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LE FILM
PALESTINIEN "JÉNINE JÉNINE", UN FAUX FINANCÉ PAR L'AUTORITÉ PALESTINIENNE
Par Aaron Klein, correspondant spécial de www.WorldNetDaily.com au
Moyen-Orient. Ses interviews antérieures ont eu pour thèmes Yasser Arafat, Ehud
Barak, Shlomo Ben Ami et des dirigeants Taliban.
Article paru dans www.WorldNetDaily.com le 17 janvier 2005 et traduit par Menahem
Macina, pour www.upjf.org
WorldNet Daily a appris que le réalisateur cinématographique palestinien, qui a
produit un documentaire prétendant que l'armée israélienne avait perpétré des
crimes de guerre dans un camp de réfugiés, a admis, la semaine dernière, dans
une déposition, qu'il avait
falsifié des scènes, en utilisant des informations erronées, et qu'il avait
obtenu de l'Autorité palestinienne un financement pour le projet.
Muhammad Bakri, producteur de "Jénine, Jénine", un documentaire
affirmant qu'Israël avait perpétré un génocide dans le camp de réfugiés de
Jénine, en avril 2002, a reconnu, dans une déposition, les inexactitudes qui
émaillent son film. Le réalisateur est assigné en justice par les cinq soldats
israéliens que l'on peut voir dans une photo extraite du film, qui prétend que
des soldats de Tsahal ont tué un "grand nombre" de
civils, mutilé des corps de Palestiniens, exécuté et tué à l'explosif, sans
discrimination, des femmes, des enfants, des handicapés physiques et mentaux,
et rasé l'entièreté du camp de réfugiés, y compris une aile de l'hôpital local.
Le documentaire ne montre pas de séquences filmées des atrocités alléguées,
mais, dans quelques scènes, les visages de soldats qui assignent à présent
Bakri en justice ont été superposés au "témoignage d'un témoin
oculaire", tandis qu'on affirmait qu'ils avaient perpétré des "crimes
de guerre". Mais Bakri, dans une déposition, dont le texte a été obtenu
par WorldNetDaily, a admis qu'il «avait cru» les témoins choisis, mais n'avait
pas vérifié les informations qu'ils fournissaient.
«J'ai cru à ce qui m'avait été dit. Ce que je n'ai pas cru n'a pas été inclus
dans le film», a affirmé Bakri. Interrogé à propos d'une scène où il est
sous-entendu que des soldats
israéliens ont pourchassé des civils, Bakri a admis avoir mis lui-même en scène
la séquence par "choix artistique". Il a également répondu «non»
quand on lui a demandé s'il croyait "que, durant l'opération menée à
Jénine, les soldats israéliens avaient tué des gens sans discrimination".
Dans ce qui est peut-être l'élément le plus explosif de la déposition, Bakri a
admis que son documentaire, qui a été projeté dans des salles du monde entier,
a été financé en partie par l'Autorité palestinienne. Yasser Abed Rabo,
ministre palestinien de la culture et de l'information et membre du Comité de
direction de l'ancien chef de l'OLP, Yasser Arafat", «a couvert une partie
des dépenses du film», a-t-il dit.
Israël est entré dans Jénine, ville considérée comme un centre de recrutement
et d'opérations de terroristes, dans le cadre de son Opération Bouclier
Défensif visant à sévir contre l'accroissement des explosions-suicide
perpétrées par le Hamas, le Jihad islamique et les Brigades des Martyrs d'Al
Aqsa. Israël a envoyé des unités d'infanterie
combattre de maison en maison, et a perdu plus d'une vingtaine de soldats dans
des embuscades, du fait de tireurs isolés palestiniens et de maisons piégées à
l'explosif.
Immédiatement après l'opération, des accusations de massacre ont été formulées
par la Direction palestinienne, qui parlait de plus de 500 civils tués et de
milliers de blessés, alors qu'on a établi, plus tard, que 56 Palestiniens, en
armes pour la plupart, ont été tués, et que 23 soldats israéliens sont morts
dans la bataille.
Les chiffres des médias, les preuves documentaires et les enquêtes menées par
plusieurs organisations humanitaires internationales, ont rapidement prouvé
qu'il n'y avait pas eu de massacre.
Le film de Bakri présente plusieurs "témoins" qui décrivent la
"brutalité" de Tsahal, et prétendent qu'Israël a attaqué et tué
"beaucoup, beaucoup" de Palestiniens avec des chars, des avions et
des tireurs d'élite, bien que Bakri ne mentionne jamais le nombre exact de
Palestiniens tués.
Mais un film de Pierre Rehov, "La route de Jénine", semble réfuter
beaucoup d'allégations de Bakri, et a été cité dans le procès contre le
réalisateur palestinien (1).
L'une des accusations de Bakri est qu'Israël aurait tiré 11 missiles contre un
hôpital de Jénine, rasant le bâtiment avec les patients à l'intérieur, et que,
plus tard, on n'a pas permis au personnel de secours d'accéder à cette zone. Le
directeur de l'hôpital, le Dr Mustafa Abu Gali, déclare au public de Bakri :
"L'aile-ouest [de l'hôpital] a été entièrement détruite. Les avions de
combat tiraient leurs missiles toutes les trois minutes".
Mais, dans son film, "La route de Jénine", Rehov interviewe également
Gali, qui montre au réalisateur l'ampleur des dommages - un petit trou à
l'extérieur d'un bâtiment, tandis que l'aile-ouest est tout à fait intacte.
Rehov fournit également des images aériennes de l'hôpital, prises le dernier
jour de l'incursion dans Jénine, et qui montrent que toutes les parties de
l'hôpital sont dans un état normal.
Concernant l'allégation de Bakri, selon laquelle les ambulances ne pouvaient
pas atteindre la zone, le Dr David Zangen, officier et médecin-chef de Tsahal à
Jénine durant l'incursion, décrit à Rehov la manière dont les soldats
israéliens ont traité beaucoup de combattants palestiniens blessés, y compris
des membres du Hamas. Rehov sélectionne une scène montrant un soldat israélien
qui autorise Gali en personne à recevoir toutes les fournitures médicales dont
il a besoin pour l'hôpital de Jénine.
Tamar Sternthal, du Comité pour l'Exactitude en matière de Reportages sur le
Moyen-Orient (Committee for Accuracy in Reporting in the Middle East - CAMERA),
écrit : "Même les observateurs occasionnels remarqueront des
contradictions apparentes dans la 'déclaration du témoin', sur laquelle se
fonde Bakri. Par exemple, une interview antérieure accuse les Israéliens
d'avoir obligé les prisonniers palestiniens à se dévêtir
entièrement: 'quelques personnes étaient complètement nues devant leurs frères,
soeurs et enfants, et ont été utilisées comme boucliers humains'. Pourtant,
l'image qui accompagne cette allégation ne la corrobore pas; elle montre un
groupe de Palestiniens, certains d'entre eux sans chemise. Tous avaient un
pantalon."
Bakri affirme également que Tsahal a blessé aux mains Ali Youssef, un
villageois palestinien non armé, et que, comme il ne pouvait pas se lever, ils
lui ont tiré dans les jambes. Mais Rehov a retrouvé Youssef pour son
documentaire, et révèle que Youssef se trouvait dans un bâtiment d'habitation,
en compagnie d'hommes du Hamas en armes quand il avait été blessé à la main.
Les médecins israéliens avaient soigné la blessure de Youssef et découvert
qu'il avait un problème cardiaque congénital, mais aucune blessure à la jambe
et l'avaient transféré en Israël pour traitement dans un hôpital d'Afula. Le
dossier de l'hôpital révèle que Youssef n'a pas du tout reçu de balle dans la
jambe.
Zangen accuse Bakri d'utiliser des techniques de prises de vues trompeuses pour
créer le mythe d'un massacre, une accusation qui est maintenant corroborée par
la déposition de Bakri lui-même. Zangen évoque une scène montrant un char se
dirigeant vers un groupe de gens. L'image vire alors au noir total, suggérant
faussement que tous ces gens ont été tués, dit Zangen. En outre, indique-t-il,
Bakri, qui n'était pas sur les lieux à
l'époque de la bataille, et ne disposait donc pas de séquences filmées,
juxtapose, de manière fallacieuse, des images de chars israéliens et de tireurs
d'élite prenant position, à côté de celles d'enfants palestiniens, autre
accusation que Bakri a admise.
Parmi les soldats dont les photos sont juxtaposées figurent
les cinq qui ont assigné Bakri devant le tribunal de Tel Aviv, et exigent plus
de 500.000 dollars de dommages et intérêts. Les minutes du procès, rédigées en
hébreu et auxquelles WorldNetDaily a eu accès, accusent Bakri de prétendre
faussement que ces soldats ont perpétré des crimes de guerre.
Les cinq plaignants sont des réservistes, et ils affirment que leur vie
professionnelle les met en contact permanent avec des Palestiniens qui peuvent
identifier leurs visages, à partir du documentaire de Bakri, et tenter de les
attaquer.
"L'utilisation flagrante, par Bakri, de mensonges et de tromperies pour
forger sa thèse partisane de souffrances infligées aux Palestiniens par un
Israël brutal, la discrédite en tant que contribution à l'établissement d'une
'grande vérité'. Au contraire, "Jénine, Jénine" constitue une
incitation à alimenter une propagande haineuse, qui affirme que les Juifs 'ne
sont même pas humains' ", écrit Sternthal. Selon elle, c'est l'honneur de
Rehov d'avoir mis au jour "les mensonges incendiaires - et diffamatoires -
diffusés par des oeuvres, telle "Jénine, Jénine" ".
© 2005 WorldNetDaily.com pour l'original anglais, et upjf.org pour la
version française.
Nota (1): le film
"Jenine-Jenine" est passé sur Arte. "La route de Jenine",
de Pierre Rehov, a reçu une fin de non recevoir de la même chaîne ....