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OU EST LA CHAINE AL-JAZIRA D'ISRAËL ?
Si nous avions une chaîne satellite en anglais,
imaginez l'information
positive qu'on pourrait diffuser
Par Brenda Katten,
responsable des Relations publiques à la Wizo
Internationale
Jerusalem Post International 6/12 août 2010
Traduction par Albert Soued, http://soued.chez.com pour www.nuitdorient.com
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A une personne qui a passé ses
12 dernières années à parler en faveur d'Israël devant les publics les plus
divers dans le monde entier, la question la plus fréquente qu'on posait est
"Pourquoi la hasbara
(info diplomatique) d'Israël est-elle si pauvre ?"
Une des réponses c'est que depuis
la naissance d'Israël, on a accordé peu d'importance à la défense verbale d'Israël,
car la philosophie ayant cours était "Ce
qui est important c'est ce que nous faisons, pas ce que nous disons"
La bataille d'aujourd'hui n'est
plus simplement militaire. La bataille au niveau des médias est une bataille
importante et vitale que nous sommes en train de perdre. La force de l'image
est immense comme on l'a perçu lors de l'affaire "al Doura" lors de
la 2ème intifada (sept 2000), ou récemment dans l'affaire de la
flottille. Une simple séquence d'une minute distribuée à travers le monde déclenche
la charge émotive qui se transforme en haine d'Israël, et en symbole du martyr
palestinien, alors que dans le 1er cas il s'agissait d'un faux, et
dans le 2ème cas, il s'agissait d'un
"traquenard-provocation". Cela ne sert à rien de démontrer que les
images de l'affaire al Doura étaient un montage ou que les morts de la
flottille étaient des terroristes prêts au suicide, le mal est fait dès la
diffusion des images.
Il est d'une clarté limpide que
les médias cherchent à donner une mauvaise image d'Israël pour plaire à leurs
commettants, par peur de l'inverse ou par simple conviction personnelle.
Aujourd'hui les manifestations anti-israéliennes sont monnaie courante, à
l'instar des féministes à Hyde Park (Londres) qui criaient
à tue-tête lors de la 2ème guerre du Liban "Nous sommes tous des Hezbollah", la plupart ne doutant pas qu'il s'agit d'une
organisation terroriste. Aujourd'hui Israël est victime d'un lynchage par
l'image et d'un terrorisme verbal.
La BBC a un réseau mondial de
radio/TV qui n'est manifestement pas objectif quand il s'agit d'Israël. Au
mieux l'image est déformée ou retouchée, au pire la désinformation est en
marche. Les personnes choisies pour s'exprimer ne le sont pas au hasard, elles
ont toutes un point de vue anti-israélien, la même rhétorique que les
intervenants palestiniens, par ailleurs fréquemment invités.
Le monde arabo-musulman a sa
chaîne anglaise al Jazira qui diffuse à partir de
Doha, Qatar, fonctionnant 24H/24H. Les programmes sont financés par de riches
arabes qui veulent des images mondialement diffusées qui leur conviennent. Il
s'agit d'un média efficace et professionnel qui contribue à forger une opinion
mondiale.
Comment Israël affronte cette
situation médiatique ? Il est triste de dire qu'il n'y a pas de front. Ce ne
sont pas les 25 minutes de la TV IBA en anglais, souvent occultées par d'autres
programmes comme le foot ou les 3X15 minutes de radio en anglais, à des heures
impossibles et menacées en permanence de suppression pour motif économique qui
peuvent constituer un front. La situation médiatique est pathétique et la
réalité israélienne n'est pas connue à l'étranger.
Le 1er ministre B
Netanyahou et le ministre de l'information et de la diaspora Yuli Edelstein ont tous les deux
parlé de la nécessité d'avoir en Israël une chaîne en anglais équivalente à al Jazira. Notre pays a des experts dans tous les domaines
techniques et scientifiques, nous avons tous les moyens techniques de diffusion
d'avant-garde et nous hésitons à nous en servir pour affronter la bataille
médiatique.
Rêvons un instant que nous avons
cette chaîne internationale. Qu'allons-nous montrer ?
En dehors des "News" que
nous montrons déjà à nos téléspectateurs avec objectivité et brio, on pourrait
faire une visite à nos hôpitaux. Les téléspectateurs pourraient mesurer alors
notre niveau d'"apartheid": dans les chambres de nombreux patients
Palestiniens de Judée Samarie ou de Gaza traités comme des rois, des enfants
palestiniens à qui on transplante la moelle épinière pour guérir leur cancer et
des opérations à cœur ouvert.
On peut rencontrer des médecins
arabes éminents et des infirmières arabes de haut niveau. On pourrait bavarder
avec des chirurgiens plasticiens qui ont opéré des victimes Israéliennes de la
terreur. On pourrait aller à Sdérot à la rencontre de
la population et mesurer le niveau des traumatismes subis devant les lancers de
roquettes venant de Gaza. On pourrait aller plus loin et montrer comment le
Hamas utilise la population civile comme boucliers humains, plaçant l'armée
israélienne dans une situation impossible.
Mais montrons plutôt les
situations positives de coopération quotidienne entre Juifs et Arabes
Israéliens, comme par exemple le centre de soins de la Wizo
à Jaffa qui héberge tous les enfants du quartier quelle que soit sa religion,
enfants qui connaissent la culture de l'autre et qui l'apprécient, ou le Centre
des Familles monoparentales, club contribuant à l'orientation professionnelle
de tous.
Nos ennemis n'arrêtent pas de nous
dire que nous "dirigeons le monde". Peut-être qu'il y a quelque part
dans le monde quelqu'un qui "dirige le monde", qui serait prêt à
investir dans une "al Jazira" israélienne.
Au moment où nous ressentons la froidure de l'isolement, Israël et le peuple
juif prendront en considération toute proposition pour montrer le véritable
Israël. L'opération "Birthright" a trouvé
Michael Steinhardt et Charles Bronfman.
Israël attend leurs homologues pour
donner une image objective d'Israël au monde. Il est grand temps d'agir, car il s'agit d'une bataille que nous n'avons pas le droit
de perdre.