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La Désinformation sur l'Eau
Contre Rapport Préliminaire
Suite au rapport d’information déposé le 13/12/11 en application de l’article 145 du règlement par la Commission des Affaires Etrangères, en conclusion des travaux d’une mission d’information constituée le 5 octobre 2010 (1) sur "La géopolitique de l’eau", dont le Président est M. Lionnel LUCA, et le Rapporteur est M. Jean GLAVANY,
Un Contre
Rapport est présenté par la Coordination du CJFAI, et l'Association pour une Consommation
Durable et établi
Par M. Norbert
Lipszyc (Président de SPNI France), Mme Monique Sander, MM. Alexandre
Feigenbaum (directeur de recherche), Henri Cohen et Maxime Ouanounou.
15 Janvier 2012
Diffusion
par www.nuitdorient.com le 27 mars
2012.
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Le Rapport
cité ci-dessus traite de la situation des Palestiniens. Il contient des éléments
graves d'accusation envers Israël ; ces accusations sont tantôt erronées,
tantôt imprécises, ou totalement subjectives et accompagnées d'arguments tendancieux
qui, notamment dans l'encadré 3, n'ont rien à voir avec le problème de l'eau.
Selon les mots mêmes d’un parlementaire français, Rudy Salles, il s’agit d’une
« présentation caricaturale et une charge irresponsable contre Israël ». Dans
ce contre-rapport préliminaire, les principales désinformations sont analysées.
Résumé du document
La
répartition de l’eau entre Israéliens et Palestiniens relève d’un accord sur
l’eau signé
dans
le cadre d’un traité intermédiaire en 1995
1. Il
s’agit d’un accord international signé – en plus d’Israël et de l’OLP –
également par les USA, la Russie, la Jordanie, l’Egypte et l’UE.
2. De
manière générale, Israël honore pleinement ses engagements conformément à cet
accord
et vend même de l’eau directement aux Palestiniens en plus grande quantité et à
moindre
prix que ce qui est
mentionné dans cet accord.
4.
L’accord prévoit un calcul des quantités futures d’eau correspondant au besoin
des
Palestiniens
au-delà de cette période intermédiaire (1995-1999) soit environ 250 millions de
m3/an alors que les Palestiniens n’utilisent actuellement que 190 millions de
m3/an.
5. La
situation sécuritaire sur le terrain pourrait menacer la gestion de la
répartition de
l’eau
qui devient plus compliquée et risque de poser des problèmes, des désaccords ou
des délais dans la réalisation des projets en cours. Mais globalement, il existe une coopération au quotidien entre les 2 parties comme le prévoit cet
accord. Israël a
même entrepris des sessions de formation en gestion de recyclage des eaux usées
et de dessalement de l’eau de mer et des eaux saumâtres.
6.
C’est l’Autorité Palestinienne qui n’honore pas ses engagements de rechercher
des
sources
d’eau alternatives, qui n’utilise que très peu les eaux recyclées à usage
agricole ni
même
l’eau de dessalement. Des dizaines de forages ‘pirates’ mettent en danger les
sources d’eau partagées par les parties concernées sans intervention de
l’Autorité Palestinienne.
Introduction
1 - Le
document "Géopolitique de l’Eau" au Moyen-Orient (http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i4070.asp) publié par la Commission des
Affaires Etrangères de l’Assemblée Nationale est
la parfaite illustration de la phrase d’un humoriste, "Il y a les
petits mensonges, les gros mensonges,
les très gros mensonges, enfin il y a les statistiques", et c’est une infamie. Ce document contient en effet de très nombreuses contre-vérités
qui, si elles n'étaient pas rectifiées,
altèreraient la vision de politique étrangère des lecteurs et des députés.
A
partir de certaines statistiques, le document tire des conclusions qui n'ont
rien à voir avec les faits et toutes vont dans le même sens : délégitimer
Israël et ignorer tout ce que ce pays fait pour le bien-être des populations
palestiniennes. Certaines affirmations sont à la limite du racisme.
2 - Le
document, émanant de législateurs, fait très curieusement fi de la réalité sur
le terrain ainsi que de toute base légale qu'il minimise sans arrêt, comme si
le droit était une entrave au bien. On peut s'étonner que des députés,
législateurs de la France, abordent le sujet sous cet angle. Le Rapport parle
de "première appropriation" pour caractériser les revendications de droit
des Israéliens. C’est tendancieux. Le droit appliqué en l’occurrence est celui
qui régit les cours d’eau alimentés à partir de sources en dehors du territoire
où ils s’écoulent. L’ensemble des rivières qui coulent vers la Méditerranée sur
le territoire israélien dans la zone centrale ont leur source à l’intérieur des
lignes d’armistice d’avant 1967, même si elles sont toutes alimentées par les
nappes phréatiques de Samarie. Le droit d’Israël sur ces nappes est donc fondé
sur le droit international
3 - Le
document est de piètre qualité et mélange des faits et des jugements idéologiques.
Par exemple, que vient faire dans un document sur l'eau la négation de
l'existence du peuple juif ?
4 – Un
adage dit « Quand on veut se débarrasser de son chien on dit qu’il a la rage ».
Ce document en est une illustration. L’encadré numéro 3 est supposé résumer les
principaux éléments. Mais les affirmations qui y sont présentées n'ont aucun
rapport avec les faits. Il reprend sans discernement et sans aucune
vérification les affirmations de la propagande arabe.
Analyse
1 - Le
Rapport sur la Géopolitique de l’eau de la Commission des Affaires Etrangères
de
l’Assemblée
Nationale (ci-après le Rapport) se réfère dans son introduction à la Convention
des Nations-Unies de 1997 sur le droit relatif à l'utilisation des cours d'eau
à des fins autres que la navigation. Cette convention rappelle aussi le droit
des riverains de rivières entièrement dans le territoire d'un état, mais dont
les eaux proviennent de nappes phréatiques qui sont à cheval sur plusieurs
pays. C'est cette partie du droit qui s'applique aux relations entre Israël et l'Autorité
palestinienne.
Il y a
eu peu de négociations globales de paix entre Israël et les Arabes palestiniens
depuis le refus par l’Autorité palestinienne des propositions de Barak, et
aucune de ces négociations n'a abouti. Par contre il existe des accords
techniques entre Israël et l'Autorité Palestinienne. Israël a présenté un
projet d'exploitation des nappes qu'il met en pratique dans l'attente de négociations
globales. Mais ses gouvernements successifs ont clairement affirmé qu'il s'agissait
d'une position de départ dans les négociations, et que la position finale
serait équitable envers toutes les populations, dans le cadre d'un accord de
paix. Donc lorsque le document présente la position israélienne d'exploitation
des nappes comme une volonté d'ignorer les besoins des Palestiniens et comme un
abus de pouvoir de la part des Israéliens (page 20), c'est une imposture.
2 - Le
Rapport parle (page 5 du chapitre sur le Moyen-Orient, fin du 2ème paragraphe)
de "catastrophe de la Mer Morte" illustrant l'importance "trop
faible" accordée aux questions environnementales et de santé publique.
En
dehors du fait que la soi-disant "catastrophe" n'est pas définie dans
le Rapport, cette
affirmation est fausse concernant Israël. Le Rapport passe sous silence les efforts considérables d'Israël
en vue de sauvegarder la Mer Morte. Ce pays a renoncé à une partie de ses faibles ressources en eau de
manière à réalimenter le Jourdain et limiter la perte de la Mer Morte. Un plan de sauvetage de
la Mer Morte a été mis en place en 2011 et il est appliqué.
L'ensemble
du bassin du Jourdain, depuis la frontière nord d'Israël jusqu'à la Mer Morte
est sous surveillance écologique permanente afin d'améliorer la qualité de ses
eaux et de limiter les atteintes environnementales. Mais Israël n'est pas le seul
acteur en la matière.
3 - Au
cours des siècles, des antijuifs ont usé et abusé du thème de l'eau détournée
ou empoisonnée pour déchaîner des vagues d'antisémitisme meurtrier. Parler du
premier sommet des états arabes de 1964 comme ayant pour objet de "réunir
les Arabes contre le détournement des eaux du Jourdain par Israël" est un
énorme abus de langage. Ce
sommet avait pour but
clairement
énoncé de définir comment détruire Israël, Ce sommet arabe a alors décidé de reprendre le thème de
l'eau en accusant Israël de détourner "l'eau des Arabes". Cette accusation
est totalement infondée au regard du droit et de la réalité sur le terrain. Il
est pour le moins surprenant qu'un rapport parlementaire français accorde du
crédit aux conclusions de ce sommet et à la propagande qu'il a mise en place
avec des relents antijuifs.
4 -
Dans le même paragraphe le Rapport accuse "l'esprit de l'Organisation
Sioniste" avant la création de l'état de prévoir le futur état du peuple
juif comme "devant inclure une partie du Liban, plus précisément le
Litani". C'est une absurdité totale et un mensonge historique.
Le
mouvement sioniste, dès le départ, prévoyait uniquement la réappropriation par
le peuple juif du territoire du royaume d'Israël. Les Hébreux avaient perdu la
souveraineté sur ce territoire (le "pays d'Israël", en Hébreu Eretz Israel) suite à l'invasion romaine. La
résistance des Hébreux ayant été l'une des plus acharnées qu'ils aient
rencontrées, les Romains ont effacé le nom du pays d'Israël en le renommant
"Palestine", nom qui a été repris par la suite par les Ottomans puis
par les Anglais. Une minorité juive est restée sur place malgré les massacres par
des envahisseurs successifs, notamment les Croisés. Avant la guerre de
1914-1918, ce territoire comprenait le plateau du Golan et une partie du sud
Liban, qui furent ensuite cédés à la France dans les accords dits de
Sykes-Picot. Comme le mouvement sioniste s'était allié aux Anglais durant la
1ère Guerre Mondiale, il a accepté la position anglaise. Mais peu après la guerre,
l'Angleterre abandonna les promesses faites aux sionistes et se retourna contre
eux, dès qu'elle n'eut plus besoin d'eux. Le sionisme politique, à travers ses
organisations, n'a jamais exprimé les revendications qui lui sont attribuées
dans le Rapport.
5 - Le
Rapport parle en plusieurs endroits des technologies de l’eau, mais il ne fait
jamais état du fait qu'Israël transfère ses technologies aux Palestiniens et
aux Jordaniens pour leur permettre une meilleure gestion de leurs ressources en
eau. Israël, la Jordanie et les Territoires palestiniens manquent d'eau et,
très tôt, une collaboration technique s'est instaurée pour gérer les maigres
ressources. Grâce à cela, les Palestiniens exportent dans tout le monde arabe
les technologies d'irrigation goutte-à-goutte développées par les Israéliens.
Le Rapport ne fait jamais état du fait de cet apport israélien considérable.
6 - Les
normes appliquées en Israël, y compris aux eaux livrées aux Arabes
palestiniens, sont comparables à celles pratiquées dans l'UE, les eaux étant
traitées avant d'être mises en consommation. Là où il y a dégradation des
nappes phréatiques, salinité élevée en particulier, elle résulte de la
sécheresse et vient de ce que les palestiniens creusent des puits « pirates » sans
l’accord de la commission mixte JWC (Joint Water Commission entre Palestiniens
et Israéliens).
Un plan
de sauvegarde du Jourdain a été mis en place par Israël, en collaboration avec
les Jordaniens et l'Autorité palestinienne, et il commence déjà à porter ses
fruits. Israël par exemple a abandonné une partie de ses ressources pour
permettre au Jourdain de revivre et ralentir ainsi la dégradation de la Mer
Morte.
Pourtant
le Rapport affirme la dégradation de la qualité de l'eau des nappes phréatiques
et du Jourdain (page 7, 2ème paragraphe). Selon quels critères ? Rien n'est
mentionné, et le Rapport assimile qualité des eaux dans leur milieu naturel
avec celle des eaux livrées à l'agriculture ou à la consommation humaine.
Le Lac
de Tibériade est l'une des principales ressources en eau potable d'Israël. Les
Israéliens protègent donc ce lac : il est interdit d'y rejeter toute eau usée
qui dégraderait la qualité des eaux. Le contrôle des eaux de ruissellement
agricole est de plus en plus strict, et l'agriculture biologique est fortement
encouragée pour éviter que pesticides et engrais ne polluent le lac.
Les
eaux usées même des petites localités sont collectées et traitées afin d'éviter
toute
pollution.
La qualité de l'eau du lac est surveillée en permanence et le seul véritable
danger aujourd'hui est l'augmentation de sa salinité à cause de la sécheresse.
Pourtant,
le Rapport prétend (page 8, avant dernier paragraphe) que "le Lac de Tibériade
est utilisé par Israël pour déverser déchets et eaux industrielles". On se
demande d'où viennent de telles affirmations et comment elles ont pu être
introduites dans un rapport d'une Commission du Parlement.
7 - Le
Rapport mentionne abondamment les "Accords d'Oslo" (signés en 1993)
et leur contenu concernant l'eau. Il faudrait rappeler que des conférences
universitaires israélo-arabes avec forte participation d'universitaires arabes
de Palestine ont élaboré des accords possibles impliquant une gestion conjointe
et équitable, se sont tenues en 1991-92. Ces conclusions ont montré qu'un
accord était possible et c'est ce qui a conduit aux négociations d'Oslo. Cette collaboration
se poursuit depuis sur le terrain, et elle est beaucoup plus active et efficace
que le Rapport ne le dit. Car parler du "nombre de projets" est
trompeur. Il est bien plus important de parler du volume des projets qui
aboutissent et des causes des rejets, qui sont toujours techniques et de
viabilité.
Ces
accords ont toujours réservé une partie des nappes phréatiques à l'usage unique des
Palestiniens.
Ces accords
ont intégralement été mis en oeuvre. Pourtant le rapport parle d'"apartheid de
l'eau", ce qui est mensonger et s'inscrit dans une grossière propagande
anti-israélienne et antijuive. Pourquoi le Rapport ne fait-il pas mention des
projets d'usine de traitement des eaux usées réalisés par les Israéliens et en
collaboration entre municipalités israéliennes et palestiniennes ? Ces usines
sont importantes pour toute la région. Pourquoi le Rapport ne signale-t-il pas
que l’Autorité palestinienne n’a pas respecté les accords qu’elle avait signés
(en 1995 puis en 1998) qui prévoyaient la création, avec les financements des pays
donateurs, de
stations de traitement des eaux usées ? Une seule station a été créée en plus
de 16 ans. Pourquoi cette complaisance du rapport envers l'Autorité Palestinienne
?
Pourquoi
le Rapport ne mentionne-t-il pas que quand les Israéliens ont quitté la bande
de Gaza, ils ont laissé en place une infrastructure hydrique importante en bon
état de marche qui, au lieu d'être reprise par les autorités palestiniennes, a
été entièrement détruite afin de récupérer les tuyaux pour en faire des
qassams. Cela oblige aujourd’hui les Israéliens, pour raisons humanitaires, à
livrer de l’eau potable à Gaza pour compenser les carences du Hamas.
8 - Le
Rapport insiste, à juste titre, dans le chapitre d) Règlement global (page 21)
sur le fait qu'il est impossible d'isoler les dossiers, ce qui a été la
position de toujours des
gouvernements
israéliens. Mais le Rapport est erroné quand il affirme que les "restrictions
imposées par Israël rendent l'accès aux ressources en eau difficile aux
Palestiniens". C’est l'Autorité Palestinienne qui a refusé le raccordement
au réseau d'adduction d'eau israélien. Israël a installé des centaines de
kilomètres de conduites d’eau raccordant des villages qui ne l’étaient pas
avant 1967, ainsi que des piscines de stockage et décantation. Israël fournit
des dizaines de millions de m3/an à partir de ses installations pour compenser
leur manque à produire.
Un
nouvel accord dédié à l'eau serait utile pour tenir compte des évolutions, mais
l'Autorité Palestinienne s'y refuse, mettant comme condition préalable un
accord politique. Les Israéliens, eux, sont prêts à négocier un nouvel accord
sur l'eau.
Les
remarques « politiques » du Rapport sur l’importance de l’eau dans le tracé de
la barrière de sécurité ou concernant les fermes de Chebaa n’ont aucun sens si
l’on regarde la carte des nappes phréatiques. Ce n’est pas la situation
géographique de la nappe qui compte, mais les droits sur l’exploitation de
celle-ci selon les critères définis dans les traités et par le droit international.
Elles n’ont d’autre but que d’entériner la position palestinienne que la
Cisjordanie doit être « Judenrein ».
9 - Conclusion
sur l'encadré n° 3
Cet
encadré est un pamphlet haineux contre Israël, et un document de propagande qui
reprend les thèmes les plus extrêmes de la propagande arabe. Il affirme, à tort
et sans preuve, que les réserves d'eau de Gaza ont été ciblées lors des combats
en 2008-2009 (Israël avait ciblé exclusivement les installations logistiques du
Hamas et des autres mouvements terroristes, cachées dans des infrastructures
civiles, logements, écoles, mosquées et bâtiments publics),
Un
citoyen français qui ferait confiance à ce rapport d'une Commission Parlementaire
conclurait qu'Israël opprime ses voisins et les prive de leur eau ; il aurait
de la compréhension pour ceux (le Hamas) qui parlent de détruire Israël. Mais
aucune des accusations envers Israël de ce Rapport n'est fondée ! Les mots
d'apartheid, de ségrégation raciale, de mépris sont des mots de haine
justifiant la destruction d'Israël. La négation même de l'existence du peuple
juif révèle les intentions réelles du rédacteur. Il rejoint le négationnisme
officiel des dirigeants palestiniens qui nient tout rapport historique entre
les Juifs et cette région, entre les Juifs et Jérusalem par exemple, alors que
cette ville est la capitale historique du peuple juif et, depuis 3000 ans, n'a
jamais été capitale pour un autre peuple.
Comment
une Commission du parlement français en arrive-t-elle là ? Pourquoi ce rapport parlementaire
montre-t-il un si profond mépris pour les règles de droit ? Ainsi, le Rapport déplore
que les puits "forés spontanément par les Palestiniens en Cisjordanie
soient systématiquement détruits par l'armée israélienne". Encore heureux
que ce soit fait, sinon les nappes phréatiques de la région centrale seraient
toutes dans un état pire que celles de Gaza où chacun peut creuser un puits sur
son terrain sans contrôle. De plus c'est la loi locale (jordanienne et jamais
supprimée par l'Autorité palestinienne) qui est ainsi mise en oeuvre par les
Israéliens. Seuls les puits autorisés par l'autorité de gestion des ressources
en eau peuvent être construits. En France aussi il est interdit de forer des
puits sauvages. Pourquoi ce parti-pris et cette malhonnêteté intellectuelle
dans le texte d'une Commission Parlementaire française ? Qu'un représentant du
peuple français ait pu, en notre nom, publier un texte aussi mensonger est une
honte pour notre pays. Et son rejet par le Quai d'Orsay l’honorerait.
Les
thèmes antijuifs de la Ligue Arabe de 1964 sont présentés comme des faits.
Chaque phrase de cet encadré mériterait une réfutation. Nous nous limiterons au
dernier paragraphe. On y qualifie le comité conjoint (israélo-palestinien) sur
l'eau de ne pas être un organisme de gestion partagée parce qu’il fonctionne
"sur le mode du consensus". Imaginez ce qu’on en aurait dit s'il
fonctionnait sur tout autre mode, qui donnerait nécessairement plus de poids aux
Israéliens qu'aux Palestiniens, quel que soit le critère de répartition des
voix choisi !
Conclusion
Le
Proche-Orient est une région d'immigration intense. A peu près 80 % des Arabes
et des Juifs qui résident en Israël et dans les Territoires Palestiniens sont
des immigrés depuis 1870.
Malgré
les conflits, la région a connu un développement économique exceptionnel,
notamment
depuis
Il
aurait été possible de parler de l'eau au Proche-Orient en évitant tout
discours de
propagande.
Mais le rapport n'évoque même pas ce contexte. C'est en fait un rapport à
charge qui affirme qu'il y a une gestion catastrophique des effluents de la
part des Israéliens, ce qui est totalement contraire à la réalité sur le
terrain. En fait, la France aurait beaucoup à gagner à collaborer avec les
Israéliens qui sont devenus des leaders sur les technologies de l’eau. La répartition de l’eau
entre Israéliens et Palestiniens relève d’un accord sur l’eau signé dans le cadre d’un traité intermédiaire en 1995
1. Il
s’agit d’un accord international signé – en plus d’Israël et de l’OLP –
également par les USA, la Russie, la Jordanie, l’Egypte et l’UE.
2. De
manière générale, Israël honore pleinement ses engagements conformément à cet
accord
et vend même de l’eau directement aux Palestiniens en plus grande quantité et à
moindre
prix que ce qui est
mentionné dans cet accord.
4.
L’accord prévoit un calcul des quantités futures d’eau correspondant au besoin
des
Palestiniens
au-delà de cette période intermédiaire (1995-1999) soit environ 250 millions de
m3/an alors que les Palestiniens n’utilisent actuellement que 190 millions de
m3/an.
5. La
situation sécuritaire sur le terrain pourrait menacer la gestion de la
répartition de
l’eau
qui devient plus compliquée et risque de poser des problèmes, des désaccords ou
des délais dans la réalisation des projets en cours. Mais globalement, il existe une coopération au quotidien entre les 2 parties comme le prévoit cet
accord. Israël a même
entrepris des sessions de formation en gestion de recyclage des eaux usées et
de dessalement de l’eau de mer et des eaux saumâtres. Des municipalités
israéliennes et palestiniennes ont construit ensemble des sites de traitement
des eaux usées.
6.
C’est l’Autorité Palestinienne qui n’honore pas ses engagements de rechercher
des
sources
d’eau alternatives, qui n’utilise que très peu les eaux recyclées à usage
agricole ni
même
l’eau de dessalement. Des dizaines de forages ‘pirates’ mettent en danger les
sources d’eau partagées par les parties concernées sans intervention de
l’Autorité Palestinienne.
7. Une
solution à la carence en eau d'Israël, de la Jordanie et du futur état
palestinien consisterait en un plan régional, dans un Moyen-Orient apaisé. En
effet, le Liban, la Syrie et, plus loin, la Turquie disposent de ressources en
eau considérables. Ils pourraient en vendre notamment aux Palestiniens. On peut
s'étonner qu'un rapport de géopolitique du Parlement français n'ait pas
envisagé cette option.