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Le Conte Issu de la
"Mythologie Palestinienne"
Par Emmanuel Navon dirige le département de science politique et de communication au Collège universitaire orthodoxe de Jérusalem, et enseigne les relations internationales à l’Université de Tel-Aviv et au Centre interdisciplinaire de Herzliya . Il est Senior Fellow au Forum Kohelet de politique publique.
i24NEWS.com – 5/2/14
Le négociateur en chef de l’Autorité palestinienne, Saeb Erekat, a affirmé récemment être est un descendant des Cananéens. "Je suis le fier fils des Cananéens qui étaient là 5500 ans avant que Joshua ben Nun ait incendié la ville de Jéricho", a-t-il dit-il à Munich la semaine dernière.
C’est cela… D’abord, Joshua n'a pas incendié Jéricho mais a provoqué l'effondrement de ses murs. Et puisque la conquête de Jéricho a eu lieu il y a quelques 3300 ans, les "Cananéens devenus Palestiniens" seraient, selon Erekat, un peuple vieux de 8800 ans. En réalité, les Cananéens ont disparu autour du 8ème siècle avant notre ère, soit bien avant la conquête arabe de la Terre d'Israël au 7ème siècle de notre ère.
Le plan de partition des Nations Unies de 1947 recommanda la partition du mandat britannique entre un Etat "juif" et un Etat "arabe." Il ne recommanda pas la création d'un "Etat palestinien", car personne n’avait entendu parler d'un tel peuple à l'époque (comme Awni Abd al-Hadi en témoigna à la commission Peel de 1937 : "Il n'y a pas de Palestine ... Notre pays fait partie de la Syrie)". Quant à Saeb Erekat, il vient de la tribu arabe Huwaitat, qui a émigré de Médine (l’Arabie saoudite d’aujourd’hui).
Les déclarations absurdes d’Erekat sont loin d'être isolées : elles expriment fidèlement la mythologie palestinienne. Le déni des faits et la réécriture de l'histoire font partie intégrante de la stratégie de l'OLP.
En décembre 1998, le Dr Yussuf Alzamili (alors chef du département d'histoire au Collège de Khan Yunis) demanda aux historiens palestiniens de réécrire "l'histoire de la Palestine" afin d’en effacer tout trace juive. L’étude du Professeur Eldad Pardo (de l'Université hébraïque de Jérusalem), qui a examiné les livres scolaires de l’Autorité palestinienne en 2011, prouve que les instructions d’Alzamili ont été fidèlement suivies. Dans un des livres examinés par Pardo, le quartier juif n'apparaît pas sur la carte de la vieille ville de Jérusalem, et l’inscription en hébreu sur timbre-poste trilingue de la période du mandat britannique a été effacée. D'autres manuels décrivent les Cananéens comme un peuple de langue arabe dont la terre a été volée par les Juifs.
Lors de la conférence de Camp David en juillet 2000, Arafat affirma que le Temple de Salomon n'avait pas été construit à Jérusalem mais à Naplouse. Puis Arafat changea de nouveau sa version en prétendant que le Temple de Salomon n'avait jamais existé.
Il affirma ensuite que le Mur des Lamentations n'est pas un vestige du Temple de Jérusalem mais un site musulman nommé Al-Buraq et que c’est ce que dit le Coran (ce qui est complètement faux). Arafat affirma également que le Mur des Lamentations fait partie de la Mosquée Al-Aqsa (en réalité, le Mur des Lamentations est un vestige du Second Temple, un vestige qui existait 635 ans avant la construction de la mosquée en l’an 705). Cette affirmation absurde est constamment répétée par les médias palestiniens, comme le quotidien officiel de l’Autorité palestinienne Al-Hayat Al-Jadida.
Quant à la théorie d’Erekat sur le soi-disant peuple cananéen-palestinien, il s’agit d’un mythe palestinien répandu. Erekat lui-même nomma Jésus le "premier martyr palestinien" le 31 décembre 2012. Le 24 décembre 2013, le chroniqueur Adel Abd Al-Rahman écrivait dans Al-Hayat Al-Jadida que Jésus était le fils du peuple palestinien et qu'il a posé les bases de l'identité cananéenne. Al-Rahman écrivait dans le même journal le 6 mai 2013 que Jésus était un cananéen palestinien. Le 23 Juin 2013, Al -Hayat Al-Jadida écrivait que les Arabes cananéens furent les premiers à s'installer et à construire Jérusalem … Ils l'ont appelé Jebus et y ont vécu sans interruption depuis des milliers d'années. Le 18 novembre 2005 Al-Hayat Al-Jadida écrivait que Jésus est un Palestinien, fils de Marie la palestinienne.
La dernière théorie "historique" de Saeb Erekat n’a fait donc que révéler la profondeur et l'absurdité de la mythologie palestinienne.
Quelle est donc la valeur d’une reconnaissance par l'Autorité palestinienne du fait qu’Israël est l’État-nation du peuple juif si, en parallèle, elle enseigne à ses enfants que les Palestiniens vivent sur cette terre depuis 9000 ans, que Jésus était palestinien, et que le Mur des Lamentations est un site musulman ?
Une vieille blague juive dit qu'il y a trois preuves que Jésus était juif : il a hérité l’entreprise de son père, il pensait que sa mère était vierge, et sa mère pensait qu'il était Dieu.
Un enfant étant passé par le cursus scolaire palestinien ne saurait saisir l’humour de cette plaisanterie.