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L'EXPLOITATION DES  PALESTINIENS PAR LES ARABES

 

Auteur: O'vadia Sofer, ancien ambassadeur d'Israël en France –Jerusalem Post du 28/12/01.

Article traduit par Bertus

 

Il est d'usage de penser en Occident qu'après Oslo, les états arabes ont renoncé à l'idée de détruire Israël et que le conflit israélo-arabe se limite désormais à l'étendue du territoire conquis en 1967 qu'Israël céderait. La 2ème conférence de Camp David et le rejet des propositions  généreuses d'Ehoud Barak ont rouvert la question de l'exploitation par les pays arabes du problème palestinien.

En mai 1948, cinq pays arabes ont envahi l'Etat d'Israël naissant dans le but de libérer ce qu'ils appelaient "la Palestine arabe". De ce fait, ils ont directement créé le problème des réfugiés palestiniens et ont empêché la création d'un état palestinien indépendant, selon le plan de partage de l'ONU de 1947. En l'absence de victoire militaire, ces Etats ont décidé de perpétuer le problème des réfugiés palestiniens en parquant ceux-ci dans des camps fermés et les ont empêchés de s'intégrer dans leurs économies nationales.

Ce choix contraste avec l'absorption par de nombreux pays des 49 millions de réfugiés de la 2ème Guerre mondiale! Israël a intégré 700 000 réfugiés juifs venant des pays arabes, nombre sensiblement égal à celui des réfugiés palestiniens.

L'aide apportée par les pays arabes aux Palestiniens et la démonstration de leur solidarité s'est limitée à participer à toutes les guerres contre Israël et à imposer à ce pays des embargo diplomatiques et économiques. Ces actions cachent en fait une hostilité et une rivalité dans les relations interarabes jusqu'à ce jour.

De nombreux pays arabes ont aussi construit des camps d'entraînement pour former les "mouvements de libération palestiniens", leur donnant des armes et des moyens financiers afin qu'ils mènent leurs actions terroristes. Jusqu'à ce jour certains d'entre eux servent de bases terroristes. En Syrie seulement, on compte 15 bases actives. Depuis le début du conflit, les pays arabes ont pris soin de ne pas faire pression sur les chefs palestiniens pour qu'ils acceptent des compromis dans les négociations, compromis qui auraient mis fin au conflit. Les riches états pétroliers, en tête desquels se trouve l'Arabie, ont "acheté" la paix chez eux, en allouant de considérables moyens financiers aux organisations terroristes et islamiques à travers le monde. L'Arabie a du mal à prouver son innocence dans le financement d'une organisation comme Al Qaeda.

Afin de perpétuer leur régime autoritaire, les gouvernants arabes n'ont pas trouvé mieux comme exutoire que d'alimenter le feu du conflit israélo-palestinien, en soufflant sur la braise de temps à autre. La plupart des sociétés arabes souffrent d'une pauvreté et d'un fort chômage chronique et les jeunes générations ont perdu tout espoir dans un avenir meilleur, quand le pouvoir est concentré entre les mains d'une minorité de dirigeants riches et corrompus. Alors on canalise toutes les frustrations et les passions nationalistes dans une solidarité de façade en faveur des "droits des palestiniens".

L'Histoire aura du mal à absoudre les Etats arabes de leur responsabilité directe dans la situation honteuse de leurs frères palestiniens qui ont été maintenus dans des conditions d'aliénation et de désolation, malgré l'aide généreuse internationale. L'univers arabo-musulman n'est uni qu'autour de la question palestinienne et de son extrémisme, notamment dans les conférences internationales où sont prises des résolutions extrêmes qui n'ont d'autre but que d'entretenir la flamme d'un conflit et de le perpétuer pour de nombreuses décennies.

Si les Palestiniens souhaitent sérieusement trouver un arrangement avec Israël et améliorer le sort du peuple, il faudrait qu'ils parviennent à la conclusion que sans des décisions et des compromis douloureux, ils n'arriveront pas à faire valoir leurs droits et à vivre en paix avec leurs voisins israéliens. Dans la situation où se trouve aujourd'hui les Territoires autonomes, on peut se poser la question de savoir si le chef de cette Autorité est capable de prendre les décisions qui s'imposent pour le bien de son peuple. Malheureusement, l'expérience montre qu'il n'en est pas capable.

Ceux qui ont côtoyé récemment des dirigeants américains ou européens sont conscients de leur déception et de leur scepticisme devant l'incapacité de Yasser Arafat à prendre les décisions qui s'imposent pour résoudre le conflit. Ces dirigeants insistent sur la nécessité des pays arabes d'exercer des pressions réelles sur les leaders palestiniens, sinon le chaos continuera dans les territoires autonomes sous la houlette "victorieuse" d'Arafat, avec tout son cortège de pauvreté, de souffrances et de désespoir.

On a vu le comportement des représentants des pays arabes dans les instances internationales, comme à Durban ou à Genève, et on a vu distiller une haine et des incitations à la violence contre Israël et les juifs, relayés par les médias arabes. On peut ainsi conclure que ces pays n'ont rien appris des leçons qui découlent du terrorisme palestinien et des guerres sanglantes provoquées par leur rejet d'Israël et leur refus de reconnaître son droit de vivre en paix et en sécurité au Moyen Orient.

 

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