www.nuitdorient.com
accueil -- nous écrire -- liens -- s'inscrire -- site
BARACK OBAMA ET JERUSALEM
Par Albert Soued, htpp://soued.chez.com
pour www.nuitdorient.com
Le 1er avril 2010
Voir
aussi les 50 derniers articles
et les archives gratuites
ou les infos sur Jérusalem
Je me souviens qu'aussitôt installé
à la Maison Blanche, le président Barack Obama s'est payé un chien. Or il
n'avait nullement l'habitude d'en avoir, mais cela faisait bien, devant les
médias, d'être accompagné par son chien, sur la pelouse, entre son bureau
et l'hélicoptère qui le véhiculait. Et je me demandais à l'époque pourquoi
il avait appelé ce chien "Bo". Peut-être me disais-je, un raccourci
en hébreu pour dire à son chien "Viens!", soufflé par ses nombreux conseillers juifs. J'ai
appris depuis qu'Obama n'écoutait pas ces conseillers-là et que BO, c'était
les initiales de son nom.
Manifestement Barack Obama cherche
à donner la meilleure image de lui-même, étant donné ses antécédents (1). Mais
alors pourquoi ce bruyant esclandre avant Pâque, à propos de Jérusalem ?
Pourquoi provoquer un "allié", à propos de sa capitale ? D'autant
plus que le candidat Obama avait annoncé le 3 juin 2008, devant l'auditoire de
l'AIPAC, lobby américain pro-juif: "Jérusalem
restera la capitale d'Israël et elle doit rester unie et non divisée",
ajoutant un commentaire sur l'attaque d'une installation nucléaire syrienne par
Israël "cette attaque de septembre 2007 est entièrement justifiée, car
elle a mis un terme à une menace". Rappelons ici qu'une fois élu, il
s'est empressé de nommer un ambassadeur à Damas, alors qu'il n'y avait aucune urgence,
puisque l'affaire Hariri n'est pas encore résolue. (2)
Et la menace iranienne beaucoup plus sérieuse ? Une attaque ne
serait-elle pas justifiée, Mr Obama ?
Revenons à Jérusalem.
En Octobre 1995, le Congrès Américain a adopté une loi visant à déplacer
l'Ambassade américaine de Tel Aviv vers la capitale unifiée d'Israël,
Jérusalem. Cette loi a été adoptée par la Chambre des Représentants par 374
voix contre 37, et par le Sénat, par 93 voix contre
Aujourd'hui, l'administration
Obama ne veut pas entendre parler d'une Jérusalem unie malgré cette loi du
Congrès. Elle cherche à revenir à la situation de juin 1967, d'avant la Guerre
des six jours. En novembre 2009, le sénateur Sam Brownback et 6 autres
sénateurs ont présenté un texte au Congrès, demandant que le Président exécute
la loi concernant le transfert de l'ambassade américaine avant fin 2012, sans invoquer
des problèmes de sécurité nationale (4).
Suite au récent esclandre provoqué
par l'Administration Obama à propos d'une construction à Jérusalem (5) le même
sénateur s'est exclamé: "Il est difficile de concevoir que notre
exécutif passe son weekend à condamner un allié à propos d'une construction
dans sa propre capitale et que cela serve la cause de la paix",
ajoutant
"Au lieu de lancer des
attaques verbales contre notre meilleur allié au Moyen Orient, notre
administration serait mieux avisée de déployer son énergie à planifier le
transfert de notre ambassade à Jérusalem et à neutraliser la menace nucléaire
iranienne"
On peut raisonnablement se
demander pour qui roule Obama ?
Jérusalem est à l'intersection et au centre de 3 continents, au cœur du monde antique et des 3 monothéismes. L'Islam a
sa capitale à la Mecque, le Christianisme à Rome, le Judaïsme retrouve son
ancienne capitale, Jérusalem, après 2000 ans. Quoi de plus juste ? (6)
Tout effort des pays arabes, de
l'Europe et d'Obama pour contrecarrer une réalité du terrain -- qu'Israël a
retrouvé en juin 1967 sa capitale éternelle -- sera une source de conflit et de
déstabilisation dans la région et dans le monde.
Notes
(1) Les conditions de la
candidature d'Obama sont pour le moins scabreuses, sur au moins deux sujets, le
mode du financement de sa mise à l'étrier politique et son éligibilité. Un
mafieux de Chicago d'origine syrienne, Tony Rezko, aujourd'hui en prison, a
financé les campagnes politiques d'Obama. Celui-ci n'a jamais réussi à produire
un certificat de naissance. Selon la loi américaine, n'est éligible un candidat
à la présidence des Etats-Unis que s'il est né sur le territoire américain. Or
de nombreux indices concourent pour accréditer l'hypothèse qu'il soit né au
Kénya, territoire anglais à cette époque.
(2) G W Bush a rappelé son
ambassadeur à Damas suite à l'assassinat de l'ex 1er ministre
libanais Rafik Hariri, car la Syrie y était impliquée.
(3) Cliquer sur http://www.justice.gov/olc/s770.16.htm
- loi du 16 mai 1995
(4) Cliquer sur proposition http://www.zoa.org/sitedocuments/actionalert_view.asp?actionalertID=1740
(5) Ce projet ne verra pas le jour
avant 3 ans, vu les délais administratifs. Par ailleurs, les Arabes sont libres
de construire partout à Jérusalem. Si on les empêchait de s'installer dans les
zones d'habitat juif, il y aurait des condamnations unanimes à l'Onu et dans
les Cours de justice internationales. Alors pourquoi empêcher des Juifs de
construire dans des zones d'habitat arabe sur un terrain qui leur appartient ?
(6) Sur le plan du droit international,
un territoire acquis lors d'une guerre défensive, n'est pas un territoire
"occupé" ou "une colonie", comme les médias appellent
les implantations juives en Judée-Samarie. Or la Guerre des Six Jours était
une guerre où Israël se défendait contre la fermeture du détroit de Tiran
par l'Egypte et contre l'invasion de la Syrie et l'entrée en guerre de la
Jordanie. Celle-ci occupait la Judée-Samarie et la partie orientale de Jérusalem
depuis 1948, date de la création et de la première invasion d'Israël par les
armées arabes, notamment les troupes jordaniennes menées par Glubb Pasha,
un anglais passé à l'Islam.