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Le
Mont du Temple et les Violations Arabes du Statu Quo….
Par Daniel Haïk, analyste et commentateur politique i24News
06 janvier 2023 -
Si l'ONU
était une organisation sérieuse et crédible, elle aurait enquêté sur les
multiples violations palestiniennes du statu quo sur le Mont du Temple
Si l'ONU
était une organisation sérieuse et crédible, et non une institution hypocrite
et partiale, elle aurait dû depuis longtemps enquêter sur les multiples
violations palestiniennes du statu quo sur le Mont du Temple !
La réunion
d'urgence du conseil de sécurité des Nations unies, convoquée jeudi soir par
les Émirats Arabes Unis (et les Palestiniens) pour protester contre la montée,
mardi dernier, du nouveau ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar
ben Gvir
,
s'est terminée en queue de poisson. L'administration Biden,
en dépit de son opposition à la démarche du leader de Force Juive, a menacé
d'opposer son veto à toute résolution anti-israélienne. Et finalement, les
ambassadeurs des 15 pays membres du Conseil ont pris congé sans même être
parvenus à rédiger un communiqué commun de condamnation.
Bref les clameurs dénonçant une violation par Israël et Ben Gvir du statu quo sur le Mont du Temple ont bien vite cédé
la place au pragmatisme diplomatique et à la réalité géopolitique sur le
terrain. Comme l'a expliqué l'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Gilad
Erdan, réunir le Conseil de sécurité pour dénoncer
une violation du statu quo sur le Mont du Temple est "ridicule,
pathétique, et superflu...". Et Erdan en sait
quelque chose, puisqu'il est lui-même monté sur le Mont du Temple comme
ministre de la Sécurité intérieure sans que cela ne provoque de tremblement de
terre dans le monde arabo-musulman. Erdan est même
considéré comme l'artisan du développement des visites de fidèles juifs sur le
mont sacré ces dernières années.
L'ONU aurait dû se pencher sur les multiples violations du statu quo
menées sur le Mont du Temple…. Non pas par les Israéliens, mais bien par les
Palestiniens et leurs alliés arabes !
Rétablir la vérité
historique sur le mont du Temple
La visite de Ben Gvir sur le Mont du Temple
nous offre donc l'opportunité de remettre quelque peu les pendules à l'heure et
de rétablir des vérités historiques bafouées grossièrement par la propagande
palestinienne.
La première ne concerne pas directement le statu quo, mais se rapporte au
slogan préféré du Hamas, d'Abou Mazen et de
l'ensemble du monde arabe : "Al-Aqsa est en
danger" ! Ceux qui considèrent que ce slogan a été lancé en
premier par l'actuel raïs palestinien doivent réviser leur copie. Ce slogan a
près d'un siècle (!) d'existence et il a été clamé, pour la première fois, par
le Grand Mufti de Jérusalem, Hadj Amine El Husseini, lors des premières émeutes
arabes dans la ville sainte en 1929. Derrière ce slogan historique se cache une
kabbale antisémite : celle-ci prétendait que, dans le cadre de la Déclaration
Balfour, les Britanniques avaient autorisé les Juifs, non seulement à créer un
foyer Juif en Palestine mandataire, mais aussi qu'ils leur avaient donné le feu
vert pour détruire Al-Aqsa et reconstruire à sa place
le Troisième Temple !
De facto, "Al-Aqsa est en danger" est devenu le cri de
ralliement de l'ensemble du monde arabe contre toute présence juive en Israël.
Et de décennie en décennie, il a été le catalyseur des protestations
palestiniennes sur le Mont du Temple. Des protestations qui se sont, au fil des
ans, mutées en violations systématiques du statu quo instaurées au lendemain de
la guerre des Six Jours, peu après que Moché Dayan, alors
ministre de la Défense, ait commis l'erreur "historique" de refuser
les clés du Mont du Temple que le Waqf, gardien des
lieux saints, voulait lui remettre le 7 juin 67 après la conquête de la vieille
ville, du Mur Occidental et de l'esplanade du Mont du Temple. Ainsi
quelques heures après que Motta Gur ait clamé: "Le Mont du Temple est entre nos mains",
Moché Dayan rejetait de facto cette proclamation
historique et maintenait le Waqf dans sa gestion du
lieu le plus saint du judaïsme avec comme axiome de préservation du "statu
quo".
Après plusieurs années de calme, dues à l'électrochoc de la défaite
arabe, les violations palestiniennes ont commencé : des mosquées construites
illégalement, des vestiges saccagés…. Des exemples ? Alors que la loi
israélienne a été instaurée officiellement sur l'esplanade, le Waqf, sous obédience jordanienne, n'a cessé d'y construire
illégalement. Jusqu'au milieu des années 90, seule la mosquée Al-Aqsa était ouverte au public pour des prières. A partir de
cette période, le Waqf viole le statu quo en
entamant, contre l'avis d'Israël, l'aménagement du site dit des "Écuries
du Roi Salomon", situé au sud-est de l'Esplanade... mais a une dizaine de
mètres de profondeur sous le sol. Au cours de l'aménagement de ces Écuries en
mosquée, les Palestiniens vont se livrer à un saccage dramatique de vestiges
archéologiques remontant à la période du Second Temple. Personne à l'ONU ou à
l'UNESCO ne s'est alors offusqué de ces violations….
Par la suite, les constructions se sont poursuivies ; aujourd'hui, on recense
pas moins de cinq lieux de prières musulmans (!), sur ou sous l'Esplanade, dont
la mosquée d'Omar qui sert le vendredi de lieu de prière aux femmes, le site
antique de la mosquée d'Al-Aqsa (sous terre) et la
mosquée El Marwani. De même : le statu quo
originel permettait aux Juifs de visiter le Mont du Temple sans restriction.
Aujourd’hui ce n'est possible que pendant quelques heures de la journée. Qui
plus est, durant la Seconde Intifada, entre 2000 et 2003, les Juifs ont été
interdits d'accès sur le Mont du Temple.
Et ce n'est pas tout : au fil des ans, le Waqf
et ses patrons jordaniens ont obtenu un droit de regard même sur le pourtour
extérieur du Mont du Temple ! Ainsi, depuis de longues années, la Jordanie
empêche Israël de construire en pierre. La Passerelle des Maghrébins qui
s'était effondrée en 2004 à la suite de chutes de neige a été reconstruite en
bois. Amman considère que la reconstruction de cette passerelle serait une
violation… du statu quo ! Également, parmi les violations, la présence sur le
Mont du Temple, pendant de longues années, de membres des Mourabitoun
et Mourabitat, deux groupuscules islamistes financés
par la Turquie et orchestrés par le cheik antijuif Raed
Salah. Ces groupuscules se sont proclamés gardiens d'Al-Aqsa
et n'ont cessé d'attiser la haine et la violence sur place avant d'être mis
hors-la-loi par Israël en 2015. Enfin, l'attentat qui a coûté la vie à deux
gardes-frontières druzes israéliens sur l'esplanade le 14 juillet 2017 a marqué
certainement un paroxysme dans les violations palestiniennes.
De plus en plus de
fidèles juifs
Et ce n'est pas un hasard si, à partir de cette même année, le nombre de
Juifs qui montent sur le Mont du Temple grimpe en flèche (de 14000 en 2016 à 30
000 en 2017). Durant l'année 2022, ce sont 48
000 Juifs qui sont montés sur le Mont du Temple, et l'on peut dire que
cette mobilisation a été la résultante directe des multiples violations du
statu quo par les Palestiniens…