LA PALESTINE, POUR OU CONTRE LA PAIX?

 

Par Albert SOUED, écrivain   -   29 mai 2002

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Onze années sont passées depuis la conférence de la paix de Madrid et neuf ans depuis les accords d'Oslo. On peut aujourd'hui dresser un bilan:

- 800 morts et des milliers de blessés d'éclopés et d'orphelins israéliens; multipliez par 2 ou 3 pour obtenir les chiffres palestiniens, dont une bonne partie correspond à des pertes auto-infligées (kamikazes, accidents d'explosif, boucliers humains, exécutions sommaires d'indicateurs…)

- Le revenu du palestinien a été divisé par 5 et la société palestinienne est en ruines, encadrée par des dizaines de polices ou de milices.

- L'attentat-suicide s'est perfectionné au point de devenir une arme industrielle à la portée de tous, puisque les composants, ceinture, produits chimiques, détonateur, quincaillerie etc… et le mode d'emploi sont distribués en pharmacie… Imaginée par les accords d'Oslo, l'Autorité Palestinienne restera dans l'Histoire comme l'inventeur de la "bombe homicide", arme de pointe pour tuer des femmes, des bébés, des vieillards, pour handicaper, traumatiser, terroriser en toute tranquillité internationale. Une génération entière a été formée pour tuer et mourir.

Derrière ces performances, un homme au génie destructeur aidé d'une clique venue de Tunis, grâce aux accords d'Oslo et à l'intermédiaire norvégien. Ces accords prévoyaient en fin de processus la création d'un nouvel état arabe souverain pour les Palestiniens.

 

Arafat n'a signé les accords d'Oslo que comme ruse de guerre (cf discours à la mosquée de Johannesbourg en 1994), pour pouvoir quitter Tunis, s'installer à côté d'Israël et œuvrer à son principal objectif, détruire son voisin à petit feu, par étapes successives et créer une Palestine allant de la "rivière à la mer" (objectif annoncé dans tous les discours en arabe et dans les interviews en anglais des responsables palestiniens). En l'an 2000, à Camp David, Arafat a refusé la paix des braves offerte par le premier ministre israélien Barak et parrainée par le président américain Clinton, ainsi que des concessions généreuses, allant au delà de tout ce que pouvait admettre tout israélien moyen. Il a préféré déclarer une guerre d'usure sanglante, jugeant le moment propice pour donner le coup de grâce à un ennemi dont le moral était au plus bas selon lui (après l'évacuation unilatérale du Liban du Sud par l'armée israélienne). De plus, sur le plan international, l'Europe et tous les médias de gauche étaient acquis à sa cause.

Arafat et son organisation ont toujours utilisé les méthodes de désinformation d'Europe de l'Est et leur moyen d'expression favori est le mensonge. Ils ont trompé et continuent à tromper leur peuple, les médias et tout interlocuteur occidental, sans vergogne.

Après 20 mois de guerre d'usure, l'armée israélienne a été amenée à détruire l'organisation terroriste en Judée et en Samarie, amenant Arafat au bord de l'asphyxie.

Il a été une fois de plus sauvé de l'incarcération ou de l'exil par les Etats-Unis, cette fois-ci. De plus pour la première fois ceux-ci reconnaissent la légitimité d'un état Palestinien….à condition qu'il fut "démocratique" et "pas belliqueux". Ils somment Israël de se retirer des territoires autonomes, avant même que Tsahal n'ait terminé le nettoyage des poches terroristes, mais reconnaissent cependant à Israël le droit de se défendre, ce qui n'est pas le cas de l'Europe. On croit rêver…

 

Il est nécessaire ici de faire le point sur les motivations des protagonistes (Etats-Unis, Europe, états arabes voisins ou islamiques, les populations israélienne et palestinienne et leurs dirigeants), eu égard à une paix éventuelle issue de la création d'un état Palestinien, ou d'une Palestine issue d'une situation de paix.

 

Qui veut la paix au Moyen Orient?

 

Depuis 1948, les dirigeants arabes ont trouvé dans le conflit israélo-palestinien l'abcès de fixation idéal et, dans Israël naissant, le bouc émissaire parfait pour détourner les frustrations et la colère de leurs peuples à leur égard. Toute dictature et toute oligarchie utilise cette méthode classique pour perdurer. Ainsi un certain niveau de tension est non seulement accepté mais souhaité dans cette région. L'Egypte a maintes fois attisé le feu, un peu trop fort au point d'en subir les conséquences (1948-1956-1967-1973). Puis elle a compris qu'il valait mieux laisser les autres nourrir la flamme. Avec la Jordanie, elle se contente aujourd'hui de compter les points, montrant à son peuple la misère encore plus grande des Palestiniens, pour le consoler de son sort et l'apaiser.

Échaudée, la Syrie n'ose plus une confrontation directe avec Israël, d'autant plus qu'elle gère et digère son Liban; alors elle attise périodiquement la flamme "H'ezbollah", au Nord d'Israël. Quant à l'Arabie et à l'Irak, ils financent largement les milices palestiniennes et notamment les familles des martyrs (33 500$ par attentat-suicide), pour les encourager à persévérer dans cette voie. Ces deux pays ont de plus des visées hégémoniques particulières à chacun, misant sur le fait qu'avec le pétrole on peut tout acheter.

Depuis la découverte au début du siècle dernier des réserves de pétrole au Moyen Orient, les puissances occidentales considèrent la région comme chasse gardée. Depuis la chute de l'empire ottoman en 1917, jusqu'à l'expédition de Suez en 1956, la France et la Grande Bretagne se sont partagées cette garde. Puis elles ont été remplacées par les Etats-Unis et momentanément l'Urss. Le credo politique de toutes ces puissances est toujours le même, diviser pour régner. Pour y parvenir, il faut maintenir une certaine tension, maîtrisable de préférence, à travers un, ou mieux, tous les protagonistes du conflit local. Alors on maintient un feu qui couve en Israël/Palestine, de manière à éviter un embrasement ailleurs, là où on ne veut pas et là où on ne maîtrise pas encore la situation. Ainsi, à titre d'exemple, la guerre d'usure d'Arafat évite ou retarde d'une certaine manière l'embrasement prématuré de l'Irak ou celui de l'Arabie ou même de l'Egypte.

Toute tension est de plus accompagnée d'une vente d'armes de plus en plus sophistiquées, bénéficiant aux industries d'armement des grandes puissances.

En 1917, après la déclaration Balfour annonçant la création d'un foyer juif en Palestine, l'Angleterre aurait pu créer ce foyer promis, dans des conditions plus sûres et plus acceptables et, surtout moins passionnées qu'en 1948. Le Foreign Office s'y est fermement opposé privilégiant la création sur les ruines de l'empire turc d'une douzaine d'états arabes, pour la plupart artificiels.

Depuis 1956, le département d'Etat américain n'a jamais laissé Israël tirer profit de chacune de ses victoires militaires. Si les Etats-Unis le voulaient réellement, ils auraient pu instaurer la paix au Moyen Orient, depuis déjà un demi siècle. En 1956, Eisenhower a forcé Ben Gourion à quitter Gaza et le Sinaï, sans contrepartie tangible. En 1967, malgré les promesses d'envoyer la marine américaine ouvrir les détroits de Tiran fermés par Nasser, Israël a été amenée à faire la "guerre des six jours" pour forcer ce blocus égyptien. Après la victoire d'Israël, les Etats-Unis ont fait adopter à l'ONU la résolution 242, lui enlevant tout le bénéfice de sa victoire! En 1973, les Etats-Unis ont sauvé l'Egypte d'une défaite totale et, de ce fait, ont laissé se développer le mythe qu'Israël avait perdu la guerre. Les administrations Ford et Carter ont fait pression sur Israël pour qu'elle rende le Sinaï contre une paix relative, puisque aujourd'hui une nouvelle menace se profile au Sud, l'Egypte ayant l'armée la plus moderne et la plus forte du Moyen Orient…En 1982, Reagan a sauvé un Arafat défait au Liban, obligeant Israël à se retirer de ce pays et autorisant l'armée syrienne à y rester. Lors de la guerre du Golfe, l'administration Bush père a empêché Israël d'agir pour se défendre, la mettant à la merci des missiles irakiens. Et après cette guerre, elle l'a obligée à négocier le transfert d'une partie d'un territoire conquis dans une guerre défensive, à une autorité Palestinienne dont l'idéologie était manifestement terroriste, et en interférant dans l'élection de Rabin. L'administration Clinton n'a pas cessé de faire pression sur Israël pour de plus grandes concessions territoriales, malgré un terrorisme palestinien qui allait en s'amplifiant. Le refus des administrations successives de transférer l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem malgré les diverses injonctions du Congrès est aussi un signe indéniable d'une volonté de retarder toute avancée politique dans la région.

Aujourd'hui, en faisant promettre à Sharon de ne pas s'attaquer à la personne d'Arafat (arrestation ou exil), Bush junior confirme qu'il ne souhaite pas qu'Israël tire profit de son succès militaire contre une autorité terroriste arabe.

Quant à l'Europe qui ne compte plus aujourd'hui sur l'échiquier du Moyen Orient, elle cherche à avoir une influence, en y attisant le feu soit directement (Chirac déconseillant par exemple à Arafat de signer les accords de Camp David), soit à travers des ONG financées par l'Arabie Saoudite ou par l'Irak (lynchage d'Israël à Durban, par exemple), soit à travers des commissions de l'Onu acquises aux Etats arabes (diverses condamnations d'Israël, boycott…)

 

L'Autorité palestinienne a démontré à Israël qu'elle n'était pas un partenaire fiable ni valable, ayant sombré très rapidement dans la terreur, la corruption et l'anarchie. L'enseignement de la haine d'Israël qu'elle prodigue dans les écoles, les mosquées et à travers les médias a pour seul but de former des générations de désespérés haineux et manipulables, sans libre arbitre. De plus les bombes humaines dites "homicides" rapportent des "indemnités arabes", une façon innovante d'améliorer le pouvoir d'achat d'une population appauvrie par son propre "jihad", et là, "la boucle est bouclée".

 

Israël a réussi à faire la paix avec l'Egypte et avec la Jordanie parce que ces deux pays l'ont demandée expressément et elle a cédé tous les territoires conquis en 1967 dans une guerre défensive, pour obtenir une paix qui s'avère froide et précaire. La tentative de paix a échoué avec la Syrie, parce que ce pays n'était pas prêt, Hafez el Assad proposant à travers des tiers des frontières inacceptables par Israël. Il était clair qu'un potentat minoritaire dans son pays n'était pas intéressé par une paix qui l'aurait déstabilisé. De plus, il préférait garder le Liban plutôt que récupérer un Golan sans intérêt. Avec l'Autorité Palestinienne, Israël a signé les accords d'Oslo malgré les risques inhérents à l'introduction dans le pays de 30 000 hommes étrangers à la Palestine qu'Israël va armer pour faire la police dans ces territoires… On connaît la suite.

Avec l'opération "Rempart de défense" non achevée suite au diktat américain, Israël est encore en guerre larvée, ou en paix armée.

 

Sans la volonté réelle de paix des Etats-Unis et sans partenaire sérieux et fiable, Israël est condamnée à vivre cette situation pendant longtemps encore.

 

Qui veut d'une Palestine?

 

Qui voudrait d'un état arabe supplémentaire, entre Israël et le Jourdain, sur un territoire inférieur à 6000 km2, soit un département français, composé d'au moins trois tronçons sans continuité territoriale (il faut savoir qu'une éventuelle continuité territoriale pour cet état créerait en fait une discontinuité dans l'état d'Israël, vu l'imbrication des populations)? Il faut rappeler que pendant toute la durée du gouvernement de Barak, Arafat menaçait de créer unilatéralement un état palestinien. Depuis Camp David en juillet 2000, Arafat s'est tu à ce sujet. En fait, ayant été mis au pied du mur et ayant été amené à dévoiler son jeu, il a commencé alors sa guerre d'usure, espérant toujours parvenir jusqu'à l'objectif final, un état palestinien "de la rivière à la mer". Personne ne parlait plus d'une Palestine en Judée et Samarie et à Gaza, jusqu'au moment où Bush a fait voter un texte dans ce sens à l'ONU, en début d'année! Puis Bush demande une démocratisation des institutions de l'Autorité Palestinienne, comme si ce genre de processus se faisait sur commande, surtout avec les mêmes personnages venus de Tunis. On peut interpréter cette exigence comme une volonté d'apaisement des inquiétudes israéliennes ou comme un renvoi de la question aux calendes grecques, mais alors pourquoi avoir suscité la résolution de l'ONU? Pour maintenir une tension maîtrisable dans la région, comme il a été déjà expliqué par ailleurs.

 

Mais qui d'autre voudrait au Moyen Orient d'une Palestine, et de plus démocratique? Pas Abdallah de Jordanie dont la population est déjà à 60% palestinienne et qui y verrait une menace permanente sur son flanc occidental. Pas Moubarak d'Egypte qui a déjà du mal à museler ses propres contestataires et à neutraliser ses propres intégristes islamiques. Pour lui, Gaza serait un centre de subversion. Pas le roi d'Arabie saoudite qui compte sur le Hamas pour retarder la création de cette Palestine démocratique et qui souhaite à sa place une république islamique, venant en temps opportun. Pas la dynastie alaouite des Assad qui gouverne la Syrie, car elle a toujours rêvé d'un Croissant fertile où la Palestine ne serait qu'une province à gérer d'une main de fer.

 

Alors qui veut d'une Palestine? Les Palestiniens eux-mêmes ne rêvent que d'une chose, revenir à la maison de leurs parents, grands parents ou arrière grands parents dont ils gardent encore la clé, mais ce n'est qu'un rêve illusoire nourri par une propagande de haine et de rancune, car cette maison est en Israël ou n'existe plus. L'homme de la rue qui n'est pas fanatisé par cette propagande, ni par celle du Hamas cherche simplement à travailler pour nourrir une famille nombreuse et n'a cure de la couleur de celui qui le gouverne, pourvu qu'il puisse trouver un emploi et manger à sa faim.

Saddam Hussein serait content d'avoir un pied à terre dans la région, cela lui éviterait d'envoyer ses Scuds peu précis de si loin; puis il peut compter sur cette arme nouvelle, la bombe "homicide".

Soucieuse d'apaisement, l'Europe est favorable à un état palestinien indépendant et laïc, espérant qu'un jour, il englobera Israël dans une entité plus naturelle à "majorité musulmane".

Une partie non négligeable (20% à 30%) de la population israélienne fait le même calcul que l'Europe, par lassitude surtout, par humanisme naïf parfois, espérant trouver la paix enfin. La grande majorité des Israéliens par réflexe vital ou par expérience douloureuse récente s'oppose à tout nouvel état entre Israël et le Jourdain, car état non viable et une source de subversion et de danger. Puis a-t-on déjà vu une démocratie en pays arabe?

 

Cette analyse succincte nous montre une apparente conjonction d'intérêts entre les grandes puissances et l'axe Iran-Irak-Arabie, pour la création d'un état Palestinien, servant chacun ses intérêts stratégiques.

Incorrigible, la gauche israélienne est prête à tomber une fois de plus dans le piège tendu Palestine=Paix. Or cette paix tant désirée viendra d'elle-même le jour où s'installera un nouvel équilibre des pouvoirs et où une véritable démocratie pourra naître au Moyen Orient. A ce moment les solutions apparaîtront d’elles-mêmes, sans qu’on impose des "plans de paix" ou des "feuilles de route" à l'une ou à l'autre partie, sans qu’on force le destin.

 

Il faudrait que le département d'Etat américain se rende compte que sa "politique arabe" a fait son temps et qu'elle est vouée à l'échec depuis la date du 11/09/01.

Il est illusoire aussi de croire que la solution du problème soit proche. Elle pourrait être plus précoce si l'échiquier du pétrole était bouleversé. Il est certain que dans deux générations le pétrole aura moins d'importance dans l'économie mondiale, soit qu'on aura diversifié les sources, soit qu'on saura produire des énergies alternatives bon marché et non polluantes. Mais en attendant, il est à craindre que le péril de "l'axe du mal" de Bush soit moins simpliste que certains ne le disent et qu'il ne se concrétise à nouveau.

 

Alors la conquête de l'Irak par les Etats-Unis sera nécessaire et opportune; elle sera sans doute suivie par le rétablissement d'un régime démocratique pro-occidental en Iran: ces deux transformations diminueront sensiblement la tension dans le conflit israélo-palestinien. La sécession de l'Arabie orientale majoritairement shiite, là où se trouvent les puits de pétrole, pourrait priver la dynastie wahabite de ses ressources financières. Elle limiterait la diffusion d'un Islam intolérant dans le monde, le cantonnant au centre de l'Arabie, là où il sévissait il y a seulement un siècle. N'oublions pas que le Foreign Office est allé chercher la tribu des Ibn el Saoud dans le Najd, avec l'aide de l'espion Lawrence en 1923, pour régner sur toute l'Arabie et servir les intérêts stratégiques de sa Majesté.

 

La Judée-Samarie pourra alors former un condominium pacifique géré conjointement par Israël et la Jordanie, sans déplacement nécessaire de populations. Le même schéma pourra être appliqué à Gaza avec l'Egypte.

Ce bouleversement n'est pas impossible lors d'un nouveau mandat de Bush junior, si celui-ci reste ferme dans toutes ses options de lutte contre le terrorisme. Le ministère de la Défense américain clairvoyant finira bien par gagner à sa thèse un Département d'Etat conservateur et peu imaginatif. Les potentats d'Iran, d'Irak, d'Arabie et leur laquais Arafat finiront bien par payer la note. Ce n'est que justice.

 

Mise à jour du 1er septembre 2005.

 

Les Etats-Unis ont lancé un programme louable et ambitieux, mais peu réaliste, de démocratisation du Moyen Orient, avec le risaue de déstabiliser la région et notamment les pays amis tels que l'Egypte et l'Arabie.

L'Irak a été conquis rapidement et son président capturé. Mais Saddam Hussein a laissé une guerilla armée qui donne du fil à retordre à la puissante armée américaine. La minorité sunnite qui dirigeait le pays n'accepte pas le partage du pouvoir avec la majorité shiite et l'autre forte minorité kurde. Une guerre civile larvée est en train de prendre forme suite aux nombreuses maladresses américaines dans la région. L'Irak risque de sombrer dans l'anarchie ou dans une république islamique.

Israël s'est désengagé de Gaza sans heurt majeur, avec l'espoir que le partenaire palestinien prenne la balle au bond et désarme le Hamas et les autres organisations terroristes. Néanmoins les attentats continuent à un rythme moins soutenu qu'il y 3 ans.

La Syrie a été amenée à se désengager du Liban suite à l'assassinat de l'ex-premier ministre Hariri. Une enquête de l'Onu sur cet assassinat vise des personnalités liés à la Syrie et notamment à son président Bashar el Assad.

L'opposition interne iranienne a fait long feu et, suite aux élections présidentielles, le pouvoir est tombé entre les mains de la Garde révolutionnaire qui envisage d'aller au bout de son programme nucléaire, sans que les puissances occidentales ne puissent faire grand chose. Le prix du pétrole dépasse les 70 $/baril du fait de la situation confuse en Irak, du cyclone Katrina dans le Golfe du Mexique et surtout de la demande croissante de la Chine. Ce qui donne les moyens à l'Iran d'atermoyer et d'atteindre ses objectifs hégémoniques.