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Quelle est l'Importance des Bottes Américaines
sur le Terrain en Syrie pour Israël ?
Par Anna Ahronheim
11 janvier 2019
Texte original en anglais ci-dessous
Cela fait presque trois semaines que le président américain Donald Trump a annoncé inopinément qu'il retirerait les troupes américaines
de Syrie. En Israël, on a beaucoup spéculé sur la question de savoir si le
retrait ouvrirait la porte à l'Iran pour solidifier son pont terrestre vers
la Méditerranée.
Au cours des quatre dernières années, le chef d'état-major sortant des
FDI, le général de corps d'armée Lt. Gadi Eisenkot s'est efforcé d'empêcher l'expansion de l'Iran au
Moyen-Orient et son retranchement dans la Syrie déchirée par la guerre. C'était
son plus grand défi en tant qu'officier supérieur de l'armée.
Il a étendu la " guerre entre les guerres " d'Israël,
supervisant d'innombrables opérations au-delà des frontières de l'État juif
pour empêcher l'Iran de réaliser ses objectifs et pour l'empêcher de renforcer
son mandataire chiite au Liban, le Hezbollah.
Selon le site Web du Centre d'études stratégiques et internationales sur
la menace des missiles à Washington, l'arsenal de roquettes et de missiles du
Hezbollah a considérablement augmenté depuis la dernière guerre entre le groupe
et Israël, passant de 15 000 à 130 000 roquettes et missiles.
Alors que la majorité de l'arsenal comprend des missiles surface-surface
à courte et moyenne portée, des missiles antichars et des missiles antinavires,
" le Hezbollah est l'acteur non étatique le plus lourdement armé du
monde et a été décrit comme une milice entraînée comme une armée et équipée
comme un État ", conclut le rapport.
Bien que les FDI aient déclaré avoir frappé Gaza 865 fois au total au
cours de l'année écoulée en réponse aux tirs de roquettes sur le sud d'Israël,
la majorité des opérations de l'armée de l'air israélienne ont été menées
contre des cibles en Syrie.
C'est à cause de ces frappes contre l'Iran et le Hezbollah en Syrie que
le groupe terroriste chiite n'a pas encore pu atteindre son objectif d'obtenir
une grande quantité de missiles de précision de ses sponsors à Téhéran.
Et alors que la présence et les capacités de l'Iran sur le plateau du
Golan ont diminué de manière significative, maintenant que Trump
a annoncé que les troupes américaines se retireraient de la région,
l'inquiétude s'est accrue en Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu
demandant à Washington de reconnaître la souveraineté d'Israël sur le plateau
stratégique du Golan comme compensation.
YAAKOV AMIDROR, ancien major-général des FDI, qui est Anne et Greg Rosshandler Senior Fellow à
l'Institut de stratégie et de sécurité de Jérusalem et membre éminent de
l'Institut juif pour la sécurité nationale du Gemunder
Center for Defense and Strategy
des États-Unis, a déclaré au Jerusalem Post que si la
souveraineté israélienne sur le plateau du Golan est un intérêt israélien, elle
n'est en rien liée aux opérations des FDI contre les Iraniens, le fait que les
Palestiniens sont en fait d'être déclarés maîtres d'œuvre des activités de la
souveraineté israélienne sur les hauteurs du Golan n'y change rien.
"Déclarer la souveraineté israélienne sur le Golan ne nous aidera
pas à agir contre les Iraniens, mais cela ne nous empêchera pas d'agir contre
les Iraniens ", a-t-il déclaré mercredi soir.
En août, l'agence de presse russe TASS a cité un envoyé russe qui a
déclaré que les forces iraniennes avaient retiré leurs armes lourdes en Syrie à
85 km du Golan israélien et, selon Amidror, s'il n'y
a plus d'Iraniens ou d'installations iraniennes "officiellement" sur
le Golan, on peut encore trouver leurs milices "ici et là".
"Les Iraniens ont compris depuis longtemps qu'il s'agit d'une ligne
rouge pour nous, et quiconque essaie prend un risque, a-t-il dit, ajoutant que
Téhéran sait qu'Israël est très déterminé à appliquer ses lignes rouges.
"Dans toutes les tentatives précédentes des Iraniens et du Hezbollah
de construire des pas de tir sur le plateau du Golan, nos actions ont été très
claires, et même les Russes comprennent que c'est un point très sensible et
qu'ils ne devraient pas permettre aux Iraniens de se rapprocher d'Israël.
Avec l'aide de la Russie, de l'Iran et du Hezbollah, Assad
a repris le contrôle de la majorité de la Syrie et reconstruit son armée, se
concentrant d'abord sur les divisions de renseignement et de défense aérienne,
qui pourraient constituer une menace pour les avions israéliens.
La Russie, qui, au cours de son séjour en Syrie pendant la guerre civile,
a respecté les intérêts israéliens en matière de sécurité, a installé de
nouvelles défenses aériennes en Syrie, qui, bien qu'elles soient actuellement
assurées par des troupes russes, constituent une menace pour Israël.
Malgré un accord tacite de ne pas s'immiscer dans les opérations
israéliennes contre des cibles iraniennes ou du Hezbollah, il n'est pas exagéré
d'imaginer un scénario dans lequel la Russie changerait d'avis et permettrait
aux troupes syriennes d'assurer les systèmes avancés de défense aérienne. Selon
Amidror, ce n'est qu'une question de temps avant que
les Russes ne cèdent le contrôle des systèmes aux Syriens.
"Politiquement, c'est une grande différence entre les systèmes
anti-aériens russes et syriens, mais militairement, cela n'a pas d'importance,
a-t-il dit. "Du point de vue israélien, c'est une question technique ;
parce que si c'est dans notre intérêt et notre besoin, et que la décision est
prise à Jérusalem, pour nous, peu importe si c'est les Russes ou les Syriens.
Mais ce que nous devons faire, c'est avoir la capacité d'utiliser les capacités
dont nous disposons pour arrêter les Iraniens."
Selon des rapports étrangers, Israël s'est entraîné à déjouer le système
de défense aérienne S-300 déployé par la Russie en Syrie. Israël possède
également l'avion de chasse furtif F-35, qui a déjà été utilisé dans le ciel du
Moyen-Orient.
"Les Russes comprennent la nécessité pour Israël de se
défendre ", a dit M. Amidror, ajoutant que
" même s'ils ne l'aiment pas ou ne sont pas d'accord avec lui, ils
comprennent qu'Israël a le droit de se défendre en ne laissant pas les Iraniens
construire une machine de guerre indépendante en Syrie.
Il est donc probable qu'Israël poursuivra ses opérations contre l'Iran et
le Hezbollah sur le front nord, que ce soit au Liban, en Syrie ou en Irak
occidental.
"Il y a une différence entre la Syrie et le Liban ", a dit
M. Amidror, et bien que les FDI aient
" conservé notre liberté d'agir en Syrie, nous n'avons pas construit
cette liberté d'agir au Liban, et c'est une des décisions les plus
problématiques qui pourraient être prises à l'avenir quant à la manière de
gérer l'Iran et le Hezbollah au Liban.
Le conseiller américain pour la sécurité nationale John Bolton, qui était
dans la région cette semaine pour rassurer les alliés de Washington, a maintenu
qu'il n'y a pas de calendrier fixe pour le retrait et que quelque 200 soldats
américains resteront à proximité de la base de Tanf
pour contrer les activités iraniennes.
Le retrait, a dit M. Bolton, " serait effectué
de manière à " s'assurer que la défense d'Israël et de nos autres
amis dans la région est absolument assurée ", mais les responsables
de la défense israélienne n'en sont pas si sûrs et ont déclaré que les
Américains ne resteraient pas dans la base de Tanf,
qui borde l'Irak.
Tanf serait un point de passage stratégique pour le pont terrestre de l'Iran,
si les Américains partaient.
Néanmoins, il n'est pas essentiel pour Israël qu'il y ait des bottes américaines
sur le terrain en Syrie, tant que l'IAF y conserve sa liberté d'action. Mais
avec le régime de Bachar Assad qui consolide son emprise sur le pays, la fenêtre d'opportunité
pour continuer la guerre se ferme, et les FDI le savent.
HOW CRITICAL ARE AMERICAN BOOTS ON THE GROUND IN SYRIA FOR ISRAEL?
JANUARY 11, 2019
AN IRON DOME antimissile system is
installed near the Israeli side of the border with Syria in the Golan Heights .
(photo credit: AMIR
COHEN/REUTERS)
It’s been almost three weeks since
US President Donald Trump unexpectedly announced that he would
be withdrawing American troops from Syria.
In Israel, there has been much
speculation as to whether
the pullout will open the door for Iran to solidify its land bridge to the Mediterranean.
For the past four years, outgoing IDF Chief of Staff Lt.-Gen. Gadi Eisenkot
has been working to prevent
Iran’s expansion in the Middle East and entrenchment in war-torn Syria. It was his biggest
challenge as the military’s top officer.
He expanded Israel’s “war between
the wars,” overseeing countless operations beyond the borders of the Jewish state to prevent Iran from realizing its goals and to stop it from strengthening its Shi’ite proxy in Lebanon,
Hezbollah.
According to the Missile Threat
website of the Center for Strategic
and International Studies in Washington, Hezbollah’s arsenal of rockets and missiles has greatly increased since the last war between the group and Israel – from
15,000 rockets and missiles to 130,000.
While the majority of the
arsenal comprises short- and medium-range surface-to-surface, antitank and antiship missiles, “Hezbollah is
the world’s most heavily armed non-state actor, and has been described as
a militia trained like an army and equipped like a state,” the
report concluded.
Although the IDF has said that it struck
Gaza a total of 865 times over the past
year in response to the firing of rockets toward southern Israel, the majority of operations by the Israel Air Force has been against targets in Syria.
It’s because of those strikes against
Iran and Hezbollah in Syria that
the Shi’ite terrorist group
has not been able yet to fulfill
its goal of obtaining a
large amount of precision
missiles from its sponsors
in Tehran.
And while Iran’s presence and capabilities on the
Golan Heights has decreased
significantly, now that Trump has announced that American troops will withdraw
from the region, concern has grown in Israel, with Prime Minister Benjamin
Netanyahu calling for Washington to recognize Israel’s sovereignty over the strategic
Golan Heights as compensation.
YAAKOV AMIDROR, a former IDF major-general, who is the Anne and Greg Rosshandler Senior Fellow at the Jerusalem Institute for Strategy and Security and a Distinguished
Fellow at the Jewish Institute for National Security of America’s Gemunder Center for Defense and Strategy, told The Jerusalem Post that while declaring
Israeli sovereignty over
the Golan Heights is an Israeli interest, it is not connected
to the IDF’s operations against the Iranians.
“Declaring Israeli sovereignty over the Golan won’t
help us in acting against the Iranians,
but it won’t stop us from acting against the Iranians,” he said
Wednesday night.
In August Russia’s TASS news agency
quoted a Russian envoy as saying that Iranian forces had withdrawn their
heavy weapons in Syria 85 km. from
Israel’s Golan Heights, and
according to Amidror, while there are no more Iranians or Iranian facilities “formally” on Syria’s Golan Heights, their militias can still be
found “here and there.”
“The Iranians understood a
long time ago that this is a redline
for us, and anyone who
tries is taking a risk,” he said,
adding that Tehran knows that
Israel is very determined to enforce its redlines.
“In every previous attempts by the Iranians and
Hezbollah to build launching
pads in the Golan Heights, our
actions were very clear, and even the Russians understand that this is
a very sensitive point and that
they should not allow Iranians to come to close
to Israel.”
With the help of Russia,
Iran and Hezbollah, Assad has regained
control over the majority of Syria
and is rebuilding his army, focusing
first on intelligence and air defense divisions, which could pose a threat to Israeli aircraft.
Russia, which over the
course of its time in Syria
during the civil war has respected Israeli security interests, has installed new air defenses in Syria, which, while
currently manned by Russian troops, do pose a threat to Israel.
Despite a tacit agreement
not to meddle in Israeli operations against Iranian or Hezbollah targets, it is not far-fetched
to imagine a scenario in which Russia
changes its minds and allows Syrian troops
to man the advanced air defense
systems. According to Amidror, it is
only a matter of time before the Russians hand over
control of the systems to the Syrians.
“Politically, it’s a big difference between Russian-manned anti-air systems and Syrian-manned systems,
but militarily it doesn’t matter,” he said. “From
the Israeli point of view, it’s a technical question; because if it is
in our interest and need, and the decision is taken in Jerusalem,
for us it doesn’t matter if it’s the Russians or Syrians. But what we have to do is to have the ability to use the
capabilities we have to
stop the Iranians.”
According to foreign
reports, Israel has trained to outmaneuver
the S-300 air defense system Russia
deployed to Syria. Israel also has the stealth F-35 fighter jet, which has already seen action over the
skies in the Middle East.
“The Russians understand
the need of Israel to defend
itself,” Amidror said, adding that
“even if they don’t like it
or agree with it, they understand
that Israel has the right to defend
itself by not letting the Iranians build an independent war machine in Syria.”
So it is likely that Israel will continue its operations against Iran and
Hezbollah on the northern front, whether
that be in Lebanon, Syria or western Iraq.
“There is a difference between Syria and Lebanon,” Amidror said, and while the IDF has “kept our freedom to act in Syria, we
didn’t build this freedom to act in Lebanon, and this is one of the most problematic decisions which might be
taken in the future as to how to deal with Iran and Hezbollah in Lebanon.”
American National Security Adviser John Bolton, who was in the region this week
to reassure Washington’s
allies, maintained that there is no fixed
timetable for the withdrawal,
and that some 200 American troops will remain
in the vicinity of the Tanf
base to counter Iranian activity.
The withdrawal, Bolton said
“would be carried out in such a way as to “make sure that the defense of Israel and our other friends
in the region is absolutely assured,” but Israeli defense officials are not so sure, and
have said that the Americans will not remain in the Tanf base, which borders Iraq.
Tanf would be a strategic crossing point for Iran’s land
bridge, should the Americans
leave.
Nevertheless, it is not critical for Israel that there be
American boots on the ground in Syria,
as long as the IAF retains its
freedom of action there.
But with the regime of Bashar Assad consolidating
its grip of the country, the window
of opportunity to continue striking
is closing, and the IDF knows that.