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Traitement Préférentiel
L’aide disproportionnée de l’UNRWA aux Palestiniens est obtenue aux dépens des autres réfugiés

 

Par Yoni Dayan

27 mai 2013, ISRAEL OPINION
Traduction par Florin Aftalion

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"Le moment est venu d’accepter de dire la vérité. Le monde se soucie davantage de la vie d’un Palestinien que de celle d’un Syrien, d’un Soudanais, d’un Kenyan d’un Colombien ou d’un Congolais".

Aziz le dit simplement, ceci est un axiome prouvé chaque jour depuis 1949 lorsque les Nations Unies ont partagé en deux l’agence globale des réfugiés afin de créer une organisation spéciale chargée de s’occuper des réfugiés Palestiniens. A ce jour, la communauté internationale a deux agences s’occupant activement des réfugiés. Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) et l’Agence des Nations Unies pour l’aide aux réfugiés palestiniens au Moyen Orient (UNRWA).

Les noms français de ces agences sont à vérifier.

Un regard en profondeur dans ces deux agences révèle la préférence de la communauté internationale pour les réfugiés Palestiniens comparés aux autres personnes déplacées dans le monde. L’UNHCR qui prend soin de 33,9 millions de réfugiés réels et de personnes déplacées dans leur propre pays (IDP) dans plus de 125 pays à travers le monde a un budget de juste 3 milliards $. L'UNWRA qui prend soin de 5 millions de "descendants" de réfugiés Palestiniens a un budget de plus d’un milliard $. Soit, par personne 88,5 $/réfugié ou personne déplacée dans le monde et 200 $ pour chaque descendant de réfugié palestinien.

Cela empire
L’UNHCR emploie 7685 personnes soit un rapport personnel par client de 1/4411. L’UNRWA possède quatre fois plus de personnel. Avec 29602 membres, l’organisation s’enorgueillit d’un rapport personnel à client de 1/168.
Permettez-moi de le répéter : l’organisation chargée de prendre soin des descendants des réfugiés palestiniens a 26 fois plus de personnel par client que l’organisation chargée de prendre soin des réfugiés et personnes déplacées dans tout le reste du monde.

Des gens originaires de toute la planète ont choisi d’adopter la cause palestinienne comme leur chouchou, comme cela est leur droit. Mais il est important de comprendre que cela a un coût. Chaque dollar envoyé aux Palestiniens de la bande de Gaza est un dollar qui n’est pas envoyé aux survivants du génocide soudanais qui ont perdu environ 300 000 de leurs frères des mains de la milice Janjaweed. Chaque rallye universitaire en faveur des "droits des Palestiniens" est un rallye qui n’est pas tenu en faveur des violences sexuelles et de celles basées sur le genre au Congo, la RDC et au Rwanda. Chaque flottille qui vogue vers la bande de Gaza ne navigue pas vers la Syrie où au cours des deux dernières années le président syrien Bashar Assad a perpétré une tuerie brutale de sa propre population civile.

Plus de 90 000 Syriens ont à ce jour été violemment tués, selon le Département d’Etat américain et ce nombre continue de croître. Mais sous ce décompte stupéfiant se trouve une autre statistique : plus de 1,5 millions de Syriens ont été officiellement enregistrés comme réfugiés par l’UNHCR ; le nombre véritable de réfugiés est en réalité bien plus élevé. Un membre haut placé des institutions humanitaires des Nations Unis estime que 8,3 millions de Syriens, y compris les personnes déplacées à l’intérieur même de la Syrie, ont maintenant besoin d’aide.

L’UNHCR a déjà lancé une demande urgente de fonds et est prêt à lancer une  "demande révisée de fonds" afin de couvrir l’escalade des coûts nécessaires pour aider la population syrienne. A la date d’aujourd’hui l’organisation dispose juste d’un peu plus de 50% des fonds nécessaires pour couvrir ses dépenses en Syrie et a prévenu qu’un  "manque des fonds adéquats pour la Syrie…risque de transformer le conflit actuel en un désastre qui pourrait dépasser la capacité internationale de réponse avec des conséquences politiques, sécuritaires et humanitaires"

Si j’étais un réfugié syrien je regarderais avec colère l’UNRWA avec son personnel gonflé et son budget relativement massif.
On ne peut pas discuter le fait que l’UNRWA dévore l’argent qui pourrait être mieux ou plus équitablement utilisé ailleurs. Mais même cela n’est pas le pire.
En fait UNRWA perpétue le cycle de dégradation des territoires palestiniens.

L'un des objectifs principaux de l’UNHCR est de trouver des solutions permanentes pour les réfugiés et les personnes déplacées soit en les rapatriant, soit en les intégrant dans le pays où ils se trouvent soit en les installant dans des pays tiers. L’agence a fait un travail fantastique et trouvé des solutions pour bien plus d’un million de personnes déplacées. Elle a arrangé pour que 300 000 Vietnamiens soit relogés en Chine, 140 000 Bosniens et Croates réinstallés en Serbie, plus de 27 000 Colombiens réinstallés en Equateur et la liste continue.

Que faire ?
Pendant ce temps, l’UNRWA non seulement ne recase pas ses clients, mais en fait trouve de nouveaux moyens pour augmenter leur nombre. L’agence maintient deux méthodes en particulier qui ont conduit invariablement à gonfler la taille de la population de réfugiés.
1) Les Palestiniens -- à la différence des autres populations de réfugiés -- transmettent leur statut de réfugiés de génération à génération.
2) Les Palestiniens -- à la différence de toute autre population dans le monde --  gardent leur statut de réfugiés même s’ils obtiennent la citoyenneté d’un autre pays.

Il est difficile de surestimer l’incroyable absurdité de cette situation. Mais pourtant il y a pire. Les locaux de l’UNRWA ont été utilisés par les Palestiniens pour lancer des activités terroristes dans un certain nombre d’occasions. Les ambulances de l’UNRWA ont été utilisées par des Palestiniens pour protéger leurs activités terroristes des représailles israéliennes. Les locaux d’enseignement de l’UNRWA ont été utilisés pour apprendre aux enfants à glorifier les martyrs. La politique de l’UNRWA consistant à adopter les programmes scolaires des hôtes (lisez l’OLP) a conduit à des ouvrages scolaires et des cartes mettant en valeur les vertus du jihad.

Proposition

Il existe un certain nombre d’initiativesque les Nations Unies devraient prendre immédiatement afin que le traitement des réfugiés sur la planète entière soit plus équitable et que finisse le cycle destructeur de pauvreté perpétué par l’UNRWA.

Dr. Einat Wilf, un ancien membre de la Knesset représentant le parti travailliste et de l’indépendance a proposé trois étapes destinées à réparer le système déréglé.

En voici une version légèrement modifiée :
1) Dissolvez l’UNRWA et intégrez les activités de l’organisation dans l’UNHCR. Il ne devrait pas exister des réfugiés avec une citoyenneté ni de troisième génération de réfugiés. L’UNHCR devrait appliquer sa politique habituelle d’installation des réfugiés dans des pays tiers ou d’intégration locale.
2) Traitez les Palestiniens de la bande de Gaza selon leurs besoins et non selon le fait qu’ils ont un statut de réfugiés.
3) Remettez le budget de l’UNRWA pour la Rive occidentale à l’Autorité Palestinienne qui devrait prendre en main l’administration des facilités administratives et médicales.

Mais réformer le système international d’aide n’est qu’une étape qui doit être entreprise afin de rectifier un système qui a été injuste pendant tant d’années. Des gens tout autour du globe doivent cesser leur favoritisme pour les Palestiniens qui s’est exercé aux dépens des autres réfugiés et personnes déplacées sur toute la planète.

Le moment est venu pour le monde de cesser d’accorder aux Palestiniens une valeur supérieure à celle des autres réfugiés.