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Examinons
la Stratégie de l’Iran pour s’Emparer du Moyen-Orient
Par Jean-Patrick Grumberg pour dreuz.info
le 2 août 2024
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Le financement d’armées terroristes, l’exploitation de la ferveur religieuse, la bienveillance des médias occidentaux, et la manipulation des règles de la guerre font partie des tactiques sournoises de Téhéran pour parvenir à la suprématie régionale, puis européenne. Israël est le seul à pouvoir l’arrêter.
L’Iran dépense les milliards de dollars de Biden, après ceux d’Obama, pour mettre en œuvre une stratégie en quatre volets visant à dominer le Moyen-Orient. Ce plan, mis en place depuis des années, donne aujourd’hui des résultats très nets.
La stratégie de l’Iran pour dominer le Moyen-Orient
1- Guerre par procuration : l’Iran utilise de multiples forces par procuration réparties sur une vaste zone géographique, qu’il coordonne pour collaborer sur le plan opérationnel pendant les conflits. Ces mandataires opèrent à Gaza, au Liban, en Syrie, en Irak, au Yémen et, de plus en plus, en Judée Samarie et en Jordanie.
Objectif : Cette stratégie permet à l’Iran d’exercer un contrôle et une influence sans confrontation directe, en minimisant les risques pour ses propres forces tout en déstabilisant la région et en défiant ses adversaires, en particulier Israël et l’Arabie saoudite.
Coordination : Les mandataires sont coordonnés pour agir de concert pendant les conflits, ce qui renforce leur efficacité.
Soutien : L’Iran fournit à ces groupes un soutien financier, militaire, stratégique et logistique.
2. Guerre primitive : l’Iran opte pour une guerre de basse technologie en termes de tactiques et d’armement, en s’appuyant sur une réserve apparemment inépuisable de « martyrs » et d’armes rudimentaires et bon marché. Cette approche vise à affaiblir l’ennemi au fil du temps malgré les désavantages technologiques.
Objectif : Cette approche vise à épuiser les adversaires technologiquement supérieurs par l’attrition, les conflits prolongés, et le coût exponentiel des armes modernes de défense.
Ressources humaines : Dépendance à l’égard d’un grand nombre de combattants prêts à devenir des « martyrs ».
Armement simple : Utilisation d’armes peu coûteuses et facilement disponibles, telles que les roquettes et les engins explosifs improvisés (EEI).
3. Détournement des règles de la guerre
: les groupes soutenus par l’Iran exploitent systématiquement à leur
avantage les restrictions imposées par les règles occidentales de la guerre, en
recourant à des tactiques telles que les boucliers humains, la passivité volontaire ou involontaire des Casques
bleus, l’implantation de moyens militaires dans des zones
civiles pour défier ses adversaires et chercher à déclencher une
condamnation internationale facile à obtenir concernant Israël.
Objectif : En utilisant des tactiques qui mettent les populations civiles en danger, comme les boucliers humains et l’implantation de moyens militaires dans des zones civiles, ils cherchent à créer des dilemmes moraux et opérationnels pour leurs adversaires.
Boucliers humains : Placement délibéré de moyens militaires dans ou à proximité de zones civiles afin de dissuader les attaques.
Manipulation des médias : les médias étant systématiquement anti-israéliens, il leur est facile d’utiliser les pertes civiles qui résultent des ripostes israéliennes pour susciter la condamnation internationale, qui veut largement ignorer les coupables.
4. L’endoctrinement au martyre : L’Iran met fortement l’accent sur l’endoctrinement religieux et idéologique afin de susciter le zèle et l’indéfectibilité chez ses mandataires et ses partisans. Cette motivation est censée compenser le manque d’armements avancés et de formation militaire professionnelle.
Objectif : Cet endoctrinement permet de créer une force très motivée et incontrôlable, prête à sacrifier sa vie pour la cause, et prête à agir en loup solitaire partout en Europe et au Moyen-Orient.
L’éducation religieuse : Promotion de récits glorifiant le martyre et la résistance.
Propagande : Utilisation des médias – Al Jazeera, RT en arabe, principalement – et des systèmes éducatifs pour renforcer ces croyances.
Ces quatre éléments se conjuguent pour projeter la puissance de l’Iran au Moyen-Orient, dans le but de protéger le régime chiite et d’exporter sa révolution islamique, tout en défiant Israël et les États-Unis dans la région, et l’Europe sur son terrain, en organisant des attentats terroristes destinés à tester sa volonté et sa capacité de résistance.
Liaison avec la conquête de l’Europe
Bien que la stratégie de l’Iran se concentre principalement sur le Moyen-Orient, les implications de cette stratégie s’étendent à l’Europe de plusieurs façons :
Préoccupations en matière de sécurité : La présence de mandataires iraniens et leurs activités suscitent des préoccupations accrues en matière de sécurité, en particulier celles qui comptent une importante diaspora du Moyen-Orient comme l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Hollande, et dans une moindre mesure, la France, ou qui sont impliquées dans des conflits régionaux, notamment la France en Afrique.
Flux de réfugiés : La prolongation des conflits et l’instabilité au Moyen-Orient entraînent une augmentation des flux de réfugiés vers l’Europe, problème crucial en matière humanitaire, sécuritaire, politique et culturel.
Relations diplomatiques : Les pays européens s’engagent souvent dans des efforts diplomatiques pour résoudre les conflits au Moyen-Orient tout en ignorant les actions de l’Iran afin de préserver leurs accords commerciaux, et les livraisons de pétrole.
Terrorisme : Le potentiel de radicalisation chiite progresse constamment, et les activités terroristes liées aux mandataires iraniens constituent des menaces nouvelles directes pour la sécurité européenne, les polices étant plutôt organisées autour de la menace sunnite orchestrée par les Frères musulmans.