www.nuitdorient.com

accueil -- nous écrire -- liens -- s'inscrire -- site

Le Régime Islamiste Iranien se Prépare à des Remous Imminents

 

face à la vague de protestations attendue

 

Par Jean-Patrick Grumberg

25 décembre 2024-

Voir aussi les 50 derniers articles du site - et ne pas oublier tous les articles sur l'Iran  

 

 

Merci à Israël, à la Syrie et à l’arrivée de Trump, le régime néonazi iranien est dans la pire situation qu’il ait connue depuis des décennies, et ce dans presque tous les domaines.

Le régime des «fous de Dieu» se prépare aux troubles. Divers facteurs convergent et créent une situation instable. Le régime intégriste est plus faible que jamais. Il est au plus bas. Cela rayonne à l’intérieur et à l’extérieur. La majeure partie du «statut de puissance» attribué à ce régime ces dernières années est le fruit d’une tromperie – le résultat d’une propagande chiite bien huilée, parfaitement relayée par des médias occidentaux complices, qui décrivent les mollahs comme des «modérés» et des «conservateurs», jamais pour ce qu’ils sont : des meurtriers de masse, des admirateurs du nazisme, des terroristes mondiaux. Et lorsqu’ils déclarent ouvertement vouloir effacer Israël des cartes, la presse vient immédiatement à la rescousse pour expliquer que les propos ont été mal traduits.

Les Iraniens sont confrontés à des hausses de prix quotidiennes et assistent à une série de revers régionaux pour le gouvernement. Le coup le plus inattendu a été le renversement rapide du président Bachar el-Assad, qui a contraint les forces iraniennes à se retirer de Syrie, apparemment avec l’aide de la Russie – qui s’est elle aussi prudemment «repliée».

 

Voici un aperçu de la situation :

1- Après presque une décennie au cours de laquelle l’axe iranien au Moyen-Orient s’est développé et a atteint le sommet de sa puissance régionale, l’axe a subi une série de coups dramatiques qui ont fait tomber trois de ses armes/fronts importants : Gaza, le Liban/Hezbollah et la Syrie. Les milices pro-iraniennes activistes en Irak, son quatrième front, ont compris la direction générale et ont fait demi-tour (depuis la fin du mois de novembre, les milices n’ont plus d’activité, du moins au niveau public). La réputation régionale s’est évaporée avec les frappes israéliennes. L’érosion du statut de l’Iran au Moyen-Orient s’est accentuée, car les musulmans de la région ne fonctionnent que sur la base du respect du plus fort – ou de celui qui est perçu comme tel.

 

2- Pendant des années, le régime iranien a préféré investir des sommes considérables, des dizaines de milliards de dollars, dans l’exportation du terrorisme et a négligé le public iranien. Aujourd’hui, le régime est confronté à un creux de vague : le «portefeuille d’investissement» dans le terrorisme à l’étranger s’est effondré, il n’a pas donné les retours sur investissement, les résultats escomptés se sont évaporés, et il n’y a même pas assez d’argent et de ressources pour chauffer raisonnablement les citoyens iraniens durant cet hiver.

 

3- Le manque d’investissement dans l’infrastructure énergétique du pays, par exemple dans les réseaux de transport d’électricité, le raffinage du pétrole, etc., a conduit à une situation dans laquelle l’une des puissances énergétiques les plus riches du monde en ressources naturelles est incapable de fournir de l’énergie à ses habitants. Au lieu de fournir de l’électricité, le président iranien a été contraint de supplier les habitants de baisser la température de leurs maisons de plusieurs degrés afin d’économiser de l’énergie. Les écoles et les administrations sont fermées pendant plusieurs jours ou semaines afin d’économiser l’énergie pendant les mois d’hiver.

 

4- La crise énergétique se traduira très bientôt par une augmentation des prix des carburants et de l’électricité, ce qui constituera une charge économique importante pour les citoyens iraniens, dont la plupart sont pauvres. Récemment, la hausse du prix de l’essence a fait descendre les manifestants dans la rue et a déclenché (littéralement) une vague d’émeutes au cours desquelles des stations-service et des institutions gouvernementales ont été incendiées. Selon les entreprises du secteur des carburants en Iran, une augmentation des prix est très proche. Suite à cela, des sources iraniennes rapportent que des instructions internes ont été données aux institutions gouvernementales pour se préparer à un «état d’instabilité» dans le pays, c’est-à-dire à une vague de manifestations.

Un grand panneau faisant l’éloge de Khamenei a été incendié en plein jour sur la place Tajrish, au cœur de la capitale iranienne, par des groupes de jeunes.

 

5- Trump. La victoire de Trump aux élections américaines, et le personnel anti-iranien et fortement pro-israélien qu’il a nommé, créent une véritable menace pour le régime iranien – l’horizon économique et militaire dans ce contexte semble plus sombre que jamais pour le régime. Des sanctions économiques paralysantes sont imminentes. Trump n’exclut pas de neutraliser les installations nucléaires du régime.

 

6- La monnaie iranienne s’effondre et le taux d’inflation monte en flèche. Le rial iranien a atteint son plus bas niveau historique cette semaine : 795 000 rials pour un dollar américain.
À titre de comparaison, il y a environ un an et demi (fin avril 2023), la monnaie iranienne s’échangeait à un taux de 500 000 rials pour un dollar.

https://www.dreuz.info/wp-content/uploads/2024/12/Image-from-Twitter.png

 

7Selon des sources étrangères, Israël attaquera l’Iran dans un avenir proche. Après avoir été privé de ses moyens de défense aérienne, le régime iranien et ses ressources militaires, nucléaires et économiques sont particulièrement vulnérables à une attaque israélienne (peut-être israélo-américaine). Israël a déclaré qu’il ne pourrait pas s’accommoder d’une capacité nucléaire iranienne, et il est clair que cette menace n’est pas un vain mot. La réputation renouvelée d’Israël en matière de supériorité militaire au Moyen-Orient confère une réelle validité aux évaluations selon lesquelles Israël attaquera l’Iran.

 

8Lundi, le chef du pouvoir judiciaire iranien a demandé au procureur général et aux procureurs provinciaux de se coordonner avec les services de renseignement, de sécurité et d’application de la loi afin de prévenir les troubles, en raison du mécontentement généralisé de la population face aux coupures d’électricité et de gaz.

 

9Gholam-Hossein Mohseni Ejei, président de la Cour suprême d’Iran, largement reconnu comme l’un des plus grands violateurs des droits de l’homme en Iran, a averti l’administration du président Masoud Pezeshkian que la récente vague de fermetures nationales causée par la pollution de l’air et l’incapacité du gouvernement à répondre aux demandes d’énergie est explosive. Les gens luttent pour chauffer leurs maisons dans le froid glacial tandis que le coût de la vie monte en flèche dans le contexte de la pire récession économique de l’histoire de la République islamique.

Le gouvernement Pezeshkian dispose d’options limitées pour faire face à la crise. Les ennemis du régime, à l’intérieur comme à l’extérieur, le voient, le savent et attendent…

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.