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Implications Chinoises dans le Désordre Mondial Actuel
Par Albert Soued écrivain, http://symbole.chez.com pour www.nuitdorient.com
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Origines de
la pandémie, faits et motivations
Le premier
cas de Covid-19 a été confirmé le 17 novembre dans la ville
de Wuhan. Les autorités chinoises ont utilisé les six semaines qui ont
suivi à apprendre exactement de quoi il s’agissait et comment la situation
pouvait être tournée à leur avantage. La Chine a gardé le silence autant de
temps que nécessaire pour acquérir suffisamment de connaissances et comprendre
les paramètres de la pandémie.
Le virus nommé « Covid-19 » provenait
sans doute d'un type particulier de chauve-souris "loup", non vendu
sur le marché "humide" de Wuhan, situé à quelques mètres du seul
laboratoire de recherche de niveau 4 en Chine. Ce laboratoire étudiait justement
différentes souches de coronavirus.
Il est clair que le président Xi Jinping et ses
sbires du Parti Communiste Chinois (PCC) qui dirigent la Chine ont commis un
acte de guerre délibéré du fait qu’ils aient interdit les voyages aériens de
Wuhan vers toutes les autres villes chinoises, tout en permettant à des
milliers de Chinois infectés de se rendre par avion, sans être contrôlés, aux
quatre coins du monde.
Un dossier de recherche
compilé par l'Agence de Renseignements "Five Eyes" affirme que la
Chine a intentionnellement caché ou détruit des preuves de l'épidémie de
coronavirus. Ce document de 15 pages émanant des services de renseignement des
États-Unis, du Canada, du Royaume-Uni, de l'Australie et de la
Nouvelle-Zélande, affirme que l’attitude de la Chine constitue une "atteinte à la
transparence internationale". Le dossier touche à des thèmes qui ont
été abordés dans les médias à propos de l'apparition du virus, notamment un
premier déni par la Chine que le virus pouvait être transmis entre humains. Il
décrit en détail le silence, la mort ou la "disparition" des médecins
qui ont tenté de s'exprimer, la destruction des preuves dans les laboratoires
et le refus de fournir des échantillons vivants aux scientifiques
internationaux travaillant sur un vaccin. Selon le dossier, le travail de
l'équipe au laboratoire de Wuhan consistait à découvrir des échantillons de
coronavirus dans une grotte de la province du Yunnan et à synthétiser un
coronavirus dérivé des chauves-souris qui ne pouvait pas être soigné.
La Chine a intentionnellement caché ou
détruit des preuves de l'épidémie de coronavirus afin d'accumuler les
fournitures médicales nécessaires à sa protection. Elle l'a fait en censurant aussi
les informations liées au virus, apparaissant dans les moteurs de recherche
internet et les médias sociaux à partir du 31 décembre, et en supprimant des
termes tels que "variante du SRAS", "marché
de fruits de mer de Wuhan" et "pneumonie inconnue de Wuhan".
Intimidations
Le 16 mars, la Chine, a retiré l’accréditation des journalistes des
trois plus grands médias américains : le New-York Times, le Washington Post et
le Wall Street Journal. Ils ont reçu un ordre d’expulsion de Chine, sans
autorisation de passer par Hong Kong. La raison principale est que Chine est en
pleine campagne de propagande, et elle veut un contrôle total sur les informations
qui sont diffusées.
Les ambassadeurs chinois,
notamment ceux basés dans les capitales occidentales, ont eu tout simplement recours au chantage, menaçant de priver
les gouvernements de fournitures médicales vitales pour faire face à la
pandémie, s'ils ne se conformaient pas aux souhaits de Pékin.
L'Union européenne (UE) a
cédé aux pressions de la Chine et a dû édulcoré un rapport sur les efforts
déployés par la Chine pour cacher sa responsabilité de la pandémie de
coronavirus. Des responsables à Pékin auraient menacé de bloquer l'exportation
de fournitures médicales vers l'Europe, si le rapport était publié dans sa
forme originale.
Pendant ce temps, les
diplomates chinois du monde entier ont mené une campagne de désinformation
agressive, décrite comme une diplomatie d’une grande vulgarité, visant à contrôler et édulcorer le récit sur les
origines du coronavirus.
Les
envoyés chinois ont été particulièrement agressifs sur Twitter, qu'ils ont utilisé
pour attaquer, intimider et réduire au silence les journalistes, les
législateurs et les chercheurs des groupes de réflexion occidentaux,
essentiellement toute personne qui contredit la version officielle des
événements en Chine.
L'Italie a été la cible d'une
campagne de fausses nouvelles, avec des vidéos habilement montées qui montrent
des Italiens montrant leur gratitude pour l'aide de la Chine dans la pandémie
alors qu'aucune manifestation de ce genre n'a eu lieu.
L'Ambassade de Chine à Paris a
accusé des soignants français d'abandonner leur poste, provoquant ainsi la mort
de résidents âgés.
L'Allemagne s'est plainte que
des diplomates chinois ont tenté de faire pression sur des fonctionnaires pour
qu'ils fassent des déclarations positives sur la manière dont Pékin gérait la
pandémie de coronavirus.
Conséquences
Vis à vis de l’Onu
En 2018, le président Xi
Jinping a déclaré que la Chine “prendrait
une part active à la direction de la réforme du système de gouvernance mondiale”,
dans le cadre d’un effort visant à construire “une communauté avec un avenir partagé pour l’humanité”. Avec la
pandémie en cours on peut se poser la question « à quoi ressemblerait le rôle de la Chine dans la réforme de la
gouvernance mondiale ? »
La Chine est le plus grand contributeur au budget de l’Onu et à ses opérations de
maintien de la paix, après les États-Unis. Des ressortissants
chinois sont à la tête de 4 des 15 agences spécialisées de l’ONU, contre une
aux États-Unis. Dans l’ère post-pandémique, la Chine
cherchera à assumer encore plus de responsabilités dans les organes
internationaux.
Mais il y a beaucoup de
méfiance envers le PCC qui s’infiltre à la fois dans les rangs politiques et
dans le corpus politique des pays durement touchés par le virus, en Europe, en
Asie et en Amérique du Nord.
La Chine a rejeté les appels à une enquête internationale indépendante.
La Chine bloque l’adhésion de Taiwan aux Nations Unies et à l’Assemblée
mondiale de la Santé. Les États-Unis se sont engagés
à soutenir la participation de Taiwan à l’OMS. Daren Tang Heng Shim de
Singapour a été élu directeur général de l’Organisation mondiale de la
propriété intellectuelle des Nations Unies, après avoir été soutenu par les
États-Unis, battant le candidat chinois,
malgré le lobbying de Pékin.
La Chine aura de plus en plus
de mal à suivre son chemin vers la suprématie planétaire, comme cela a été le
cas au cours des dernières années.
Vis-à-vis des Etats-Unis
Dans l'accord avec les
Etats-Unis où la Chine doit acheter pour 200 milliards $ de produits
américains, ce dernier pays s’est empressé d’ajouter une clause, juste avant le
déclenchement de l’épidémie, qu’ "en
cas de catastrophe naturelle ou d'autres événements imprévisibles, les 2 pays procèderaient à de nouvelles
consultations commerciales. Donald
Trump : "Si cela se produit,
nous mettrons un terme à l'accord et nous ferons mieux que quiconque".
De plus, les Etats-Unis devraient imposer des tarifs douaniers
incluant une surcharge pour le Covid-19 de Wuhan, jusqu'à ce que les dommages
soient entièrement payés. La dette envers la Chine, d’environ 20% de la dette publique nord-américaine, doit être annulée et, dans l'intervalle, les
paiements d'intérêts sur cette dette doivent être placés sous séquestre, de
même que les avoirs chinois confisqués dans ce pays. Tous les ressortissants
chinois qui espionnent actuellement dans les universités et les établissements
d'enseignement supérieur doivent être expulsés. On doit fermer les instituts Confucius qui
opèrent dans les établissements d'enseignement et qui diffusent la propagande
chinoise en faisant la promotion de Pékin comme un pays bienveillant et
bienfaiteur.
5 000 citoyens américains ont signé un recours
collectif en Floride pour réclamer des dommages-intérêts au
gouvernement chinois à cause de l’infection à coronavirus. Des
poursuites similaires ont été engagées au Nevada et au Texas, d’autres au
Minnesota et même en Californie. En vertu du droit international, les
poursuites engagées par le gouvernement américain contre le gouvernement
chinois pour les dommages résultant de Covid-19 pourraient valoir 1,2 milliard
de dollars américains. La Chine doit
payer, et payer très cher, pour ce qu'elle a délibérément fait.
Vis-à-vis d’Israël
Les tensions dans le triangle
États-Unis-Israël-Chine s'intensifient. Les États-Unis s'inquiètent depuis
longtemps du fait que la Chine utilise les investissements dans les innovations
israéliennes pour se donner un avantage militaire et technologique, ainsi que
sa capacité à recueillir des renseignements, que ce soit en tirant parti des faiblesses
de la cyber-sécurité, des technologies de rétro-ingénierie auxquelles elle a
accès ou de la proximité physique de zones sensibles par des agents chinois,
sur des sites de construction d'infrastructures.
(Voir www.nuitdorient.com/n24170.htm)
Les
équipements biomédicaux et médicaux de haute performance font partie des 10
secteurs prioritaires pour Pékin dans son projet "Made in China
2025", qui vise à faire du pays un leader mondial de la fabrication de
produits de haute technologie. Le rapport RAND a identifié plus d'un milliard
de dollars d'investissements chinois dans les secteurs de la santé et du
biomédical en Israël pour les années 2013-2018.
Que peut faire Israël pour apaiser les tensions avec
les États-Unis au sujet de la Chine ? Créer un comité qui examine tous les
risques de sécurité que ces investissements peuvent poser. Le bureau du 1er
ministre Netanyhou a annoncé le 30 octobre 2019 la création d’un tel comité
consultatif pour "trouver le juste
équilibre entre la nécessité d'encourager les investissements étrangers en
Israël et d'assurer une prospérité économique continue et les considérations de
sécurité nationale". Il faudra sans doute aller plus loin sur le plan
règlementaire.
Vis-à-vis de l’Europe
Aujourd'hui,
la Chine tente de dominer les infrastructures du sud de l'Europe. La Chine a
déjà obtenu une licence pour exploiter le plus grand port maritime de Grèce, le
port du Pirée, que Pékin prévoit d’en faire le plus grand port commercial
d'Europe. Puis la Chine a commencé à projeter son expansion dans les ports
italiens, où quatre grands ports sont également prévus pour les investissements
chinois. La Banque populaire de Chine a investi dans une série de grandes
entreprises italiennes. La Chine a également investi dans des entités
énergétiques italiennes stratégiques.... Cette pénétration économique aura
d'immenses conséquences en matière de sécurité... L'Italie, attirée par la
promesse d'un investissement de 3 milliards de dollars de Huawei dans son
système de télécommunications, n'empêchera pas
les entreprises de télécommunications chinoises de jouer un rôle dans le
futur réseau 5G du pays. Le procureur général des États-Unis, William P. Barr,
a défini ce projet comme un "danger monumental".
Vis à vis
de l’Asie du Sud-Est
Carrefour des principales routes
maritimes commerciales, la mer de Chine méridionale recèle d’importantes
ressources halieutiques et pétrolières. Son contrôle permettrait à la Chine de
bloquer le trafic en direction du Japon.
Les Etats-Unis ont accusé la Chine
de chercher à profiter de la crise liée à l’épidémie de Covid-19 pour « étendre ses prétentions territoriales illégales en mer de
Chine méridionale », une région stratégique où
plusieurs pays expriment des revendications territoriales, dont le Vietnam,
Bruneï, la Malaisie, Taïwan et les Philippines. La Chine y a déjà aménagé de
nombreux récifs à des fins militaires, en y installant de dénis d’accès. Estimant
que la quasi-totalité de cette partie du monde lui appartient – ce que conteste
la Cour permanente d’arbitrage ou CPA, selon laquelle ces prétentions
territoriales ne reposent sur aucun fondement juridique et historique – la Chine pratique la politique du fait
accompli.
Les États-Unis ont appelé la Chine
à mettre fin à ses « intimidations »,
et, dans le même temps, la marine américaine a envoyé le navire d’assaut
amphibie USS America et le croiseur USS Bunkel Hill en mer de Chine
méridionale. L’activité aérienne à bord de l’USS America serait soutenue. Avec
ses F-35B, ses hélicoptères CH-53E Super Stallion et ses MV-22B Osprey, il
s’agit de la principale capacité aéronavale américaine actuellement disponible
dans la région, après l’escale forcée à Guam du porte-avions USS Theodore
Roosevelt pour cause d’épidémie de Covid-19.
Manigances,
opinion publique et suites
Pékin
a refusé d'offrir le moindre allégement à plus de 70 nations, principalement en
Afrique, qu'il a entraînées dans la dette depuis les années 1990. Pendant la
crise, la République populaire s'est également lancée dans un certain nombre de
manigances indignes d'une grande puissance.
A
titre d’exemple, le président Emmanuel Macron a fait don de cinq millions de
masques chirurgicaux à la République populaire. Lorsqu'il est devenu évident,
trois semaines plus tard, que la France elle-même pourrait avoir un besoin
urgent de ces masques, Pékin a sorti un barrage d'excuses pour éviter la
restitution. Et lorsque les Français ont accepté d'acheter des masques à trois
fois le prix, la Chine a signé le contrat, mais a vendu une bonne partie des
masques à cinq fois le prix à des acheteurs privés aux États-Unis. Pékin a joué
le même tour à plusieurs autres pays, notamment le Chili, qui a déposé une
protestation officielle.
L'opinion
publique de nombreux pays est aujourd'hui plus hostile à l'idée de faire des
affaires avec la Chine. Et cela pourrait avoir un effet négatif sur les
échanges commerciaux normaux et sur les accords tels que celui que la
Grande-Bretagne a prévu de conclure avec Huawei. Des campagnes de boycott des
produits chinois ont déjà commencé dans plus de 40 pays, sur tous les
continents. Elles pourraient s'arrêter lorsque le monde reviendra à la normale,
mais il ne faut pas sous-estimer le tort causé à l'image de la Chine.
Aujourd'hui, la Chine tente de détourner sa
culpabilité en matière de coronavirus et d'exploiter le chaos qui en résulte
pour se positionner au centre d'un nouvel ordre mondial. Elle le fait par une
"diplomatie de l'aide médicale",
en tant que principal fournisseur mondial de masques, de kits de test et autres
aux pays touchés par la pandémie (y compris Israël),
Il est peut-être temps de
réorganiser la réflexion sur la géopolitique et le commerce à l'égard de la
République populaire de Chine.
Il
faut restructurer toute la chaîne d'approvisionnement mondiale afin de réduire
les dépendances à l'égard de la fabrication chinoise, notamment en ce qui
concerne les produits pharmaceutiques et les fournitures médicales, entre
autres. Il faut revoir les importants projets de télécommunications et
d'infrastructures en Israël et dans d'autres pays du Moyen-Orient dans lesquels
la Chine cherche à s'implanter. En Israël, cela comprend des réseaux
téléphoniques 5G, des installations portuaires et la plus grande usine de
désalinisation au monde prévue à Palmahim.
Il est peut-être temps aussi de s'opposer à
l'ambitieuse initiative chinoise d’une « Route
de la Soie » ou « Belt and Road
Initiative » (BRI), un effort d'infrastructure de plusieurs milliards de
dollars, visant à amplifier l'influence de la Chine dans près de 70 pays
d'Asie, d'Europe, d'Afrique et d'Amérique latine. Le BRI est également la voie
par laquelle le Covid-19 s’est diffusé.
Il est enfin temps de s'attaquer aux
violations multiples et massives des droits de l'homme en Chine, qui
comprennent de vastes camps pénitentiaires dans lesquels des dizaines de
milliers de dissidents disparaissent chaque année. Le professeur Irwin Cotler,
président du Centre Raoul Wallenberg pour les droits de l'homme et ancien
ministre de la justice et procureur général du Canada, déclare que "la criminalité chinoise et sa culture de la
corruption" sont écrasantes.
Le
SRAS a coûté 1,5 point de PIB à la Chine en 2003, aujourd’hui – selon les
prévisions les plus optimistes – le Covid-19 devrait coûter 2,1 points de PIB.
La combinaison de la crise des coronavirus et de la pression financière et
juridique américaine feront que la récession chinoise pourrait être
rapide et forte, si ces deux facteurs persistent.
Les Chinois ont promis au monde le bonheur et l'harmonie,
mais ayant abandonné le "Mandat du Ciel", ils ont livré l'Enfer.