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Israël et l'Afrique sur l'Attitude Palestinienne à l'Onu

 

Conférence au Mouvement Sioniste Africaindu 13/09/11

Par Albert Soued, http://soued.chez.com   pour www.nuitdorient.com

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Israël a toujours aidé l'Afrique devenue indépendante

 

Mon entrée sur le marché du travail en France a coïncidé avec la période de l'indépendance des états africains et un de mes premiers job a été d'essayer d'implanter de nouvelles activités en Afrique. J'ignore ce qu'il est advenu de mes conseils à Madagascar. Au Dahomey-Bénin, le président qui devait examiner mes propositions fut emporté par un coup d'état. Mais au Niger l'industrie textile préconisée a été installée. Mais ce qui m'a le plus frappé dans ces 3 pays, c'était déjà l'aide apportée par le jeune état d'Israël en matière agricole. Un ½ siècle après, cette aide non seulement s'est poursuivie, mais elle s'est amplifiée dans tous les domaines. Je donnerai 3 exemples récents parmi des centaines.

- Avant qu'il ne naisse, le sud Soudan avait déjà reçu l'aide d'Israël depuis 2 ans, pour installer des communautés agricoles le long de sa nouvelle frontière, inspirées du "moshav" israélien: ferme de fruits et légumes, de volailles, abattoir. Les fermes ont aussi pour but de reconvertir les soldats en les formant et en leur donnant une activité permettant de rendre le pays auto-suffisant sur le plan de la nourriture. Israël aide également ce pays naissant et dénué de toute infrastructure à installer le 1er provider Internet.

- Fort de son expérience passée en zone aride, Israël a mis son savoir-faire au service des pays africains, notamment le Sénégal, pays qui cherche à s'assurer une production agricole régulière, malgré une pluviosité de plus en plus imprévisible. Israël est le seul pays au monde qui a été en mesure de conquérir le désert. Plus de 50% de ce qu'il exporte est produit dans des zones semi-arides. L'agriculture traditionnelle en Afrique fonctionne au rythme d'une récolte par an. Israël lui enseigne comment produire 3 ou 4 récoltes par an. On sait que l'Afrique est en train de s'assécher. Il y a moins d'eau, moins de jours de pluie. Israël est le pays au monde qui utilise le plus d'eau recyclée, de l'eau dessalée, de l'eau de pluie, de l'eau saumâtre. Il en tire les tomates les plus douces et il transfère sa méthodologie et ses techniques partout en Afrique.

- Dans un autre ordre d'idées, le Kénya est séduit par le système des secours et des urgences israéliens qui permet de sauver la vie de milliers de gens et Israël va aider ce pays à installer ces centres.

 

Dîtes moi si vous connaissez un pays arabe du Moyen Orient qui apporte autant de valeur ajoutée humaine et socio-économique à un pays d'Afrique.

 

Les pays arabes ont toujours dit non à un état juif au Moyen Orient

 

Parmi les dizaines de "non" proférés par les pays arabes depuis un siècle, je ne citerai que les 3 "non" les plus marquants

- Le plan de partage de la Palestine voté à l'Onu en novembre 1947 a été refusé par les pays arabes dont 5 armées ont envahi le minuscule territoire d'Israël à l'aube du jour de son indépendance, le 15 mai 1948.

- Un "triple non" a été proféré, par la Ligue arabe à Khartoum, en septembre 1967, après la proposition du gouvernement israélien de rendre tous les territoires qui venaient d’être placés sous administration israélienne, après la Guerre de Six jours.

"Non à la reconnaissance d’Israël -  Non à la négociation – Non à la conclusion d’une paix avec lui".

- Un "octuple non" a été proféré par le groupe du Fatah' réuni en une 5ème Convention, appelée "Conseil Révolutionnaire", réunissant à Ramallah en novembre 2010 une centaine de dirigeants palestiniens (1):

NON à la reconnaissance d'Israël comme un état Juif.

NON à une solution qui installerait un état Palestinien avec des frontières provisoires

NON à un échange de territoires entre Israël et les Palestiniens

NON à la reprise des négociations, sans qu'Israël ne gèle la construction dans les implantations et à Jérusalem est

NON à une entente entre Israël et les Etats-Unis sur l'avenir du processus de paix

NON à la livraison d'armes américaines à Israël

NON à la reconnaissance de l'importance de sens pour les Juifs du Mur Occidental

NON à la nouvelle loi israélienne demandant un référendum avant tout retrait de Jérusalem ou du Golan.

 

Avec de telles positions, on voit mal comment on peut avancer dans les pourparlers de paix, si jamais ils reprennent un jour. En fait, ce que le Fatah' a toujours clamé, c'est que, s'il recherche la paix, Israël doit accepter les demandes palestiniennes à 100%. Et ces demandes n'ont pas de fin.

Depuis les accords d'Oslo en 1993, la position du Fatah n'a guère évolué.

Le président Abbas sait que la rue arabe et islamique n'est pas prête à accepter une solution incluant des concessions significatives à Israël. Mais qui a éduqué, formé et incité cette rue au refus de l'état juif ?

Les Palestiniens ont au moins 2 centres de pouvoir qui refusent l'état d'Israël mais qui divergent dans les méthodes. Ainsi, sur le plan des prétextes territoriaux, le Fatah' exige 100% des territoires conquis en 1967, et le H'amas exige 100% de toute la Palestine mandataire, y compris le territoire d'Israël !

C'est triste à dire, il n'y a pas de groupe organisé et sérieux prêt au compromis et la position finale de tous les dirigeants palestiniens résonne comme un cri de guerre.

Dans ces conditions est-il normal que 100 ou 120 états de l'Onu acceptent en Assemblée générale un nouvel état qui nie l'existence d'un autre état de l'Onu ? Et cette question est posée en particulier aux états africains qui ont tout intérêt qu'Israël soit un état fort dans le concert des nations.

 

Une solution pacifique est possible

 

Dans ce concert de "non", sur 1 siècle, j'ai repéré une seule voix dissonante d'un dirigeant arabe, mais elle date de 1917/20, celle du roi hashémite Hussein, roi de la province du Hedjaz, qui englobait la Mecque et Médine.

L'historien britannique Martin Gilbert a consulté les archives récemment ouvertes et a été surpris de découvrir que le colonel Lawrence, surnommé Lawrence d'Arabie,  cherchait à favoriser la création d'un état totalement juif qui devait servir de guide et de stimulant à la modernisation des états arabes voisins, comme le souhaitait à l'époque le roi Hussein du Hedjaz, arrière grand père du roi Abdallah II de Jordanie. Le roi Hussein voulait en effet sincèrement un état juif au Moyen Orient pour aider les Arabes à s'émanciper et à se moderniser.

Avec la déclaration Balfour de 1917, les Juifs avaient en principe et en document écrit un état sioniste sans aucune restriction en Palestine, comprenant la Jordanie. Les Britanniques avaient l'Irak et les potentialités fabuleuses du pétrole, non encore exploité. Représentant les Arabes, le roi Hussein ne voulait que la Syrie et les villes saintes de la Mecque et de Médine.

A l'issue du 1er conflit mondial qui a vu l'empire ottoman démantelé et lors des premiers jours de la Conférence de la Paix à Paris, l'émir Faiçal, accompagné de T.E Lawrence, ont rencontré Haïm Weizman, président de l'Organisation Sioniste Mondiale -- Cette rencontre faisait suite à d'autres qui ont eu lieu en juin 1918 à Aqaba, sur la mer Rouge --. A Paris, l'émir Faiçal signa un Accord en 9 points, un accord lumineux et d'une grande tolérance, approuvant la déclaration Balfour de 1917, et invitant à la coexistence entre les deux peuples. Le texte insistait sur la reconnaissance des aspirations nationales des uns et des autres. Mais le principal objectif de Hussein était d'obtenir la Syrie, et non pas la Palestine. Cet accord a été saboté par la France qui voulait garder un pied en Syrie. On connaît la suite. La Jordanie a été accordée aux descendants de Hussein, de même que l'Irak, pour compenser cette dynastie de la perte du Hedjaz, conquis par la famille des al Saoud. Régnant depuis cette époque sur l'Arabie, cette famille wahabite est à la source des sérieux problèmes qui minent le monde et le Moyen Orient.

 

Aujourd'hui, un homme comme Ahmed Sheikh, rédacteur en chef de la télévision par satellite Al Jazeera se permet de déclarer en public: "L'existence d'un état juif prospère et fort heurte l'ego arabe et le paralyse dans son élan vers le développement".

Mais Israël est toujours là, malgré une douzaine de guerres imposées qui ont pris toutes les formes imaginables. Guerres ouvertes, terroristes, d'usure, médiatiques et tutti quanti, qui ont entraîné des dizaines de milliers de morts, de blessés et de gens traumatisés, de part et d'autre.

 

Comment sortir de l'impasse ? La solution pour les Arabes de ce qu'on appelle Palestine se trouve

- d'abord dans la dissociation des entités opposées Gaza et Judée-Samarie, qui n'ont rien de commun,

- puis pour le Judée-Samarie, dans une solution hardie, côté "hashémite", solution qui ne ferait pas déplacer les populations.

Une solution qui dirait non à une terre "sans juifs", non au déplacement de force des populations juives ou autres, et qui tiendrait compte de l'avenir serein et assuré des populations arabes, en dehors de toute surenchère extrémiste de l'OLP et du terrorisme du Hamas. On peut imaginer alors plusieurs solutions autour du principe de confédération, par exemple la Judée Samarie découpée en cantons, comme la Suisse, des cantons rattachés à la Jordanie, les autres à Israël. Il y a d'autres solutions sur le même principe, comme un condominium jordano-israélien. Evidemment, ce n'est pas pour demain, mais certainement pour après demain.

 

Note

(1) Cette déclaration a été diffusée en arabe dans les médias pour que le peuple de la rue arabe s'en imprègne. Les médias occidentaux en ont très peu parlé.

 

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