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LE DROIT AU RETOUR
DES PALESTINIENS EST UNE ILLUSION
Par Youssef Nasser al Sweidan, journaliste saoudien
Paru dans le quotidien koweitien "al Syassah", la
Politique, les 5/16 mars 2007
Traduit de l'arabe et
présenté par Memri-Special Dispatch series n°1540- le 12 avril 2007
Traduit de l'anglais par Artus pour www.nuitdorient.com
"Le
droit au retour" est une idée non réalisable
Dans
son 1er article du 5/3/07 sous le titre "L'idée impossible du
droit au retour", Al Sweidan écrit.
Le
slogan du droit au retour brandi par les organisations palestiniennes est perçu
comme une des plus grandes difficultés et l'obstacle majeur au processus de
paix entre Israël et les Palestiniens, sur la base de la feuille de route et la
solution à 2 états.
Il
est évident que déraciner les descendants des réfugiés de leurs foyers actuels
en Syrie, au Liban, en Jordanie et dans d'autres pays et les ramener en Israël,
en Cisjordanie ou à Gaza est une utopie et la recette d'une anarchie. Plus que cela, c'est une
idée non réalisable, pas seulement du fait que le déséquilibre démographique
est un danger destructeur ou que les conséquences politiques et
socio-économiques seraient désastreuses pour un si petit territoire, mais
surtout parce que ce retour de réfugiés est une brèche flagrante du droit à la
souveraineté de l'état d'Israël et d'un autre côté l'Autorité Palestinienne n'a
pas l'infrastructure nécessaire pour absorber autant d'immigrants, tant que la
paix n'est ni conclue ni consolidée.
Le
problème des réfugiés résulte d'erreurs faites par les pays arabes hôtes
Les
états arabes hôtes comme la Jordanie ou la Syrie ont accumulé les erreurs, en
isolant les réfugiés dans des camps minables, sans les conditions d'hygiène minimales
pour une existence digne. Au lieu de les aider à s'intégrer dans la nouvelle
société, ils les ont transformés en victimes de souffrances et d'isolement. Plus
tard, c'était pire, lorsque les agences arabes du Renseignement ont utilisé les
organisations palestiniennes comme outils pour résoudre une quantité de
conflits interarabes qui n'on pas de rapport avec les Palestiniens.
De
leur côté les Israéliens ont traité avec humanité et d'une manière civilisée
les milliers de réfugiés juifs des pays arabes qui avaient perdu leurs biens,
leurs maisons et leurs commerces, forcés à émigrer vers Israël après la guerre
de 1948. Le gouvernement Israélien les reçut, les aida et créa les conditions
de leur intégration dans leur nouvelle société.
Les mensonges
du régime baathiste de Syrie et ses slogans fallacieux comme le "droit au
retour", ou "ténacité et résistance", "lutte
nationale" et d'autres slogans aussi ridicules rendent évident le fait
qu'à ce jour, des douzaines de familles Palestiniennes se trouvent abandonnées
dans le désert de Syrie, à la frontière avec l'Irak. Les Syriens leur refusent
l'entrée dans leur horrible République baathiste, et même pour aller dans le
camp de Yarmouk.
Les
pays arabes qui hébergent des réfugiés Palestiniens depuis des décennies
devraient prendre les dispositions légales pour les intégrer dans leur société.
Ils devraient leur procurer le service de santé et l'éducation, leur permettre
de circuler et de travailler librement, de posséder des biens, au lieu de
poursuivre leur politique d'exclusion et laisser la responsabilité de s'en
occuper à d'autres (Onu), tout en diffusant l'illusion impossible du
"retour en Palestine"…
Les
réfugiés Palestiniens n'ont pas besoin de 60 nouvelles années de misère
Dans
son 2ème article daté du 16/3/07 et intitulé "La solution est
la naturalisation", al Sweidan écrit.
Il ne
fait aucun doute que les réfugiés Palestiniens en Syrie et au Liban --- qui ont
été nourris de rêves impossibles et de promesses fallacieuses par leurs hôtes
et pendant de longues années --- n'ont pas besoin de 60 nouvelles années de
misère, de détresse et de souffrances, pour arriver à comprendre pour la
millième fois que tous les discours à propos des "ponts du retour" ne
sont rien d'autres que des non sens et des mensonges, un conte de fées qui ne
peut jaillir que de la démagogie usée de la propagande arabe.
Il
n'y a pas de pont pour le retour, mais un pont que nous devons maintenant
traverser, celui du processus de paix et de la normalisation des relations
entre les Arabes et Israël. Sans aucun doute, les Arabes ne peuvent plus
continuer à retarder la mise en œuvre de ce processus. Vu les changements
stratégiques dans la région, pour tout retard, les sociétés arabes devront
payer un prix élevé aujourd'hui et demain. Ces changements exigent une solution
immédiate au conflit israélo-arabe et les parties doivent réunir leurs énergies
pour affronter la menace et les périls d'un Iran nucléaire.
La
solution inévitable est de naturaliser les réfugiés dans leur pays hôte
Pendant que le processus de paix se mettra en place,
il est nécessaire de prendre des décisions réalistes, hardies et inévitables
pour apporter une solution juste au problème des réfugiés de Palestine, en les
naturalisant dans les pays hôtes. Bien que ce projet soit humanitaire, il requiert
des efforts intenses sur le plan logistique, administratif, législatif et
économique, pour intégrer ces réfugiés dans le corps social et politique de la
société.
Cette naturalisation est la seule solution à ce problème
chronique et elle fait partie de l'ensemble du processus de paix et de la
réconciliation historique entre les Arabes et les Israéliens et elle les renforcera.