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Exode d'Egypte de Noha Hashad

 

Par Emily Amrousi

Traduit par Artus pour www.nuitdorient.com

31/03/15

 

Personne n'en a parlé à ce jour. Noha Hashad est une scientifique nucléaire égyptienne qui, s'intéressant à Israël, a soulevé les suspicions du Renseignement égyptien, du temps de Moubarak. Elle a été interrogée, puis jetée en prison et torturée pendant 12 ans. Elle en sortit handicapée et partit s'installer en Israël.

 

Selon leur tradition, les Juifs disent qu'à chaque génération, on doit "se considérer comme sortant d'Egypte". Noha Hashad est passée par cette épreuve, elle a quitté l'Egypte, puis est partie à Jérusalem.

Noha, égyptienne musulmane de 51 ans, est une universitaire accomplie donnant des cours dans de nombreuses facultés. Son seul crime était d'avoir recherché dans le Coran le droit des Juifs à la terre d'Israël. Pour cela, elle a été emprisonnée pendant 12 ans, comme espionne. Quand elle sortit de son calvaire, c'était "le printemps arabe" et elle en profita pour s'enfuir en Jordanie en 2011. Puis, elle fut admise comme réfugiée politique en Israël.

 

"Israël est comme un  joyau pour moi, un vrai diamant et j'ai eu de la chance de pouvoir y vivre", dit-elle près d'une plage à Haifa. Noha a fondé un "Centre pour la Paix au Moyen Orien", avec des universitaires s'intéressant à la région et elle traduit en anglais le 1er livre de Mahmoud Abbas, président non réélu de l'Autorité palestinienne

"Le début de la fin du sionisme", ceci pour montrer le vrai visage de cet homme, qui, après avoir nié la shoah dans une thèse universitaire, nie ici l'existence d'un état juif.

 

Les difficultés de Noha en Egypte venaient du fait qu'elle s'intéressait à des écrits en hébreu et cela lui a rendu la vie difficile, allant jusqu'à être torturée pour qu'elle avoue des mensonges et promette "de ne plus parler d'Israël, et de ne plus avoir affaire avec ce pays ". "Ils voulaient me faire taire, mais après les interrogatoires, je suis allée chercher la plus grande étoile de David que je puisse trouver"

 

Lors d'un de ces interrogatoires, elle fut jetée dans une cellule avec des dizaines de femmes emprisonnées. Le policier leur a dit une seule chose, avant de fermer la porte "Une femme juive est entre vos mains, montrez-moi ce que vous valez !"- Elles m'ont assailli, battu, arraché les cheveux, puis un autre policier est venu achever l'œuvre avec un bâton, jusqu'à ce que je m'évanouisse"-… "A un autre moment on m'a traîné jusqu'à un cimetière juif où on m'a imbibé de pétrole et on a allumé une mèche près de mon oreille, m'accusant du crime haineux de soutien au sionisme"…. "Si dire que la terre d'Israël appartient aux Juifs c'est être sioniste, alors le Coran qui l'affirme est sioniste".

"Les sheikhs le savent, mais ils préfèrent se cacher derrière des interprétations erronées. De 1999 jusqu'à ma fuite en 2011, je n'ai jamais cédé sur Israël. J'entendais ce qu'on racontait partout en pays arabe, l'incitation à la haine et au meurtre des Juifs, et, pourtant, je n'ai pas cessé d'exposer la vérité. Même selon l'Islam, Israël n'occupe que sa terre.

Arrivée en Israël, j'ai ressenti cet Exode d'Egypte. J'étais là, après avoir été menottée et torturée, j'ai éprouvé par moi-même le miracle de la liberté !"