www.nuitdorient.com

accueil -- nous écrire -- liens -- s'inscrire -- site

C'EST LA GUERRE!

LES PALESTINIENS S'ATTAQUENT A UN SYMBOLE!

 

Arrigo Levi
la Stampa du 7 mars 200

Traduction SB diffusée par M Rahmani

Voir aussi les derniers articles dans www.nuitdorient.com/dernart20.htm

Les archives gratuites à www.nuitdorient.com/n5.htm

Les étincelles de lumière venant de l'Europe


L'attentat à la Yeshiva, Ecole Rabbinique de Kiriat Moshe à Jérusalem Ouest est un acte de nature plus militaire que terroriste par la manière dont il a été mené. Il ne s'agit pas d'un kamikaze voué au sacrifice qui se fait sauter pour rejoindre son paradis, mais une patrouille armée qui a choisi comme cible, non pas un place forte militaire israélienne mais une école rabbinique, des étudiants occupés à méditer et à dialoguer sur leur foi, comme le veut l'antique tradition. Ces deux caractéristiques accentuent et mettent en plus grande évidence le but de cette entreprise dont nous ne connaissons pas avec certitude les responsables directs, à l'heure où cet article est écrit. Mais l'objectif que l'on a voulu atteindre est plus qu'évident : faire échouer les espoirs d'une reprise des négociations de paix qui devraient mener dans l'année à la naissance d'un Etat Palestinien à côté de l'Etat Juif d'Israël. Mais qui peut encore l'espérer ?

Les tirs de missiles toujours plus puissants et plus précis contre les villes israéliennes proches de la bande de Gaza, qu'Israël avait évacuées par la volonté de Sharon, capable d'imposer par la force militaire l'exode de milliers d'Israéliens, et maintenant l'attaque militaire a l'Ecole Rabbinique, expriment une ligne politique bien précise : empêcher toute négociation capable de conduire à la naissance d'un Etat palestinien capable de signer un traité de paix avec l'Etat d'Israël.

Voila la ligne de conduite du Hamas, et celle des fondamentalistes islamiques libanais, et celle de l'Iran et celle d'Al Qaeda, de tous ceux en somme qui, dans le monde arabe et islamique, déclarent ouvertement leur intention d'effacer l'Etat hébreu de la face de la terre, de chasser les Juifs de la "terre de l'Islam" comme en furent chassés en l'espace de deux siècles, les royaumes croisés. Que ceci ne soit pas en fait la volonté du peuple Palestinien n'a aucune importance pour les auteurs de cette attaque. Ils poursuivent leur chimère, leur vision de l'histoire et du monde, qui peuvent nous paraitre absurdes. Mais de nombreuses tragédies du passé, même récent, même dans notre Europe, sont nées de visions fatales aussi autrement absurdes. Il est bien connu de tous (comme le prouvent de nombreux sondages
effectués par des instituts de recherches en Palestine) qu'une majorité de Palestiniens résidant en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza est depuis longtemps favorable a la paix avec Israël, c'est à dire à la naissance de leur Etat, comme aurait voulu la résolution de l'ONU.  Celle-ci avait permit la naissance de l'Etat d'Israël en mai 1948, que l'agression des Etats arabes voisins, qui annonçaient leur intention d'accomplir un massacre sans précédent dans l'histoire, ne réussit pas à empêcher. Pour Israël, la création d'un Etat palestinien est importante comme garantie définitive de la survie de leur Etat, autant que pour les Palestiniens. De cela, une majorité d'Israéliens et de
Palestiniens en sont convaincus, qui voudraient devenir maîtres de leur destin. Le choix de l'action qui a provoqué le massacre de Jérusalem d'une Ecole rabbinique est clairement pour but d'augmenter la résistance à toute négociation de paix, venant de l'électorat "religieux" qui craint que les négociations et les accords n'accroissent les menaces pour la survie de leur Etat. Pour empêcher la paix, les Palestiniens multiplient les agressions contre Israël. Ils veulent mettre en route un mécanisme d'action-réaction presque inévitable et impossible à arrêter. Et adieu tout espoir de paix.

 

Quel Etat pourrait accepter sans donner la moindre riposte même militaire, les attaques continues de missiles contre ses propres villes, venant d'un Etat voisin. Je trouve hypocrite la distinction entre une réaction "excessive qui serait à condamner" et une réaction "mesurée à la menace qui serait justifiée". Rappelez-vous du missile Libyen tiré contre l'ile de Lampedusa. Qu'aurait fait l'Italie si ce tir n'était pas unique et était
suivi de nombreux autres, jour après jour, rejoignant des objectifs toujours plus proches du coeur du pays ? J'avoue ne pas savoir s'il est possible d'interrompre ce terrible jeu de guerre, toujours renouvelé par ceux qui ne veulent pas la paix, qui n'ont pour objectifs que la destruction d'Israël, quel qu'en soit le coût pour le peuple Palestinien. Est-ce trop naïf de souhaiter qu'intervienne sur le terrain, c'est-à-dire à Gaza, une force militaire d'interdiction autorisée par les Nations Unies capable d'empêcher des agressions ultérieures contre Israël et la réaction militaire israélienne qui s'ensuit ? Il y a, une force militaire présente jusqu'a présent avec efficacité au Sud du Liban. Pourquoi pas a Gaza ? Au delà de ce qui peut arriver dans un futur immédiat (et nous ne pouvons pas souhaiter que la réaction d'Israël soit de se retirer des négociations de paix, qui allaient redémarrer : on ne ferait que le jeu des ennemis d'Israël), le moment ne serait-il pas venu pour les Nations Unies de promouvoir des initiatives concrètes pour imposer la cessation des attaques de missiles contre Israël ?

 

Note de www.nuitdorient.com

La Stampa publie ci-dessous l'article d'un Italien tellement angoissé par l'évolution de la situation sur le terrain qu'il en arrive à préconiser des solutions absurdes et désespérées: introduire à Gaza les Nations Unies, parlant de leur efficacité au Liban Sud, là où ils n'ont pas pu empêcher les infiltrations, les enlèvements de soldats israéliens, les tirs de missiles sur la Galilée et la transformation de la région en arsenal militaire de l'Iran.

Il n'y a pas de solution immédiate à Gaza autre qu'une guerre à outrance. Gaza a été transformée par les dirigeants Palestiniens depuis le début (1993) en une poudrière explosive tant sur le plan humain, par l'endoctrinement des enfants, que sur le plan militaire par le stockage d'armes offensives, le creusement de tunnels et la construction de bunkers souterrains.

Ou bien Israël patiente 3 ou 4 ans, le temps de trouver une solution militaire efficace aux tirs de missiles de courte portée, ou une solution de réintégration de Gaza à l'Egypte, comme avant 1967, de préférence avec l'aide des Etats-Unis ou de l'Otan.

Sinon c'est la guerre, avec ultimatum, le nettoyage, puis l'occupation…. Et la recherche difficile d'une solution à long terme. Mieux vaut patienter en continuant à paralyser et à bloquer cette enclave empoisonnée. D'elle-même, elle se calmera ou éclatera.

 

Albert Soued pour www.nuitdorient.com le 9 mars 2008.

 

© www.nuitdorient.com par le groupe boaz,copyright autorisé sous réserve de mention du site