www.nuitdorient.com
accueil -- nous écrire -- liens -- s'inscrire -- site
LA ROUTE DE LA
SERVITUDE OU COMMENT UNE CIVILISATION S’EFFONDRE
Quand le milliardaire Soros
s'allie avec la 5ème colonne anti-israélienne
Par Caroline B. Glick
Jewish World Review -23 mars 2007
Texte original anglais : "The Road to serfdom".
http://jewishworldreview.com/0307/glick032307.php3
Adaptation
française de V. Moulin
En Israël, comme
dans le reste du monde libre, nous assistons à la mise à mort de la pensée
libre par des milliers de coups de canif dans la liberté de penser.
Le mois dernier,
deux étudiants du Clare College, de Cambridge, ont été victimes de cet état de
choses. Ces étudiants ont voulu commémorer, dans leur magazine satirique, le
premier anniversaire des émeutes musulmanes consécutives à la publication des
caricatures de Mahomet dans le journal danois, Jyllands Posten. Les
étudiants rappelaient que ces émeutes avaient fait plus de cent morts.
Bien que les
médias anglais aient refusé de publier les caricatures, les musulmans
britanniques ont organisé des manifestations terrifiantes dans tout le pays.
Les manifestants hurlaient des slogans réclamant la destruction de la
Grande-Bretagne, des Etats-Unis, du Danemark et d’Israël, et la mort de tous
ceux qui refusaient la domination mondiale de l’islam.
Dans leur
magazine, les étudiants ont publié certaines des caricatures et se sont moqués
de l’hypocrisie des musulmans qui accusent la société britannique de
discrimination raciale, alors même qu’ils souhaitaient la destruction violente
de la Grande-Bretagne.
La réaction
musulmane a été rapide. Ayant peur pour leur vie, les étudiants ont été
contraints d’entrer dans la clandestinité. Mais les musulmans ne sont pas les
seuls à être en colère. L’université a constitué un jury disciplinaire spécial
pour décider de la sanction qu’encourent ces étudiants. La police judiciaire de
Cambridge a ouvert une investigation criminelle à leur encontre, fin février.
La persécution
de ces étudiants fournit un cas d’école de la double offensive contre la
culture occidentale. D’abord, il y a les djihadistes, qui veulent notre
destruction. Ensuite, il y a les intellectuels de gauche et des personnalités
publiques qui défendent les islamistes radicaux et oeuvrent pour faire taire
ceux qui les critiquent en incriminant leur propos et en traitant les libres
penseurs de racistes.
La conséquence
directe de cette double offensive, c’est la répression de la libre pensée.
Il y a quatre
ans, le président Bush a nommé l’invasion de l’Irak « Opération Liberté
pour l’Irak ». L’intention était claire. Le but de la guerre n’était pas
seulement de renverser le régime meurtrier et terroriste de Saddam Hussein. Il
s’agissait aussi de combattre la hideuse conception du monde qui sous-tendait
le régime et de remplacer cette conception par des valeurs telles que la
liberté, la tolérance et la démocratie.
Depuis quatre
ans, les forces américaines poursuivent leur lutte héroïque pour instaurer
l’ordre et la sécurité sur cette terre de violence. Mais le but de leur effort n’est
plus clair. Les Etats-Unis n’incitent plus les Irakiens ou le monde arabe en
général à abandonner le djihad pour embrasser la liberté.
Début mars, dans
les colonnes du Wall Street Journal, le journaliste Joël Mowbray a
apporté la preuve que l’administration Bush a abandonné la guerre des idées.
L’article traite de la chaîne arabophone Al-Hurra, financée par les
contribuables américains. Les Etats-Unis ont lancé cette chaîne en février 2004
pour concurrencer les chaînes de télévision djihadistes, telle Al-Jezirah. Le
but de Al Hurra était de faire entendre une voix libérale, démocratique et
humaniste dans le monde arabe. Pourtant, relate Mowbray, depuis la nomination,
en novembre dernier, de Larry Register, ex-producteur de CNN, cet objectif ne
semble plus prioritaire. Dès le mois de décembre 2006, la chaîne a commencé à
se laisser manipuler par des maîtres-terroristes comme Hassan Nasrallah, du
Hezbollah, ou Ismail Haniyeh, du Hamas. Le mois dernier, quand le mouvement
islamique israélien a dénoncé Israël pour les travaux archéologiques près de la
mosquée Al-Aqsa, les reportages de Al-Hurra se sont avérés plus extrémistes que
ceux de Al-Jezirah. Le mufti palestinien Ikremah Sabri s’est exprimé en direct
pour accuser Israël de jets de pierres et d’explosifs dans la mosquée. Il
accuse en outre Israël de non-assistance aux personnes prétendument blessées.
Al-Hurra a déjà invité sur ses plateaux un terroriste d’Al-Qaïda qui s’est
réjoui en public des attentats du 11 septembre 2001.
Comme en
Grande-Bretagne, l’abandon de la lutte idéologique par l’administration Bush
est le résultat des assauts répétés contre toutes les voix qui dénoncent le
djihad mondial, et particulièrement contre les « faucons » de Bush.
Donald Rumsfeld,
Paul Wolfowitz, Douglas Feith et John Bolton – outre Scooter Libby, en quelque
sorte – ont tous été contraints de quitter leur poste au Pentagone, au
Département d’Etat, ou à la Maison Blanche, suite aux attaques virulentes de la
gauche. Ils ont été accusés de trahison en raison de leur soutien à la guerre
contre le totalitarisme islamique. On leur reproche d’agir aveuglément en
fonction de leur sympathie envers Israël, au point d’entraîner les Américains
dans l’illusion que le djihad est une menace pour l’Amérique. Un des
acteurs-clé de cette campagne de diffamation est le milliardaire George Soros.
Soros est un Juif antisioniste au passé trouble. De son propre aveu lors de ses
interviews par 60 Minutes, en 1998, et par PBS, en 1993, Soros a collaboré avec les nazis dans la saisie des biens juifs
à Budapest, en 1944.
Serge Trifkovic,
un auteur qui fait des recherches en vue de la rédaction d’une biographie de
Soros, parle d’un survivant hongrois de l’Holocauste, qui prétend que le jeune
Soros avait été épargné en raison de sa bonne connaissance de la communauté
juive et de ses tentatives de préserver ses biens de la confiscation.
Depuis 2003,
Soros a donné plus de 100 millions de dollars aux groupes radicaux de gauche et
financé des campagnes anti-guerre aux Etats-Unis, en faveur des candidats de
l’aile extrême gauche du parti Démocrate.
Son argent a fait de lui l’un des hommes les plus influents du parti.
Après la
victoire du Hamas aux élections palestiniennes, Soros s’est retourné contre
Israël. En octobre dernier, il a annoncé son intention de travailler avec les
groupes juifs américains de gauche, tels Brit Tzedek weShalom, les Américains
Amis de la Paix Maintenant, et le Forum Politique Israël, afin de former
ensemble un groupe de pression anti-Israël qui sera en mesure de rivaliser avec
l’AIPAC (le Comité d’action publique américano-israélienne), qui est
pro-Israël. Soros accuse l’AIPAC de faire cause commune avec les faucons contre
la sécurité nationale.
Cette semaine,
Soros a exposé ses points de vue anti-Israël dans la New York Review of
Books. Sous le titre pompeux de "Israël, l’Amérique et l’AIPAC",
Soros présente un ensemble incohérent de syllogismes biaisés et de déclarations
contradictoires.
D’une part, il
reconnaît que le retrait israélien de Gaza a radicalisé les Palestiniens et a
amené le Hamas au pouvoir. D’autre part, il affirme qu’une augmentation des
retraits israéliens rendra les Palestiniens plus modérés. Tout en admettant que
le Hamas est un groupe terroriste, il affirme que les Etats-Unis doivent le
reconnaître. Selon Soros, c’est l’AIPAC qui empêche qu’on voie en lui une force
politique régionale légitime.
Soros prétend
souhaite la paix pour Israël. Et pourtant, il demande que les Etats-Unis et
Israël adoptent le plan saoudien qui appelle à la destruction d’Israël par les
retraits forcés de Judée, Samarie, Jérusalem et Golan, ainsi que par
l’étouffement démographique de l’Etat juif par effet d’immigration de 4 à 5
million d’Arabes nés à l’étranger. En effet, les arguments de Soros montrent
clairement, ses protestations mises à part, que la promotion des droits de
l’homme et de la paix ne peut pas être sa vraie motivation. Ce qui l’intéresse
par-dessus tout c’est, au contraire, l’érosion de l’alliance
américano-israélienne. L’abandon d’Israël par les Etats-Unis semble être la
composante nécessaire d’une stratégie globale visant à amener les Etats-Unis à
cesser sa lutte contre le djihadisme.
Lors de sa
visite en Israël, Condoleeza Rice est censée mettre la pression sur le
gouvernement Olmert-Livni-Peretz en vue de la poursuite des contacts
diplomatiques avec le gouvernement terroriste Hamas-Fatah, via Mahmoud Abbas.
Vu le fléchissement de la position américaine à l’égard du Hamas, les opinions
de Soros ont dû convaincre un cercle toujours plus large à Washington. En
promouvant leurs convictions anti-Israël, Soros et ses alliés, dont le plus
récent est le journaliste du New York Times, Nicholas D. Kristof,
invoquent l’action des organisations gauchistes israéliennes, tels l’Initiative
de Genève, B’tselem et Peace Now. Comme Soros, ces groupes crient haut et fort
en faveur de la paix et les droits de l’homme. Comme Soros, ils coopèrent avec
les groupes pro-djihadistes pour éroder la capacité d’Israël de défendre ses
droits en tant que démocratie juive.
La tempête
médiatique qui s’est déchaînée cette semaine, après l’installation des Juifs
d’Hébron dans un immeuble qu’ils ont acheté, est un bon exemple de cette
complicité gauchiste-djihadiste.
En exigeant que
l’armée évacue immédiatement les juifs de leur immeuble, Peace Now et B’tselem
ont plaidé ouvertement et avec mépris l’abrogation des droits de l’homme à
l’égard des Juifs israéliens, en les empêchant d’acquérir et de détenir une
propriété. Ce faisant, ils ont donné raison aux racistes djihadistes, pour qui
les Juifs devraient être exclus des lieux réservés aux Arabes.
La porte-parole
de B’tselem, Sarit Michaeli, déclarait dimanche au Jerusalem Post:
« Que les
Juifs aient vraiment ou non acheté cet immeuble, cela n’a aucune importance. Ce
à quoi nous nous opposons, par principe, c’est qu’il y ait des enclaves
[juives] comme celle-ci à Hébron. Ces colonies doivent être évacuées de toute
façon. »
Et
d’ajouter : « Plutôt que de vérifier si l’acte de vente a été établi
légalement ou non, l’armée ferait mieux de faire en sorte que des colons
n’acquièrent pas d’autres immeubles ».
En disant cela,
Michaeli a apporté un soutien juif israélien aux discours, plus scandaleux
encore, des parlementaires arabes israéliens. Tandis qu’elle déclarait que le
devoir de l’armée était de combattre les Juifs, les députés Ibrahim Sarsour et
Muhammed Barakei se sont distingués à la conférence « Jérusalem
d’abord », à Ramallah, par la voix de Sarsour, qui a appelé les
« musulmans et Arabes » à « libérer Jérusalem ».
« Comme les
musulmans ont délivré Jérusalem des mains des Croisés, nous, aujourd’hui, nous
devons croire que nous pouvons libérer Jérusalem. Ce n’est pas un rêve
impossible [*]. » Barakei accuse Israël d’essayer de « vider
Jérusalem de ses habitants palestiniens ». Qualifiant Jérusalem de
« thème de débat national, et pas seulement religieux », il poursuit
en appelant les Palestiniens à agir immédiatement pour « reconquérir la
ville ».
Mardi, à Hébron,
le député Taleb a-Sanaa réclame un boycott international d’Israël en réaction à
l’acquisition de cet immeuble et à l’installation de Juifs à l’intérieur.
Les
parlementaires arabes justifient le refus de chanter l’hymne national, formulé
par Raleb Maidalah, premier Arabe à être devenu membre du gouvernement
israélien. Ils saluent la publication du sondage de l’université de Haifa,
selon lequel 76% d’Israéliens arabes considèrent le sionisme comme une forme de
racisme, tandis que 28% nient la réalité de l’Holocauste.
Inutile de dire
que jamais personne ne les accusera de trahison.
Le lien est
évident entre les étudiants de Cambridge, les Américains en Irak et la
situation en Israël. Le front gauchiste-islamiste est en train d’éroder le sens
de la justice dans le monde libre. Au lieu d’affirmer nos valeurs libérales et
démocratiques et de défendre nos libertés, nos hommes politiques et autres
faiseurs d’opinion se laissent entraver par des idéologies qui renient tout ce
que représente le monde libre, par crainte de la condamnation des bien-pensants
de gauche.
Israël,
garde-frontière du monde libre, a le devoir d’arrêter cette déferlante. Mais
nos dirigeants préfèrent arrêter de penser et se rendre en silence.
C’est
ainsi qu’une civilisation s’effondre.