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POT POURRI POLITIQUE sans PERIODICITE ni PRIORITE

 

Albert Soued et www.nuitdorient.com – le 12/10/09

 

 

Le net

 

Voici ce qu'on lit aujourd'hui au hasard sur le net:

- L'Iran menace d'enrichir ses ressources nucléaires à 20 % si les négociations échouent.

- L'exercice militaire joint " Anatolian Eagle" a été annulé par les Etats-Unis, après la déception américaine quant à l'attitude turque refusant de se joindre du fait de la présence d'Israël.

- Les dirigeants palestiniens reviennent sur le rapport Goldstone et veulent convoquer  une session de l'Onu pour condamner Israël

- Mitchell poursuit les rencontres dans la région, sans véritables résultats.

- Le Fatah interdit toute présence juive sur le mont du Temple.

- Ben-Eliezer: les Arabes israéliens commencent à se rapprocher du Hamas

 

Sans compter le nombre toujours grandissant de morts et de blessés suite aux attentats et tueries intra musulmanes devenues quotidiennes en Irak, Pakistan et Afghanistan et ailleurs en Asie et en Afrique, notamment au Soudan.

 

Décidément, la politique d'apaisement et de dialogue au Moyen Orient du nouveau président américain, qui a pris le contre-pied de son prédécesseur G W Bush, fait long feu et entraîne une situation inverse de celle attendue, en tout cas plus explosive et plus dangereuse pour le monde.

Par le prix Nobel de la paix, les élites scandinaves encouragent le président américain à poursuivre dans cette voie. Exactement comme pour Arafat. On sait comment cela s'est terminé, … des milliers de morts.

 

Nous restons persuadés qu'Obama n'est pas un imbécile, ignare des mentalités qui prévalent au Moyen Orient et que ses prêches correspondent à un dessein, en tout cas un projet d'affaiblissement des Etats-Unis qui mènera au déclin. Or ce n'est l'intérêt de personne. Car le monde n'est pas encore mûr pour ne pas avoir de gendarme. D'autant que le nombre des états voyous augmente chaque année au lieu de diminuer. En attendant la Fédération des Etats-Unis d'Europe, veut-on que cela soit la Russie, l'Iran, le Vénézuela, la Corée, la Chine ou l'Onu qui régissent la planète ?

 

Turquie

Le couple Erdogan-Gul est en train d'entraîner petit à petit son pays loin de l'Occident à l'inverse du chemin parcouru par Kemal Ataturk. Récemment décédé, Ertugrul Osman était l'héritier du trône ottoman et successeur du dernier calife. Cet homme vivait à New York en occidental affirmé adorant le whisky et le mode de vie américain. Et voilà que des islamistes barbus en caftan se rassemblent à Istamboul pour l'enterrer à grande pompe, le transformant en symbole de leur programme anti-occidental, anti-laïc, anti-libéral. Une récupération choquante d'un califat ottoman qui n'avait rien de fanatique ni d'islamiste vers la fin de son règne.

 

Israël

Caroline Glick, rédactrice en chef adjointe du Jerusalem Post, se pose des questions sur les raisons qui ont incité le Fatah à provoquer des quasi émeutes à Jérusalem, répétition pour elle, de celles de 1996 et 2000 sous Arafat et qui s'étaient transformées en "intifada". Elle cite:

- les dirigeants du Fatah se préparent à se soumettre au Hamas, gagnant assuré de futures élections

- l'appel au jihad prépare la population palestinienne à un échec des négociations avec le Hamas

- les désordres sont provoqués pour convaincre Mr Obama de faire pression sur Israël pour de nouvelles concessions

- à l'origine des émeutes, Raed Salah roule pour lui au sein du Fatah

- les désordres sont provoqués par l'Iran pour occuper le gouvernement Israélien, l'éloignant d'une attaque de ses installations nucléaires.

 

Et si ce n'était que le prétexte trouvé par M Abbas pour revenir sur le sursis donné à l'exécution par l'Onu du rapport Goldstone, sursis pas très populaire ?

D'après certains commentateurs, c'est le discours d'Obama à l'Assemblée générale de l'Onu à New York qui aurait engendré, deux semaines plus tard, ces émeutes. Les Palestiniens y ont vu l'autorisation de la violence.  Obama a dit "j'appelle à la création d'un état palestinien viable, indépendant et dont le territoire est contigu pour mettre fin à l'occupation qui dure depuis 1967". Or c'était la 1ère fois qu'un président américain parlait d'occupation.

 

Etats-Unis

Le lobby juif J-Street a été créé il y a un an et demi par des cercles juifs de la gauche américaine, dans le but de faire contrepoids à la puissante AIPAC, considérée comme trop proche des idées de la droite israélienne. Mais l’activisme de cette organisation n’est pas du goût de l’Ambassade d’Israël à Washington, qui lui reproche "d’aller parfois à l’encontre des intérêts d’Israël".

Le porte-parole de l’Ambassade, Yoni Peled a fait parvenir un document à l’organisation, présentant la ligne officielle suivie par le gouvernement israélien concernant le processus de paix ou d’autres enjeux internationaux. Dans son communiqué, Peled informe J-Street que s’il reconnaît la nécessité d’une débat libre sur toutes les questions politiques, il est cependant important de faire attention à ce qui pourrait nuire aux intérêts de l’Etat d’Israël. J-Street à l’instar des partis et organisations juives de gauche, en Israël comme à l’étranger, a à plusieurs reprises adopté des positions qui affaiblissent le gouvernement israélien, réduisent sa marge de manœuvre, ou même salissent l’image de l’Etat d’Israël.

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On a recensé 200 discours d'Obama pendant les 177 premiers jours de son mandat.

 

 

Palestine

Le plan Fayad de création d'un état palestinien unilatéralement dans les 2 ans annoncé en août 2009 a pris le contrepied de la position habituelle et permanente du Fatah, "la lutte armée pour libérer la Palestine". Il pose donc problème au sein de l'Autorité Palestinienne.

Ce plan pose aussi problème avec Israël, car il remet en question les accords d'Oslo de 1993, où la zone C de Cisjordanie était contrôlée civilement et militairement par Israël. Faiblement peuplée de Palestiniens, cette zone est "contestée" et non "occupée", car revendiquée par les 2 parties. En tout cas, elle est revendiquée par Israël qui demande à avoir des frontières défendables, selon la résolution de l'Onu 242, suite à la guerre des 6 jours (nov 1967).

A travers son plan, Fayad cherche à créer des faits sur le terrain. Il demande aux Palestiniens de "développer" la zone C en y allant massivement. Par ailleurs, le lieutenant-général américain Keith Dayton entraîne la nombreuse police palestinienne selon des méthodes d'avant-garde et ces hommes pourraient se retourner aisément contre Israël. Fayad a reçu des Etats-Unis plusieurs centaines de millions $ pour réaliser son plan, applaudi par l'Europe et les Etats-Unis.

En dehors de tout consensus intra-palestinien et d'accord négocié avec Israël, ce plan porte en lui les germes de gros risques.

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