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QUI EST AL-ZARKAOUI ?

al Qaeda, terrorisme, Irak, Jordanie, guerilla, terreur

Par Albert Soued, écrivain, www.chez.com/soued/conf.htm

Paris le 10 octobre 2004

Ahmed Fadh il Nazzar Khalaylah est né il y a 38 ans dans une famille modeste à Zarka, ville industrielle, 25 km au nord-est d'Amman. Il a changé de nom quand il a commencé ses activités subversives, al-Zarkaoui voulant dire originaire de Zarka (la Bleue). Il est connu aujourd'hui sous le nom de Sheikh Abou Moussab al-Zarkaoui.

 

Il était connu à l'école comme un voyou, puis il a abandonné tôt le lycée. Il est parti en Afghanistan vers la fin des années 80 pour rejoindre les radicaux islamistes et se battre contre les Soviétiques. A son retour, il créa un groupe militant local appelé Jund al Sham (l'armée de Syrie) qui attira l'attention des autorités jordaniennes. En 1992, il fut jeté en prison pour des abus sexuels et là il montra ses qualités de dur meneur, en se radicalisant davantage.

Il fut libéré en 1999 lors d'une amnistie générale décrétée par le roi A'bdallah, accédant au pouvoir à la mort de son père. Il tenta de ressusciter son groupe et trempa dans le "complot du millenium", qui avait pour but de faire exploser l'Hôtel Radisson d'Amman et plusieurs sites touristiques de Jordanie, juste avant le nouvel an 2000. Rapidement repéré, al Zarkaoui fuit au Pakistan, puis passe clandestinement en Afghanistan où il fait connaissance avec al Qaeda, rencontrant ses leaders à Kandahar et à Kaboul. Il leur demande assistance et finances dans le but d'organiser un camp d'entraînement à Herat, à la frontière iranienne. Avec l'aide d'al Qaeda ce camp devint un pôle attirant des dizaines de militants jordaniens. Vers la mi 2001, au moment où Ben Laden préparait son coup aux Etats-Unis, al Zarkaoui lui demanda 35 000 $ pour infiltrer des combattants en Israël et prendre des otages. Début Septembre, il rencontre un acolyte jordanien en Iran pour lui demander de créer des cellules en Allemagne dans le but d'attaquer des objectifs juifs. La police allemande découvre leurs plans avant qu'ils ne les mettent à exécution. En octobre, il rentre en Afghanistan pour rejoindre les Talibans et les combattants d'al Qaeda qui résistaient à l'invasion américaine. Vers la fin 2001, il est blessé au tronc et il a trois côtes cassées. En Janvier 2002, il s'enfuit en Iran avec ses troupes, à l'aide de faux passeports fournis par ses soutiens européens.

En 2002, il navigue entre l'Iran, la Syrie et l'Irak, élargissant son réseau, appelé "Tawhid wa Jihad" (Monothéisme ou unification et lutte). Selon Colin Powell, il séjourna à Baghdad entre mars et mai 2002, pour soigner ses blessures. Durant cette convalescence, il déménagea son réseau iranien vers l'Irak.

À cette époque, il fut condamné par contumace à Amman pour son rôle dans le "complot du millénium" et un mandat fut délivré par la Jordanie pour son arrestation. A'bdallah chercha à persuader Saddam Hussein de l'extrader, sans succès. Les agissements d'al-Zarkaoui étaient néanmoins suivis par les services secrets jordaniens.

Mais al Zarkaoui était régulièrement informé par les Irakiens de la menace jordanienne, et il se déplaçait déguisé, avec de faux passeports. En été 2002, al Zarkaoui projette d'attaquer des objectifs Juifs et Occidentaux en Jordanie et il entraîne une équipe dans ce but, en Syrie.

Le 28/10/02, Larry Foley, un cadre supérieur de l'AID (Agence Internationale pour le Développement) est assassiné devant sa maison. La Syrie comme l'Irak n'ont pas répondu aux demandes d'extradition d'al Zarkaoui formulées par les Etats-Unis. Al Zarkaoui s'enfuit alors en Iran oriental où, en février 2003, il rencontre le chef militaire d'al Qaeda, un égyptien portant le nom Mohamed Ibrahim Makaoui et le surnom de Saif A'del (la Juste épée). Lors de cette rencontre ils mettent au point la stratégie de résistance aux troupe américaines dont ils prévoyaient la venue en Irak.

Al-Zarkaoui visite un camp d'entraînement aux armes de destruction massive dans le sud-ouest de l'Iran, à la frontière irakienne, ainsi que dans la montagne kurde, selon Colin Powell. Ils s'y seraient entraînés à fabriquer du ricin et d'autres poisons chimiques. Les cellules européennes de "Tawhid wa Jihad" maîtriseraient aujourd'hui la fabrication du ricin.

 

En mars 2003, les services secrets britanniques savaient qu'al Zarkaoui avait installé à Bagdad des cellules dormantes, en prévision de l'invasion occidentale.

En avril 2004, la police jordanienne met la main sur des camions bourrés de 20t de produits chimiques toxiques capables d'anéantir 80 000 personnes, expédiés par le réseau d'al Zarkaoui. Ce dernier dément la présence de gaz toxiques "si je les avais, je les aurais lancés contre les villes israéliennes! Je voulais simplement détruite les installations des services jordaniens du renseignement…"

Le groupe irakien "Tawhid wa Jihad" comprendrait une centaine de "combattants" étrangers et un millier d'anciens de l'armée de Saddam Hussein. Sa réputation fabriquée essentiellement grâce à l'Internet semble surfaite.

 

Al-Zarkaoui n'a pas les mêmes buts que Ben Laden et il apparaît aujourd'hui un peu comme son challenger. Ses principaux objectifs visent à renverser la monarchie en Jordanie et à attaquer des cibles israéliennes et juives. Ben Laden cherche à déstabiliser l'Occident et à empêcher l'installation de démocraties en Irak et en Afghanistan. Les deux organisations ont des actions communes ponctuelles, comme la résistance aux forces américaines et alliées en Irak actuellement. Al-Zarkaoui a un adversaire idéologique en la personne du n°2 d'al Qaeda, l'égyptien al Zawahiri.

Beaucoup plus qu'al Qaeda, al-Zarkaoui cherche la publicité à travers le Net et donne dans l'exhibitionnisme, comme ses décapitations au sabre filmées et diffusées (Nicholas Berg).(1)

 

Source: Craig Whitlock, Nora Boustani, Shannon Smiley du Washington Post 27/9/04

(1) sous pression des troupes irako-américaines à Fallouja, le 17 octobre 2004 al Zarkaoui vient de faire acte d'allégeance à al Qaeda.

 

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Al-Zarkaoui cherche à étendre la guérilla à toute la région.

 

Dépêche spéciale n° 788 – Irak - memri – 19/9/04

Le quotidien Al-Hayat, publié en arabe à Londres, publie le 10/9/04 une interview d’un islamiste arabe non identifié, lequel a dernièrement rencontré Abou Moussab Al-Zarkaoui à Falloudjah. Voici quelques extraits de l’entretien:

 

Les objectifs du combat d’Al-Zarkaoui

 

Selon cette source, Al-Zarkaoui aurait déclaré : “ Nous nous battons en Irak, mais nos yeux ne sont pas uniquement posés sur l’Irak ; ils le sont aussi sur d’autres lieux, tel que Jérusalem. ” Il a ajouté : “ [Al-Zarkaoui] aspire à étendre le combat à toute la région et a une stratégie pour cela. ”

La source rapporte qu’Al-Zarkaoui “ est entré dans l’arène dans le seul but de chasser les Américains des pays islamiques et d’instituer un gouvernement islamique. Sans cela, comment pourrions-nous mener des coups d’Etat dans les pays voisins ? Comment secourir Jérusalem sans base de départ ? Nous ne pourrons secourir Jérusalem et les pays voisins qu’après l’instauration d’un Etat islamique d’où sortiront les jeunes pour libérer les régions avoisinantes. ”

 

Le meurtre d’otages en Irak

 

Réagissant à “ la condamnation du meurtre ignoble d’otages par le mouvement de djihad Al-Zarkaoui Al-Taouhid Waal ”, la source assure qu’Al-Zarkaoui est certain que ses opérations sont permises par la charia [loi islamique] et que les otages “ ne sont pas véritablement des otages. Il y a une différence entre un otage et un espion ou un captif. Le verdict pour les espions est la mort. Mais il existe des divergences quant à l’exécution de ce verdict, qui peut se faire par l’épée ou par balles. ”

Selon la source, Al-Zarkaoui “ est ouvert aux commentaires ” des oulémas qui se demandent si ses opérations sont permises ou interdites par l’islam – à condition que ces derniers ne soient liés à aucun régime et s’expriment en fonction de leurs convictions propres, et non pour contenter des dirigeants. Il ajoute qu’il existe des preuves que la charia autorise les exécutions d’Al-Zarkaoui, même au moyen de la mutilation : “ Allah nous a permis de répondre mesure pour mesure, en utilisant les mêmes moyens qu’eux. S’ils tuent nos femmes, nous tuerons leurs femmes. ”

 

Al-Zarkaoui et les chiites

 

Une lettre ouverte attribuée à Al-Zarkaoui affirme que celui-ci souhaite la guerre civile en Irak contre le chiites. Interrogé sur la position d’Al-Zarkaoui face aux chiites, la source explique : “ N’est-il pas vrai que ce sont les Américains qui ont diffusé la lettre ? Qu’attendez-vous de votre ennemi ? Leur mensonge est évident. ” Il précise toutefois : “ La position d’Al-Zarkaoui [face aux chiites] est claire (…) Tout le courant salafiste croit en l’infidélité de l’idéologie chiite. Moi aussi, et Abou Moussab [Al-Zarkaoui] estime que c’est une hérésie. Mais cela ne signifie pas que nous qualifions d’infidèles les masses chiites. Nous devons les exhorter à expier leur faute devant Allah. ”

Selon cette source, Al-Zarkaoui aurait dit : “ Si les chiites ne nous tuaient pas, nous ne les tuerions pas. Notre principal ennemi, ce sont les Américains et l’Etat irakien. Mais la vérité est que les chiites ont tué des sunnites. ” Il affirme : “ Les chiites sont à la base de la pyramide du parti irakien au pouvoir. Ils composent aussi un pourcentage significatif des forces armées établies par l’occupation pour défendre ce gouvernement. Les forces chiites sont venues à Falloudjah et se sont battues contre les habitants, et la même chose est arrivée à Nadjaf. Ce sont les chiites qui ont attaqué Moqtada Al-Sadr, par les Américains. ”

La source déclare ensuite que les groupes qui se battent aujourd’hui en Irak estiment que “ quiconque entre dans le pays avec les Américains dans le contexte de l’occupation est un infidèle. On ne parle pas d’un régime apostat dont on peut se demander s’il est infidèle ou non. Il n’y a aucune question à se poser face à ceux qui collaborent avec l’occupation : ce sont des traîtres qui méritent la mort, et peu importe qu’ils soient sunnites, chiites ou turcs. ”

 

Al-Zarkaoui et Al-Qaïda

 

Réagissant à l’opinion selon laquelle Al-Zarkaoui est affilié à Al-Qaïda, la source assure : “J’aurais souhaité qu’il soit un représentant d’Al-Qaïda en Irak. Mais la vérité est qu’Al-Zarkaoui a sa propre organisation. Il n’est pas membre d’Al-Qaïda et n’a aucun lien avec Oussama [Ben Laden]. Tous deux ne font qu’employer les mêmes méthodes.

Il n’existe pas de lien au niveau des organisations; de nombreux jeunes Arabes ont même dit qu’ils prêteraient serment d’allégeance envers Al-Zarkaoui si ce dernier faisait de même envers le cheikh Oussama. Ils disent qu’il ne l’a pas encore fait et qu’il a coutume de dire: ‘Jusqu’à ce jour, je n’ai pas prêté serment d’allégeance au cheikh Oussama et je n’agis pas dans le cadre de son organisation’ ” (1).

(1) sous pression des troupes irako-américaines à Fallouja, le 17 octobre 2004 al Zarkaoui vient de faire acte d'allégeance à al Qaeda.

 

Message d’Al-Zarkaoui délivré le 11 septembre 2004 aux guerriers du djihad en Irak

 

Septembre 20, 2004         Memri N° 785

Le 12 septembre 2004, une cassette audio d'un discours prononcé le 11 septembre par Abou Moussab Al-Zarkaoui, chef d'Al-Qaïda en Irak, a été diffusée par plusieurs sites islamistes (1). Une transcription de ce discours a été affichée le jour suivant sur ces sites (2). La personne responsable de l'affichage de la transcription se fait appeler «Lueur des épées» et se réfère à Al-Zarkaoui par l'appellation «le Cheikh et le commandant des massacreurs».

Le discours d'Al-Zarkaoui est prononcé en arabe classique de haut niveau, comprenant rimes et versets coraniques. Ce discours présente le Premier ministre irakien Iyad Allawi comme une cible privilégiée. Il s'adresse aux combattants du djihad en Irak, et plus particulièrement aux volontaires étrangers.

Le ton du discours semble indiquer que ce dernier a pour objectif d'encourager les combattants, qui ont subi de grosses pertes, et de ranimer leur foi en la victoire ultime. Certaines expressions d'Al-Zarkaoui, telles que«un appel à l'aide venu des profondeurs» pourrait révéler l'état de découragement des combattants, lequel aurait suscité ce texte.

 

Selon Al-Zarkaoui, la guerre en Irak se livre contre une «alliance satanique tripartite faite d'hérésie et de tromperie» américaine, kurde et chiite: «Les premiers sont les Américains, qui brandissent l'étendard de la Croix; les deuxièmes sont les Kurdes, par le biais des forces Peshmergas, lesquelles sont appuyées par des cadres militaires juifs sous le commandement des deux collaborateurs [Massoud Al-] Barzani et [Jalal Al-] Talabani ; les troisièmes sont les chiites, ennemis des sunnites, représentés par l'armée de la traîtrise (…), le parti de Satan. Le traître Allawi est aujourd'hui leur instrument, et la part du lion de nos flèches sera pour lui, par la volonté d'Allah.

Al-Zarkaoui assure que le véritable objectif des Etats-Unis n'est pas la conquête de Nadjaf, mais bien le Triangle sunnite. Il ajoute que l'Amérique a été vaincue et humiliée par les guerriers musulmans: «Ceci est la fraternité du djihad, réunissant Mouhadjirine et Ansar [les volontaires étrangers et les Irakiens autochtones](3) (…)

Al-Zarkaoui appelle les jeunes musulmans d'Irak et de tous les pays islamiques à rejoindre le djihad en Irak. Il appelle aussi la nation islamique à ne pas se laisser duper par la propagande occidentale et par ceux qui la relaient dans les pays musulmans. Al-Zarkaoui appelle les musulmans à sortir de leur torpeur et à s'unir contre les infidèles qui portent atteinte à leur honneur: «Voici: la prison d'Abou Ghraib est en face de vous – allez l'interroger. Quant à vous, guerriers qui venez de loin, [sachez que] par Allah, la mission de dawa [propagation de l'islam] n'a jamais été un chemin bordé de roses et de doux basilique; le prix des missions de dawa est lourd, et l'apport de principes sur la terre de la réalité se paie par des membres déchirés et du sang. La lumière de l'aube ne sera allumée dans l'obscurité que par les combattants du djihad et les shahids.»

Al-Zarkaoui prévient les combattants du djihad: «Méfiez-vous de la maladie de la lassitude; ne vous laissez pas aller à préférer votre propre sécurité, parce que la conséquence d'une telle régression est le remord, que Dieu vous en préserve. Croyez-moi quand je vous dis que je ne sais pas qui, plus que les guerriers du djihad et le djihad, n'a été privé de ses droits légitimes, victime d'injustice et de complots.»

Al-Zarkaoui affirme ensuite que le président des Etats-Unis ne vaut pas mieux qu' Abou Jahl, lequel a subi une humiliante défaite et a été abattu par des combattants musulmans (4). Il exhorte ses auditeurs à ne pas craindre les avions ennemis car «Allah est au-dessus de leurs avions et est plus puissant qu'eux.». Al-Zarkaoui met en garde les combattants étrangers du djihad contre la tentation de «se laisser duper par les belles paroles et les fausses proclamations (…)» Puis il nomme certains héros du djihad, insistant tout particulièrement sur Moussa Ibn Noussayr, «conquérant du Maghreb, l'homme qui a achevé de conquérir l'Espagne».

Il poursuit: «Loin d'Allah l'idée de vous faire périr, vous qui êtes partis combattre votre ennemi, laissant derrière vous femmes et enfants. Il ne vous abandonnera jamais, vous qui avez délaissé plaisirs et désirs, quitté vos familles et voisins, aspirant au Paradis de votre Seigneur (…) Tant que vous vous trouvez sur le chemin de la vérité, réjouissez-vous. Car Allah ne vous couvrira pas de honte. Vous vaincrez l'Amérique, par Allah. Vous vaincrez l'Amérique, même si cela doit prendre un certain temps (…) Il ne restera plus d'elle qu'un grain de honte sur la joue du temps (…)

Ceci est un appel à l'aide venu des profondeurs à l'attention des lions de Bagdad et Al-Anbar, aux héros de Diyala et Samarra, aux tigres de Mossoul et du Nord: préparez-vous au combat (…) Soyez vigilants face aux événements qui vous entourent (…) Vous affrontez une guerre civile féroce, mais la victoire sera vôtre, par la volonté d'Allah (…) Voyez, l'étincelle a été allumée en Irak et [est devenue] un feu qui brûlera, par la volonté d'Allah, jusqu'à ce qu'ils aient consumé les armés de la Croix à Dabiq (…) (5)

Al-Zarkaoui conclut son discours par deux versets coraniques: «Ô vous qui croyez, quand vous affrontez une armée, tenez bon et priez avec ferveur Allah afin de réussir [le Coran 8: 45].»; « Allah détient la toute puissance sur toutes choses mais la plupart des gens ne le savent pas [le Coran 12: 21].

 

(1) Ce texte a été notamment affiché sur Al-Qalah, forum islamiste où s'expriment des partisans d'Al-Qaïda:

http://www.qal3ah.org/vb/showthread.php?s=0146179154df42c4a8e36624e5b55ef5&threadid=114851.

(2)http://www.qal3ah.org/vb/showthread.php?s=0146179154df42c4a8e36624e5b55ef5&threadid=114899.

(3) Ces expressions font référence aux premiers disciples de Mohammed à Médine, «Mouhadjirine» désignant ceux qui arrivaient de la Mecque, et «Ansar»[les «assistants»] les personnes originaires de Médine.

(4) Abou Jahl était l'une des grandes figures de la tribu Quraychite de la Mecque; il a notamment commandé l'armée de la Mecque lors de la Bataille de Badr, où il a été vaincu et tué.

(5) Une tradition prophétique [hadith], souvent citée dans les textes islamiques apocalyptiques, affirme que l'un des événements annonciateurs du Jour du Jugement interviendra à Dabiq. Les Mahdi détruiront les armées des infidèles rassemblés à Aamaq et Dabiq. L'explication traditionnelle est que ce sont là deux lieux saints situés dans le Nord d'Alep, au Nord de la Syrie. Zarqawi fait ici clairement référence à cette tradition apocalyptique.