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DONNEES GENERALES SUR LES TIRS DE ROQUETTES
KASSAM CONTRE SDEROT ET L’OUEST DU NEGUEV
Par le Centre
d’information de Sderot pour l’ouest du Néguev qui vise
à renforcer la prise de conscience par la société israélienne et par le monde
de l’intolérable réalité qui prévaut dans l’ouest du Néguev et dans la ville de
Sderot tout particulièrement. Le Centre a suivi les
habitants dans leurs craintes continuelles et leurs efforts pour vivre une
existence ‘normale’ en dépit des tirs quotidiens de missiles au cours de ces
sept dernières années. A l’heure actuelle, le Centre d’information de Sderot constitue la seule organisation d’information
indépendante travaillant à Sderot se penchant sur
l’aspect humain des souffrances que subissent les habitants. Ce Centre est devenu
l’unique référence pour les médias étrangers et pour tous les groupes visitant Sderot et l’ouest du Néguev.
Le 7 Octobre 2008
Les tirs de roquettes tirées à
partir de la bande de Gaza contre des civils israéliens ont débutés en janvier
2001. Ils se sont intensifiés après le désengagement de 2005, et plus
particulièrement après la prise de pouvoir du Hamas à la mi-juin
Située à quelque deux kilomètres
et demi de la Bande de Gaza, Sderot se trouve à
l’extrémité de la portée de tir d’une grande partie des attaques de roquettes.
Sur 23 morts causées depuis 2001 par les tirs terroristes de roquettes et de
mortiers, neuf victimes étaient des habitants de Sderot,
dont trois enfants. Des milliers de résidents de Sderot
ont quitté la ville, craignant pour leurs vies et celles de leurs enfants.
Les roquettes Kassam
Le missile Kassam
à courte portée a été développé par l’organisation terroriste Hamas, avec
l’aide de l’Iran, du Hezbollah et de l’Autorité palestinienne.
Dans sa version améliorée (Kassam 4), cette roquette possède une portée de 15 à
Peu coûteux, facile à fabriquer,
simple à transporter et à faire fonctionner, la roquette Kassam
est devenue l’arme principale que des troupes terroristes palestiniennes dans
la Bande de Gaza utilise contre Israël. Contrairement aux attaques suicides à
l’intérieur des frontières d’Israël, les tirs de roquettes Kassam
ne nécessitent pas de plan compliqués et longs. Les roquettes peuvent être
lancées à tout moment, et quasi instantanément. Tsahal n’a pas été en mesure de
stopper la fabrication des Kassam, qui peuvent être
fabriquées pratiquement partout. L’armée israélienne peut difficilement
élaborer un plan efficace dans la mesure où (selon Tsahal), 97 % des roquettes
sont lancées à partir de zones peuplées, et que, par conséquent, la force
employée ne peut être que limitée.
Roquette |
Année de
création |
Longueur
(cm) |
Diamètre
(mm) |
Poids (kg) |
Charge
explosive (kg) |
Portée
maximale (km) |
Kassam 1 |
2001 |
80 |
60 |
5,5 |
0,5 |
3-4,5 |
Kassam 2 |
2002-2005 |
180 |
150 |
32 |
5-9 |
8-9,5 |
Kassam 3 |
Après 2005 |
>200 |
170 |
90 |
10-20 |
10-12 |
Tirs de mortiers
Depuis que les groupes terroristes
ont commencé à utiliser des roquettes, en 2001, 3856 mortiers ont touché Israël
(données en date du 30 juin 2008). Avant le désengagement d’août 2005, leur
courte portée les rendait efficaces contre les forces de Tsahal et les
implantations israéliennes à l’intérieur de la Bande de Gaza. En l’absence de
cibles israéliennes dans la Bande de Gaza après le désengagement, il se
produisit temporairement une forte diminution des tirs de mortiers en 2006.
Cette baisse fut suivie en 2007d’une forte augmentation des tirs, dirigés
contre les soldats et les civils du côté israélien de la frontière.
Roquettes Katyusha
Les terroristes de Gaza ont
également commencé à tirer de temps à autres des roquettes Katyusha
de type Grad. Ces roquettes importées, d’une portée
de vingt kilomètres à peu près, sont arrivées jusqu’à la ville côtière
d’Ashkelon. En janvier 2008, des roquettes
Groupes terroristes palestiniens
à Gaza
Depuis la prise de contrôle de la
bande de Gaza par le Hamas à la mi-juin 2007 et jusqu’à la mi-juin 2008, 1508
roquettes et 1799 mortiers ont été tirés contre Israël. Les roquettes du Hamas
se reconnaissent à leurs couleurs rouge et verte.
Le Jihad islamique palestinien,
affilié au Jihad islamique égyptien, est probablement financé par le Hezbollah,
la Syrie et l’Iran. Le bras armé du Jihad islamique, la Brigade Al-Quds, tire régulièrement des roquettes sur Sderot et l’ouest du Néguev. Cette organisation fabrique
des roquettes Kassam Al-Quds
(modèles 1, 2 et 3), reconnaissables à leurs couleurs rouge et jaune.
Les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, la branche armée du Fatah, le parti du président
palestinien Mahmoud Abbas, opèrent fréquemment des attaques contre Israël. En
février 2008, cette faction terroriste commit un attentat suicide dans la cité
israélienne septentrionale de Dimona. Leurs roquettes sont de couleur jaune,
marquées de lettres arabes. Le Département d’Etat américain considère les
Brigades des martyrs d’Al-Aqsa comme une organisation
terroriste.
L’impact des tirs de roquettes
sur les villes israéliennes de Sderot et sur l’ouest
du Néguev
Sderot avait naguère 24 000 habitants, mais à l’heure actuelle,
la population comprend seulement entre 17 000 et 19 000 personnes. Les domaines
suivants ont été gravement touchés par sept ans de tirs de roquettes:
• Sécurité
Le gouvernement israélien a
installé un système d’alerte radar « tseva adom » pour prévenir les habitants en cas d’attaque, mais
ce système ne laisse que 15 secondes pour gagner un abri et ne peut détecter
les roquettes en cas de journées froides ou pluvieuses. Il ne détecte pas non
plus les tirs de mortiers. Selon le porte-parole de Tsahal, en la seule année
2007, 2 000 Kassam furent lancés depuis la Bande de
Gaza contre Sderot et l’ouest du Néguev.
• Santé mentale
Quelque 3 000 dossiers de
patients, aux troubles liés aux effets des tirs de roquettes, ont été ouverts
au Centre de santé mentale de Sderot. En la seule
année 2007, 1 117 dossiers de victimes de traumatismes ont été ouverts, ce qui
représente une augmentation significative par rapport à 2006.
Au cours des dix-huit derniers
mois, plus de 1 600 cas de stress ont été signalés.
70 % à peu près des habitants de Sderot souffrent de symptômes de troubles
post-traumatiques, incluant un stress gravissime et une profonde anxiété.
Selon la récente étude de NATAL
(Centre israélien de traumatisme pour les victimes de la terreur et de la
guerre), 28 % des adultes et 30 % des enfants de Sderot
souffrent de troubles liés au stress post-traumatique. Cette enquête du NATAL
dévoile également que 70 à 94 % des enfants de Sderot
offrent des symptômes de stress post-traumatique.
A l’heure actuelle, étant donné
que quatre psychologues seulement sont en poste à Sderot,
de nombreuses victimes de traumatisme ne reçoivent pas de soins appropriés.
• Economie
Selon Yaakov
Levy, spécialiste de l’immobilier à Sderot, les prix
des maisons ont baissé de 50 %. Comparés aux prix actuels, les maisons
coûtaient en effet presque le double en l’an 2 000, avant le début des attaques
de missiles.
Les affaires à Sderot
et dans les environs ont baissé de 20 à 30 % depuis le début des attaques
terroristes. Les ventes dans les magasins ont diminué de près de moitié.
Pendant les attaques incessantes
de mai 2007, 350 petites entreprises se virent forcées de fermer. En janvier
2008, la société internationale Hollandia, qui
employait près de cent habitants de la région de Sderot,
fut obligée de fermer son usine et de se réinstaller au centre d’Israël, en
raison des tirs de roquettes.
• Education
Seules quatre écoles de Sderot sont complètement protégées des attaques de
roquettes. Au cours de l’an passé, 1 100 élèves ont été transférés dans des
écoles en dehors de la ville. Les examens et les tests ont baissé de niveau, et
un comportement agressif se développe parmi les élèves.
Une menace qui va en augmentant
Selon Avi
Dichter, ministre de l’Intérieur, le nombre
d’Israéliens vivant sous la menace réelle et actuelle des missiles a augmenté
pour atteindre 250 000 personnes en décembre 2007.
Des villes très peuplées comme
Ashkelon, Netivot, Ofakim
et Kiryat Gat se trouvent
toutes désormais à portée de tirs des roquettes Grad
et Katyusha.