www.nuitdorient.com
accueil -- nous écrire -- liens -- s'inscrire -- site
BIBI NATANYAHOU AU SÉNAT AMÉRICAIN: IL N'Y A PAS D'ALTERNATIVE POUR TRIOMPHER DU TERRORISME
Jénine – Arafat
– Autorité palestinienne - réseaux terroristes – bombes humaines
Article paru dans le
Jerusalem Post du 11 Avril 2002. Extraits d'un discours délivré au Sénat
américain le 10 avril 2002.
Benjamin Natanyahou
(Bibi) ancien premier ministre d'Israël, a créé la fondation d'étude de la
terreur, du nom de son frère Yonatan, mort à Entebbe, en héros victime de la
terreur et il est l'auteur d'un ouvrage "Fighting
terrorism" (1995), paru en français sous le titre "Paix et sécurité,
pour en finir avec le terrorisme!" (l'Archipel)
Traduit par Albert Soued
www.chez.com/soued
Distingués Sénateurs
!
Les Etats-Unis et les
forces de la liberté qu'ils mènent en Afghanistan gagneront leur guerre contre
le terrorisme s'ils continuent à s'en tenir aux 3 principes de clarté
qu'ils ont établi, clarté sur le plan moral, clarté sur le plan de la stratégie,
clarté quant à l'impératif de la victoire.
Mais c'est seulement la
première étape pour démanteler le réseau terroriste "global". Mais la
question que beaucoup se posent dans mon pays est la suivante "est-ce que
l'Amérique appliquera ces principes d'une façon systématique pour gagner la
guerre, ou bien sélectivement risquant alors de la perdre en fin de
compte?" Mes compatriotes posent cette question, car ils pensent que la
terreur est un "mal indivisible" et que la guerre menée contre ce mal
doit être menée d'une façon indivisible.
Jusqu'à la semaine
dernière, j'étais certain que les Etats-Unis adhèreraient à ses principes pour
mener le monde libre à une victoire décisive. Aujourd'hui je me pose aussi des
questions. Je suis préoccupé du fait que quand la terreur est dirigée contre
mon pays, la clarté morale et la clarté stratégique si cruciales pour la
victoire se brouillent. Je suis préoccupé que le principe impératif de battre
le terrorisme partout où il se trouve est ignoré quand on permet au moteur
principal du terrorisme palestinien de rester intact.
Je suis préoccupé quand
on fait pression sur l'état d'Israël pour qu'il cesse ses actions alors qu'il
est sur le point de déraciner la terreur palestinienne; or l'état d'Israël a
pendant des décennies mené avec bravoure le front contre la terreur.
Ces préoccupations sont
nées d'abord avec l'apparition de cette notion de "symétrie" entre
Israël, un gouvernement d'une démocratie se battant contre le terrorisme, et la
dictature palestinienne qui utilise la terreur comme arme de guerre. Les
attaques d'une population civile en maximisant les pertes humaines sont mis
dans le même sac que des pertes collatérales tragiques mais inévitables, dans
une guerre urbaine. Personne n'oserait suggérer que les Etats-Unis étaient
coupables des énormes pertes civiles allemandes lors de la dernière guerre
mondiale, plus de vingt fois supérieures aux pertes américaines. Et dans la
guerre menée en Afghanistan où les pertes afghanes dépassent de loin celles de
Manhattan le 11/9/2001, seule une logique tordue ou corrompue pourrait mener à
traiter d'agresseurs l'Amérique ou la Grande Bretagne.
La responsabilité des
pertes civiles en Israël et les pertes conséquentes en territoire autonome
incombe à celui qui a déclenché les hostilités, Yasser Arafat. Israël n'a
pas subi une attaque terroriste aussi brutale que celle du 11/9/2001. Mais
en 18 mois, les six millions de citoyens israéliens ont enterré 400 victimes
de la terreur, un taux de victimes équivalent à une demi-douzaine de "11
septembre" (1). Ce carnage permanent et quotidien n'a pas de précédent
dans l'histoire du terrorisme. Et c'est à ce moment précis où mon pays a besoin
du soutien de l'Occident, on lui demande de s'arrêter.
Bien que des amis nous
assurent que "nous avons le droit de nous défendre", en fait on nous
demande de ne pas exercer ce droit! Aujourd'hui Israël doit faire trois choses.
D'abord démanteler le régime de la terreur installé par Yasser Arafat et se débarrasser de
lui. Ensuite nettoyer
la région autonome en éliminant
les terroristes, leurs armes et explosifs. Enfin établir une barrière physique séparant les centres de population palestinienne
des villes israéliennes.
Ensemble ces trois
mesures pourraient réduire d'une manière sensible les actes de terreur,
apporter la sécurité aux populations civiles et restaurer la stabilité dans la
région.
La semaine dernière le
gouvernement de mon pays a commencé à entreprendre la deuxième de ces mesures
vitales (2). Au lieu de bombarder les villes par les airs, opération qui
pourrait coûter beaucoup de vies humaines, l'armée a pris de grands risques en
utilisant des forces terrestres qui ont traversé les nids de la terreur avec
beaucoup de difficultés.
Pendant sept mois de
nombreux gouvernements ont soutenu avec raison la guerre contre la terreur
venant d'Afghanistan; cependant au bout de sept jours d'opérations très risquées
de Tsahal contre la terreur palestinienne,ces mêmes gouvernements n'ont
plus de patience. Contrairement aux idées reçues, ce n'est pas l'action israélienne
contre les terroristes palestiniens qui déstabilise la région, mais plutôt
la pression exercée sur Israël par l'Occident qui en est la cause. Car ce
qui a enhardi la terreur locale, (qui n'est qu'un bras de l'hydre internationale
de la terreur), c'est justement la retenue d'Israël pendant 18 longs mois;
et de plus elle a augmenté les risques d'une terreur plus large.
Je suis cependant
confiant qu'en temps voulu ceux qui s'interrogent sur la pertinence des actions
qu'Israël mène aujourd'hui comprendront que déraciner maintenant la terreur
palestinienne, rendra plus sûre la vie en Israël, et plus tard dans le monde.
Si nous ne fermons pas
tout de suite les usines de la terreur qui fabriquent des bombes humaines, dans
quelque temps elles terroriseront vos propres villes. Il n'est pas impensable
que ces bombes humaines puissent d'équiper de valises plus meurtrières que les
avions du 11/92001.
Il n'y a pas
d'alternative pour gagner cette guerre sans merci. On ne peut laisser intact
aucun réseau terroriste. Car s'il n'est pas aussitôt déraciné, comme une tumeur
cancéreuse, il risque de s'étendre avec plus de force. La victoire ne peut être
assurée que par un démantèlement complet et permanent des réseaux.
Notes de la traduction
(1) en 42 mois, on
compte près de 1000 morts! (2) Jénine décriée à l'époque, aujourd'hui Naplouse
et la route Philadelphie à Gaza, pour démanteler les tunnels.