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New York Times: Comment Obama
a Trompé l’Opinion
sur le Nucléaire Iranien
Par
Shraga Blum
Lph.Info 6/5/16
Un article paru dans le New York
Times, d’ordinaire très favorable au président, lève le voile sur un véritable
scandale: le président Barack Obama
et son Administration ont systématiquement diffusé une image tronquée de la
situation afin de convaincre l’opinion publique de soutenir l’accord avec
l’Iran.
Le président Obama
ne s’est certes pas placé en première ligne dans cette entreprise mais il a nommé
un très proche conseiller, Ben Rhodes, qui a été chargé de mettre en oeuvre cette stratégie visant à créer un véritable narratif
fictif et orienté. Parmi les tactiques utilisées, dissimulation de faits
importants, présentation du régime iranien comme "allant vers plus de
modération" et lobbying auprès des médias.
Ben Rhodes est le conseiller du
président pour la sécurité nationale et pour la stratégie de communication.
C’est lui qui rédige les discours du président et organise ses déplacements à
l’étranger. C’est l’un des hommes les plus proches de Barack
Obama et il oeuvre à façonner l’opinion publique et influencer le
Congrès. C’est comme cela qu’il a agi afin
d’imposer la nécessité de signer l’accord avec le régime des mollahs.
Un exemple patent de la
désinformation diffusée sur cette grave question: l’Administration américaine a
toujours présenté sa décision d’entrer en pourparlers avec Téhéran par le
changement politique qui s’est produit à la tête de l’Iran de 2013 avec
l’élection d’un président "modéré et bien disposé", Hassan Rohani. Or le New York Times révèle qu’il s’est agi d’une
tromperie destinée à influencer l’opinion: des pourparlers secrets avaient déjà
commencé avec l’ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad.
D'anciens conseillers du président
américains témoignent qu’en réalité, Barack Obama était résolu à conclure un accord avec l’Iran dès le
début de son premier mandat, en vertu de sa doctrine idéologique de "résolution
des conflits par le dialogue et la diplomatie" et son désir de donner
des gages au monde musulman. La tactique américaine a donc été de faire croire
qu’il fallait aider le camp des « modérés » face aux
« extrémistes » en signant cet accord et en levant les sanctions
économiques.
Toujours selon le New York Times,
en 2013 déjà, Jack Sullivan, proche conseiller de la sécrétaire
d’Etat Hillary Clinton ainsi que le sous-secrétaire d’Etat William J. Burns ont
rédigé un protocole d’accord avec l’Iran qui a servi ensuite de base aux
pourparlers qui se sont déroulées en 2014-2105.
Leon Panetta, ancien secrétaire d’Etat US à la Défense a
implicitement confirmé cette stratégie. A la question qui lui a été posée de
savoir si la lutte "entre modérés et extrémistes" en Iran a été un
facteur dans la volonté de l’Administration américaine de conclure un accord
avec l’Iran il a répondu non !
Enfin, écrit le New York Times, un
autre proche conseiller du président américain, Robert Malley,
a travaillé pour la formation de spécialistes en communication qui seraient
chargés de fournir des informations aux médias dans le sens voulu par le
président américain. Ainsi, la plupart des faiseurs d’opinion ne savaient pas
que la source des informations qu’ils publiaient émanait tout simplement…de la
Maison-Blanche! "Ils ont raconté
ce que nous voulions qu’ils racontent",
avoue Robert Malley avec une sincérité déconcertante
au quotidien new-yorkais.
Au vu de ces révélations qui
n’étonnent finalement personne, il est aisé de comprendre pourquoi les
innombrables déclarations belliqueuses iraniennes, les manifestations de
mauvaise foi évidente tout comme les violations des accords depuis leur
signature ne feront pas dévier le président américain de sa trajectoire.