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Antisémitisme dans les Pays Musulmans
Par Victor Pérez
4/3/11
Les peuples arabes sont en ébullition. Ils ont en partage le
désir de balayer leurs gouvernants, voire de les juger, les condamner et les
pendre en guise de ‘’remerciements’’ pour tous les services rendus à leurs
patries depuis plusieurs décennies. C’est ainsi que l’on a vu l’effigie colorée
du Président égyptien, Hosni Moubarak, suspendue à une grue sur la
place Tahrir. Une caricature parmi de nombreuses autres, incluant une étoile
de David et indiquant, à ceux
saisissant le message, la responsabilité et la complicité du peuple juif dans
la déchéance de l’Egypte par la gabegie et le détournement des richesses.
Une association dont nul au plus haut niveau de l’état n’a encore blâmé et
que chacun en ce pays trouve, semble t-il, logique.
Voir http://www.jforum.fr/forum/international/article/silence-total-sur-l-antisemitisme
Autre pays et même désir. Le peuple tunisien s’est
débarrassé du potentat Ben Ali par des manifestations, dont l’une d’elle
est passée près de la Grande Synagogue de Tunis. Des manifestants
‘’pacifiques’’ s’en prenant au despote en criant, entre autres choses, "mort
aux Juifs " ou "Ô Juifs souvenez-vous de Khaybar,
l’armée de Mahomet reviendra". Des espoirs certes condamnés par le
gouvernement intérimaire en place et une partie de la population mais qui
démontrent l’antisémitisme ambiant.
Le peuple libyen a, quant à lui, un peu plus de mal à se
débarrasser du fou qui le gouverne depuis plus de quatre décennies. Ce qui
n’empêche nullement les parties de s’accuser des pires péchés à leurs yeux.
C’est ainsi que l’on a pu entendre, d’une part, le « Guide Suprême de
la Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste » -lors d’une
intervention télévisée- assurer que "Nous avons combattu contre des
insurgés armés, comme ceux qui se sont battus contre
les tanks israéliens à Gaza",
et d’autre part voir les insurgés le qualifier de sioniste ou de juif
et tamponner ses caricatures de l’étoile de David.
Le Yémen voit, pour l’instant, son Président tenir
bon et refuser de quitter le pouvoir comme le lui ordonne son peuple. Ali Abdallah Saleh,
contesté par des manifestations populaires depuis le 27 janvier, a accusé Israël
et les Etats-Unis d'orchestrer la révolte arabe, lors de déclarations
mardi 1er mars. Dans un discours à l'Université de Sanaa, il a affirmé
qu'il y avait "une salle d'opérations à Tel-Aviv dont l'objectif est de
déstabiliser le monde arabe (…) et qui est dirigée par la Maison Blanche".
Quant aux yéménites, rien encore ne peut leur être reproché à ce stade. Mais
les quatre cents juifs encore présents ne démentiront pas l’antisémitisme
ambiant.
A travers l’exemple de ces quatre pays arabes une constante
se dégage. L’antisémitisme est un bien commun aux quatre peuples. Un sentiment
qui a pu se développer lentement mais surement par l’éducation, les prêches
dans les mosquées et les médias, moyens à la solde des tyrans en place désireux
de trouver un bouc émissaire aux souffrances quotidiennes imposées aux masses.
Une haine, bien ancrée dorénavant au sein des peuples, qui se dévoilera pour la
même raison dans les autres pays musulmans dès lors que l’occasion se
présentera.
Une inimitié si peu voire jamais condamnée et combattue par
le monde occidental et qui permet au peuple juif et à Israël d’être
sceptiques quant à une pacification rapide de ces peuples et leurs intégrations
dans le monde des lumières et des droits de l’homme.