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Quand Hessel s'Indigne de ce qu'on le Traite Indignement

ou  La nouvelle Imposture de Hessel, "proche parent de Léon Poliakov"

 

Par Menahem Macina

Site Debriefing.org - 6 avril 2012 5 06 /04 /Avr /2012 07:23

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Au cours d'une altercation verbale, proche de l'empoignade, qui l'a opposé à un jeune interpellateur juif particulièrement « teigneux », le précieux et distingué corédacteur autoproclamé de la Déclaration des droits de l'homme, ex-torturé par la Gestapo, ex-déporté, ex-résistant, ex-diplomate, actuel best-seller de l'édition française, et coqueluche des médias, a perdu sa faconde et son onction, et frôlé l'invective de ruisseau. (voir la vieille vipère qui bave ici)

http://www.youtube.com/watch?v=4MSFUMgMUSM&feature=share

Exaspéré par les accusations (fondées) du jeune juif qui l'interviewait – et qu'il finira par traiter d' « imbécile »– Hessel s'est réclamé de l'éminent spécialiste français de l'antisémitisme, que fut Léon Poliakov, en affirmant de manière péremptoire et sur un ton perché :

"J'ai un parent proche qui s'appelle Léon Poliakov et qui est le meilleur historien de l'antisémitisme, il faut lire ses livres, notamment le principal livre, euh… ce qu'il a écrit sur l'antisémitisme".

Clairement, le millionnaire du livre-fleuve (asséché), « Indignez-vous ! », entend nous faire accroire que l'illustre Poliakov a professé la même opinion que lui, à savoir : « l'antisémitisme est un sentiment totalement "naturel" pour les Juifs » (1).

Je passe pieusement sur la proche parenté – dont j'ignorais tout ! – entre Hessel et Poliakov. Non que je la nie, mais j'avoue avoir du mal à me convaincre que la veuve de l'illustre historien juif, aujourd'hui âgée de quelque 90 ans, soit « sa tante », comme l'affirme l'illustre Indigné (2). En tout état de cause, à supposer même que cette parenté existe, je crois savoir que ni le savoir ni le génie ne se transmettent par hérédité.

Non, moi ce qui me gêne – et combien ! – c'est la tentative choquante d'invoquer la caution imaginaire de Poliakov, pour accréditer ce propos émis par Hessel au cours de l'interview mouvementée évoquée ci-dessus:

Malheureusement, l'antisémitisme a existé pratiquement de tout temps et il y a toujours eu entre les juifs et ceux qui ne l'étaient pas un problème de contact. Ce problème, ce n'est pas la faute des juifs, ce n'est pas non plus la faute des autres, c'est que, dans la tradition juive, il y a l'idée que les juifs ne sont pas comme les autres ; les juifs, par exemple, n'aiment pas que leurs enfants épousent des non-juifs, c'est une réalité dans tout le monde juif depuis toujours, c'est incontestable. Ce qui veut dire que, quand on se sent juif, on a envie d'être juif, et c'est très bien, mais du coup, on n'a pas envie d'être mêlé avec ceux qui ne le sont pas. Toute l'histoire du judaïsme, depuis l'expulsion par Titus a été une histoire où les juifs ont cherché à être ailleurs que chez eux, puisqu'ils étaient en diaspora, et à essayer néanmoins de garder ce qui faisait leur histoire et leur particularisme. Si vous connaissiez un peu le monde juif – ce qui visiblement n'est pas le cas –, vous sauriez tout cela ; vous n'auriez pas besoin de me poser la question.