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Bezons-Caracas
- De l’infâme au ridicule
Par André Nahum
13/3/13
La municipalité de Bezons, ville de la banlieue parisienne a décidé le 13 février au cours d’une réunion extraordinaire de son conseil municipal de nommer citoyen d’honneur avec l'apposition d’une plaque le palestinien Majdi Ihrima al Rimawi.
A priori cela peut paraitre banal et ne mériterait même pas d’être signalé.
Seulement voilà : cet homme a été condamné à 80 ans de prison dans des conditions tout à fait régulières, par un tribunal israélien pour sa participation à l’assassinat en 2001 du ministre israélien du tourisme Rechavam Zeevi..
C’est-à-dire que pour ce conseil municipal et son maire, un assassinat n’est pas un crime punissable à partie du moment où la victime est israélienne et le tueur, palestinien. Il ne s’agit pas alors de meurtre mais d’un acte de résistance tout à fait légitime et honorable.
Voilà où mène la haine forcenée d’Israël soigneusement entretenue par les toutes puissantes organisations pro-palestiniennes.
Mais Bezons est tout de même une ville de France et en France il y a un gouvernement, il y a des préfets qui ont le pouvoir de ramener à la raison des élus locaux emportés par leur passion aveugle.
A ma connaissance rien n’est venu.
Une réaction des pouvoirs publics aurait sans doute été contraire à la pensée unique dominante et aurait transgressé le dogme acquis une fois pour toutes et qui peut se résumer ainsi: tout ce qui est palestinien est bon et tout ce qui est israélien est forcément mauvais, puisque le palestinien est toujours victime et le "sioniste" toujours bourreau.
Plus manichéen que ça, on meurt.
Qu’aurait-on dit si une ville israélienne avait élu citoyen d’honneur l’assassin du préfet Erignac ?
C’est impossible, allez vous me dire ?
Vous avez raison, ce n’est pas possible.
Dans un autre domaine, mais dans le même esprit, on pourrait s’indigner des déclarations de monsieur Victorin Lurel, ministre français, lors des funérailles de Hugo Chavez où il représentait notre pays, quand emporté par son enthousiasme il s’est écrié: "Chavez c’est De Gaulle plus Léon Blum"
Poursuivant ensuite pour faire bonne mesure, "le monde gagnerait à avoir beaucoup de dictateurs comme Hugo Chavez"
Vous vous rendez compte ?
Encenser de la sorte Chavez l’antisémite forcené, Chavez l’ami intime d'Ahmadinejad et du Hamas, dirigeant sans partage d’un pays que la Commission interaméricaine des droits de l’homme a fait figurer en 2011 dans la liste des pays "où la jouissance des droits fondamentaux est sérieusement et gravement affectée"
Je sais bien que "le mort, ses jambes s’allongent" comme dit un proverbe de chez moi, mais tout de même, quand on est ministre de la France, on est astreint à un peu plus de responsabilité.
Quand on représente officiellement la France comme ce fut en cette circonstance, le cas de monsieur Lurel, on doit surveiller ses propos et non se lancer dans une hagiographie peu conforme à la réalité, avec ses relents romantico-tiers-mondistes obsolètes, alors que Daniel Cohn-Bendit, le Dany-le-rouge de mai 68 dénonce Chavez comme un antisémite de la pire espèce.
Le gouvernement se doit impérativement de réagir et sanctionner ce ministre pour ne pas se ridiculiser vis-à-vis de ses alliés et ne pas paraitre s’aligner sur les Chavez, les Ahmadinejad et les Fidel Castro.
Bezons-Caracas, de l’infâme au ridicule !