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Palestina, un Ouvrage Historique
de 1695
Ce "Voyage en Palestine", a été écrit en 1695 par Hadrian Relandi et traite de la population qui composait alors le pays.
Il n’existait pas de
"peuple palestinien", Gaza était alors à 50% juive et à 50% chrétienne
Par Raphael Aouate
Terredisrael.com –20 mai 2009, texte repris le 30 décembre 2012.
A une époque où il est de bon ton de remettre constamment en question la légitimité juive en Israël, la découverte d’un ouvrage historique capital sur cette question, écrit au 17ème s. apporte un nouvel éclairage de la plus haute importance.
"Voyage en Palestine", est le titre d’une œuvre écrite en 1695, par Hadrian Relandi, cartographe, géographe, philologue et professeur de philosophie hollandais.
Le sous-titre de l’ouvrage, rédigé en Latin, s’intitule : "Monumentis Veteribus Illustrata" Edité en 1714 aux Editions Brodelet, cet ouvrage raconte une belle histoire qui commence de façon quasi anecdotique, dans un rayon d’une librairie de Budapest, renfermant des antiquités littéraires, dont une partie concerne le judaïsme : d’anciennes reliques, usées par le temps mais de grande valeur historique (et monétaire), parfois manuscrites, probablement dérobées, issues d’anciennes synagogues.
Cette pièce peut aujourd’hui être consultée à l’Université de Haïfa et sur Google.
L’auteur de cet ouvrage, l’un des premiers orientalistes, connaissait les langues hébraïque, arabe et grecque (ancien).
En 1695, Relandi (ou Reland) est envoyé en voyage d’études en Israël, en Palestine d’alors, pour un objectif bien spécifique : recenser plus de 2500 lieux (villes et villages) apparaissant dans le texte du Tanakh (Bible) ou de la Michna, dans leur appellation d'origine.
A chaque fois, Relandi y mentionne le nom hébraïque tel qu’il apparaît dans le texte et le verset exact auquel il se réfère. Relandi y fait également figurer son équivalent en Latin-Romain ou Grec ancien. Outre ce remarquable travail linguistique, l’auteur opère surtout un recensement de l’époque, pour chaque localité visitée, en commençant par des considérations d’ordre général spécifiant que la terre d’Israël d’alors était très peu peuplée, pratiquement déserte.
La majorité de ses habitants se concentrait alors dans les villes de Jérusalem, Akko (Acre), Tsfat (Safed), Yafo, Tveria (Tibériade) et A'za (Gaza).
Le constat établi par le géographe conclut surtout à une présence juive dominante sur cette terre, quelques Chrétiens et très peu de Musulmans, dont la plupart étaient des Bédouins.
Quelques remarques extraites de cette passionnante étude :
- Aucune localité d’alors ne propose de nom arabe ou de source arabe
- La grande majorité des villes et villages possèdent un nom hébreu, quelques-uns en Grec ou Latin-Romain
- Pratiquement aucune ville -- qui porte aujourd’hui un nom en arabe – ne le portait à l’époque, ni Haïfa, ni Yafo, ni Naplouse (Shkhem), Gaza ou Djénine.
- Dans les recherches de Relandi, il n’y a aucune trace de sources historiques ou philologiques établies avec des noms arabes, qui sont beaucoup plus tardifs, comme Ramallah, Al Khalil (Hébron) ou Al Qods (Jérusalem)
- En 1696, Ramallah s’appelle “Beteïlé” (du nom hébreu “Bet El”)
Hébron s’appelle "Hévrone" ou "Méa'rat Hamakhpéla" (Caveau des Patriarches). Le nom tardif d'Al khalil correspond au nom donné à Avraham Avinou en arabe.
- La plupart des villes étaient habitées par des Juifs, à l’exception de Naplouse (Shkhem) qui comptait 120 personnes issues d’une même famille musulmane, les “Natashe”, ainsi que 70 Samaritains
- Nazareth, en Galilée, est une ville entièrement Chrétienne avec 700 Chrétiens.
- A Jérusalem, plus de 5000 habitants, la grande majorité de la population est juive, avec quelques Chrétiens.
Relandi n’évoque que quelques familles bédouines musulmanes isolées, composées d’ouvriers temporaires saisonniers, dans les domaines de l’agriculture ou de la construction.
- A Gaza, près de 550 personnes, 50% de Juifs et 50% de Chrétiens. Les Juifs étaient essentiellement spécialisés dans l’agriculture : la vigne, les oliviers et le blé (Goush Katif). Les Chrétiens s’occupaient davantage de commerce et de transport des différents produits de la région.
- Tibériade et Safed étaient des localités juives.
- On sait surtout que la pêche sur le Lac de Tibériade constituait le principal emploi de l’époque.
- Une ville comme Oum El Fah'em par exemple, était entièrement chrétienne avec 10 familles.
L’une des conclusions qui découle de ces recherches est la contradiction définitive et rédhibitoire apportée aux arguments arabes, à savoir l’affirmation d’une légitimité palestinienne ou même d’un "peuple palestinien".
On en veut pour preuve le fait même qu’un nom latin, celui de "Palestina", ait été repris à son compte par le camp arabe.