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par Joseph Farah, journaliste américano-arabe, www.worldnetdaily.com
Traduction française de Norbert Lipszyc
En tant que critique arabe-américain le plus en vue, en ce qui concerne Yasser
Arafat et les objectifs-bidon "palestiniens", je reçois beaucoup
de courrier haineux et plus que ma part de menaces de mort. La plupart de
ces attaques – au moins celles qui se donnent la peine d’aller au-delà des
insultes et de l'obscénité – disent seulement que je ne comprends pas ces
pauvres Arabes qui ont été déplacés, chassés de leurs maisons et transformés en
réfugiés par les Israéliens, ni n'ai de compassion pour eux.
Permettez-moi d'affirmer clairement et simplement ceci: les Juifs en Israël
n'ont pris la terre de personne.
Quand Mark Twain visita la Terre Sainte au XIXe siècle, il fut très déçu. Il ne
vit pratiquement personne. Il la décrivit comme une vaste terre de désolation.
Le pays que nous connaissons aujourd'hui sous le nom d'Israël était
pratiquement désert [1]. Au début du XXe siècle cela commença à changer. Des
Juifs venus du monde entier se mirent à revenir dans leur patrie ancestrale, la
Terre Promise que Moïse et Josué avaient conquise, des millénaires auparavant,
ainsi que le croient Chrétiens et Juifs, sous les ordres directs de Dieu. Cela
ne veut pas dire qu'il n’y ait pas toujours eu une forte présence juive sur
cette terre, en particulier dans et autour de Jérusalem. En 1854, selon le
compte-rendu publié dans le New York Tribune, les Juifs représentaient les deux
tiers de la population de cette ville sainte. Quelle est la source de cette
statistique ? Un journaliste, envoyé spécial au Moyen-Orient pour le Tribune.
Il s'appelait Karl Marx, oui ce Karl Marx là.
Un guide de la Palestine et de la Syrie, publié en 1906 par Karl Baedeker,
illustre ce fait : alors même que
l'Empire Ottoman musulman régnait sur la région, la population musulmane de
Jérusalem était minime. Ce livre estime la population totale de la ville à
60.000 habitants, dont 7.000 Musulmans, 13.000 Chrétiens et 40.000 Juifs.
"Le nombre de Juifs s'est considérablement accru durant les dernières
décennies, malgré l'interdiction d'immigrer ou de posséder des terres qui leur
est faite", déclare ce livre. Bien que les Juifs y soient persécutés, ils
venaient quand même à Jérusalem et y représentaient la vaste majorité de la
population, déjà en 1906. Et bien que les Musulmans proclament aujourd'hui
Jérusalem comme la troisième ville sainte de l'Islam, quand la ville était sous
régime musulman, ils ne lui manifestaient que très peu d'intérêt.
Lorsque les Juifs vinrent, drainant les marécages et faisant fleurir les
déserts, un phénomène intéressant se produisit. Les Arabes suivirent. Je ne les
en blâme point. Ils avaient de bonnes raisons de venir. Ils y trouvaient des
emplois. Ils venaient pour la prospérité. Ils venaient pour la liberté. Et ils
vinrent nombreux.
Winston Churchill observa en 1939: "Ainsi, loin d'y être persécutés, les
Arabes sont arrivés en masse dans ce pays, s'y sont multipliés jusqu'à ce que
leur population augmente même plus que les communautés juives de par le monde
n'avaient pu mobiliser de Juifs." Puis arriva 1948 et la grande partition.
Les Nations Unies proposèrent la création de deux Etats dans la région, l'un
juif, l'autre arabe. Les Juifs l'acceptèrent avec gratitude. Les Arabes la
rejetèrent férocement et déclarèrent la guerre.
Les leaders arabes demandèrent aux Arabes de quitter la zone pour ne pas être
pris dans les échanges de tirs. Ils pourraient revenir dans leurs maisons, leur
dit-on, après qu'Israël soit écrasé et les Juifs détruits. Le résultat ne fut
pas celui qu'ils escomptaient. Selon les estimations les plus courantes,
plusieurs centaines de milliers d'Arabes furent déplacés du fait de cette
guerre, mais non par une agression israélienne, non par un accaparement des
propriétés foncières par les Juifs, non par un expansionnisme israélien. En
réalité, il existe de nombreux documents historiques montrant que les Juifs ont
instamment demandé aux Arabes de rester et de vivre avec eux en paix. Mais,
tragiquement, ces derniers choisirent de partir.
54 ans plus tard, les enfants et petits-enfants de ces réfugiés vivent encore
beaucoup trop souvent dans des camps de réfugiés, et ce non du fait de
l’intransigeance israélienne, mais parce qu'ils ont été abusivement utilisés
comme outil politique par les puissances arabes. Ces pauvres malheureux
auraient pu être installés en une semaine par les riches Etats arabes pétroliers,
qui contrôlent 99,9% de la totalité des territoires du Moyen-Orient, mais ils
sont gardés comme de véritables prisonniers, remplis de haine envers la
mauvaise cible, les Juifs, et utilisés comme armes en tant que martyrs-suicide
par les détenteurs arabes du pouvoir.
Telle est la véritable histoire moderne du conflit arabo-israélien. Jamais les
Juifs n'ont arraché les familles arabes de leurs foyers. Quand la terre avait
un détenteur, ils en achetaient les titres de propriété largement excessifs,
pour pouvoir avoir un lieu où vivre à l’abri des persécutions qu’ils avaient
subies partout dans le monde.
Dire que les Israéliens ont déplacé qui que ce soit est un énorme et flagrant
mensonge dans d'une longue série de mensonges et de mythes qui ont amené le
monde au point où il est prêt à commettre, encore une fois, une autre grande
injustice envers les Juifs.
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[1] "La terre d'Israël (baptisée 'Palestina' par l'Empire romain et
rebaptisée 'Palestine' par ses descendants anglo-saxons) était quasiment vide
et désolée avant les grands mouvements migratoires de la fin du XIXe siècle,
comme en témoignèrent tous les archéologues et écrivains qui la visitèrent à
l'époque. Thomas Shaw, Constantin Volney, Alexander Keith, J.S. Buckingham,
Alphonse de Lamartine, Mark Twain et Arthur Stanley s'accordent tous sur le
fait que la 'Palestine' était un désert parsemé de rares bourgades".
(Limor Livnat, ministre israélienne de l'éducation nationale, "Israël : ma
part de vérité", Le Monde, 21 décembre 2001.
"Jérusalem est un charnier entouré de murailles. Tout y pourrit, les
chiens morts dans les rues, les religions dans les églises. Il y a quantité de
merdes et de ruines. Le juif polonais avec son bonnet de renard glisse en
silence le long des murs délabrés, à l’ombre desquels le soldat turc engourdi
roule, tout en fumant, son chapelet musulman…" Gustave Flaubert, Correspondance
(http://expositions.bnf.fr/veo/cabinet/citation.htm)
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