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DÉPLACER DES
POPULATIONS ?
Par Maître Yossi Fuks (AROUTS
7, 15 Décembre 2003) extraits choisis par INFO'SION et Pierre
Caïn (INFO'SION Jérusalem,
12 mars 2004)
La juridiction
internationale fait d’Israël l’Etat souverain sur tous les territoires de la
Terre d’Israël occidentale, y compris sur la Judée-Samarie, de part son droit
historique sur cette Terre qui a été reconnu lors de la conférence de San Remo
et que le mandat a confirmé. Israël est bien le seul Etat souverain qui se soit
installé sur la place restée vide au terme du mandat britannique. Pour ce qui
est de la Bande de Gaza, c’est à peu près la même chose, de par notre droit,
c’est-à-dire, de par les accords de Camp David.
Ce sont là des faits juridiques qui sont
indiscutables: toutes les implantations israéliennes qui ont été créées en
Judée-Samarie et à Gaza, l’ont selon la loi internationale, sur des terres
Juives privées et sur des terrains qui sont la propriété de l’Etat, sur
lesquelles les Arabes n’ont jamais vécu.
Le droit international
stipule que le transfert prémédité de populations par la force est une
épuration ethnique et un crime de guerre. Des actions bien précises ont été
prévues pour empêcher ces crimes, même si cela nécessite l’intervention de
forces internationales.
Si le gouvernement
et la Knesset avaient décidé que, à cause du problème démographique, il faut
impérativement transférer tous les Arabes qui vivent en Judée et en Samarie
vers la Bande de Gaza ou la Jordanie, bien des gens se seraient révoltés
et auraient déclaré qu’ils sont prêts à donner leur vie et à servir de bouclier
humain pour empêcher que des Arabes soient arrachés de leurs terres et de leurs
maisons.
L’ONU, l’Union
européenne, le Quartette et les Etats-Unis auraient envoyé des forces
internationales pour empêcher le transfert d’Arabes, qui est un crime de guerre
modèle Kosovo.
Mais quand il est
question de transférer des Juifs de la Terre de leurs ancêtres, du berceau
historique du Peuple d’Israël, dont aucune nation ne peut se réclamer, ce n’est
plus un crime de guerre ! C'est quoi alors ? Cela s'appelle de l'épuration ethnique !
L’implantation de la population – le yishouv - a émergé bien des années avant la création de l’Etat d'Israël en 1948. C’était une implantation toute neuve qui fleurissait, mais aussi une nouvelle sorte de Juif qui
apparaissait: "le Juif du yishouv ,
devenu productif, créateur, retournant à la terre pour s’y enraciner,
pour la faire produire et pour en
sortir lui-même grandi ".(1)
Même chose depuis
1967 pour le Judéen hébraïque,
continuateur de son prédécesseur, - le Juif du yishouv- : il s’épanouit
aujourd’hui en Judée Samarie et à Gaza, et y fait fleurir la terre comme
personne d’autre avant lui.
"Nous n’avons
volé à aucun peuple du globe terrestre quelque territoire que ce soit ou
quelque souveraineté. Notre
implantation en Israël n’est pas la conquête d’un territoire étranger mais le
retour d’un peuple sur sa terre d’origine"(2). Le sionisme moderne n’a
fait que reprendre une aspiration profonde à revenir chez soi. S’il avait
choisi une autre terre que celle qui la lie au peuple juif, il aurait échoué.
Il ne faut pas être religieux pour être sioniste (3).
En 1947, les Juifs
ont accepté le partage de la Palestine. Les Arabes l’ont refusé. Les Juifs ont
toujours été prêts à faire des concessions. Les Arabes ne l’étaient pas. Les
Juifs étaient prêts à accepter moins que tout. Les Arabes, et aujourd’hui, les
Palestiniens, eux, ont voulu et veulent le tout.
Notes
1. Rav Adin Even-Israël (Steinsalz), Jérusalem Post en français , 8-14 /O9 1999,
p.6-7. 2. .M.et Fl. Taubmann , P.A.
Taguieff , et coll. ‘Contre l’antisionisme’, mars 2002 3. E. Ben Elissar, 23/111998