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PAS DE FIN EN VUE
Par Gil Zohar
Paru dans le Jerusalem Post du 30 novembre 2006
Traduit par Bertus pour www.nuitdorient.com
Plus de 1000 politiques, universitaires, membres d'ONG,
activistes, étudiants et journalistes ont suivi pendant 2 jours la Conférence
Internationale sur les Réfugiés Palestiniens, au principal campus de
l'Université al Qods, à Abou Dis, fin novembre. Sous le titre des
"Conditions er développements récents", le symposium a attiré des
personnalités clés comme le président de l'AP, Mahmoud Abbas ainsi que Nabil
Shaath, qui était ministre des Affaires étrangères entre avril 2003 et février
2005.
Lors de la renaissance de l'état d'Israël en 1948, et de
l'envahissement par les armées arabes, on estime que 711 000 Palestiniens se
seraient enfuis (1) et 100 000 seraient restés devenant des citoyens
israéliens.
Selon la loi sur la propriété en déshérence de 1950, la propriété
de ceux qui sont partis (2) est saisie et transférée à un Conservateur de ces
biens. Lors de la guerre de Six Jours, 350 000 Palestiniens sont devenus
réfugiés, la plupart pour la seconde fois. Aujourd'hui on compte 4,4 millions
de réfugiés Palestiniens, soit 70% de la population totale (3).
Nabil Shaath a fait un discours résumant les négociations
menées avec Israël (Oslo en 1993 et Taba en 2001) visant un statut final "Le
sujet principal de nos différends est celui des réfugiés. Le conflit ne sera
pas résolu jusqu'à leur retour et leur indemnisation"
Il rappelle que selon le schéma d'Oslo 65 000 réfugiés
auraient pu rentrer en Israël. A Taba, il était arrivé avec Yossi Beilin à un
chiffre supérieur qui devait être présenté à Ehoud Barak. Mais il conclut sur
la nécessité d'un compromis sur le "droit du retour"
(H'aq al a'wddah). "Tout accord résultera d'une
justice relative, et non d'une justice absolue" dit-il.
Ce discours fait écho à la controverse provoquée en 2001
par les propos de Sari Nousseibeh, le représentant diplomatique de l'époque à
Jérusalem (aujourd'hui doyen de l'Université Al Qods), disant que dans le cadre
de la solution avec 2 états, les Palestiniens ne pouvaient pas demander le
retour des réfugiés dans des maisons situées à l'intérieur de frontières
reconnues de l'état d'Israël….
Le sujet du nombre de Palestiniens autorisés à retourner en
Israël dans le cadre d'un accord global s'est révélé très dur lors de cette
conférence. Il ne faut perdre de vue que les négociations de Camp David de 2000
entre Ehoud Barak et Arafat ont été rompues de ce fait….
Sari Hanafi, sociologue issue de l'Ecole d'Economie de
Londres, a parlé des camps de réfugiés comme de "lieux d'exception"
où un effort encore plus grand devait être fait pour les intégrer au tissu
urbain voisin (ces camps sont voisins et en dehors de villes arabes qui les ont
reçus et la loi locale ne s'y applique pas). Ce qui n'était pas de l'avis de
tout le monde, d'aucuns disant que la résistance palestinienne était issue de
cette autonomie des camps et qu'il ne fallait nullement les intégrer. Là-dessus
Sari Hanafi demande "Qui représente les camps? Il faudrait y faire des
élections".
Le représentant de l'UNRWA, Lex Takkenberg, a parlé des
efforts de l'Onu pour maintenir l'infrastructure de 59 camps en Jordanie, au
Liban, en Syrie et dans les territoires autonomes appelés Palestine et fournir
nourriture, soins et éducation à 1,4 million de réfugiés (le reste des réfugiés
sont aidés par l'UNRWA mais n'habitent plus les camps). Takkenberg travaille
dans cette agence depuis 1989 et il est responsable des programmes sociaux à
Gaza. Des critiques ont précisé que l'UNRWA fait double emploi avec le travail
humanitaire réalisé par le Haut Comité pour les Réfugies de l'Onu (4).
Un historien de l'Université Bir Zeit, Saleh Abdel Jawad, a
parlé des "tendances nouvelles dans le discours sioniste concernant l'origine
du problème des réfugiés"
En effet de nouveaux historiens israéliens donnent un
éclairage nouveau sur les raisons pour lesquelles les Arabes ont fui leurs
maisons à la fin du mandat britannique, quand les Juifs luttaient pour leur
survie. Al Jawad précise "on passe du déni total de responsabilité vers
un déni partiel du nettoyage ethnique… Le conservateur des biens
palestiniens devrait faire le bilan des biens abandonnés saisis" (5).
Al Jawad nie la légende de la pureté des armes des
sionistes, précisant qu'il y avait 70 incidents de massacres de civils et il
conclut "nous devons nous montrer comme des héros"….
Notes
de la traduction
(1) en attendant la défaite de l'état juif
(2) et ne sont pas revenus soit environ 50%
(3) Ainsi le nombre de réfugiés initiaux a été multiplié
par 6 ou 7 en 2 ou 3 générations, et le taux de natalité ne peut expliquer cet
accroissement. Rappelons qu'entre 1995 et 2005, sous la rubrique et le prétexte
"réunion des familles" 200 000 Palestiniens sont entrés en Israël, en
dehors de 100 000 clandestins, d'où la construction de la barrière de sécurité.
(4) Voir la rubrique Onu de www.nuitdorient.com
(5) On ne parle pas des 900 000 réfugiés juifs des pays
arabes qui ont laissé des biens autrement plus importants que ceux des réfugiés
palestiniens et qui n'ont pas bénéficié depuis 60 ans de la manne prodiguée par
l'Onu aux réfugiés palestiniens, évaluée à des dizaines de milliards $
LES CHEFS ARABES
SONT A L'ORIGINE DU PROBLEME DES REFUGIES
Par Itamar Marcus
et Barbara Cook
Paru dans le
bulletin Palestinian Media Watch (PMW), organe de surveillance et de traduction
des médias arabes
Traduit par Bertus
pour www.nuitdorient.com
Un quotidien
officiel de l'Autorité Palestinienne (AP), Al H'ayat al Jadida (Vie Nouvelle)
confirme que ce sont les chefs arabes qui sont responsables de la fuite des
Palestiniens lors de la renaissance de l'état d'Israël en 1948.
En effet la base
de la doctrine palestinienne et de la propagande anti-israélienne dans le
monde c'est de falsifier l'histoire et de créer le mythe qu'Israël aurait
chassé les centaines de milliers d'Arabes de leurs foyers et créé le problème
des "réfugiés palestiniens". Nous apportons ici divers témoignages
et les deux d'entre eux sont significatifs car émanant de personnalités arabes
publiques qui confirment l'histoire telle qu'elle s'est déroulée, indiquant
la responsabilité des dirigeants arabes.
L'un d'eux provient
d'un membre arabe de la Knesset, Ibrahim Sarsour, chef du mouvement islamique
en Israël. Le second est celui d'un journaliste palestinien du quotidien officiel
Al H'yat al Jadida, Fouad Abou Higla.
Nous donnons
ci-dessous 4 déclarations confirmant que les Arabes de Palestine ont fui en
1948 selon les instructions et les encouragements de leurs chefs arabes.
1.
Un Journaliste écrit à propos des événements de 1948
Ecrivant régulièrement
dans le quotidien de l'AP Al Hayat al Jadida, dans la rubrique "le pouls
de la vie", Mahmoud al Habash a précisé dans un récent numéro que les
Arabes avaient quitté leurs maisons volontairement en 1948, recevant des instructions
de leurs propres chefs et les promesses d'un retour rapide (note traduction:
après la défaite des Juifs). Al Habash qualifie ces promesses d'"Arkouviennes",
Arkouv étant un personnage de la tradition arabe, connu pour ses promesses
non tenues et pour ses mensonges. Il poursuit en disant que les Arabes qui
ont quitté leur maison et sont devenus des réfugiés sont partis parce qu'ils
ont cru ces promesses. Ainsi ce sont les chefs arabes qui sont à blâmer, car
responsables de la fuite. Il n'y a donc jamais eu d'expulsion.
"Les
chefs et les élites nous ont promis au début de la Naqba (la catastrophe)
en 1948 que la durée de l'exil ne serait pas longue, pas plus de quelques
jours ou quelques semaines et que les réfugiés retourneraient chez eux. Ceux-ci
n'auraient jamais quitté leur maison sans les promesses "d'Arkouv"
faites par les élites politiques arabes. Mais les jours passèrent, des mois,
des années, des décennies et les promesses se perdirent dans le flux des événements…"
- Al H'ayat al Jadida du 13 décembre 2006
2.
Une femme qui a fui Israël en 1948
"Au début
de l'été de la Naqba (la catastrophe), on entendit le bruit des explosions,
des coups de feu. Ils nous dirent: les Juifs nous attaquent, il vaut mieux
évacuer notre village et revenir après la bataille; et parmi ceux qui ont
fui, certains ont laissé même la nourriture sur le feu, d'autres leur troupeau
de moutons, leur argent, leur or, se fiant au fait qu'ils devaient revenir
au bout de quelques heures…"
Al Ayyam du 16
mai 2006- Asmaa Jabir Balasimah Oum Hassan, une femme qui a fui Israël en
1948.
3.
Fils et petit fils de gens qui ont fui en 1948
Un téléspectateur
a appelé la télévision de l'AP pout témoigner citant son père et son grandpère
qui se plaignaient qu'en
"Mr Sarsour!
Je m'adresse à vous en tant que musulman. Mon père et mon grandpère m'ont
dit qu'au début de la Naqba, l'Officier du District a ordonné à tout le monde
de quitter Majdel et la Palestine et quiconque resterait serait un traitre"
Réponse d'Ibrahim
Sarsour: "celui qui a donné cet ordre leur interdisant de rester là
est coupable pour ce qu'il a dit dans cette vie et dans la vie à venir, à
travers l'histoire et jusqu'à la résurrection"
Télévision palestinienne
30 avril 1999
4.
Article d'un journaliste palestinien
Fouad al Higla
est un éditorialiste du quotidien officiel de l'AP, al Hayat al Jadida. Il
a écrit un article critiquant les chefs arabes pour une série d'échecs, dont
celui d'avoir forcé les Arabes de fuir Israël en 1948, les blâmant pour cette
fuite, ceci au nom d'un prisonnier.
"J'ai
reçu une lettre d'un prisonnier de la prison d'Acre destinée au sommet des
chefs d'états arabes- "Rois et présidents arabes et musulmans, la pauvreté
est en train de nous tuer, ses symptômes nous épuisent et les âmes quittent
notre corps, et vous êtes encore en train de chercher la manière de nous aider,
comme si vous cherchiez une aiguille dans une botte de foin ou comme les armées
de vos prédécesseurs en 1948, qui nous ont forcés à quitter Israël, sous le
prétexte d'éviter aux civils arabes le champ de bataille…. Et aujourd'hui
que va faire votre sommet?..."
Conclusion
Les réfugiés
et les Palestiniens savent bien ce qui s'est passé et ce qui leur est arrivé.
Ils confirment la responsabilité entière des chefs arabes pour la fuite massive
des Arabes d'Israël en 1948 et que ces dirigeants arabes sont la cause du
"problème des réfugiés". Bien qu'ils poursuivent leur propagande
anti-israélienne en blâmant Israël pour une soi-disant expulsion des Arabes,
les autorités palestiniennes actuelles savent parfaitement aussi où est la
vérité.