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S’OCCUPER DES CHOSES ESSENTIELLES EN PREMIER –

RESOUDRE LE PROBLEME DES REFUGIES ARABES

 

Par Ruth King & Rael Jean Isaac

www.desinfos.com

Adapté par Danielle Elinor Guez

dimanche 16 août 2009

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Le plan Rogers de 1969, comme tous les malheureux efforts visant à résoudre le conflit arabo-israélien, a laissé la question des « réfugiés » palestiniens pour les négociations sur le « statut final ». Le plan Rogers a déclaré : « nous espérons qu’un accord sur les questions clés de paix, sécurité, retrait et territoire créera un climat qui permettra de résoudre la question des réfugiés dans le cadre d’un règlement global ».


Cela revient à mettre les choses essentielles en dernier. Comme cela s’est confirmé clairement avec le temps, la question des « réfugiés » reste l’obstacle à toute réconciliation dans la région. Faire semblant de négocier, sans aborder cette question dès le début, c’est comme opérer un patient et lui laisser un cancer en développement intact. Si on s’était confronté à ce problème dès 1949, les perspectives de trouver ultérieurement un modus vivendi entre Israël et les Arabes auraient été grandement facilitées.

Le président Obama a promis une nouvelle approche sur ces questions, apporter « le changement » dans les anciennes méthodes pour traiter ces sujets. Il n’y a pas de meilleur endroit pour commencer que de se confronter à la question centrale des réfugiés arabes - et en mettant la responsabilité sur les seuls qui peuvent résoudre ce problème, les états arabes.

La dernière fois que le problème des réfugiés arabes a été mis sur la table à camp David en 2000, ce sujet a fait exploser ce qui restait du processus de paix d’Oslo déjà en lambeaux. Le premier ministre de l’époque Ehoud Barak pensait qu’il avait une formule gagnante. Israël ferait un retrait quasi total sur les lignes d’armistice de 1949. En retour, tout ce qui serait demandé à l’Autorité Palestinienne était d’abandonner « le droit au retour » c’est-à-dire d’éliminer par la démographie, l’État juif. Si le conflit israélo-arabe était susceptible d’être solutionné par la formule « la terre contre la paix », Barak aurait dû parvenir à un accord. Mais Arafat a refusé d’abandonner « le droit au retour » et a déclenché immédiatement une guerre donnant lieu aux attaques terroristes les plus meurtrières de l’histoire d’Israël.

Quand « le processus de paix » actuel se trouve dans la même impasse (et le « modéré » Abbas, sans parler du Hamas, rappelle sans cesse que les Palestiniens n’abandonneront jamais le droit au retour des réfugiés) l’explosion qui va en résulter rendra en comparaison la vieille intifada aussi pâle que de la bière blonde.

L’impression la plus répandue est que le problème des réfugiés arabes est immuable. Mais qu’en est-il ? Avant de vous offrir notre réponse, il est temps d’examiner de plus près la question : qui sont les réfugiés arabes palestiniens ?

Initialement, l’agence des Nations Unies de Secours et de Travaux (UNRWA) qui gère les camps de réfugiés, avait défini les réfugiés palestiniens comme des personnes dont le lieu de résidence habituelle était la Palestine entre juin 1946 et mai 1948, et qui avaient perdu leurs maisons et leurs moyens de subsistance par suite du conflit israélo-arabe de 1948. Les camps ont été ouverts en 1950, dans le sillage de la première guerre arabe dont le but était de détruire Israël. Le nombre exact des réfugiés arabes suite à cette guerre est incertain, les estimations allant de 450 000 à 700 000 personnes. Même les experts qui ont tendance à exagérer les chiffres pensent qu’un maximum de 550 000 personnes ont été regroupées dans les camps de réfugiés, puisque certains ont fui dans leurs familles installées dans d’autres pays arabes et que les bédouins ont repris leur style de vie nomade en Jordanie.

L’URNWA a mis en place 59 camps dans ce qui est aujourd’hui la Judée et la Samarie, Gaza (alors partie de l’Égypte), la Jordanie, la Syrie et le Liban. Certainement personne, y compris l’URNWA et ses bailleurs de fonds, n’avait imaginé que le statut de réfugié devienne un patrimoine pouvant être hérité par les cousins des réfugiés, leurs sœurs et leurs tantes, leurs enfants, petits-enfants, et maintenant leurs arrière-petits-enfants.

Mais maintenant tout le monde (y compris les juifs du monde entier) acceptent sans protester l’affirmation de l’URNWA (sur sa page d’accueil de 2009) qu’elle offre des services d’éducation, de santé, de services sociaux et d’aide d’urgence à plus de 4,6 millions de réfugiés palestiniens. L’UNRWA, qui a déplacé son siège d’Aman à Gaza, afin de mieux servir le Hamas, a un effectif de plus de 29 000 employés et son assemblée générale a approuvé un budget pour 2008 de 541 millions de dollars www.un.org/unrwa/finances/index.htm . Au 31 mai 2008, les plus gros contributeurs de l’Agence sont les États-Unis, la Commission Européenne, la Suède, le Royaume-Uni, la Norvège et les Pays-Bas. La contribution des Etats arabes est infime financièrement mais se compte par millions en paroles vaines.

Bien que longtemps oublié par les médias et le grand public, le nombre de réfugiés juifs des pays arabes a été nettement plus élevé. Le 16 mai 1948, le jour suivant la déclaration d’indépendance de l’État d’Israël, le New York Times publiait un article intitulé : « les juifs en grave danger dans tous les pays musulmans : 900 000 juifs d’Afrique et d’Asie face à la colère de leurs ennemis ». Et en effet en l’espace de 15 ans (la dernière grande vague a fui l’Algérie après son indépendance en 1962), les juifs ont fui le monde arabe en masse (jusqu’au renversement du chah en 1979, il restait une communauté juive dans le monde musulman, en Iran qui n’est pas un pays arabe). Aujourd’hui il y a à peine 5000 juifs, principalement des personnes âgées, dans l’ensemble du monde arabe.

Une des raisons qui a fait que l’expulsion et la fuite de ces Juifs, même à l’époque, n’ont attiré que peu d’attention est qu’Israël ne les a jamais définis comme des réfugiés - ils ont été accueillis comme « le Rassemblement des Exilés », et ont obtenu immédiatement la citoyenneté du pays. Pourtant ces Juifs avaient vécu dans les pays d’où ils ont été contraints de fuir beaucoup plus longtemps que la grande majorité de ceux qui ont quitté le petit territoire qui est devenu Israël. En Irak par exemple, la communauté juive remontait à l’exil babylonien. Par contraste, la plupart des Arabes ayant quitté Israël en 1948, étaient arrivés récemment, attirés dans ce qui avait été un territoire vide et désolé, par le développement économique découlant de la colonisation sioniste de la Palestine au XXe siècle.

Ce qui est arrivé en Israël a été la répétition, sur une bien plus petite échelle, du vaste échange de population qui a eu lieu sur le sous-continent indien quand l’Angleterre s’est retirée de sa dernière grande colonie. Dans cet exemple, 8 500 000 Hindous ont fui du Pakistan vers l’Inde et 6 500 000 Musulmans ont fui de l’Inde vers le Pakistan.

Dans les années 50, après la Seconde Guerre mondiale, Elfan Rees, Directeur de l’Année Mondiale des Réfugiés, a signalé l’existence de 36 millions de réfugiés en Afrique, en Asie et en Europe. Les réfugiés arabes représentaient un réfugié sur 72. Tous les réfugiés, sauf les réfugiés arabes de Palestine, ont été oubliés parce qu’ils ont été intégrés dans les territoires où ils avaient trouvé refuge. Nul ne cherche aujourd’hui le « droit au retour » des Allemands de souche, probablement 12 millions en tout, expulsés après la Deuxième Guerre mondiale des pays d’Europe de l’Est, y compris de Tchécoslovaquie, ou bien des Japonais expulsés de Mandchourie et de Corée ou des 3 millions de Nord-Coréens qui ont fui vers la Corée du Sud. Plus récemment, au lendemain de la guerre du Vietnam, 1,6 millions de réfugiés en provenance du Viêtnam, y compris les « Boat people » qui ont fui vers la liberté au prix de grands périls, ont été réinstallées. Et, voici ce que le site officiel des Boat-people conclut en 2003 : « Oui, nous avons souffert dans le passé et nous avons tout perdu. Mais nous avons réussi à surmonter les moments difficiles, à s’installer et à reconstruire nos vies et à élever nos enfants. Et c’est ce que nous devons célébrer ».

Seuls les réfugiés arabes, à l’insistance des pays d’accueil arabes, et maintenant avec l’entier soutien de l’ONU, de l’Amérique et de l’Union européenne, ont été privés d’intégration, leur situation perdure pour être utilisée comme arme « ultime » et obtenir ce qu’ils n’ont pas réussi à obtenir par la guerre, c’est-à-dire la destruction d’Israël par la démographie.

Il convient de noter que l’UNRWA ne s’est transformée que petit à petit, au départ il s’agissait d’un organisme visant à régler le problème des réfugiés arabes et il est devenu un organisme visant à la perpétuation de leur statut de réfugié. Dans un rapport qu’il a présenté en novembre 1951, le Directeur de l’UNRWA, John Blandford Jr. a dit qu’il attendait des gouvernements arabes qu’ils assument leurs responsabilités pour les opérations de secours de Juillet 1952. La Communauté Internationale pense que les réfugiés doivent être réinstallés dans les plus brefs délais, a déclaré Blandford, parce que comme il l’a fait remarquer, « les opérations de secours renouvelées contiennent inévitablement le germe de dégradation humaine ». À la fin des années 50, les premiers dirigeants de l’UNRWA ont été déçus et ont exprimé leur dégoût. Ralph Garroway, qui a également servi comme Directeur de l’UNRWA, a déclaré en août 1958 : « Les États arabes ne veulent pas résoudre le problème des réfugiés. Ils veulent le garder comme une plaie ouverte, comme un affront à l’Organisation des Nations Unies et comme une arme contre Israël. Les dirigeants arabes se désintéressent complètement de savoir si les réfugiés vivent ou meurent ». Elfan Rees, qui a travaillé en étroite collaboration avec l’UNRWA, a noté en 1959 que le problème des réfugiés arabes devrait être le problème le plus facile aux monde à résoudre, car il y avait, dans des pays comme la Syrie et l’Irak, « un accroissement de demande de main-d’œuvre et leurs nouveaux établissements apporteraient des biens économiques distincts ». Malheureusement, a déclaré M. Rees, « l’intransigeance organisée des réfugiés et l’indifférence calculée des Etats arabes concernés ont détruit tous ses plans [de l’UNRWA] à néant ». Même en 1959, M. Rees a noté que l’UNRWA, en raison des « chicaneries » arabes était « une nourriture de mort » et « à cause de pressions politiques, il nourrit des non-réfugiés ». (Interview dans le New York Post, 11 Juin 1959)

Rien n’illustre mieux la transformation de l’UNRWA que sa réponse à un effort d’Israël, dans le milieu des années 1980, pour améliorer la vie des réfugiés arabes dans la bande de Gaza, en leur construisant de nouveaux logements. L’UNRWA a protesté auprès de l’ONU et le 3 Décembre 1986, l’Assemblée Générale a adopté une résolution exigeant d’Israël « qu’il renonce au transfert et à la réinstallation des réfugiés palestiniens dans la bande de Gaza et à la destruction de leurs abris ». Elle a déclaré que « les mesures pour réinstaller les réfugiés palestiniens dans la bande de Gaza, loin des maisons et des biens desquels ils ont été déplacés constituent une violation de leur droit inaliénable au retour ». De même, lorsque Israël a construit de nouvelles maisons pour les résidents d’un camp, près de Naplouse, l’UNRWA a interdit à quiconque de s’y installer et a posté un gardien à l’entrée des maisons vides pour s’assurer que personne ne pourrait y entrer. Le camp de Shuafat se trouve dans les limites municipales de Jérusalem et la ville a offert de lui faire bénéficier des services complets de revêtement des chaussées, des égouts et autres services urbains ; l’UNRWA l’a interdit.

Les camps sont devenus des centres de recrutement, de formation et de stockage d’armes pour les terroristes. Les ambulances sont utilisées pour le transport des hommes et des armements ; leurs écoles enseignent la haine et le djihad et glorifient les kamikazes, et certains de leurs « élèves d’honneur » sont devenus des terroristes notoires, la corruption et les profits liés à l’aide recue sont endémiques. En Septembre 2008, un groupe bipartisan dirigé par le Représentant Steve Rothman (Représentant démocrate) a présenté un rapport documentant ces abus et citant des exemples précis d’ambulances de l’UNRWA, d’écoles et d’hôpitaux utilisés pour protéger des terroristes et construire des bombes et des roquettes.

Néanmoins, l’administration Obama (qui malmène Israël sur la « croissance naturelle » des implantations, tout en ignorant la croissance « pas très naturelle » des réfugiés arabes ) a promis un supplément de 900 millions de dollars pour la bande de Gaza et l’Autorité Palestinienne, y compris un supplément de 160 millions de dollars pour l’UNRWA . Ainsi, les États-Unis, aux prises avec une grave crise économique, sont impliqués dans une contradiction moralement et stratégiquement indéfendable, vu ses objectifs : elle finance et rend possible les attentats-suicides, les lancements de roquettes et autres formes de terrorisme du Moyen-Orient.

Il y a eu des protestations nobles, en particulier de Ileana Ros-Lehtinen de Floride, élue républicaine à la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants, John A. Boehner de l’Ohio, Président du Groupe républicain de la Chambre, Eric Cantor, Représentant de Virginie, le "whip" républicain de la Chambre des Représentants [celui qui bat le rappel auprès de ses collègues pour qu’ils votent] , Mike Pence de l’Indiana , Président de la Conférence républicaine, Thaddeus McCotter du Michigan, le Président du Comité Politique républicain de la Chambre des Représentants qui, en Mars a dénoncé l’administration.

Toutefois, il faut faire plus.

Se désengager des camps et de leurs populations inscrites en permanence dans ce que les médias appellent « le cycle de la violence ». Ces populations doivent être réinstallées ailleurs dans le monde arabe. Si les États-Unis annonçaient : « des millions pour la réinstallation permanente dans les Etats arabes, pas un sou de plus pour perpétuer la victimisation », la dynamique serait transformée en une nuit. Alors on verrait de la part des Arabes une proposition de concessions tangibles au lieu de gestes mineurs qui peuvent être bafoués dans les heures qui suivent leurs déclarations.

Est-ce que cela sonne comme une suggestion surprenante, voire choquante ? Pensez à l’absurdité des autres solutions. Le « droit au retour » de plus de quatre millions d’Arabes dans un État juif, de simplement 8000 miles carrés est en lui-même une demande folle. De plus, il n’existe aucune méthode pour que le minuscule territoire sans ressources de Cisjordanie - qui combiné à la bande de Gaza a une superficie de seulement 2400 miles carrés, un quart de la taille du petit Israël - puisse soutenir économiquement les millions de réfugiés définis par l’UNRWA.

Le plus beau, le plus équitable moyen de mettre fin au problème des réfugiés est de baser leur réinstallation sur l’échange de populations qui a suivi en 1948 la guerre israélo-arabe. Si 1948 est le point de départ pour les Arabes, il doit être aussi le point de départ pour les Juifs. Le fait que de si nombreux états arabes avaient une population juive substantielle, a l’avantage de devoir forcer un certain nombre d’états arabes à partager la responsabilité des réfugiés, sans exclure ni favoriser aucun camp, juif ou arabe. Les pays riches comme l’Arabie Saoudite ou les Émirats arabes unis, qui n’ont pas eu de population juive, pourraient assumer une part non proportionnelle des coûts.

Revenir à l’échange de population a également le mérite d’écarter les revendications de réparations. Les Juifs ont laissé beaucoup plus de bien derrière eux dans les pays arabes que les Arabes dans ce qui est devenu Israël ; généreusement, Israël peut offrir de déclarer l’équivalence des réparations de part et d’autre. Mettre les pays arabes face à la responsabilité de réinstaller les réfugiés aura aussi le mérite de les inciter à évaluer honnêtement les revendications liées au statut de réfugié. Tant que la Communauté Internationale paye la note, plus le nombre de réfugiés est élevé, plus la pression sur Israël est forte alors l’attitude des Etats arabes est « plus les chiffres sont élevés, mieux c’est ». Une fois que la charge sera la leur, les fausses allégations ne seront plus les bienvenues et il est raisonnable de supposer qu’on découvrira rapidement qu’il y a beaucoup moins de réfugiés que l’UNRWA ne l’affirme aujourd’hui.

Mais alors, à quoi pourrait ressembler la réinstallation des réfugiés ? L’Iraq, le Maroc et l’Algérie partageaient entre eux presque la moitié des Juifs expulsés, ils devraient proportionnellement avoir la responsabilité de la moitié du nombre des réfugiés arabes. La Tunisie, l’Egypte, le Yémen, la Libye et la Syrie, dans cet ordre, avaient également des populations juives, ils devraient également se charger d’un nombre important de réfugiés. (Sachant que la Syrie accueille déjà 409.000 réfugiés, il serait suffisant qu’elle les intègre de façon permanente, sans en prendre en plus). La charge de ces États ne serait pas aussi grande que cela paraît parce que la Jordanie a 1.718.767 de réfugiés enregistrés et seuls 304.000 d’entre eux sont dans des camps. La Jordanie s’est mieux comporté que tout autre État arabe envers les réfugiés, en leur donnant la pleine citoyenneté, et en les absorbant effectivement (en fait, ils forment la majorité de la population de la Jordanie). Bien sûr, ces soi-disant réfugiés en Jordanie sont strictement et historiquement parlant, en Palestine, compte tenu de la partition en 1922 du territoire de la Palestine mandataire qui en a donné 80 % aux Hachémites. Ainsi, près de la moitié des réfugiés sont en dehors de la table (des négociations).

Le Liban, avec près de 400.000 réfugiés, dont plus de la moitié se trouve dans des camps, est un cas spécial. Il n’a pas expulsé sa petite population juive en 1948 et aimerait désespérément se débarrasser de la population des réfugiés arabes palestiniens, qui sont à l’origine de la persistance de troubles et qui détruirait complètement l’équilibre entre musulmans et chrétiens, s’ils devaient devenir des citoyens. Les autres Etats arabes majoritairement musulmans devraient prendre en charge la réinstallation des réfugiés se trouvant au Liban. (Si l’un des Etats arabes avaient des difficultés insurmontables pour absorber leur « juste part » de réfugiés, ils pourraient, le cas échéant avec l’aide de fonds internationaux, trouver des États musulmans, qui absorberaient une partie de leur "quota").

Une fois les réfugiés réinstallés loin de la Cisjordanie et de Gaza, et l’ensemble du problème des réfugiés résolu, le conflit israélo-arabe deviendrait gérable. Un accord entre Israël et la Jordanie ne devrait pas être difficile à trouver, peut-être sur le modèle de celui proposé par le Ministre du Tourisme Benny Elon, avec le partage des responsabilités pour le territoire et la population dans le territoire actuellement sous le contrôle de l’Autorité palestinienne (qui a abouti à un echec). La Jordanie et Israël, qui se partagent le territoire de la Palestine mandataire, sont les seuls États qui peuvent négocier un règlement, et cela ne pourra se produire que lorsque le « problème des réfugiés » sera résolu.

On peut déjà entendre le Département d’État. On peut déjà entendre les conseillers du Président. « Impossible. Les Arabes n’accepteront jamais ». Certes, ils n’accepteront pas volontairement un tel plan.

Toutefois, un rapport de MEMRI, du 11 août Special Dispatch | n ° 2483 | indique que Daoud Al-Shiryan, chroniqueur au journal Al-Hayat et Secrétaire général adjoint de la télévision Al-Arabiya, a récemment publié plusieurs articles critiquant la façon dont les réfugiés palestiniens ont été traités par les pays arabes dans lesquels ils vivent. Il a appelé ces pays à intégrer les réfugiés dans leurs sociétés et à les réinstaller avant qu’ils ne soient forcés de le faire par la Communauté Internationale.

Mais cela ne signifie pas que les États-Unis soient impuissants à agir. Les États-Unis peuvent refuser de renouveler le mandat de UNRWA. Ils peuvent proposer comme on l’a déjà dit, « nous ne paierons plus dans le but de perpétuer la victimisation des réfugiés. Nous avons assisté à la destruction catastrophique de vies humaines, à la haine et au terrorisme que nous avons financés malgré nous, et nous le ferons plus. Ce n’est que si vous acceptez notre plan de réinstallation des réfugiés, que nous contribuerons financièrement et que par la suite, nous continuerons à apporter une contribution généreuse. Sinon, vous n’avez qu’à prendre en charge vous-mêmes le financement des réfugiés : non seulement vous serez seuls, mais nous ferons en sorte de convaincre le plus possible de nos alliés européens ».

Les États-Unis peuvent faire plus. Chaque chef d’État arabe ne perd jamais une occasion de dire au Président Obama que l’hostilité du monde arabe envers les États-Unis ne prendra fin que lorsque le conflit israélo-arabe sera résolu. Le Président pourrait profiter de ces déclarations. Si tel est le cas, devrait-il dire, il incombe à chacun de vous à présent de contribuer à résoudre le problème des réfugiés arabes, l’essentiel de la pierre d’achoppement du conflit . S’ils ne sont pas disposés à le faire, le Président devrait leur dire que la Feuille de Route ne mène nulle part et qu’ils sont seuls en ce qui concerne également le « processus de paix ».

Pas d’argent pour l’UNRWA. Pas de promotion américaine d’une quelconque « Feuille de Route » en l’absence de garanties arabes d’absorption des réfugiés. Ce serait un changement, le paradigme qui pourrait attirer l’attention des Etats arabes.

Certes, ils peuvent ne pas changer de comportement. Le but des pays arabes est de détruire Israël, non pas de résoudre le conflit israélo-arabe. Mais il est certainement préférable pour les États-Unis d’affronter cette question, en face, maintenant. Quelle est l’alternative ? Tant que les États-Unis ne sont pas disposés à exercer des pressions sur les Arabes pour des changements réels, cela conduit inévitablement - comme cela se passe aujourd’hui - à exercer des pressions seulement sur Israël. Il y a deux conséquences possibles. La première est une répétition de la débâcle des années 2000. Israël offre des concessions territoriales radicales, mais rechigne à un droit au retour suicidaire, précipitant une fois encore une explosion, cette fois-ci sur une plus grande et plus dangereux échelle. Or, la pression sans relâche américaine et européenne met Israël à genoux. Israël accepte de revenir à la fois aux frontières vulnérables de 1949 et à accepter un « droit au retour arabe ». Le résultat ne peut être que davantage de réfugiés, cette fois, 5 millions de réfugiés juifs, sans États voisins pour les accueillir.

Est-ce l’héritage que tout président des États-Unis tient à laisser ? Si ce n’est pas le cas, le temps est venu pour les États-Unis de réévaluer ses politiques moyen-orientales, mortellement défectueuses.

Le Président a signalé son intention de vendre sa politique à l’opinion publique israélienne.

Ce qu’il devrait faire, c’est formuler une nouvelle politique et la vendre aux Arabes.