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Père Gabriel Nadaf : Il est Temps de Dire STOP !

Par Michel Azoulay est directeur pour la France de "The Face of Israel".

"The Face of Israel" est une ONG dont la mission est de mettre en œuvre au plan international des campagnes de diplomatie publique afin destinées aux personnes d’influence et aux groupes du monde entier qui souhaitent visiter Israël. Ils seront les témoins des réalités sur le terrain, du désir de paix et de la contribution inégalée d’Israël dans les domaines de la médecine, des universités, de la haute technologie et du commerce.
La rédaction de Coolsrael - 16 Juin 2014

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Qui se soucie aujourd’hui des Chrétiens d’Orient, persécutés et subissant un quasi-génocide dans les pays Arabes du Moyen Orient ? C’est le message que le Père Gabriel Nadaf a exprimé lors de son bref passage à Paris, le 12 juin dernier.

Il se définit lui-même comme un Chrétien israélien. Il est aujourd’hui prêtre de l’Eglise grecque-orthodoxe de Yafia, près de Nazareth et chef spirituel du Forum Chrétien Israélien qui encourage l’enrôlement des chrétiens dans l’armée israélienne.

Sa visite à Paris, à l’initiative de l’ONG "The Face of Israel", était l’occasion de faire le point sur la situation des Chrétiens d’Orient tant en Israël que dans les pays voisins. Mais surtout, de faire passer un message important pour la communauté chrétienne : "c’est une opportunité pour moi de dire ce que personne n’a jamais dit jusqu’à présent : Les chrétiens d’Israël ne sont ni des arabes, ni des palestiniens, mais des israéliens, citoyens de ce pays auquel nous devons fidélité, comme tout chrétien vivant dans n’importe quel pays au monde !".

Car pour lui, l’objectif est de s’émanciper de cette étiquette collée bien malgré eux aux Chrétiens. Et ses arguments sont basés sur l’histoire et la présence chrétienne en Terre Sainte qui offrent des preuves irréfutables sur les racines de la communauté chrétienne dans la région.

Mais le Père Nadaf, dont la sécurité est menacée et qui vit sous protection permanente, dénonce aussi fermement les persécutions et ce qu’il considère comme un quasi-génocide de la communauté chrétienne au Moyen-Orient. "En Syrie ils étaient 2 millions, ils ne sont plus que 200 000. En Irak,  ils étaient 4 millions, ils ne sont plus que 450 000. Et pareil pour l’Egypte ou encore à Bethléem où la population chrétienne ne représente plus que 2 % du total des habitants" assène t’il à ceux qui veulent l’entendre.

Et contrairement à ce qu’il pouvait penser avant sa venue à Paris, certains sont sensibles au message qu’il délivre. Ainsi, M. Meyer Habib, député de la 8^e circonscription, qui lui a apporté une écoute attentive allant même jusqu’à envisager une rencontre dans les prochaines semaines avec des parlementaires français.

Michel Varton, directeur de l’association Portes Ouvertes, qui ausculte les persécutions dont sont victimes les Chrétiens dans le monde, a également porté une oreille attentive au message du Père Nadaf. L’association qui a récemment publié un index mondial de persécution, connaît parfaitement les difficultés rencontrées dans le monde par les Chrétiens. Pour autant, et comme l’a justement noté le Père Gabriel Nadaf, Israël ne figure pas dans la liste des 50 pays où être Chrétien coûte le plus.

Pour le prêtre, il est important que les Chrétiens du monde entier comprennent qu’Israël est le seul pays de la région où l’on se sent en sécurité. D’ailleurs, alors que les autres pays se vident de leur population chrétienne, cette dernière continue d’augmenter dans l’Etat hébreu. Preuve, s’il en fallait, que la liberté de culte est totale dans le pays et que les Chrétiens sont considérés comme des citoyens à part entière.

Enfin, le Père Nadaf s’est entretenu en arabe un long moment avec l’Imam Chalghoumi de Drancy. Entre les deux dignitaires religieux, la compréhension a été immédiate car chacun, certes à des niveaux différents, poursuit le même objectif. Pour eux, la fidélité au pays dont ils sont citoyens est une nécessité qui permet à leur communauté de s’intégrer parfaitement tout en vivant leur religion en totale sérénité. Toutes les formes d’extrémismes se doivent d’être combattues et n’ont aucun lien avec les valeurs prônées par les deux religions ont convenu les deux hommes.

Le Père Gabriel Nadaf espère sincèrement que son appel sera entendu mais reste quelque peu sceptique face aux médias qui éludent souvent ses préoccupations pour s’attacher uniquement au fait qu’il encourage les jeunes chrétiens à intégrer l’armée d’Israël. "C’est notre devoir en tant que citoyens israéliens. Nous avons des droits dans ce pays mais aussi des devoirs. La défense de la Terre Sainte fait partie de ces devoirs. De plus, l’armée est un formidable tremplin pour l’avenir de notre jeunesse. Les Chrétiens d’Israël sont comme tous ceux qui vivent en Europe ou ailleurs dans le monde" insiste t’il.

Pour le prêtre de Nazareth, le chemin sera long car la pression de la communauté musulmane est forte. Pour autant, comme il le dit lui-même, "il est temps de dire stop, il est temps que les Chrétiens reprennent leur destin en main et qu’ils se dressent fièrement contre cette persécution injuste".