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L'Islam est en Guerre
avec les Anciennes Religions
Par Giulio
Meotti
http://www.israelnationalnews.com/Articles/Article.aspx/15758#.VDJzXN2virU
Traduit
par Albert Soued, écrivain http://soued.chez.com
5/10/14
Voir aussi
la rubrique Chrétiens d'Orient
En
A 1m de
profondeur, l'ouvrier est parvenu à une couche dite "vierge",
c'est-à-dire qu'elle montrait une absence de vie à cette époque. Woolley lui
demanda de poursuivre la fouille. Au bout de 2,5m, on trouva des fragments de
poterie et d'autres indices intéressants. Woolley en eut le souffle coupé:
comment expliquer cette différence de civilisation entre deux époques, la
couche vierge entre deux présences humaines différentes, 2 civilisations
séparées par une couche d'argile vierge et sablonneuse ?
Ninive
avait été effacée de la surface de la terre. La plus magnifique capitale de
Mésopotamie, la plus grande "putain" de la Bible, la terre
d'Hammourabi, d'Assourbanipal, pleine de sculptures de terribles monstres
ailés, d'hommes-faucon, de démons, de taureaux ailés, de Pazuzu a été la première
à disparaître, réduite en gravats par les Babyloniens, les Perses, les lynx et
les chacals hurlant sur les ruines de palais et de temples, ruines largement
couvertes de montagnes de déchets accumulés pendant des millénaires.
Un Barrage
sur l'Euphrate encore en fonction a été construit de briques marquées du sceau
de Nabuchanetsar. A Ninive aujourd'hui, l'herbe pousse de nouveau. Là où les
plus anciens cultes sur terre se mêlent entre eux encore, l'Islam mène une guerre
à outrance contre les plus anciennes religions du monde.
Comme l'a
dit Louis Sako, chef de la plus grande congrégation catholique d'Irak, "Ceci
n'est jamais arrivé auparavant dans l'histoire chrétienne ou musulmane"
Depuis
l'aube de l'histoire, prêtres et astrologues ont toujours existé en Mésopotamie
On a montré que la civilisation était née sur la terre entre les 2 fleuves
(Euphrate et Tigre). Jusqu'à ce jour, à travers "le Croissant
Fertile" et malgré de nombreuses guerres, on trouve des communautés qui
témoignent de ces traditions religieuses très anciennes.
Jusqu'à
l'arrivée de l'Etat Islamique (Isis).
Comme les
Juifs, qui ont fui le Moyen Orient, il y a quelques décennies, les Chrétiens
sont aujourd'hui tous partis ou exterminés.
"Ce dimanche pour la 1ère fois en 2000 ans, la messe
chrétienne n'a pas été célébrée à Ninive", nous a dit Canon Andrew
White, le vicaire anglican de Bagdad. On ne trouve que des maisons vides, avec l'inscription
marquée "noun", c'est-à-dire les "Nazaréens" (nasrani). L'an
dernier, il y avait 60 000 Chrétiens à Mossoul. Aujourd'hui, il n'y a plus qu'une poignée.
Les
Yazidis ont été tués en masse. Les corps de 30 yazidis, y compris 5 enfants
tués par les jihadistes de l'Isis ont été trouvés dans une fosse commune, une
des nombreuses fosses découvertes dans le nord de l'Irak, près de Zoumar, zone
reprise depuis par les peshmergas kurdes.
L'Organisation
Fraternelle des Yazidis a noté les noms
de 12 000 yazidis (5000 femmes et 7000 hommes) tués ou kidnappés depuis le 3
août, après que le Mont Sinjar soit tombé entre les mains de l'Isis. Les
yazidis forment des communautés très anciennes, liées à Zoroastre, rite du très
grand chef d'orchestre israélien, Zubin Mehta. Les Zoroastriens ont fui la
Perse, il y a 12 siècles afin de maintenir en vie la flamme sacrée de Zoroastre
qui risquait d'être désacralisée par les envahisseurs arabes.
Les Kakais
sont des parents des Yazidis, secte syncrétique connue pour ses rituels où les
hommes portent "de longues moustaches". Isis les considère comme
blasphématoires, car le Coran prescrit "des moustaches courtes". Les
Kakais forment une secte hétérodoxe, liée à l'Islam shiite. Pris, ils sont
massacrés par l'Isis.
Parmi les
jihadistes sunnis qui se battent en Syrie, les soutiens de Bashar el Assad sont
appelés "majous", comme dans les Evangiles.
Dernière
secte gnostique sur terre, les Mandéens disparaissent aussi en Irak. Aux 1er
et 2ème siècles, les tribus mandéennes de Terre Sainte ont migré
vers les rives du bas Euphrate. Les Mandéens parlent un dialecte similaire à
l'araméen. Ce sont les cousins du peuple qui a produit les codex de Nag Hamadi,
comme l'Evangile de Thomas. Tous les dimanches, ils se rassemblent sur les
bords du fleuve du Tigre pour célébrer l'immersion de Jean le Baptiste. Ils
sont pacifistes, leur religion leur interdit de porter des armes. Ils sont
tombés victimes des traquenards de l'illégalité, des enlèvements, des viols,
des meurtres et sont obligés de se convertir à l'Islam fondamentaliste. Menacés
de mort, 90% des Mandéens se sont enfuis.
Le culte
syncrétique "Shabak" est aussi visé par les organisations terroristes
islamiques, notamment l'Isis. Selon un rapport du Ministère des Droits de
l'Homme d'Irak, 1200 shabaks ont été tués et 6000 ont fui, du fait qu'en 2003,
ils ont soutenu la guerre anglo-américaine et qu'ils ont voté la nouvelle constitution.
Les
Turkmen zoroastriens sont également visés par l'Isis.
Et puis
aussi les Sabéens, enfants de la civilisation Sud-arabique et de la reine de
Saba, qui apparaît dans la Bible et le Coran. Ils sont mentionnés dans le livre
de Job. Comme l'a expliqué leur porte parole, Ouday Asa'ad Khamas, en 10 ans, ¼
des 40 000 Sabéens ont quitté l'Irak. A Bagdad, il ne reste qu'un seul
religieux sabéen.
Tous ceux
qui parlent araméen sont visés par l'Isis, comme dans la ville de Maa'lula,
longtemps assiégée par les islamistes syriens, puis libérée par les forces de
Bashar el Assad. Les Islamistes veulent transformer l'araméen en langue morte.
Nous
sommes face à une guerre non seulement contre l'humanité, mais contre la
civilisation, qui confirme la prophétie biblique: "Babylone deviendra
un champ de ruines, hantée par les chacals. Elle sera l'objet de l'horreur et
du mépris".
Ce qui
reste de la capitale la plus somptueuse et la plus immorale du monde ancien a
l'apparence de la Mort. Il y a un silence à travers lequel on entend encore
l'écho de la malédiction de Jérémie.