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FENÊTRE D'OPPORTUNITÉS

 

Par Albert Soued, écrivain, www.chez.com/soued

Le 11 novembre 2004

 

Ayant remporté le vote populaire américain haut la main, le président GW Bush, bien qu'il ne plaise pas aux intellos de tout bord et à de nombreux médias, a aujourd'hui devant lui quatre années pour mener à bien son programme de pacification du Moyen Orient.

Dans sa tâche difficile, GW Bush sera aidé d'abord par les arabes modérés qui ont souhaité sa victoire et qui se trouvent renforcés aujourd'hui au détriment des voyous. Car comment appeler autrement "les semeurs de troubles, les assassins, les terroristes de tout bord, les intégristes illettrés, et les chercheurs d'utopies extrêmes" qui n'ont aucun autre programme politique que celui de détruire, d'éliminer, de servir la mort.

 

Amener le peuple afghan à des élections libres quoique non parfaites était une gageure qui a été gagnée. Il y aura toujours encore des voyous à combattre, mais ceux-ci finiront par perdre pied au sein de la population, si l'esprit démocratique est encouragé et si les factions comprennent qu'elles ont tout à perdre si elles continuent à protéger et à alimenter les instigateurs d'attentats retranchés dans les cavernes des montagnes.

En Irak la situation est identique, le voyou al Sadr s'est rallié, le voyou Zarqaoui est en fuite, la très grande majorité des shiites et des kurdes et une bonne partie des sunnites sont des modérés qui souhaitent que les Etats-Unis parviennent au bout de leur mission, "organiser des élections libres et amorcer un début de démocratisation", après un demi-siècle de dictature. Les allégations répétées des médias occidentaux que les Irakiens abhorrent les Etats-Unis sont des vœux pieux, sans fondement statistique.

 

Et puis il y a les états-voyous. L'Iran devra abandonner son programme d'armes nucléaires à but hégémonique ou il subira l'affront d'être bombardé et déstabilisé. La Russie et la Chine devront être incités à ne plus aider ce pays à acquérir les armes de destruction massive et des missiles. Le changement démocratique pour débarrasser une population tenue sous tutelle intégriste depuis le renversement du shah ne peut provenir que d'un choc intérieur ébranlant le pouvoir des mollahs. L'Iran devra aussi désamorcer une autre bombe qu'elle a aidé à construire au Liban, le H'ezbollah. De fortes pressions devront s'exercer sur cet "abcès shiite", pour qu'il puisse se résorber avant de se transformer en tumeur locale. À ce moment là, la Syrie rentrera dans le rang et quittera le Liban.

 

Le conflit israélo-palestinien ne peut être résolu que si la partie palestinienne retrouve la raison et abandonne ses ambitions grotesques "de jeter les Juifs à la mer", par la démographie et la mort-suicide. Pour cela, il faudra qu'il y ait moins de voyous élevés, éduqués et nourris par l'Unwra (1). Certains disent que du chaos naît l'ordre, mais pour le moment, aucune velléité sincère de résoudre le conflit n'apparaît du côté palestinien, malgré l'échec de toutes leurs entreprises de mettre le feu au Moyen Orient. La lecture des déclarations soit-disant modérées d'hommes politiques et de journalistes ne laisse entrevoir que la "nécessité de recentrer le combat pour une efficacité plus grande".

Peut-être qu'il faudrait commencer par dissoudre la mère nourricière, l'Unrwa, et supprimer toutes ces allocations et subventions généreuses de l'Occident qui ne servent qu'à alimenter les arbitraires, tel que la pension de 2 millions $/mois de la veuve Souha Arafat-Tawil! Le contribuable européen a bon dos!

Peut-être aussi qu'il faudrait que cessent les luttes intestines entre une Europe timorée et craintive et une Amérique plus intrépide et plus hardie dans la lutte contre l'Islam des extrémistes (2).

 

Tony Blair est un allié de GW Bush dans l'entreprise de longue haleine de démocratisation du Moyen Orient dont le but est de sortir cette région de l'impasse socio-économique où elle se trouve. Sous la pression de sa base, Tony Blair commence à faiblir dans ses intentions et cherche à appliquer la solution habituelle et toujours foireuse "de faire pression sur Israël" pour revenir à une "feuille de route" moribonde et aux négociations de Taba, plutôt que de suivre le programme Sharon de "désengagement unilatéral".

Le conflit israélo-arabe ne pourra se résorber que le jour où les Palestiniens, les voyous extrémistes et ceux qui les soutiennent en Europe, médias et politiques, auront compris qu'Israël est un état juif qui va perdurer au Moyen Orient et que ses frontières seront négociées directement avec des Palestiniens raisonnables qui sauront tirer les conclusions de leurs échecs répétés (3). Quand l'enseignement de la haine du Juif aura cessé en Palestine et dans les pays voisins, quand les réfugiés alimentés par l'Unrwa auront été intégrés dans les pays arabes, quand des institutions vraiment démocratiques auront été créées dans les territoires autonomes, on pourra alors espérer et croire que les 300 millions d'arabes et que 1,3 milliard de musulmans ont envie de vivre en paix avec 6 millions de juifs Israéliens.

 

Notes

(1)L'Unrwa est un organisme de l'Onu créé en 1949 pour un an pour résoudre le problème des réfugiés provenant du conflit israélo-arabe de 1948. Depuis, il perdure avec une armada de 17 000 fonctionnaires et d'importants subsides de l'Onu, sans un début de résolution du problème des 650 000 réfugiés palestiniens, qui ont été multipliés par 6 en un demi-siècle! 900 000 réfugiés juifs des pays arabes ont été absorbés par Israël et les pays occidentaux sans aucune aide de l'Onu.

Voir la rubrique "réfugiés" et "ONU" de www.nuitdorient.com 

(2)Les fortes minorités musulmanes des pays européens commencent à poser problème. Aux Pays-bas un cinéaste hollandais, petit neveu de Van Gogh, a été abattu pour s'être librement exprimé sur l'Islam. Pour avoir été extrêmement libéral et tolérant vis à vis de cette minorité et de nombreux sujets, ce pays a engendré des monstres intégristes. Certaines villes de Suède sont au bord de la guerre civile, pour les mêmes raisons.

Ceci explique la prudence des pays européens vis à vis des conflits du Moyen Orient, prudence qui parfois se transforme en allégeance et parti-pris actif. Le prix payé pour une tranquillité à court terme peut devenir une perte de l'âme à plus longue échéance.

(3) Je ne crois pas que le temps soit un allié des intégristes arabes, contrairement à des croyances de certains milieux défaitistes, aussi bien israéliens qu'européens.

 

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