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NE PAS OUBLIER L'EXISTENCE DE L'OLP ET DE
FAROUK KADOUMI
Source: Pierre Cain – InfoSion – 1er mars 2005
1. Les dépêches
a)L’OLP revient à Beyrouth - 25 Février 2005 Arouts 7
Les journaux libanais rapportaient jeudi 24 février
l’annonce de l’ouverture prochaine d’une représentation de l’OLP à Beyrouth, ce
pour la première fois depuis l’expulsion d’Arafat de la capitale libanaise, en
1982.
Le Président de l’OLP, Farouk Kadoumi, se trouve en
ce moment à Beyrouth dans le cadre d’un congrès international traitant du sujet
du "droit au retour" des réfugiés arabes palestiniens. Kadoumi, lors
d’une rencontre avec des organisations palestiniennes actives dans les camps de
réfugié a annoncé l’ouverture d’une représentation et demandé à ses interlocuteurs
de s’unir pour les besoins de la cause.
b) Khadoumi prône la destruction
d'Israël - 28
Décembre 2004 Arouts 7
L'ancien conseiller d'Arafat et membre de l'OLP,
Farouk Khadoumi, a fait dans une récente déclaration, l'apologie du terrorisme
et a appelé à la destruction de l'Etat d'Israël. Il a indiqué que la stratégie
de l'AP contenait deux étapes : obtenir d'Israël un Etat puis détruire l'Etat
juif pour y substituer un Etat palestinien. I.
c) Farouk Kadoumi : "la solution
de deux états est temporaire" - 3
Décembre 2004 Arouts 7
Le cofondateur du Fatah et chef du département
"politique" de l’OLP reconnaît que la création d’un état arabe
palestinien aux côtés d’Israël ne vise qu’un but : aboutir à un état à la place
d’Israël. Kadoumi déclare dans une interview à la télévision iranienne :
"dans un premier temps il y aura deux états, à terme il n’y en aura plus
qu’un seul."
Farouk Kadoumi avait annoncé le 21 Novembre 2004 son
soutien à la candidature d’Abou Mazen. AY
d) Kaddoumi s'en prend à Mazen -
05 Janvier 2005 - Arouts 7
Le chef du Fatah, Farouk
Kaddoumi, a déclaré aujourd'hui qu'il était favorable à la poursuite de la
vague de terreur contre Israël. Il répondait ainsi à l'appel du candidat du
Fatah, Mahmoud Abbas (Abou Mazen), à désarmer les organisations terroristes.
"Le Fatah est favorable à la lutte armée pour libérer les terres arabes et
palestiniennes occupées. Notre Intifada continuera jusqu'à la libération de
notre terre et l'établissement d'un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem
comme capitale", a ponctué le terroriste Kaddoumi. I.S
e) Le chef du Fatah appelle à la lutte
armée contre Israël - 06 Janvier
2005 Arouts7
Qui croire ? Farouk
Kaddoumi, le chef du Fatah, ou Abou Mazen, son candidat à la présidence de
l’Autorité palestinienne ? Alors
qu’Abou Mazen a appelé il y a quelques semaines à mettre fin à la lutte armée
contre Israël, son supérieur dans la hiérarchie du Fatah, Kaddoumi, a déclaré
mercredi tout le contraire.
S’exprimant lors d’une
cérémonie à la mémoire de Yasser Arafat, à Damas, Farouk Kaddoumi, le chef du
Fatah, a déclaré : «Le Fatah prône la lutte armée comme moyen pour libérer
les terres arabes et palestiniennes occupées. Notre Intifada et notre
résistance continueront jusqu'à la libération de notre terre et l'établissement
d'un État palestinien indépendant avec Jérusalem comme capitale».
f) Kadoumi: droit
inaliénable au retour des réfugiés - 5 nov.2004 - Proche-Orient.info
Le Maariv
rappelle que Kaddoumi a toujours été favorable aux attentats terroristes y
compris à l'intérieur du territoire israélien et il n'a cessé d'affirmer que le
droit au retour des réfugiés palestiniens est plus important que la création
d'un État palestinien ; et il est l'un des plus farouches opposants palestiniens
à tout renoncement à ce droit.
Traduction française pour proche-orient.info de Daniel Haïk
2. Les analyses
a) Historique
C’est suite au siège de Beyrouth par Tsahal, au
cours de l’été 1982, que Yasser Arafat avait dû quitter la ville avec ses lieutenants.
L’armée israélienne avait auparavant longuement pilonné les positions de l’OLP
dans Beyrouth, notamment les 11 et 12 août 1982. Au lendemain de cet attaque
massive de l’armée de l’air de Tsahal, l’OLP avait accepté de quitter la ville,
sous escorte internationale. Ce qui fut fait deux semaines après, le 30 août
1982.
Actuellement, pas moins de 370 000 palestiniens
résident au Liban. Le gouvernement libanais refuse de leur accorder la
citoyenneté, réclame leur retour en "Palestine" et leur interdit
d’habiter en dehors des camps de réfugiés qui leurs sont réservés. La
construction d’habitations permanentes leur est même interdite. AY
b)La dualité OLP -Autorité Palestinienne
par Michel Gurfinkel - Fance-Israel
information n°328 Octobre -décembre 2004
(... ) Dans une dépêche de l'AFP du 23 novembre
2004, le candidat du Fatah à la présidence de l'Autorité Palestinienne
déclarait: "Nous promettons de poursuivre sur la voie que vous (Arafat)
avez tracée(... ). L'établissement d'un Etat palestinien indépendant avec
Jérusalem comme capitale (... ). Nous ne serons pas tranquilles tant que le
droit au retour n'aura pas été exercé et le drame des réfugiés réglé.
Avec le "système Mahmoud Abbas" ,
alias Abou Mazen, n'est-on pas tout simplement dans un "système" plus
présentable que le "systèmé Arafat", mais de même nature à long terme
? Ne change -t-on pas les formes de l'irrédentisme palestinien que pour
mieux réformer le fond?
Le critère le plus net à cet égard , c'est le
maintien ou la suppression d'une dualité entre l'OLP d'une part et l'Autorité
Palestinienne d'autre part.
La première passe pour incarner "tous les
Pallalestiniens" , y compris les réfugiés installés au Liban et en Syrie,
les Jordano-Palestiniens (60% de la population palestinienne) et les Arabes
israéliens. Alors que la seconde ne représentaerait que "les
territoires de (Judée Samarie, ndlr)) - et de Gaza "
Tant que cette dualité assez semblable à celle qui
existait naguère entre parti et Etat au sein des régimes communistes sera
maintenue , les décisions ou promesses de l'Autorité Palestinienne n'auront
qu'une valeur relative , transitoire et précaire. A commencer par d'éventuels
accord de paix.
c) Jean-Pierre Bensimon - samedi 26 février 2005 - Objectif-info.com
Dans l’attentat perpétré la nuit du 25 février, à
Tel Aviv, tous les ingrédients du fascisme qui a eu tant d’influence dans le
monde arabe étaient encore une fois réunis.
Le mépris de la vie et de l’humain, l’indifférence à
l’âge ou au sexe des victimes pourvu qu’elles soient juives, la cruauté, la
célébration de la mort.
L’Autorité palestinienne a immédiatement réagi et
condamné le crime. Ce qu’elle a toujours fait, à l’époque d’Arafat,
conformément aux conseils que Giap avait prodigué naguère : « pour
conquérir l’opinion occidentale, il faut se donner une apparence de modération.
»
Mais cette
fois-ci, elle est allée beaucoup plus loin. Mahmoud Abbas a promis que «
l'Autorité palestinienne ne restera pas silencieuse devant cet acte de
sabotage» et il a ajouté : "Nous poursuivrons et traquerons les
responsables, qui seront punis en conséquence". Il a aussi parlé de
"sabotage du processus de paix".
Ces déclarations vigoureuses contrastent fortement
avec celles de Ahmed Qoreï, le premier ministre, qui aurait estimé que «cet attentat
pouvait être le fait d'un individu isolé, et pas nécessairement celui d'un
groupe armé». Comme si un terroriste pouvait avoir enregistré seul une
cassette, dûment diffusée par Al Djeezira le jour même, trouvé seul une
ceinture d’explosifs de 30 kg et s’être rendu seul de son village proche de
Tulkarem à Tel Aviv sans que nul ne le remarque. Cette hypothèse a été
évoquée pour blanchir les factions terroristes et se dispenser de retrouver les
auteurs et commanditaires de l’attentat . Elle témoigne à elle seule
de profondes divergences, au moins tactiques, dans l’entourage de Mahmoud
Abbas.
En tout état de cause, ce dernier sera jugé sur ses
actes. Il a sous sa coupe des moyens financiers considérables, sans doute plus
de 45 000 policiers et l’appui d’Israël et des États-unis. Il a amplement les
moyens d’agir.
Condolezza Rice a tenu des propos sans ambiguïté,
exigeant de lui des "mesures immédiates et crédibles…. Nous attendons
maintenant des actes montrant clairement que la terreur ne sera pas
tolérée". La secrétaire d’État américaine fait donc peser des obligations
sur les épaules de Mahmoud Abbas et c’est bien normal, puisque ce sont ses «
administrés » des palestiniens des territoires qui ont commis l’acte immonde (... ).
Une cascade de revendications et de démentis a
démontré une fois de plus la redoutable décentralisation des factions
terroristes à l’exception du Hamas.
Faute d’obéir à une autorité précise, ces groupes
peuvent agir au gré des allégeances ou des manipulations de leurs chefs
mafieux et des commanditaires palestiniens et étrangers de la violence. Leur
dispersion retire beaucoup de crédit à la politique du dialogue de Mahmoud
Abbas, puisqu’un accord passé avec tel chef n’est pas reconnu pas tel autre(... ).
La balle est dans le camp de Mahmoud Abbas. Tout
démontre qu’il ne va pas pouvoir éternellement esquiver sa responsabilité
première : ramasser les armes illégales, détruire les structures des factions,
de bas en haut, et donner la priorité au combat contre les véritables usines de
haine que sont les média, l’école et les mosquées palestiniens.
Quant à Israël, il vient d’avoir encore une fois la preuve qu’il ne doit pas baisser sa garde, qu’il faut continuer la construction de la clôture de sécurité et qu’il ne peut en aucun cas remettre le destin de ses citoyens entre les mains des « partenaires palestiniens pour la paix », quels qu'ils soient. C’est la leçon d’Oslo. Elle demeure d’actualité, férocement.