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Les ''Protocoles de Sion'' au programme d'histoire des lycées
palestiniens
Paru dans Arouts 7 -
10 Avril 2005
L’Autorité
palestinienne annonçait dernièrement qu’elle déployait des efforts afin d’instaurer
un "climat de confiance". Mais dans les lycées, l’enseignement de
la haine est toujours au programme.
C’est ce qu’a découvert
le ministre de la Diaspora Nathan Charansky, qui a eu entre les mains des photocopies
de certains passages d’un nouvel ouvrage scolaire, édité récemment par l’Autorité
palestinienne, et qui figure au programme d’histoire des lycées.
Le livre, dont le titre
est ‘’History of Modern and Contemporary World’’ pour les élèves de seconde
(Grade 10), présente notamment, à la page 63, les Protocoles des Sages de Sion
comme faisant partie des résolutions du premier Congrès sioniste qui s’est tenu
à Bâle en 1897.
Nathan Charansky, tenant
à dénoncer ce nouveau phénomène extrêmement grave, a adressé un message urgent
au Premier ministre, qui est en route pour le Texas où il doit être reçu dans
le ranch de George Bush.
Dans sa dépêche, Charansky
rappelle que pour la première fois, les "Protocoles" étaient présentés
comme ‘’un fait historique’’ et comme ‘’des décisions secrètes prises par le
premier Congrès sioniste’’. Il a souligné qu’à aucun moment, il n’était mentionné
qu’il s’agissait d’un faux antisémite réalisé à Paris par la police du Tsar,
au début du XXe siècle, pour nuire aux Juifs de l’époque.
Il ne faut pas oublier
que ce livre prétendait dévoiler un "complot juif de domination mondiale"
et a servi notamment de prétexte à des pogroms commis par les Cosaques en 1919.
Il a également inspiré Hitler pour son plan machiavélique et continue, de nos
jours, à être publié dans certains Etats arabes.
Le ministre Charansky
a souligné qu’en prenant cette nouvelle initiative, les dirigeants palestiniens
durcissaient leur position vis-à-vis d’Israël et ne faisaient que renforcer
l’antisémitisme au sein de leur population.
Charansky a eu vent
de cette publication grâce aux travaux du "Centre de contrôle sur les influences
de la paix", le CMIP, qui a publié quatre rapports sur les ouvrages scolaires
de l’AP. Il est également précisé que dans plus de 160 livres consultés par
les écoliers palestiniens, Israël n’est pas cité comme étant un Etat souverain.
Les cartes qui illustrent les pages des manuels ne comprennent d'ailleurs pas
l’Etat d’Israël. CDP