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ET LE MONDE PAIE
L'aide massive internationale a
fait le malheur des Palestiniens
Par Ben-Dror Yemini, Centre d'Information sur les Renseignements et le Terrorisme au Centre d'Etudes Spéciales (CES)
Ma'ariv – supplément
périodique à l'occasion de fêtes – Tou bishbat - 15 janvier 2007
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sur l'Autorité Palestinienne
Les
Palestiniens - Ils sont un groupe national personnifiant l'image de la
victime. Un nombre infini d'ouvrages traitent de leur misère, de leur
pauvreté, de leur statut de réfugiés qui perdure depuis des décennies. Là aussi,
le lien entre les faits et les slogans est bien fragile.
Le premier
article de la série, “Et le monde se tait” publié dans le supplément de Rosh Hashana, traitait du meurtre de
masse perpétré par les Arabes, et notamment les Musulmans, contre les Musulmans
et les Arabes, comparé au chiffre relativement minime d'Arabes tués en général
et de Palestiniens en particulier, dans le conflit israélo-palestinien. Le
second article de la série, “Et le monde ment” publié dans le supplément de Kipour, traitait de la manipulation du
problème des réfugiés palestiniens : même si près de 40 millions de personnes
ont subi divers échanges de population dus à la création de pays avec des
identités nationales, ethniques ou religieuses, seuls les Palestiniens sont
restés des réfugiés.
Aux yeux de la
communauté internationale, les Palestiniens sont le peuple le plus misérable du
monde, le plus opprimé de la terre.
Ce
3ème article va examiner le mythe du malheur palestinien. Certes, la situation des Palestiniens
est difficile. La question est de savoir s'il s'agit d'une condition
auto-infligée dont sont responsables les Palestiniens ou d'un complot
international, principalement américain et israélien.
Le mythe,
entretenu par les "forces du progrès" parle, comme c'est bien connu, des
Etats-Unis qui sont la source de tout le mal. Non seulement ils mènent une
"politique non-équilibrée", mais ils sont également l'oppresseur du
peuple palestinien et de ses aspirations légitimes. Et Israël, bien évidemment,
mène une oppression économique. Est-ce exact ?
Les Palestiniens
ont acquis une place d'honneur dans le classement des peuples éprouvés et un
système de relations publiques bien huilé en a fait une nation de victimes. Les
faits sont toutefois totalement différents des mythes publiés dans la profusion
de publications universitaires et journalistiques qui dupent l'opinion
internationale.
Le malheur paie!
Il est devenu une industrie. Le monde entier met la main à la poche. Le
"Grand Satan", les Etats-Unis, le pays le plus détesté des Palestiniens,
après Israël, le "Petit Satan", est aussi le pays qui a le plus aidé les
Palestiniens depuis la signature des accords d'Oslo en 1993. Ni l'Arabie Saoudite,
ni les pays du Golfe, séparément ou ensemble. Ni les pays d'Europe, qui donnent
chacun de leur côté, ni l'Union Européenne.
Voici les faits :
selon un rapport de la Banque Mondiale, de 1994 à 1998, les Etats-Unis ont été
le plus important pays donateur pour les Palestiniens. Les données ne différent
pas après 1998, mais les années 1990, qui se sont terminées avec l'Intifada,
sont particulièrement importantes. Il est vrai qu'Israël a reçu plus d'aide.
L'aide militaire est accordée pour des raisons stratégiques, et ce n'est pas le
lieu d'en débattre. Cette aide alimente l'industrie américaine, puisqu'Israël
ne peut acheter qu'aux Etats-Unis. L'Aide
Economique
à Israël est devenue marginale ces dernières années et représente moins que
celle apportée aux Palestiniens.
Au sujet de
l'aide par habitant pour le développement, les Palestiniens reçoivent bien plus
d'aide que les Egyptiens. Mais le mythe continue d'affirmer que les
Palestiniens sont les "victimes", et qu'il faut leur donner encore et
toujours plus parce que peut-être que cela les convaincra d'aspirer à la paix
et d'abandonner le terrorisme.
Selon le rapport
de la Banque Mondiale, Washington a versé au cours des années citées 344,73
millions de dollars, alors que l'Union Européenne a, elle, versé 298,3 millions
de dollars. Le Japon est également en tête de liste avec 306,09 millions
dollars, suivi par l'Allemagne (270,8 millions dollars), la Norvège (221,38
millions dollars), l'Arabie Saoudite (133,15 millions dollars), la Banque
Mondiale (127,57 millions dollars), la France (52,71 millions dollars), la
Grande-Bretagne (39,61 millions dollars), et le Koweït (24 millions dollars).
La contribution
américaine est en fait beaucoup plus importante : durant ces années-là, et ces
dernières décennies, les Etats-Unis ont été les principaux donateurs de l'UNRWA
(the United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near
East – Office de Secours et de Travaux des Nations Unies pour les Réfugiés de
Palestine au Proche-Orient). Durant cette période, le budget annuel de
l'organisation était proche de 300 millions de dollars.
Si l'on fait reposer
le calcul sur toute la décennie 1994-2004, les Etats-Unis sont toujours à la
première place, avec 1,3 milliards de dollars d'aide, suivis par l'Union
Européenne avec 1,11 milliard et le Japon avec 0,53. Là aussi, les sommes ne
comprennent pas les dons versés à l'UNRWA et la "Da'wah" ("charité"),
utilisés en grande partie pour financer le terrorisme.2 Il faut rappeler que le
Hamas possède un autre mécanisme de financement distinct, et que certaines des
contributions sont utilisées pour l'éducation, la santé et la propagande,
tandis qu'une autre partie sert à renforcer sa branche militaire et à financer
des activités terroristes.
Transformer
Gaza en Beyrouth
Des milliards ont
été versés aux Palestiniens et l'argent aurait pu sensiblement améliorer l'économie
palestinienne. Il aurait pu, excusez le cliché, transformer Gaza en Beyrouth
(sauf si le Hezbollah transforme Beyrouth en Gaza). Mais les Palestiniens ont
opté pour une autre voie. Le monde entier leur a versé une pluie de dollars et
ils ont répliqué par des critiques. Ils n'étaient pas les opprimés du monde,
mais les choyés du monde. La plupart des habitants des pays africains, qui
souffrent beaucoup plus, ne peuvent eux que rêver de l'aide apportée aux
Palestiniens. La pauvreté existe dans le monde. L'exploitation aussi. Et
l'oppression. Mais les Palestiniens ne sont pas en tête de cette liste.
Ils en sont loin.
Ils n'ont jamais souffert de la faim. Leur malheur est le fruit de leurs actes.
Ils
ont préféré la lutte à la prospérité
Même avant les
Accords d'Oslo, l'argent affluait dans les territoires palestiniens. 1992 fut
une année record pour l'économie palestinienne. Le PIB par habitant
était de 1 999 dollars et le PNB était de 2 683 dollars. La différence
découle de sources extérieures : certains financements provenant de
l'UNRWA, une partie venant des Palestiniens travaillant à l'étranger, et une
partie importante des nombreux Palestiniens travaillant en Israël.
Théoriquement,
dans les années 1990, si le terrorisme n'avait pas obligé Israël à imposer des
bouclages et des couvre-feux, l'économie palestinienne aurait pu être la plus
importante du Proche-Orient, après Israël. A cette époque se déroulaient les
pourparlers secrets à Oslo, et suite à la signature des Accords, le versement
de l'aide internationale aux Palestiniens a débuté. Mais ce furent également
des années de terrorisme. Les Palestiniens ont préféré la lutte à la prospérité.
Durant ces
années, des pays comme le Yémen, le Tchad et le Nigeria avaient un PIB par
habitant d'environ 1 000 dollars, et n'étaient pas les pays les plus pauvres du
monde. A cette époque, au Congo, au Soudan et au Sahara, des millions
d'Africains sont devenus des réfugies et ont été abandonnés à leur sort par la
communauté internationale. Les Africains, c'est bien connu, ne pratiquent pas
le terrorisme et ne représentent pas une menace stratégique. Et la conscience
morale du monde en général et de l'Occident en particulier
opère de façon
particulièrement sélective : par les écrans de télévision, par les menaces de
terrorisme, par le danger d'une hausse des prix du pétrole. Aussi, l'ample
souffrance de dizaines de millions d'Africains est moins importante que celle,
minime, des Palestiniens.
Le
malheur des Palestiniens est apparemment leur industrie la plus prospère.
Ce malheur
s'autoalimente et représente la source de toujours plus de demandes de
paiement. Et à quelles fins? Pas pour construire des infrastructures. Pas pour
réformer le système éducatif. Pas pour améliorer le lot de centaines de
milliers de gens qui vivent dans des camps de réfugiés.
L'argent
sert à trois objectifs principaux: perpétuer le malheur et la situation
politique, acquérir des armes et des explosifs, et alimenter la corruption. Des sommes colossales ont ainsi été
attribuées à différents proches et autres pique-assiettes, tels les millions
placés dans les comptes en banque d'Arafat de part le monde, et les
prélèvements effectués par les dirigeants de l'Autorité Palestinienne sur
pratiquement chaque contrat de développement
économique dans
les territoires.
L'objectif
suprême: rayer Israël de la carte
Israël a lui
aussi commis plusieurs erreurs, mais elles ne sont rien par rapport à celles
des Palestiniens. Vivre sous occupation n'est pas très agréable, et critiquer
l'occupation en général et les implantations en particulier est légitime. Plus
que légitime. Mais au-delà des théories, voici les faits : les budgets
monumentaux accordés aux Palestiniens se sont envolés, et les occasions
d'arriver à l'indépendance et à la prospérité ont été repoussées au profit de
l'objectif suprême: rayer Israël de la carte.
Les Accords
d'Oslo ont été un tournant. Le monde entier s'est mobilisé pour aider
l'Autorité Palestinienne établie suite à ces accords. Et l'AP a effectivement
commencé à se développer et à fleurir. D'importantes sommes ont commencé à être
versées. Mais les Palestiniens eux-mêmes n'ont pas profité des fruits de la
paix. Au contraire, ils ont fait face à un déclin économique.
Diverses études
présentent des données contradictoires sur le PNB et le pouvoir d'achat des
Palestiniens avant les Accords d'Oslo. Mais même ces données contradictoires
présentent une même tendance : d'un côté, un formidable afflux de capitaux,
sans précèdent, vers l'Autorité Palestinienne, et de l'autre, une baisse du PIB
par habitant. L'explication est simple: après les Accords d'Oslo, plusieurs
vagues de terrorisme ont provoqué une série de
bouclages. De
moins en moins de Palestiniens ont pu travailler en Israël.
Mais le
changement est arrivé.
Palestiniens
ont opté pour la violence.
Le timing est
important. Les violences ont débuté précisément après qu'Israël ait fait
l'offre la plus généreuse aux Palestiniens dans l'histoire du conflit entre les
deux nations. Les mythes de la "souffrance palestinienne" et des
"horreurs de l'occupation" sont en contradiction avec la réalité.
Loin
d'être à la dernière place dans la souffrance et la pauvreté
Tout d'abord, le
soulèvement a débuté deux ans après un terrorisme en baisse et une prospérité
économique en hausse. D'autre part, à ce moment-là, les Palestiniens avaient
presque un Etat palestinien en main. Au sommet de Camp David, Ehud Barak, alors
Premier ministre, a proposé aux Palestiniens ce qu'aucun dirigeant israélien
n'avait jamais osé proposer avant lui. Puis Bill Clinton a présenté son projet
d'Etat palestinien dans les frontières de 1967, à l'exception d'ajustements
frontaliers mineurs, y compris des parties
importantes de
Jérusalem, et avec des compensations territoriales pour les Palestiniens.
Et comment les
Palestiniens ont-ils répondu ? Bandar bin Sultan, l'influent ambassadeur
saoudien à Washington d'alors, décrit ainsi les événements de ce jour
historique, le 2 janvier 2001 : bin Sultan était assis avec Arafat au Ritz avant
sa rencontre avec Clinton. Bin Sultan a déclaré à Arafat que c'était une opportunité
historique et qu'il avait le soutien de l'Arabie saoudite, de l'Egypte et de
presque tout le monde arabe, et que s'il refusait la proposition, "ce
serait une tragédie, un crime". Cela n'a servi à rien. Arafat s'est
présenté devant Clinton et a dit "non". Arafat ne voulait pas d'un
Etat palestinien. Arafat ne voulait pas la prospérité. Arafat ne voulait pas
mettre un terme à l'occupation. Arafat voulait la guerre.
Israël a été
obligé de répliquer pour se protéger face à une importante vague de terrorisme.
Oui, Israël a commis des erreurs. Mais toutes ces erreurs ne sont rien, on le
répète, par rapport à l'intransigeance des Palestiniens à mettre fin à
l'occupation et au conflit, et à leur refus d'établir un Etat palestinien au côté
d'Israël.
Poursuivons avec
les faits : le versement de fonds pour l'aide économique, le développement et
la lutte contre la faim est supposé être effectué en fonction de la condition
du groupe bénéficiaire. Les Palestiniens
étaient-ils le groupe le plus approprié ? Des données comparatives
montrent qu'ils étaient loin d'être les derniers dans l'échelle de la pauvreté.
Même si leur PNB n'était pas au niveau des pays occidentaux, parmi les pays
arabo-musulmans, les Palestiniens n'étaient pas les derniers sur la liste.
Selon l'index du
Développement Humain de 2003, les "territoires palestiniens occupés",
tel qu'est définie l'Autorité Palestinienne, étaient à la 102ème place sur 180 pays. 2003 étant le
faîte de l'Intifada, et l'une des pires périodes économiques, et puisque le PNB
durant les années 1990 était beaucoup plus élevé, il est logique de penser que durant
les années 1990, les Palestiniens étaient mieux classés. Dans tous les cas,
même face à la difficile situation de 2003, les Palestiniens devançaient
l'Algérie (103ème place), la Syrie 106ème, l'Egypte 116ème, le Maroc 126ème, et
le Yémen 156ème, et la plupart des pays africains et même sud-américains.
De
l’argent et du soutien au terrorisme
Les Palestiniens
sont très bien classés dans l'échelle du développement par rapport aux autres
pays arabes, même si leur PNB est moins élevé. Ainsi, une comparaison du PNB et
de l'aide internationale, par rapport aux autres pays et à la taille de la
population, témoigne d'un phénomène incroyable : les Palestiniens ont reçu les
sommes les plus importantes. En fait, depuis 15 ans, les Palestiniens sont loin
d'être les plus pauvres. Ce sont eux qui bénéficient de la majorité de l'aide.
Les faits parlent d'eux-mêmes. De 1994 à 1998, les Palestiniens ont reçu plus
de 2,6 milliards de dollars d'aide de pays donateurs, ainsi que 600 millions de
dollars par l’intermédiaire de l'UNRWA. Un nombre considérable d'ONG
palestiniennes ont également bénéficié du soutien de divers fonds, notamment
européens.
De plus, les
“organisations de charité” ont également versé de l'argent, notamment aux
organes engagés dans le terrorisme et/ou dans des activités religieuses. Les
sommes provenaient de Musulmans aux Etats-Unis et en Europe, d'Arabie saoudite
et des pays du Golfe. Le total cumulé chaque année représente des millions de
dollars. Des données comparatives de 2003 présentent une image encore plus surprenante.
Alors que le Yémen indigent a reçu une aide extérieure de 30 dollars par
habitant, chaque résident de l'Autorité Palestinienne a lui reçu 470 dollars.
Même en termes absolus, c'est une aberrance. L'Egypte a reçu une aide externe de
1,286 milliard de dollars d'aide alors que l'AP a elle bénéficié d'une somme
d'1,616 milliard de dollars. (Il est superflu de préciser que la population
égyptienne est de 73 millions et celle des territoires administrés par
l'AP seulement de
3 millions.)
Mais le cynisme
des Palestiniens ne s'arrête pas là, et ils réagissent à l'aide économique et
politique américaine avec ingratitude. En 2003, suite aux attentats
terroristes, mais pour d'autres raisons aussi, Washington a décidé de conditionner
son aide aux ONG dans le monde à la signature d'un accord stipulant que le
récipiendaire ne soutient pas le terrorisme. C'était la politique américaine
pour chaque bénéficiaire de l'aide dans le monde, pas uniquement pour les
Palestiniens. Pourtant, ceci a déplu à certains Palestiniens. Ils voulaient l'argent et le soutien au terrorisme.
Un débat interne s'est développé, pimenté d'une rhétorique nationaliste prévue.
Les éléments radicaux ont pris le dessus, et au début de Juin 2004, le Conseil
législatif palestinien a voté une résolution rejetant les conditions
américaines.
Les Palestiniens
voulaient toucher l'aide et bénéficier de l'option de la verser aux terroristes
ou aux groupes soutenant le terrorisme. Pourquoi ? Parce que l'"honneur
national" palestinien, qui inclut le soutien au terrorisme, était plus important
que l'aide américaine.
Les
armes sont plus importantes que la santé, l'éducation et la prospérité
Trois chercheurs
- Michael Keating, Anne Le More et Robert Lowe – ont publié en 2005 un ouvrage
intitulé The Case of Palestine : Aid, Diplomacy and Facts on the Ground (Le Cas
de la Palestine : Aide, Diplomatie et Faits sur le Terrain). Et ils ne peuvent
pas être accusés d'être des sympathisants de l'Etat hébreu. Deux faits émergent
clairement de leur ouvrage : premièrement, les Palestiniens ont reçu l'aide la
plus conséquente depuis la Seconde Guerre Mondiale, non seulement en termes
absolus, mais également en prenant en compte l'ajustement à divers indices. En
fait, par rapport à leur nombre, l'aide aux Palestiniens
a été plus importante que le Plan Marshall, destiné à participer à la
reconstruction de l'Europe après la Seconde Guerre Mondiale.
Ensuite, pour
citer les auteurs de l'ouvrage, “l'aide semble être une partie du problème
plutôt que de la solution, et une aide massive internationale n'a pas empêché
le déclin de la société palestinienne.” Comme tous les ouvrages de ce genre,
celui-ci regorge de critiques contre Israël. Ainsi, les auteurs affirment que
l'aide a contribué à perpétuer l'occupation (comment cela s'accorde-t-il avec
l'intransigeance palestinienne sur le refus d'un Etat palestinien et de
l'initiative Clinton?). Toutefois, les données objectives - fournies par la
Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International et des instituts de recherche
- disent la vérité.
Dans les
territoires administrés par l'Autorité Palestinienne, il y a maintenant des
dizaines de milliers de porteurs privés d'armes qui ne sont pas associés aux
forces de sécurité palestiniennes. Selon l'âge et le modèle, le prix des armes
évolue entre des milliers de shekels et des milliers de dollars. Si l'on débat
du malheur des Palestiniens, il faut préciser qu'en vertu des priorités palestiniennes,
nationales et privées, les armes sont plus importantes que la santé,
l'éducation et la prospérité.
Si les
Palestiniens avaient lutté contre l'occupation, ils auraient un Etat palestinien
indépendant depuis longtemps, très proche des frontières de 1967. Mais les
Palestiniens ont tout fait pour convaincre l'opinion publique en Israël que
leur objectif n'est pas la fin de l'occupation : il était et demeure l'annihilation
de l'Etat d'Israël. Le fantasme a pris le pas sur
la réalité. Comme le rêve bien entretenu du droit du retour, qui n'a
fait qu'accroître la misère de ceux qui ont été obligés de conserver le statut
de réfugiés, le rêve de la destruction d'Israël n'a fait qu'accroître le
malheur des Palestiniens. Ils ne sont pas les seuls à blâmer.
Cette situation
est aussi due à leurs agents de propagande en Occident, qui les ont traités comme
des malheureux opprimés et non comme des êtres humains égaux et responsables de
leurs actions. Il n'y a pas d'autre explication au fait que depuis les Accords
d'Oslo, les Palestiniens ont reçu 5,5 milliards de dollars, si l'on ne prend
pas en compte d'autres sources qui ne sont pas mentionnées dans les rapports
officiels. Cela fait 1 300 $
par
Palestinien. A titre de
comparaison, sous le plan Marshall, chaque Européen a reçu 273 $ (après ajustement sur l'index du coût de
la vie).
Les Palestiniens
méritent cette aide. Plusieurs raisons le justifient. Toutefois, il est à
présent possible de voir ce qu'il est advenu des sommes colossales versées.
L'argent a été dépensé pour les besoins de la
corruption et le Fatah a été déchu du gouvernement. Avec les encouragements
du gouvernement central, il a été dépensé dans
des armes et les conséquences en sont une détérioration sociale et
l'anarchie. Le blâme revient surtout à ceux qui ont autorisé le versement de
ces sommes sans tenter de sevrer les Palestiniens de
leurs vains rêves
de destruction d'Israël. Le résultat est principalement la destruction
persistante de la société palestinienne.
Note
De nombreux documents sur le
financement des organisations terroristes palestiniennes, notamment
le Hamas, via les organismes
de charité figurent sur le site du Centre d'Information sur les
Renseignements et le
Terrorisme, http://www.terrorism-info.org.il/engsite/home/default.asp .