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LA  NAQBA EST LA PREUVE QUE LA NATION PALESTINIENNE EST UNE FICTION


ou   Le bréviaire de la propagande palestinienne

 

Par Steven Plaut, professeur à l'Université de Haifa, contribue fréquemment à The Jewish Press

http://www.jewishworldreview.com/0508/naqba.php3

Jewish World Review - Le 8 mai 2008

Traduction & Adaptation par www.nuitdorient.com

Voir aussi www.nuitdorient.com/n21.htm pour tout savoir sur l'Autorité Palestinienne

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Au cours des années passées, le mot naqba (aussi écrit nakba) est devenu l'expression préférée et sans aucun sens du lobby anti-Israélien. Signifiant "catastrophe" en arabe, il a été adopté par tous les antisémites du monde pour désigner la création de l'état d'Israël, lequel aurait infligé une catastrophe aux Arabes palestiniens, les privant de leurs droits. En effet, la vraie catastrophe qui a frappé les Arabes en 1948-49 a été leur échec dans leur tentative d'éliminer Israël et d'exterminer sa population, et c'est le prix qu'ils ont payé.

Entretemps, ce non-sens qu'est la naqba s'est répandu. On trouve dans Google 85.000 pages web où la création d'Israël est appelée "naqba", et encore plus dans Yahoo. Le magazine anti-israélien du web Counterpunch ne peut mentionner Israël sans utiliser ce mot. Même la ministre de l'éducation en Israël, ministre du parti travailliste de gauche A'voda, Youli Tamir, a ordonné que la naqba soit enseignée dans le programme des écoles, où les élèves apprennent à faire le deuil de l'existence de leur propre pays (autrefois professeur d'éducation à l'université de Tel Aviv, Tamir est si étonnante qu'au cours de l'été 1996, elle a publié un article dans Boston Review défendant l'excision des filles dans le Tiers Monde, et dénonçant ceux qui exprimaient leur dégoût devant cette pratique, voir http://bostonreview.net/BR21.3/Tamir.html )

 

Des professeurs gauchistes des universités israéliennes célèbrent aujourd'hui la naqba et font le deuil de la création même de leur état.

La naqba de la fin des années 1940 et 1950 qui frappa un grand nombre de Juifs vivant dans des pays arabes où ils furent soudain expulsés, persécutés et dépouillés de leurs biens n'intéresse pas ces gens-là. Ces réfugiés juifs qui ont construit un nouveau foyer en Israël dépassent en nombre les Palestiniens qui s'enfuirent. Depuis, une légende forgée sur les origines du mot naqba s'est installée -- un conte de fée qui prétend que le mot était la bannière agitée par les Palestiniens, depuis 1948, et que l'usage fait de cette expression montre jusqu'à quelle profondeur la nationalité palestinienne prend racine.


Aussi, voici un quiz des évènements en cours : quelle est la véritable origine du mot naqba et quel en était le sens ?

Si votre réponse au quiz est erronée – autrement dit, si vous répondez que ce mot se rapporte aux évènements de 1948 – vous êtes en très bonne compagnie. Jusqu'à il y a quelques jours, j'aurais séché, moi-même, sur le quiz. Mais je suis tombé par hasard sur la bonne réponse. Non seulement, il n'y a aucun lien entre le mot insensé de naqba et "la profondeur des racines nationales palestiniennes", mais l'histoire de l'origine du mot prouve en fait le contraire, c'est-à-dire qu'il n'existe pas de nation palestinienne ni la moindre idée de nationalité.


La source faisant autorité quant au mot naqba n'est nulle autre que George Antonius, le premier historien officiel présumé du "nationalisme palestinien". Comme tant de Palestiniens, il n'était pas en réalité palestinien. C'était un chrétien libano-égyptien qui vécut un temps à Jérusalem, où il composa son plaidoyer-histoire du nationalisme arabe, "le Réveil Arabe", un livre plein d'erreurs, publié en 1938. Bien des années après, ce livre resta le texte officiel utilisé dans les universités britanniques. 

Antonius était un représentant palestinien officiel en Grande Bretagne. Il a essayé de défendre la cause d'un état arabe en lieu et place du foyer national promis aux Juifs par la Déclaration Balfour de 1917. Dans les années 1930, Antonius était devenu un propagandiste antisioniste actif, et comme tel, on lui offrit un poste à l'université de Columbia (où certaines choses ne semblent pas avoir beaucoup changé).

 

Il servit de porte-parole universitaire aux nationalistes arabes xénophobes, cherchant à dénier aux Juifs tout droit d'autodétermination ou d'émigration vers la terre d'Israël. Et il fut étroitement lié au grand Moufti, principal allié islamique d'Hitler, ainsi qu'au bref régime pro-allemand d'Irak, au début des années 1940.

Antonius était si passionnément antisioniste qu'il devint un héros et un exemple pour les juifs antisionistes de gauche, un peu partout. Ainsi par exemple, Baroukh Kimmerling, professeur de sociologie à l'Université Hébraïque, se fia totalement à Antonius pour sa propre pseudo-histoire, "Les Palestiniens ou la fabrication d'un Peuple" (Free Press, 1993).

Voyons comment Antonius nous donne la réponse au quiz des évènements présents relatifs à l'origine du mot naqba ? Le terme ne fut pas inventé en 1948 mais plutôt en 1920. Et il fut forgé non pas parce que les Palestiniens sont soudain devenus nationalistes, mais parce que les Arabes vivant en Palestine se considéraient eux-mêmes comme Syriens et étaient furieux d'être coupés de leur patrie syrienne.

 

Avant la Première Guerre Mondiale, tout le Levant – y compris aujourd'hui Israël, les territoires autonomes, la Jordanie, le Liban et la Syrie – était inclus dans l'empire ottoman. Quand les forces alliées chassèrent les Turcs du Levant, les deux puissances victorieuses, la Grande Bretagne et la France, se partagèrent les dépouilles entre elles. La Grande Bretagne reçut entre autres la Palestine, y compris la Jordanie d'aujourd'hui, alors que la France reçut le Liban et la Syrie.

Le problème était que les Arabes palestiniens se considéraient eux-mêmes comme Syriens et était considérés comme tels par les autres Syriens. Les Arabes palestiniens étaient furieux qu'une barrière artificielle fût érigée au sein de leur patrie syrienne par les puissances coloniales infidèles – celle qui séparait les Arabes syriens du Nord des Arabes syriens du Sud, ces derniers étant ceux qui furent nommés plus tard à tort Palestiniens. Le gros des Arabes palestiniens avait en fait émigré en Palestine depuis la Syrie et le Liban au cours des deux précédentes générations, surtout pour profiter de l'amélioration des conditions de vie et des opportunités de travail offertes par l'immigration sioniste et les capitaux affluant dans la région. En 1920, les deux groupes d'Arabes syriens, ceux de Syrie et ceux de Palestine, déclenchèrent des émeutes violentes et meurtrières.

Page 312 du livre "The Arab Awakening", Antonius écrit : "L'année 1920 porte un nom maudit dans les annales arabes, et elle est appelée année de la catastrophe, "A'm al-naqba". Les premiers soulèvements armés de protestation contre la colonisation d'après guerre, imposée par les Alliés dans les pays arabes, sont survenus cette année-là. Ainsi de graves révoltes ont eu lieu en Syrie, en Palestine, et en Irak".  

Oui, la réponse à notre petit quiz est 1920, et non 1948. C'est en 1920 – alors qu'il n'existait pas d'Etat sioniste, pas de souveraineté juive, pas "d'implantations" ni "de territoires occupés", pas de Forces de Défense d'Israël (Tsahal), pas de missiles israéliens ni d'hélicoptères visant des chefs terroristes, et pas de contrôle juif sur Jérusalem (où une majorité démographique juive remonte à 1850 au moins).  


Le mot naqba n'a rien à voir avec les Juifs, et rien à faire avec les exigences des Arabes palestiniens à l'autodétermination, à l'indépendance et à un Etat. Bien au contraire, ce mot est lié au fait que les Arabes palestiniens se considéraient eux-mêmes comme Syriens. Ils se révoltèrent lors de cette naqba - cette catastrophe – parce qu'ils trouvaient profondément insultante l'idée même qu'ils puissent ne pas dépendre de la Syrie et des Syriens.
Dans les années 1920, la simple suggestion que les Arabes palestiniens constituaient une nationalité ethniquement séparée suffisait à faire descendre ces mêmes Arabes dans la rue pour tuer et piller avec violence et indignation. Si ces Arabes insistaient eux-mêmes qu'ils étaient de simples Syriens émigrés en terre d'Israël, selon quelle logique peuvent-ils avoir le droit à leur propre Etat aujourd'hui ?


Les Arabes palestiniens ne sont pas plus une nation et n'ont pas plus de titre à leur propre Etat que les Arabes de Détroit ou de Paris. Ils n'ont certainement pas de titre à quatre Etats différents, la Jordanie, le Hamastan, l'Etat de l'OLP en Cisjordanie, et Israël converti en un nouvel Etat arabe si le "droit de retour" est accordé aux réfugiés arabes.

En parlant des Arabes palestiniens comme des Syriens, il est utile de noter ce qu'un des premiers nationalistes Syriens avait à dire. La citation suivante provient de l'arrière-grand-père du dictateur syrien actuel, Bashar Al Assad : "Ces braves Juifs ont apporté la civilisation et la paix aux Arabes musulmans, et ils ont dispensé l'or et la prospérité sur la Palestine sans dommage à quiconque, et sans rien prendre par la force. Malgré cela, les Musulmans ont déclaré la guerre sainte contre eux et n'ont pas hésité à massacrer leurs enfants et leurs femmes… Ainsi un destin terrible attend les Juifs et les autres minorités dans le cas où les mandats seront annulés, et où la Syrie musulmane sera réunie avec la Palestine musulmane"…  

 

Cette déclaration provient d'une lettre adressée par six notables syriens alaouites au Premier Ministre français en juin 1936, en soutien au sionisme (les Alaouites à l'origine très pauvres et très minoritaires en Syrie constituent aujourd'hui la classe dirigeante du pays). L'arrière-grand-père de Bashar était l'un de ces notables.

 

 

 

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