www.nuitdorient.com
accueil -- nous écrire -- liens -- s'inscrire -- site
Le
Qatar, ou les Vapeurs Nauséabondes
Par Albert Soued, écrivain http://symbole.chez.com pour www.nuitdorient.com
20/02/2022
Voir aussi les 50 derniers articles & ce qui concerne les pays arabes
Le Qatar est une
presqu'île de 11 600 km2, située sur la rive sud du golfe Persique et
limitrophe de l'Arabie saoudite.
Le nom Qatar signifie
« vapeur », eu égard aux émissions naturelles de gaz sous marin.
Le pétrole et le gaz
naturel sont les principales ressources du pays et
représentent plus de 60 % du produit intérieur brut estimé à 200 milliards $.
Le Qatar est le 2ème exportateur de gaz naturel au monde,
principalement par mer, sous forme de gaz naturel liquéfié, vers
l’Asie et l’Europe.
Le Qatar n’a que 10% de
nationaux, la plupart sunnites, sur une population voisine de 2,7 millions. La
plupart des habitants sont des travailleurs étrangers qui construisent le pays,
au prix de 6500 accidents mortels dans un esclavage moderne. La capitale Doha
est connue pour ses gratte-ciel futuristes et ses éléments architecturaux
ultramodernes.
La base
militaire d'Al-Udeid est la plus grande du
Moyen-Orient avec 13 000 soldats. Elle est le siège du « Centcom », le commandement des forces américaines au
Moyen-Orient depuis 2002. Elle a été transférée d’Arabie saoudite, suite aux
attentats du 11/9/01 aux Etats-Unis, où nombre de saoudiens étaient impliqués.
Histoire
L’émirat tribal du Qatar est
passé de la domination ottomane au protectorat britannique depuis la fin de la
1ère guerre mondiale. Il est indépendant depuis 1971.
La famille Al Thani a vécu au Qatar pendant 200 ans et les
Britanniques ont reconnu le Cheik Adbullah bin Jassim Al Thani comme dirigeant. Les membres de la famille Al Thani se sont succédés comme
émirs, en renversant leur prédécesseur par un coup d’état. Le dernier, cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, a
demandé à son père hospitalisé à Londres d’y rester, s’emparant du pouvoir en
2013 par un simili-coup d’état.
Âgé de 33 ans, le nouvel
homme fort de cette oligarchie qui a 42
ans d’existence, est un homme passionné de football et diplômé de l’École
militaire de Sandhurst au Royaume-Uni. L’Émir répond à une journaliste qui lui
demandait pourquoi les Etats du Golfe ne recueillaient aucun réfugié arabe du
Moyen Orient: "Nous avons assez
d'esclaves comme çà !"
Relations avec le Moyen Orient
En 2014, l’émir reçoit le
président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas en audience privée, alors
qu’il finance le Hamas dont le chef Khaled Mashaal
est aux ordres.
Le Qatar dépense d'énormes sommes
pour soutenir les activités des Frères musulmans en Égypte et dans le monde
entier. Le Qatar finance également de nombreux groupes terroristes, comme
le Hamas, le Jihad islamique et le Hezbollah; des qataris ont été condamnés
pour des activités terroristes régionales.
Le Qatar utilise également
son influent réseau de télévision Al Jazeera pour
miner la stabilité de ses voisins arabes pro-occidentaux. Ainsi le Qatar
cherche à renverser le régime du président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, ennemi de l’Emir.
En 2017, Bahreïn, l'Arabie
saoudite, l'Égypte et les Émirats arabes unis ont décidé de couper les liens
avec le Qatar et lui imposer un blocus, terrestre et maritime, du fait de ses
relations avec l’Iran et de son soutien au terrorisme.
Devant cette hostilité, le
Qatar a fait appel à la Turquie qui a envoyé 5 000 soldats pour défendre le pays. Le déblocage de la situation est entre
les mains du prince héritier d’Arabie Mohamed bin Salman
(MBS) et de celui des Emirats arabes unis, Mohamed bin Zayed (MBZ), son parrain.
Relations avec les
Etats-Unis
Comme une pieuvre étendant
ses tentacules, les médias qataris ont envahi le monde entier
pleins de « fakenews ». Les
autorités qataries ont investi des sommes importantes dans le développement de ces
médias, dans nombre de pays éloignés, tant ouvertement que secrètement, grâce à
un réseau d'institutions et d'individus.
En 2019, le Congrès américain
adopte un projet de loi visant les organes d'information soutenus par le Qatar,
qui les obligerait à révéler leurs sources de financement, sous peine de perdre
leurs licences d'exploitation. Les États-Unis s'inquiètent depuis longtemps des
chaînes qataries, craignant que des stations comme Al Jazeera
ne diffusent des messages de haine islamiste, de fausses nouvelles et ne
fournissent une plate-forme aux extrémistes.
Malgré que le Qatar sape la
politique des États-Unis et du Conseil de coopération du Golfe à l'égard de
l'Iran, le petit émirat continue de bénéficier des largesses américaines (1).
Les Qataris pensent que l'Amérique a les mains liées, du fait que le Qatar
abrite la plus grande base aérienne américaine de la région. Cependant,
certains analystes estiment qu'il existe d’autres pays où les États-Unis
pourraient établir leur base, tous des alliés plus fiables que le Qatar. Sans
aller jusqu’à déplacer cette base, le meilleur moyen de convaincre l'émirat
qu'il doit mettre fin à ses activités déstabilisatrices au Moyen-Orient serait de
lui refuser le type de matériel militaire haut de gamme que les États-Unis
fournissent à leurs alliés.
Le Qatar investit des sommes
importantes dans nombre d’universités américaines. De plus 7 universités
américaines – dont Northwestern, Texas A&M et
Weill-Cornell Medical College – ont des campus à plein temps au Qatar. Cet émirat
est à la source de l’antisionisme
qui s’est développé dans l’éducation supérieure.
Relations avec l’Europe
Le Qatar étend son influence
avec les nombreux investissements faits en Occident et grâce à la chaîne
al Jazeera diffusée dans le monde entier, en
plusieurs langues. Les sermons du cheikh al Qaradawi, qui
se considère comme un futur calife et qui prône partout le jihad contre les
Infidèles, contribuent à la diffusion de l’Islam radical.
Sous une apparence de
modération et sous prétexte d'aide à la petite entreprise, le Qatar investit des
milliards d’euros dans les banlieues françaises et les zones d'immigrés pour
diffuser l'islam wahabite, décourager l'intégration
et prôner le jihad. Dans de nombreuses zones
financées par le Qatar la "sharia'h"
a remplacé la loi civile.
Par ailleurs, pour faire
bonne figure vis-à-vis de l’Occident et pour assurer son avenir, le Qatar fait
d’importants investissements dans de nombreux domaines. En France, il investit dans
le luxe, le sport et le cheval en rachetant des hôtels prestigieux, comme le
Royal Monceau, une équipe de football, le Paris St Germain, un champ de courses,
Longchamp récemment rénové.
Le Qatar investit également
en Italie, notamment en Sicile, où un projet d'une méga mosquée est prévu. 60%
des mosquées italiennes sont par ailleurs contrôlées par les Frères
Musulmans. Le Qatar a investi près d'un million d'euros dans une méga mosquée à
Cork en Irlande. De même à Barcelone, l'arène de tauromachie "el
Monumental" avec le stade de 20 000 places sont convertis en méga mosquée.
La Bourse de Londres comme les grands magasins Harrods appartiennent à la
famille al Thani.
Les élites « qatarisées » contribuent au changement de culture en
Occident, en évitant de sévir ou en favorisant cette évolution identitaire.
Relations avec Israël
Les manuels scolaires de l’émirat du Golfe enseignent que les Juifs ont
exploité la Première Guerre mondiale pour prendre le contrôle de l’économie
mondiale, que les Juifs étaient à l’origine de la montée du parti nazi en
Allemagne et que le but du sionisme était d’assurer la domination juive du monde. Marcus Sheff, directeur
d’une ONG qui surveille les programmes scolaires au Moyen-Orient : « La haine des juifs reste un élément central
de l’éducation qatarie. Les tropes et croyances antisémites sont un élément
central de l’éducation des enfants du Qatar depuis l’âge de 6 ans jusqu’à
l’obtention du diplôme d’études secondaires »
Cet émirat qui investit ses
pétrodollars en achetant la France, et bientôt l'Europe, dénonce "la
judaïsation" de Jérusalem. L’émir Hamad Ben Khalifa Al-Thani,
déclare à l'ouverture d'une conférence internationale sur Jérusalem: "Nous devons agir rapidement pour mettre fin
à la judaïsation d'Al-Qods (Jérusalem)",
appelant l'ONU à former une commission pour enquêter "sur toutes les mesures prises par Israël à Jérusalem-Est depuis son
occupation en 1967 pour effacer le caractère arabo-islamique de la ville. Que
les gouvernements en Occident (...) sachent que l'opinion publique arabe s'est
réveillée et n'acceptera pas moins qu'une paix juste fondée sur les droits
légitimes du peuple palestinien, dont le droit à un Etat indépendant avec
Jérusalem-Est comme capitale". (9/3/12)
A la demande du Qatar, la Ligue
arabe a créé un fonds de 1 milliard $
pour financer l'acquisition de biens immobiliers à Jérusalem, et pour
réaliser des projets préservant le caractère islamique de la ville. Le Qatar
s'est engagé pour le ¼ de la somme. Le porte parole du ministère des Affaires
Etrangères d'Israël, Ygal Palmor, a parlé d'une "honte pour le Qatar, car qui conteste le caractère catholique du
Vatican ou le caractère islamique de la Mecque ?".
Conclusion
En 2019, le Forum du
Moyen-Orient organise une conférence, "Qatar : allié américain ou menace
mondiale ?" Les sujets abordés comprennent les campagnes de
lobbying et de désinformation du Qatar, son financement de l'extrémisme
islamique, son empire médiatique mondial, son cyber espionnage et son ingérence
électorale, son alliance avec l'Iran et la Turquie, ainsi que la grande fraude
du football de la FIFA.
"Assez de ce double jeu du Qatar", a déclaré le directeur du
Forum, Gregg Roman, "Ses gratte-ciel éblouissants ne masquent pas
son influence maléfique. Au Moyen-Orient, elle s'aligne sur les États radicaux
et finance le rejet palestinien. En Occident, il répand l'idéologie islamiste
et mène des campagnes d'influence."
Voir Jean-Pierre Marongiu, le directeur du Groupement de réflexion sur les
enjeux de société en 2021 : "Pourquoi je combats le régime qatarien" à
International - Goldnadel TV
Note
(1) Liat
Collins : « Joe Biden et Sheikh Tamim bin Hamad al-Thani ont réaffirmé leur intérêt mutuel à promouvoir la
sécurité et la prospérité dans la région du Golfe et du Moyen-Orient élargi, à
assurer la stabilité des approvisionnements énergétiques mondiaux, à soutenir
le peuple afghan et à renforcer la coopération en matière de commerce et
d'investissement. Le président et l'émir ont salué la signature d'un accord de
20 milliards de dollars entre Boeing et Qatar Airways Group, qui soutiendra des
dizaines de milliers d'emplois dans le secteur manufacturier américain. En
reconnaissance du partenariat stratégique entre les États-Unis et le Qatar, qui
s'est approfondi au cours des 50 dernières années, le président a informé
l'émir de son intention de désigner le Qatar comme un allié majeur non membre
de l'OTAN ».
--
Additif du 1er décembre
2022
Bien que ce petit pays de 3
millions d’habitants et 400 000 qataris n’ait aucune tradition en matière
de football, par avidité, extravagance et vantardise, il a voulu accaparer la
Coupe du Monde 2022, créant ainsi une farce internationale de moralité douteuse.
Pour cela, il a dû corrompre
nombre de personnes et d’institutions, soit plus d’un milliard de dollars en
jeu.
Comme il fait très chaud en
été, il a fait déplacer la Coupe en automne, perturbant toutes les rencontres
dans le monde.
Pour recevoir 1,2 millions de
personnes intéressées par l’évènement, l’émir du Qatar a dû rénover le seul
stade existant et construire 7 nouveaux stades, créer un nouvel aéroport, des
routes, un métro, des hôtels, des centres commerciaux et de loisirs…Coût :
220 milliards $ pour un mois d’activité pour la plupart des constructions !
Pour réaliser cet ensemble,
il a fallu faire venir 30 000 ouvriers d’Asie (Nepal, India, Sri Lanka,
Pakistan, and Bangladesh…),
mal payés pour 80h de travail par semaine, mal logés, mal alimentés, mal
protégés, avec nombre d’accidents du travail et plus de 6500 décès non
compensés. Le Qatar a dû économiser plus d’un milliard $ par rapport à une main
d’œuvre arabe ou occidentale.
Pour promouvoir le Qatar à
travers cet évènement, et inciter des fans à venir applaudir, l’émir dirigeant
a dû inviter et payer 1500 correspondants de medias étrangers. Par ailleurs,
les Israéliens ont été très mal reçus et souvent priés de rentrer chez eux.
L’avant-veille de
l’inauguration, l’émir a interdit la bière avec alcool, …mais pas les
pots-de-vin !
Le Qatar a perdu tout respect résiduel, toute affection ou estime, qu'il aurait pu avoir. Il
obtient au contraire ce qu'il mérite depuis longtemps : le mépris.