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Après 5 ans de vacance au poste,
parce que la Syrie était considérée par les Etats-Unis comme un état voyou,
B H Obama a envoyé un ambassadeur à Damas. Un accord
vient d'être conclu entre l'Iran et la Syrie pour installer une base navale
iranienne en Méditerranée, à
Blanchir le Soudan
Par Ryan Mauro, fondateur de www.WorldThreats.com , conseiller
national de sécurité du Réseau Chrétien d'Action, analyste de Wikistrat. Contact: TDCAnalyst@aol.com
Publié par www.FrontPageMagazine.com
le 1er mars 2011.
Traduit par Par Albert Soued, www.chez.com/soued pour www.nuitdorient.com
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les
pays arabes
Le Président BH Obama veut remercier le gouvernement soudanais pour avoir
"autorisé" le referendum de sécession du Sud Soudan, alors il cherche
à ôter le Soudan de la liste des états qui parrainent le terrorisme. Ceci
permettra d'annuler nombre de sanctions contre ce pays, au moment même où des
protestataires demandent la démission d'Omar al Bashir,
un homme condamné pour génocide par la Cour Criminelle Internationale et qui a
promis de transformer le Soudan en un pays régi par la "sharia'h".
Le président Obama
a déclaré: "Pour ceux qui sont fidèles à leurs obligations, il y a une voie
pour des relations normales avec les Etats-Unis et pour une plus grande
prospérité, y compris le réexamen de la présence soudanaise sur la liste des
états parrainant le terrorisme". Le Département d'Etat a confirmé
qu'un processus de réexamen était en cours.
En effet, le Soudan méridional
s'est prononcé massivement pour devenir un état indépendant en juillet prochain
(Juba). Apparemment les Etats-Unis avaient fait la promesse d'ôter le Soudan de
cette liste, si le referendum suivait un cours normal. Au moment du vote, Bashir a annoncé que son pays serait régi par la "sharia'h", loi islamique et que la langue arabe serait
la seule langue officielle. Cela signifie que les Etats-Unis sont prêts à avoir
des relations normales avec un état islamique radical qui fait la promotion
d'une idéologie autorisant le jihad et la terreur qui en découle.
Le Département d'Etat, quant à
lui, a commencé à blanchir le Soudan en annonçant que "les relations
bilatérales pour lutter contre le terrorisme sont solides", le
félicitant d'avoir aidé à arrêter le flot de combattants étrangers parvenant en
Irak et d'avoir coopéré dans l'enquête concernant le meurtre de 2 employés de
l'ambassade américaine de Khartoum, tués par un commando d'al Qaeda, le 1/1/08.
Le Département d'Etat a cherché à
dissimulé les liens qu'avait le régime de Bashir avec
le terrorisme, disant que même si des membres du Hamas, du Jihad Islamique
palestinien et d'al Qaeda se trouvaient au Soudan, sans qu'on le sache, le
gouvernement soudanais n'acceptait pourtant pas la présence des 2 derniers
groupes, et que le Hamas était considéré comme "combattant de la
liberté", se limitant, semble-t-il, à récolter des fonds. Comment un
gouvernement dictatorial et tyrannique comme celui d'Omar al Bashir ne pouvait-il pas savoir que des terroristes
opéraient chez lui ? En tout cas même si le Hamas ne récolte que des fonds, le
Soudan mérite de rester sur la liste des états qui parrainent le terrorisme.
De nombreux faits mettent en porte
à faux le Département d'Etat et ses affirmations. Un rapport des services du
renseignement de 2006 précise que 15 membres d'al Qaeda entrainaient les
milices Janjaweed à sévir au Darfour. En janvier
2009, Israël a bombardé un convoi d'armes des Gardiens de la Révolution
Iraniens destinées au Hamas, via Port Soudan. En avril
Il est clair que l'idéologie de l'Islam radical régira le Soudan, une fois la Sharia'h appliquée par Al Bashir. De plus, ce régime se rapproche de plus en plus de l'Iran et il a même annoncé le début d'un programme nucléaire. Des agents gouvernementaux ont pris contact avec le réseau du marché noir nucléaire d'Abdul Qadeer Khan et un réacteur est prévu pour 2020. En 2006, à Khartoum, le Guide Suprême d'Iran Ali Khamenei avait précisé que son pays partagerait sa technologie nucléaire avec tous les pays islamiques.
Blanchir le Soudan et ôter son nom de la liste des parrains de la terreur est un mauvais signal pour le nouvel état qui se crée dans le Sud, longtemps victime des exactions et de l'oppression du Nord, et pour les Soudanais qui se soulèvent contre le régime d'al Bashir. Ce dernier, condamné pour génocide par la Cour Criminelle Internationale, est un des plus grands criminels de guerre, encore en vie. Son gouvernement menace déjà de la guerre le Sud, si jamais celui-ci abritait des "rebelles" du Darfour ou si les tribus de la province pétrolifère d'Abyei déclaraient unilatéralement leur rattachement au nouvel état. Ce régime est accusé aussi d'avoir créé des milices qui ont massacré 200 personnes ce mois-ci au sud du pays.
Blanchir le Soudan ne va pas plaire aux centaines de contestataires devenus actifs depuis le début des soulèvements au Proche et Moyen Orient, dont quelques douzaines ont été arrêtées ou tabassées. Le régime a réagi avec une rapide brutalité, avec l'aide des membres du parti au pouvoir, munis de couteaux et attaquant les étudiants dans les campus. Les protestataires essaient de s'organiser sur le net, un groupe ayant 16000 membres avec comme appel de ralliement "Nos frères en Tunisie l'on fait, de même que nos frères en Egypte, et maintenant c'est notre tour". En réponse, le régime a créé "le Jihad électronique", unité chargée de torpiller les sites ennemis et de leur bloquer l'accès à internet.
Le régime al Bashir vise tout particulièrement les femmes activistes, ayant arrêté un certain nombre le 10/02/1, y compris la fille de l'ancien 1erministre Sadeq alMahdi, puis les a relâchées un peu partout dans la capitale, craignant qu'elles ne se réunissent à nouveau. Le 13/02/11, deux douzaines de femmes ont manifesté à l'extérieur du quartier général de la Sécurité d'Etat demandant la libération des prisonniers politiques.
Parallèlement un groupe de journalistes protestaient contre l'arrestation de 3 confrères qui couvraient les manifestations.
Blanchir le Soudan
de la liste des états parrainant le terrorisme est une gifle à la face de tous
ceux qui ont souffert des crimes d'al Bashir, depuis
les milliers de victimes innocentes du Darfour jusqu'aux citoyens menacés par
les terroristes qu'il chérit et aux manifestants battus ou emprisonnés.