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Interview
du Roi A'bdallah de Jordanie par un quotidien
japonais de Tokyo "the Daily Yomiuri"
Rapportée par Ynetnews.com le 26/12/06
Traduction de Bertus pour www.nuitdorient.com
La guerre du
Liban de l'été dernier a montré qu'Israël n'était pas aussi puissant qu'on ne
l'aurait pensé précédemment et, que cela soit justifié ou non, les gens du
Moyen Orient y ont vu une défaite
d'Israël. De plus en plus de pays de la région pensent aujourd'hui que le seul
moyen pour amener Israël à écouter est la force et non la négociation. Israël
doit faire un geste significatif dans la bonne direction pour amener le calme
dans la région.
Le conflit
israélo-palestinien reste la source principale de la tension au Moyen Orient.
Ce conflit peut être aisément résolu et jusqu'à ce qu'on y arrive, la région
sera maudite à jamais, de même que le monde musulman dans sa totalité.
A la lumière de
la situation présente Israël doit décider s'il souhaite rester isolé ou non.
Les pays arabes sont très intéressés par faire progresser le processus de paix
et le message suivant est envoyé aux Israéliens "si nous avançons dans le
processus de paix et réalisons la solution des 2 états, tous les pays arabes et
musulmans accepteront d'établir des relations diplomatiques avec Israël"
La politique au
Moyen Orient doit changer, sinon les populations n'écouteront que les voix
extrémistes et le camp de la paix faiblira ainsi que les pays modérés. Dans le
passé, on avait un conflit tous les 8/10 ans, l'intervalle est tombé à 10/12
mois. Je voudrais vous rappeler que 3 guerres civiles nous guettent en 2007
(Liban, Irak, Territoires palestiniens)
L'Iran est un
partenaire majeur dans la région et doit être introduit dans le processus, car
si nous progressons dans un endroit, cela facilitera la progression ailleurs.
Aujourd'hui l'homme de la rue est plus enclin à écouter la rhétorique
extrémiste qu'un discours de paix et de coexistence. Le seul moyen de combattre
cette radicalisation c'est à travers l'éducation. La prochaine étape doit nous
mener vers la rue, les écoles, les foyers. Cela ne peut pas se faire en une
nuit, cela peut même prendre 15 ou 20 ans, mais il faudrait que la majorité
modérée décide si elle veut rester silencieuse dans son coin ou agir pour
juguler ces crimes horribles commis au nom de la religion.