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LES TROUBLES DE "PASSAGE"

Deuxième Guerre en Irak, attentats-suicide, terrorisme, al Qaeda, Moqtada al Sadr 

Par Albert Soued, www.chez.com/soued - le 14 avril 2004

 

Comme l'Israélien de la rue, l'Irakien a besoin de paix et de sécurité. Après un an, le voyou et le voleur occupent aujourd'hui la rue irakienne, peu habituée à jouir de tant de liberté. Certains diront que c'est une évolution normale d'un pays qui se libère d'un joug de plus de quarante ans. Mais le fait est là que l'Irakien de la rue a peur et qu'il n'y a pas assez d'ordre dans le pays. Les Irakiens comme les Américains sont en train de payer les lacunes de l'imprévoyance.

 

D'après Fareed Zakaria spécialiste de Newsweek et d'autres experts, notamment ceux de la Rand Corporation, les Etats-Unis ont engagé en Irak le quart des effectifs nécessaires pour contrôler un aussi vaste territoire avec 25 millions d'habitants. Première erreur. Les soldats qui ont fait la guerre n'étaient pas préparés, ni même "briefés" pour faire des opérations de police. Deuxième erreur. L'armée et la police de Saddam Hussein ont été démembrées, car elles étaient considérées comme peu fiables. Or il faut plusieurs années pour reconstituer une armée et une police cohérentes et efficaces. Donc troisième erreur. (1)

La quatrième erreur est d'ordre tactique, c'est de ne pas avoir continué à "acheter les tribus". Rappelons l'interview du premier ministre yéménite, Abdul-Kader Bajammal, affirmant que 90% des cellules d'al-Qaïda existant dans son pays ont été démantelées, essentiellement grâce aux pots-de-vin versés aux tribus qui les abritaient. "Personne ne livre personne gratuitement", a insisté Bajammal, saluant au passage la coopération américano-yéménite (Associated Press du 5/4/2004).

La cinquième erreur et non la moindre est d'ordre politique. L'ayatollah Sistani, un shiite modéré a été mis pratiquement à l'écart, quand il fallait s'appuyer sur lui pour obtenir la cohésion du groupe religieux majoritaire dans le pays. La coalition a préféré s'appuyer sur un groupe de shiites exilés, sous la houlette d'Ahmed Chalabi, peu crédible dans le peuple. Le vide de pouvoir effectif a tenté un aventurier shiite Moqtada al Sadr, affilié à l'Iran, qui cherche à s'imposer avec sa milice, au détriment des shiites modérés.

Il faut rappeler les liens avec l'intégrisme islamique de cet homme réputé pour être un voyou illettré, un fomenteur de troubles.

À l'issue de la libération de l'Irak en avril 2003, le Hezbollah a ouvert des bureaux à Basra et à Safwan. Nasrallah, le chef de cette milice qui sévit au Sud du Liban, à la frontière avec Israël, est personnellement lié à la famille al Sadr. En 1976, il étudiait sous l'égide du père de Moqtada, Muhammad Baqr al-Sadr à Najaf. À son retour au Liban, Nasrallah a rejoint la milice Shi'ite Amal, menée à l'époque par l'oncle de Moqtada, Moussa al Sadr.
Les enlèvements actuels d'Occidentaux en Irak sont les méthodes préconisées par le Hezbollah, avec les conseils du spécialiste de la terreur I'mad Moughnyeh, qui semble opérer en Irak, en coopération avec al Qaeda.

Moqtada al Sadr reçoit ses directives de l'Ayatollah Henri (Kazem al Haeri d'après Michael Ledeen), l'individu le plus extrémiste des cercles dirigeants en Iran. De plus, la tante de Moqtada est la première dame d'Iran, Mme. Muhammad Khatami. L'essentiel des milices "noires" (l'Armée du Mahdi) de Moqtada est constitué de Gardes Révolutionnaires Iraniennes….( Jerusalem Post du 9/4/04).

Des agents Iraniens ont infiltré l'Irak bien avant sa libération et fortement depuis. Moqtada Al Sadr aurait recu d'al Haeri, 80 millions $.

Rappelons aussi que Moqtada a fait assassiner nombre de dignitaires shiites modérés dont  Abdelhamid al-Khoï (en avril 2003) et peut-être même Mohammad Baqer al-Hakim (en août 2003).

 

Il est grand temps de se débarrasser de cet individu et de sa clique, car ils sont capables de mener le monde au bord de l'abîme…nucléaire.

 

(1) on apprend que l'armée américaine sera renforcée de deux brigades et que certains chefs de l'ex-armée irakienne seront rappelés.

 

Voir article de Michel Gurfinkiel sur l'Irak et la théorie des dominos.

Voir la naissance de la shia'h et ses corollaires- version courteversion complète

 

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