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DES PROGRÈS EN IRAK
Kerry se trompe.
Les nouvelles de Fallujah sont bonnes.
guerre
en Irak, désinformation en Europe, démocratie, élections
libres
Traduit par Stéphane Teicher.
Avec des sondages prévoyant une course présidentielle
serrée, il est possible que John Kerry devienne bientôt notre commandant en
chef. Il serait donc bon de penser qu’il s’intéresse suffisamment à ce qui se
passe en Irak pour comprendre que la situation là-bas n’est pas, comme il l’a
dit il y a quelques jours, « de pire en pire chaque semaine ».
Les kidnappings, attaques de mortier et bombes sur les
routes continuent – et ils continueront jusqu’à la défaite de l’insurrection.
Mais ces dernières semaines, les forces Américaines et Irakiennes ont
enregistré des progrès dans la reprise de contrôle du vieux camp retranché de
Saddam dans le Triangle Sunnite. Ce qui signifie que des élections crédibles en
Janvier dans tout le pays sont plus que jamais probables.
La première des villes rebelles à retomber sous le contrôle
du gouvernement Irakien a été Samarra
au début de ce mois. Ces derniers jours, les forces Américaines et Irakiennes
ont aussi mené avec succès des raids anti-terroristes dans plusieurs villes
juste au sud de Bagdad, peuplées d’anciens employés désoeuvrés du complexe
militaro-industriel de l’ancien régime. Des cellules d’insurgés installées
à Mahmudiya, Yusufiya et Latifiya sont
la cause de l’extrême insécurité qui règne sur la route de Baghdad à Najaf.
Plus important, les forces alliées semblent enfin résolues à
prendre le contrôle de Fallujah, qui est devenue zone interdite depuis l’accord
d’Avril qui avait donné la ville aux ex-Baathistes appelés la Brigade de Fallujah.
Cette décision a été sans conteste la plus grosse erreur de la guerre, car elle
a amené amis et alliés à douter de la détermination des Américains, et a
procuré aux fanatiques un abri sûr d’où ils ont pu préparer les attentats à la
voiture piégée et autres attaques.
Pour le moment, les Marines ont établi un cordon autour de
la ville et le gouvernement Irakien négocie avec les chefs tribaux la reddition
des quelque deux mille combattants étrangers – y compris l’archi terroriste Abu
Musab al Zarqawi—qu’on pense être dans la ville. Dans le même temps, des
habitants de la ville fournissent des informations qui nous ont permis de tuer
un grand nombre de ces combattants étrangers par des frappes aériennes. Il est
à parier que la Maison Blanche et le Premier Ministre Irakien Ayad Allawi ne
commettront pas deux fois la même erreur, et qu’une fois déclenché l’assaut
contre Fallujah, ils ne s’arrêteront
qu’avec une reddition sans conditions.
Une des causes de ces progrès est qu’en fin de compte, nous
sommes aidés par un nombre significatif de soldats Irakiens. La force qui a
repris Samarra comprenait 3 000 Américains et 2 000 Irakiens, ces
derniers apportant leur connaissance du terrain et contribuant à sécuriser les
sites sensibles comme les mosquées.
Plus récemment autour de Mahmudiya, les forces U.S. ont
encerclé de nombreux suspects, mais c’est seulement à l’arrivée Lundi du
Colonel Mohamed Essa Baher de la Garde Nationale Irakienne qu’il a été possible
d’identifier parmi les captifs l’un des principaux financiers de Zarqawi. Le Colonel Baher a été pris dans une
embuscade et a frôlé la mort Mardi- un de ses fils a déjà été tué-, mais il
s’est juré de poursuivre les terroristes « jusqu’à leur dernier souffle ».
Ce qui nous amène à un autre point digne d’attention :
le courage des Irakiens. Des jeunes gens continuent à faire la queue par
milliers devant les bureaux de recrutement de la police et de la Garde
Nationale, qui ont si souvent été visés par des attaques terroristes. Mardi
dernier, un obus de mortier a frappé le Quartier Général de la Garde Nationale
à Mushahidah, tuant quatre personnes. Mais pour Qusay Hassan, une jeune recrue
“ si je ne rejoins pas l’Armée, qui défendra le pays contre les
terroristes ? ».
Si nous avions une réserve à faire sur les progrès actuels
en Irak, elle concerne la trêve apparente avec Muqtada al-Sadr. La bonne
nouvelle est que Sadr City à Baghdad est pacifiée pour le moment, et que
l’Armée du Mehdi de Sadr a déposé quelques armes lourdes. La mauvaise nouvelle
est que Sadr a du sang Américain et Irakien sur les mains, et que notre échec à
l’arrêter ou à le tuer peut constituer un nouveau fâcheux précédent. Mais
contrairement à l’accord de Fallujah en Avril, au moins nous ne cédons pas de
territoire aux méchants, mais nous en regagnons.
Le crédit d’être passé à l’offensive maintenant revient à
Mr. Bush, car jouer la résistance minimum aurait conduit à ne pas agiter le nid
de guêpes du Triangle Sunnite avant le 2 Novembre. En agissant maintenant et en
urgence, nous disons aux Irakiens que nous avons l’intention d’honorer notre
engagement à tenir des élections en Janvier. La violence n’aurait pas faibli en
Irak, dans la course du 2 Novembre, car les Baathistes et les Islamistes
cherchaient à démoraliser les votants Américains. Alors ne vaut-il pas mieux
attaquer plutôt que d’attendre que les bombes nous frappent? Gageons que nous ne
serons pas les seuls à nous sentir plus à l’aise vis à vis de la politique
Irakienne de l’Administration le jour de l’Election, si la libération de Fallujah
est finalement en route.