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LES EVENEMENTS EN IRAK FINIRONT
PAR LA DEFAITE DU TERRORISME ET LE RETABLISSEMENT DE LA REGION
MEMRI - Dépêche
spéciale n° 1488 – le 16 mars 2007
Un article du Dr
Abdel-Khaleq Hussein a été affiché sur
certains sites arabes réformistes, dont www.aafaq.org. L'auteur, un chroniqueur irakien,
estime que la nouvelle stratégie du président Bush en Irak porte déjà ses
fruits et que les événements actuels aboutiront nécessairement à la défaite du
terrorisme et au rétablissement de la région. Extraits :
Aucun terme
n'est plus honni, par certains Arabes, que le terme "succès", quand
il est employé en référence au processus politique en Irak. Tout article signé
par un réformiste qui veut le bien de l'Irak reçoit le même accueil impulsif et
pessimiste: [son auteur] est réprimandé, accusé d'ignorance, etc… En revanche,
ceux qui dissertent sur l'échec de la politique américaine en Irak sont loués
et glorifiés, présentés comme des experts et de fins analystes. Ils voudraient
voir l'Irak transformé en une pile de décombres sur laquelle les chouettes
hululent la nuit, conformément aux prédictions de leur maître Saddam Hussein,
aujourd'hui [mort et] enterré. Malheureusement, ce sont des imbéciles qui ne
comprennent rien à la logique de l'Histoire.
Les roues pesantes de l'Histoire finiront par les écraser sans merci, et les
événements actuels en Irak aboutiront [non à l'échec], mais au succès."
Les
Arabes considèrent que c'est une qualité de ne pas reconnaître ses erreurs
Il est vrai que
les Américains, comme tous les êtres humains, commettent des erreurs, mais ils
ne baissent pas les bras pour autant, et ils n'ont pas honte de revoir leur
stratégie de temps en temps pour tenter de comprendre ce qui n'a pas marché.
S'ils trouvent l'erreur, ils l'admettent et cherchent une autre [stratégie],
jusqu'à trouver l'option la meilleure et la plus efficace. Les Arabes [pour
leur part] considèrent que c'est une qualité de ne pas reconnaître ses erreurs.
Lorsque George
Bush admet que des erreurs ont été commises au cours du difficile processus de
libération de l'Irak d'un régime dictatorial, méprisable et barbare, pour le
remplacer par un régime démocratique et civilisé, les Arabes perçoivent cela
comme une preuve d'échec et de défaite, [déduisant] que le [parti] Baath va
certainement revenir [au pouvoir].
La différence
entre les Arabes et l'Occident est de taille. Les Arabes pensent avec leurs
[tripes] et laissent les [décisions] fatidiques au tyran qui les conduit, tels
des moutons vers l'abyme. Leur seul rôle est de soutenir et de louer le guide
inégalé. L'Occident, [quant à lui], pense avec sa tête, sans extravagance. Le
dirigeant est élu par son peuple à l'issue d'une intense bataille [entre les
candidats], dans le cadre d'élections justes. Bien
qu'il ait une grande autorité, il n'ose pas jouer la comédie devant les
spécialistes qui l'entourent, dont la plupart sont des universitaires qui ont
accompli des recherches approfondies. Les plans ne sont mis à exécution
qu'après un examen approfondi. Et même après adoption, ils ne cessent d'être
revus, critiqués et amendés - ce qui serait une cause de honte chez les Arabes
- vu qu'un [vrai] homme ne doit jamais changer d'avis ou revenir sur ce qu'il a
dit.
Après quarante
ans d'une dictature qui a sciemment semé l'ignorance au sein de la population,
il n'est pas facile de remplacer le régime irakien - d'autant plus que le pays
est entouré de voisins hostiles et malveillants qui cherchent à le détruire. Ce
grand plan de modernisation - qui cherche à sortir l'Irak et la région de
l'obscurité des siècles passés pour les faire entrer dans la civilisation du 21ème
siècle, n'est pas simple [à appliquer]. Il sera inévitablement accompagné
d'erreurs, de pertes humaines, de bouleversements, mais il sera toujours
possible de revoir et d'amender [ce plan]. Ce processus doit réussir parce
qu'il ne peut pas échouer ; en effet, un échec serait une catastrophe non
seulement pour l'Irak et la région, mais pour le monde entier. Le processus
politique en Irak ne peut aller que dans un sens : le sens du succès, de la
défaite du terrorisme et du rétablissement de la région une bonne fois pour
toutes.
Qu'est-ce
qui prouve l'efficacité de la stratégie de Bush en Irak et la défaite des
ennemis de l'Irak ?
L'incapacité de
la faction de [Moqtada] Al-Sadr à boycotter le gouvernement d'Al-Maliki. Cette
faction, qui comprend six ministres et 32 représentants au Parlement [irakien],
a tenté d'extorquer le gouvernement d'Al-Maliki. Il y a deux mois, ils ont essayé
de forcer [le Premier ministre irakien] Nouri Al-Maliki à poser à la rencontre
avec Bush à Amman la condition d'une annonce par les Etats-Unis d'un plan de
retrait de l'Irak. Al-Maliki a refusé, et en échange [les adeptes d'Al-Sadr]
ont ordonné à leurs ministres et à leurs parlementaires de démissionner,
espérant ainsi placer le gouvernement dans l'embarras et saboter le nouveau
plan.
La réaction
d'[Al-Maliki] fut contraire aux attentes des dirigeants de la faction d'Al-Sadr:
il n'a pas capitulé. Quant à Bush, non seulement n'a-t-il pas présenté un plan
de retrait, il a en outre décidé d'envoyer plus de troupes [quelque 21 000
soldats américains] en Irak, afin d'aider le gouvernement à éradiquer le
terrorisme et à vaincre les milices. Au lieu de maintenir leur boycott, les
hommes d'[Al-Sadr] se sont dépêchés de rejoindre le gouvernement, quand ils ont
découvert que les choses iraient bien mieux sans eux. Ils ont ravalé leurs
menaces et se sont tus, pleins de remords. Il ne fait aucun doute que l'ordre
du boycott et l'ordre de son annulation provenaient de leur maître, le
dirigeant iranien, qui paie leurs salaires.
Nous n'avons
cessé d'écrire pour prévenir que l'Iran et la Syrie sont derrière le soutien au
terrorisme en Irak, et que si l'on ne met pas fin à ce soutien, le peuple
irakien continuera de souffrir et les problèmes de la région de s'envenimer. Le
gouvernement américain a fini par comprendre le danger, l'a placé en tête de
ses priorités dans la stratégie irakienne, et a envoyé de nouvelles forces
navales et des dragueurs de mines dans le Golfe pour affronter l'Iran. La
réaction immédiate de l'Iran fut de demander à l'Arabie saoudite de jouer le
rôle de médiateur avec les Etats-Unis, afin d'éloigner la menace de guerre et
d'éviter de recevoir un coup dur. L'Iran a en outre exprimé la volonté d'aider
à stabiliser l'Irak. En outre, des critiques croissantes [sont formulées] en
Iran contre le vindicatif président Mahmoud Ahmadinejad: on a prévenu qu'il
menait son pays vers la catastrophe et qu'il fallait le restreindre.
Les
dirigeants d'Iran et de Syrie doivent comprendre la réalité
Permettez-moi
d'insister une fois de plus sur le fait que le processus politique en Irak est
irréversible, et qu'il est inconcevable qu'il échoue - que les Etats-Unis soient
dirigés par George Bush [un républicain] ou par [une autre personnalité] du
parti démocrate. [Même] avec un autre gouvernement américain, la politique
étrangère des Etats-Unis et des autres pays occidentaux restera la même, vu que
la réussite en Irak sera une réussite pour le monde entier et une victoire pour
la voix de la raison et de la sagesse, alors qu'un échec [en Irak] équivaudra à
un désastre non seulement pour l'Irak mais pour le monde entier. Il est donc
inconcevable que ce processus échoue. Les dirigeants iraniens et syriens, et
tous les Arabes qui ont perdu leurs illusions doivent comprendre cela et agir
en fonction, minimiser leurs pertes en mettant fin au bain de sang irakien et
en écoutant la voix de la raison et de la conscience. Autrement, ils
entraîneront une grave catastrophe pour eux et pour le monde.
Note
(1) http://www.aafaq.org/report/aa/2227.htm
January 25, 2007
Note
de www.nuitdorient.com : Moqtada al Sadr a disparu d'Irak il y
a une dizaine de jours, vraisemblablement rappelé en Iran, dans le cadre d'une
désescalade convenue entre l'Arabie et l'Iran. On assiste ainsi à une petite
accalmie en Irak. Le Liban a également bénéficié d'une accalmie. Quant au Hamas
qui faisait chanter l'Arabie (pour avoir des subsides et sa bénédiction) en
insistant sur sa coopération avec le Hezbollah Iranien, il a réussi à obtenir à
la Mecque la main-mise sur toute l'Autorité Palestinienne, au grand dam
d'Israël et des Etats-Unis. Le Hezbollah et les instructeurs Iraniens seront
donc moins présents à Gaza. Mais les risques d'un nettoyage de la poudrière de
Gaza par Tsahal augmentent.