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LA SYRIE DES
ASSAD DANS L'AXE DU MAL
Par Albert
Soued, www.chez.com/soued pour www.nuitdorient.com
Le 15 décembre
2006
Le quotidien
koweïtien Al Syassah confirme dans son édition du 8 décembre, que les 136
terroristes arrêtés en Arabie, formaient des cellules dormantes commandées par
le chef des renseignements militaires syriens, le général Assef Chawkate,
beau-frère du président Bashar al Assad et époux de Bouchra. Selon Al Syassah, Chawkate,
avait donné ses ordres aux réseaux terroristes dissimulés non seulement en
Arabie, mais aussi en Egypte et en Jordanie, pour déstabiliser ces trois pays
modérés. Lors de la guerre israélo-libanaise de l'été, ces pays avaient dénoncé
l’aventurisme du Hezbollah et avaient soutenu le gouvernement libanais de
Siniora. Les 136 terroristes arrêtés sont en majorité de nationalité saoudienne
et yéménite, des Egyptiens et des Syriens. Ils sont arrivés dans le royaume en
provenance de Syrie où ils étaient formés pour rejoindre le jihad en Irak.
On notera que
ces événements surviennent après que la Syrie ait perdu une grande part de son
influence au Liban, après l'assassinat de Rafik Hariri, homme d'affaires
influent et ex-premier ministre du Liban, de plusieurs journalistes
anti-syriens et plus récemment le meurtre à bout portant de Pierre, fils d'Amine
Gemayel, ancien président de l'état Libanais, et lui-même ministre de
l'Industrie du gouvernement Siniora. Tous ces assassinats et ces meurtres ont
été commandités par la Syrie, dans le triple but de déstabiliser les forces
pro-occidentales au Liban, renforcer le Hezbollah, agent Iranien et rétablir
l'influence de la Syrie au Liban, ouvrant la voie à un Croissant fertile
shiite.
Mais ceci n'est
pas nouveau dans les méthodes des Assad pour résoudre leurs problèmes ou leurs
crises. Déjà il y a 20 ans le père, H'afez al Assad, cherchait à déstabiliser
Israël qui avait annexé le Golan après la débâcle syrienne de l'automne 1973,
appelée la guerre du Kipour.
Dans un article
dans l'édition internationale du Jerusalem Post, datée du 1-7/12/06, le
rédacteur en chef, David Horovitz, cherche à rafraîchir la mémoire des
Occidentaux.
Dans un tribunal
londonien, en octobre 1986, Ann Murphy, une Irlandaise BCBG qui venait
d'accoucher d'une fille, hurlait à l'accusé d'une voix hystérique "Salaud! Comment as-tu pu me faire cela?...Je te
hais! Je te hais". Exténuée après un jour et demi de témoignage
contre son ex-fiancé, la jeune femme s'est confondue en excuse auprès du juge,
pour avoir quitté une attitude polie et réservée.
Nezar Hindawi,
un Jordanien, a été commandité par un conseiller de Hafez al Assad, Mohamed al
Khouli, chef du Renseignement de l'Armée de l'air pour 250 000$, dans le but de
faire exploser un avion d'El Al en plein vol.
Dans une
machination d'une rare perversité, Hindawi jeta son dévolu sur une jolie Irlandaise,
Ann Murphy. Après l'avoir persuadée d'un amour éternel, il vécut avec elle
quelques mois. Quand elle fut enceinte de cinq mois, il lui proposa le mariage en
Terre Sainte, en passant par Tel Aviv. Vu ses obligations professionnelles, il
la rejoindrait dans les 48 h. Il lui acheta un billet d'avion et une superbe
valise qu'il remplit de beaux vêtements. Dans le taxi les menant à Heathrow, il
lui confia pour un ami, après l'avoir manipulé, un gadget-calculatrice, à
l'avant-garde à cette époque…
Parvenue par la
voie diplomatique, via la compagnie syrienne SAA (Syrian Arab Airlines), la
bombe avait été dissimulée par Hindawi dans un faux compartiment de la valise.
Elle devait exploser au dessus de l'Autriche, avec sa bien aimée, son bébé et
380 passagers. Mais un agent de la sécurité d'El Al a été intrigué par le
voyage solitaire d'une femme enceinte, munie d'un passeport récent et par la lourdeur
de la valise, qui restait lourde après avoir été vidée.
Hindawi a été
condamné à 45 ans de prison et les relations diplomatiques avec la Syrie ont
été rompues. Après une promesse d'exfiltration, il avait été lâché par les
autorités syriennes, pour des raisons de sécurité. Alors Hindawi a parlé. Damas
était derrière l'attentat de 1985 à l'aéroport de Rome, derrière celui de 1982
contre les bureaux d'un journal à Paris. Il donna des détails sur le transfert
d'explosifs par le personnel de la SAA, indiqua des caches d'armes à Londres et
donna des informations sur les réseaux terroristes en Grande Bretagne, en
Italie et en Allemagne.
Il y a quelques
mois, au moment de la Coupe du Monde de Football, la police allemande a déjoué
un complot visant à introduire une bombe dans un avion d'El Al à l'aéroport de
Francfort. Six personnes ont été interpellées dans le cadre d'une enquête liée à
un trafic de stupéfiants, qui a mené par ricochet à empêcher un employé du
nettoyage à placer des explosifs dans un avion.
Plus que jamais,
les Occidentaux et les pays arabes modérés doivent rester unis devant les
tentatives de déstabilisation du monde par des états voyous tels que la Syrie
(1). Comme l'a dit un jour un politicien britannique, Lord Greville Janner "Si vous ne combattez pas ensemble les terroristes,
ils vous exploseront séparément"
Note
(1) D'après Farid
Ghadry, opposant en exil et président du Parti
de la Réforme de Syrie, contrairement
à son père H'afez al Assad, Bashar al Assad n'est pas fiable et on ne peut
se fier à aucun accord signé avec lui.