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La Frontière avec le Liban est une Zone Sensible sous l’Obédience de l’Iran

Par Albert Soued, écrivain, http://symbole.chez.com pour www.nuitdorient.com

31/8/23

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La frontière

La frontière d’Israël avec le Liban s’étend sur 130 km entre la mer Méditerranée et les pentes du mont Hermon.

Elle est protégée par une Ligne bleue de 1976, fragile, constituée d’une clôture rouillée ou de barils ou poteaux bleus, distants parfois de plus d’un kilomètre entre eux.

Une Barrière en béton de15m de hauteur avec capteurs, caméras et explosifs est en cours de réalisation. Vu le coût de la barrière, seules les sections les plus menacées sont protégées, soit le 1/3 de la frontière.

L’UNIFIL

L’UNIFIL est une force intérimaire des Nations Unies au Liban. Elle a été mise en place par les résolutions 425  et 426 le 19 mars 1978 avec  4 000 hommes sur 650 km2 au sud du Litani,  7 935 hommes en 2000 lors du retrait israélien du Sud-Liban,

. pour surveiller et protéger la frontière d’Israël avec le Liban

. et pour aider l’armée libanaise au sud (15 000 hommes) sur 650 km2

Le renouvellement de son mandat doit être réalisé fin août 2023.

Les Libanais et les Israéliens se réunissent toutes les 5/6 semaines, à l’avant-poste de la FINUL à Rosh Hanikra, sous la présidence du contingent italien, pour résoudre les violations de la Ligne bleue. Les accords sont tenus secrets.

Selon M.Tenenti, responsable italien, le fait que les réunions aient lieu régulièrement et qu'il y ait eu 17 ans de stabilité relative est un signe qu'aucune des deux parties ne veut un conflit. "Les deux parties sont d'une certaine manière désireuses de résoudre les questions litigieuses  mais chacun veut les résoudre à sa manière".

Le Hezbollah (1)

Le Hezbollah ou « parti de Dieu », fondé en 1982/5  est à la fois une  organisation terroriste, un parti politique et un groupe islamiste shiite qui a 100 000 mb au sud Liban et autour de Beyrouth. 

Leur chef Hassan Nasrallah se manifeste rarement, surtout pour menacer Israël, sous la dictée de l’Iran. Le Hezbollah utilise son énorme potentiel militaire pour soutenir ses fournisseurs d’armes et bailleurs de fonds iraniens.

Incidents et Provocations

Le journal libanais Al-Akhbar, affilié au Hezbollah, aurait une carte de 1923 montrant qu'une partie de la région de Rosh Hanikra appartiendrait au Liban. Ce document, vient s’ajouter à la liste des 14 différends frontaliers entre Israël et le Liban.

- En décembre 2018, Israël a découvert et scellé des tunnels creusés depuis le Liban sous la Ligne bleue.

- Depuis lors, le Hezbollah a tiré des missiles antichars sur une ambulance militaire israélienne, lancé un drone sur une plateforme gazière offshore israélienne et permis au Hamas de tirer des roquettes sur Israël depuis des zones contrôlées par le Hezbollah au Liban.

- Un commando a grièvement blessé un jeune Israélien dans une bananeraie.

- En juin, un terroriste s’est infiltré et n’a pas été détecté, ayant parcouru 70 kilomètres jusqu’au carrefour de Megiddo. Il a été tué juste avant son retour au Liban. Il portait une énorme quantité d’armes.

- Il y a 4 mois des militants du Hezbollah se sont égarés, apparemment sans le vouloir, à environ 30 mètres en territoire israélien. Ils ont installé deux tentes sur le mont Dov. Sous la pression internationale, une tente a été retirée, l’autre est toujours là, devenant un symbole de la force du Hezbollah.

- Quatre Libanais, qui ne sont pas affiliés au Hezbollah (mais au Hamas), sont venus d’un des villages à Metula et ont démonté une caméra de Tsahal au sommet d’un mât situé à la frontière. FDI s’en est aperçu au bout de 2 h.

- Un autre incident inhabituel de deux missiles antichars tirés sur la clôture d’enceinte, près du village de Regev par des activistes palestiniens. Il n’y a pas eu de victimes, mais les FDI ont reconnu l’incident trop tard et ont réagi en lançant des obus d’artillerie dans des champs au Liban.

- Un membre du Hezbollah a lancé un cocktail Molotov vers une zone ouverte du côté israélien de la frontière, près de Metula. Les forces de Tsahal ont riposté en tirant en l’air.

Les Menaces du Hezbollah

- Le Hezbollah a accumulé 200 000 missiles et roquettes, répartis dans les maisons particulières du sud, avec rampe de lancement et ouverture au plafond.

Avec l'aide du CGRI -- Corps des Gardiens de la Révolution Islamique -- de l'Iran, le Hezbollah modernise de vieux missiles avec des systèmes de guidage et construit de nouveaux missiles avec des guidages de précision.

- Le Hezbollah construit également rapidement des positions militaires le long de la frontière ; 35 positions sont déjà en place à quelques mètres de la frontière. Certaines sont des tours d’observation, et d’autres sont des structures en béton comme des avant-postes.

- Ce qui inquiète aussi l’establishment sécuritaire d’Israël ce sont les milliers de combattants de Radwan, la force d’élite du Hezbollah, qui sont revenus de Syrie, chargés d’expérience de combat acquise pendant la guerre civile qui se sont installés au sud du Liban.

 

Hassan Nasrallah, secrétaire général du groupe terroriste Hezbollah, a récemment menacé de renvoyer Israël "à l'âge de pierre" s'il entrait en guerre contre le Liban, c'est-à-dire si Israël se défendait contre une attaque irano-libanaise. Deux jours après cette menace contre Israël, le Liban a connu des pannes d'électricité généralisées, obligeant l'aéroport de Beyrouth à fonctionner avec des générateurs électriques.

Malgré le nombre d’incidents de frontière le Hezbollah ne cherche pas une confrontation militaire, et ses agents en sont informés.

Il en est de même des objectifs de l’Iran, qui veut montrer sa présence par ses mandataires, affaiblir la dissuasion d’Israël, renforcer le Hezbollah et les milices shiites.

Dans son discours de fin de commandement à la frontière, le colonel Sivan Bloch a émis une critique implicite de la politique passive d’Israël au niveau de la dissuasion

Moshe Davidovitz, le chef du Conseil régional de Meta Asher s : « La résilience des habitants de la ligne de conflit sera la garantie que Tsahal gagnera la bataille rapidement. Le contraire affaiblira Tsahal »

Jusqu’à ce jour le gouvernement a évité que les incidents à travers la Ligne bleue ne se transforment en une traversée d’une Ligne rouge menant à la guerre...

Note

(1) Rappels sur le Hezbollah au Liban

Le Hezbollah et le Liban

Le Hezbollah fonctionne comme un État dans l'État au Liban ; il est responsable de la transformation de ce pays arabe en un État en faillite.

Le Hezbollah, avec l’aide de l’ex- président libanais Michel Aoun, a détruit tout ce qui faisait la grandeur du Liban. La capitale bancaire du monde arabe est en faillite. Les touristes ne fréquentent pas les États déstabilisés dirigés par des terroristes. La célèbre culture libanaise est piétinée par des théocrates barbares. Beyrouth n'a plus de port viable.

Depuis l'explosion du port de Beyrouth qui a fait plus de 200 morts, des milliers de blessés et déplacé la moitié de la capitale libanaise, le Hezbollah tente de faire obstruction à l'enquête sur les faits. Toutes les indications, tous les signes et toutes les preuves recueillies concernant les armes et les explosifs prouvent sans l'ombre d'un doute que le Hezbollah, soutenu par les mollahs d'Iran, a transformé le Liban en un gigantesque entrepôt d'armes et d'explosifs

Bien qu'ils ne puissent pas l'exprimer publiquement, tous les Libanais tiennent le Hezbollah pour responsable de l'explosion/attentat du port. Les gens savent que s'ils expriment leur opinion, une liquidation physique les attend.

 

Le gouverneur de la Banque centrale du Liban, Riad Salameh, agissant en tant qu'architecte financier de la mafia financière, a détourné l'argent des déposants des banques commerciales pour financer le réseau clientéliste de l'élite, ce qui a entraîné la perte des économies de centaines de milliers de Libanais.

Le Liban est un pays où la corruption est endémique, où les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire sont dysfonctionnels, où le taux de pauvreté est alarmant.

La pauvreté au Liban est passée de 53 % à 82 % en 2019.

La Banque mondiale la décrit comme l'un des trois effondrements économiques les plus graves au monde depuis 2 siècles.

Le Hezbollah et les attentats-suicide

La première grande campagne d’attentats suicides après la Seconde Guerre mondiale a eu lieu dans les années 80 au Liban, contre la France et les Etats-Unis, juste après que les ayatollahs shiites aient pris le contrôle de l’Iran.

Le 23 octobre 1983, un islamiste fonce et fait exploser sa camionnette chargée d’explosifs contre le bâtiment d’opérations des parachutistes français au Liban et tuait 58 parachutistes.

Sept minutes plus tôt, un camion était entré dans une base de la marine américaine au Liban, et avait fait exploser sa tonne d’explosifs. Le musulman shiite qui conduisait le camion s’est suicidé, en tuant 241 militaires.

Ces bombardements ont été imputés à des groupes islamistes shiites soutenus par l’Iran, qui sont devenus le Hezbollah. Ils ont ensuite été responsables d’une vingtaine d’attentats-suicides dirigés contre les armées israélienne et libanaise dans les années 80.

Muhammad Hussein Fadallah, un guide spirituel du Hezbollah, a décrit les circonstances dans lesquelles les shahids doivent être déployés :  « Nous pensons que les opérations de suicide ne devraient être menées que si elles peuvent entraîner un changement politique proportionnel aux passions qui incitent une personne à faire de son corps une bombe explosive. »

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