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les Enseignements de l’Islam
Lettre
ouverte de Sami Aldeeb à Dalil
Boubakeur.
Sami Aldeeb, Dr est en droit,
professeur des universités, Directeur du Centre de droit arabe et musulman: http://www.sami-aldeeb.com
Publié le 8 janvier 2015 par Alain Jean-Mairet - Article du nº 389
Cher Dr Dalil
Boubakeur, imam de la Mosquée de Paris,
J’ai visionné plusieurs vidéos
dans lesquelles vous condamnez l’attentat contre le magazine Charlie Hebdo, qui
a coûté la vie à un certain nombre de journalistes. Vous y avez tenté de
disculper l’islam de ce qui est arrivé. Vous avez même pleuré sur les musulmans
au lieu de pleurer sur les victimes, en affirmant que ce qui s’est passé est un
coup porté à l’ensemble des musulmans et que l’Islam sanctifie la vie.
Vous démontrez ainsi que vous vous
moquez de la vie des journalistes assassinés et que votre seule préoccupation
consiste à éviter l’accusation de l’islam et des musulmans pour ce qui s’est
passé. Vous vous êtes contredit et vous avez prouvé que vous manquez de la
moindre sympathie pour les victimes. Vous avez perdu votre humanité par ces
déclarations. Mais soyons honnêtes, absolument honnêtes. Ne dit-on pas, en
arabe, que de la franchise naît la tranquillité? Parlons en termes médicaux,
puisque vous êtes médecin de profession. Vous savez qu’un diagnostic erroné
peut entraîner la mort du patient. Si vous considérez un cancer comme un simple
mal passager, vous donnez l’occasion au cancer de croître et de détruire la vie
du patient. Je pense que vous êtes d’accord avec moi sur ce point. Et il va de
soi que le médecin, après le diagnostic, doit suggérer le médicament adéquat au
patient afin de le guérir.
Permettez-moi de vous dire que
votre diagnostic sur les événements d’hier à Paris ne saurait convaincre que
les idiots et les hypocrites. Si vous n’êtes pas conscient de votre erreur,
c’est un signe de votre ignorance. Et si vous savez que votre diagnostic est
erroné, cela signifie que vous êtes un malhonnête, pour ne pas dire un menteur.
Ce qui est arrivé à Paris est entièrement confirme à l’enseignement de l’Islam
tel qu’il ressort du Coran, de la Sunna de Mahomet et de tous les ouvrages
reconnus de droit musulman. Est-il nécessaire de vous rappeler comment Mahomet
s’est vengé de ceux qui l’ont critiqué? Ne savez-vous pas ce que Mahomet a fait
à Um Qarfa? Ne savez-vous pas comment le Coran
stigmatise les poètes dans le chapitre qui leur est consacré et qui porte le
titre «Les poètes»? Jamais Mahomet n’a admis la moindre critique à son
égard; il n’acceptait que ceux qui chantaient ses louanges, comme le font les
rois et les chefs des pays arabes et musulmans aujourd’hui.
Ne savez-vous pas que les ouvrages
de droit musulman prescrivent de tuer ceux qui critiquent Mahomet? Pouvez-vous
m’indiquer un seul pays arabe ou musulman qui permet de toucher à Mahomet? Bien
sûr que non. Où donc est la sanctification de la vie dont vous parlez? La
liberté d’expression et la vie des humains n’ont aucune valeur dès qu’on touche
à l’Islam, au Coran ou à Mahomet. Et je vous défie de me présenter la moindre
preuve de l’inexactitude de mes propos. À moins que vous n’indiquiez les
critiques contre Mahomet dans la période mecquoise, quand il n’avait pas
d’épée. Mais après avoir joint le pouvoir à la prophétie, il n’a toléré aucune
critique contre lui ou le Coran. Et cela vaut encore aujourd’hui. Revenons sur
ce qui s’est passé à Paris. Vous avez certainement appris que lorsque les
terroristes ont assassiné les journalistes, ils criaient «Dieu est grand, le
prophète Mahomet a été vengé». Ils se considéraient comme les exécutants de la
loi islamique contre ceux qui critiquent Mahomet. Et ce qu’ils ont fait est
conforme aux dispositions de la loi islamique. La question se pose: où
l’ont-ils appris? Ne serait-ce pas dans des livres dont regorgent les
bibliothèques des mosquées en France? Ne serait-ce pas dans les prêches des
imams de ces mosquées?
En France, tout le monde a le
droit de critiquer le judaïsme, le christianisme, le communisme, ainsi que
leurs symboles et leurs ouvrages. Et les journalistes qui ont été assassinés ne
s’en sont pas privés, sans tenir compte des susceptibilités des juifs, des
chrétiens ou des communistes. Ce droit est garanti par la loi française. En
refusant toute critique de l’islam, de Mahomet et du Coran même en France, les
musulmans voudraient tout simplement y appliquer la loi islamique et brider la
liberté d’expression. Tant que de telles idées dominent la mentalité des
musulmans, ce qui est arrivé à Paris avec Charlie Hebdo se répétera, avec le
même magazine et d’autres. Ainsi, sous la menace de mort, les musulmans veulent
faire taire des intellectuels, des journalistes, des universitaires, des
politiciens et toutes autres personnes qui seraient tentées de critiquer
l’islam et ses symboles. Ils veulent tout simplement établir en France une
dictature islamique brutale, interdisant la liberté de pensée et d’expression.
Je vous invite à un moment de franchise avec vous-même. Vous dites vouloir le
vivre-ensemble en France. Comment pouvez-vous imaginer la cohabitation entre
musulmans et non-musulmans en France avec de telles idées? Ne voyez-vous pas
que la société française est menacée par la guerre civile dont les musulmans
seront les premiers perdants? Soyons honnête. Ne pensez-vous pas que de
nombreux adeptes de votre religion en France, ou certains d’entre eux au moins,
ont applaudi l’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo comme ils ont
applaudi les crimes de Mohamed Merah?
Aucune personne saine d’esprit ne
peut nier que ce qui est arrivé à Paris avec les journalistes de Charlie Hebdo
provient des enseignements islamiques. C’est le diagnostic que personne
d’informé ne saurait mettre en doute. Ceci étant, il faut en déduire la
nécessité de revoir l’ensemble des enseignements islamiques. On doit lever la
sainteté du Coran, de Mahomet et de l’islam et permettre leur critique comme on
le fait avec le judaïsme, le christianisme et le communisme. Les imams de
mosquées en France doivent reconnaître la liberté d’expression prévue par la
loi française et demander aux musulmans qui ne l’acceptent pas de quitter la
France pour retourner dans leur pays d’origine. Et ce pour éviter la guerre
civile entre musulmans et non-musulmans en France. En ce qui concerne les
mosquées, il faut surveiller ce qui y est dit et ce qui y est enseigné afin
qu’elles ne deviennent pas des nids de terrorisme et d’extrémisme. Pour cela,
je suggère que les mosquées soient ouvertes à tous, que les prêches soient
prononcés en français, que les imams étrangers ne soient pas autorisés à y
officier, et je propose de soumettre les imams actuels à des mesures
administratives et éducatives.
Vous savez sans doute qu’en Egypte
les prêches sont distribués aux imams par les autorités étatiques, qui
contrôlent la stricte observance de leur contenu. Tous les prêches des mosquées
de France doivent être soumis à l’approbation préalable des autorités
françaises, ces prêches doivent être enregistrés et les contrevenants doivent
être sanctionnés par le retrait de la nationalité et le renvoi dans le pays
d’origine. Et ce, encore une fois, pour éviter la guerre civile entre musulmans
et non-musulmans en France. D’autre part, il faut revoir intégralement
l’enseignement islamique et l’orienter vers la doctrine de Mahmoud Mohamed Taha, qui a été pendu sur instigation de l’Azhar. Ce
penseur estimait qu’il fallait impérativement laisser de côté le Coran
médinois, qui viole les droits de l’homme, et ne retenir que le Coran mecquois.
Cela nécessite l’interdiction en France du Coran sous sa forme actuelle. Il
faut exiger que tous les exemplaires du Coran, y compris ceux qui se trouvent
dans les mosquées, soient dans l’ordre chronologique, en indiquant clairement
que le Coran médinois est caduc en raison de ses incitations à violer les
droits de l’homme.
Les responsables de la religion
musulmane doivent en outre reconnaître la liberté religieuse, y compris la
liberté de changer de religion, de quitter l’islam. Les autorités françaises
doivent imposer cette exigence sous peine de retrait de la nationalité
française et de renvoi dans le pays d’origine. Ce sont là des mesures que vous
devez prendre en tant qu’imam de la Mosquée de Paris, et que doivent prendre
les autorités françaises le plus rapidement possible afin de permettre le
vivre-ensemble en France.
Veuillez agréer, Monsieur l’imam
de la Mosquée de Paris, l’expression de ma haute considération.