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L'Islamisme s'Epanouit dans l'Obscurité
par Sam Westrop, directeur de « Islamist Watch »,
un projet du Middle East Forum.
The Spectator- 11 janvier 2019
Texte en anglais ci-dessous
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articles sur l'Islam
Dans des articles de sa section « Opinion »
le Washington Post persiste à présenter des auteurs islamistes purs et durs,
comme des porte-parole modérés de mouvements islamiques modérés.
Dans un article du Post publié le 8/1/19, Yehia
Hamed, commentateur basé à Istanbul, discute de la violence et de la répression
ostensible du gouvernement actuel du Caire, dirigé par le président Abdel Fatah
al-Sisi, et déplore la rareté de la libre expression dans l'Egypte actuelle.
Bien que Hamed révèle qu'il a servi dans le gouvernement du président Mohamed
Morsi, le Washington Post omet d'aller un peu plus loin et de mentionner qu'il
a servi beaucoup plus longtemps en tant qu'agent et porte-parole des Frères
musulmans égyptiens - un dangereux mouvement antisémite, antioccidental et
violent - avant et après son bref passage près du sommet du régime théocratique
de courte durée en Égypte.
Au lieu de cela, le lecteur occasionnel a
l'impression que Hamed est un technocrate banal, qui a simplement servi comme ministre de l'investissement dans le
gouvernement de Mohamed Morsi, le premier président démocratiquement élu de
l'Égypte.
L'appel de Hamed en faveur de la liberté
d'expression en Égypte est particulièrement trompeur. En tant que ministre dans
le cabinet de Morsi, il a été l'un des hommes responsables d'une vague de
mesures répressives visant à réprimer l'opposition politique et journalistique
au régime islamiste. Sous la direction de M. Hamed, les journalistes ont
souvent fait l'objet de censure, d'arrestations et d'attaques violentes.
Le fait que les libertés politiques et médiatiques
soient également écrasées sous Al-Sisi - tout comme sous Morsi et Moubarak -
n'est pas contesté, mais le fait que le Post ignore l'hypocrisie flagrante des
appels pseudo-démocratiques de Hamed est préoccupant.
Ce problème n'est pas nouveau non plus. En novembre,
le Post a donné ses colonnes à Mohammed Ali al-Houthi, que le journal ne
décrivait que comme "le chef du Comité suprême révolutionnaire" au
Yémen. L'article d'Al-Houthi a été conçu de la même manière pour plaire aux
sensibilités occidentales, avec des appels répétés à la "paix" et à
l'"amour", et une mention florissante au droit international. Pourtant,
comme le soulignent les critiques, les rebelles Houthi, dont al-Houti est l'un
des chefs, ont assassiné des milliers de personnes, dont des journalistes. Leur
slogan est : "Mort à l'Amérique, mort à Israël, malédiction des
Juifs, victoire à l'Islam"
Après l'assassinat brutal de Jamal Khashoggi par le
régime saoudien, même la rédaction du Washington Post a interrogé les
rédacteurs d'opinion du journal. Un article a révélé que les contributions de
Khashoggi pour le Post ont été "façonnées" par le chef de la Fondation
Qatarie Internationale, la branche la plus importante et la plus influente du
régime qatari à l'étranger, qui fait la promotion de Doha et la propagande
extrémiste dans les écoles américaines. En outre, le Post a insisté à plusieurs
reprises pour minimiser ou nier les liens de Khashoggi avec les Frères
musulmans, en dépit du soutien manifeste de Khashoggi à la Fraternité et à l'Islamisme,
le tout bien résumé dans ses propres articles du Washington Post.
Il y a un thème récurrent ici. Malgré les objections
d'éminents militants égyptiens et yéménites, les médias tels que le Post
continuent de donner aux extrémistes l'occasion de se proclamer les
représentants d'un large idéal libéral et démocratique. Cette tromperie
légitime les extrémistes en tant que leaders et faiseurs d'opinion, et elle
écarte les véritables modérés.
Même dans sa couverture de l'islam américain, le
Post a encouragé ses lecteurs à considérer le Conseil des relations
américano-islamiques, lié à la terreur, ou l'amie de Farrakhan, Linda Sarsour,
comme des voix crédibles des musulmans américains. Pourtant, ces islamistes
n'ont pas de mandat de la part des musulmans ordinaires. Bien au contraire, ces
extrémistes tirent la majeure partie de leur légitimité de médias aveuglément
disposés à uniformiser les minorités et à déclarer leurs voix les plus fortes
comme celles des leaders représentatifs.
Comme nous le dit le Washington Post, la démocratie
meurt dans les ténèbres. Mais l'islamisme y prospère aussi. Il n'est pas
totalement répréhensible qu'un journal donne de l'espace à un extrémiste. En
fait, cela peut être utile. Mais cela reste profondément problématique
lorsqu'un journal offre à plusieurs reprises cette plateforme sans faire la
lumière sur un programme sous-jacent aussi dangereux.
Islamism
Flourishes in Darkness
by Sam Westrop
The Spectator
January 11, 2019
The Washington Post insists
on presenting hardline Islamist authors of articles in its opinion section as
moderate spokespersons for moderate Islamic movements.
In a Post piece published on January 8,
Istanbul-based commentator Yehia Hamed discusses the ostensible violence and
repression of the current Cairo government, led by President Abdel Fatah
al-Sisi, and bewails the scarcity of free expression in today's Egypt. Although
Hamed discloses that he served in the government of President Mohamed Morsi,
the Washington Postfails to delve a little further and mention that
he has
served much longer as a prominent operative and spokesperson for
the Egyptian Muslim Brotherhood – a dangerous anti-Semitic, anti-Western,
violent Islamist movement -- both before and after his brief spell near the top
of Egypt's short-lived theocratic regime.
Instead, the casual reader
is left with an impression of Hamed as some run-of-the-mill technocrat, who
simply "served as minister of investment in the government of Mohamed
Morsi, Egypt's first democratically elected president."
Hamed's call for free
expression in Egypt is particularly duplicitous. As a minister in Morsi's
cabinet, he was one of the men responsible for a wave of
repressive measures aimed at suppressing
political and press opposition to Islamist rule. Under Hamed's ministership,
journalists frequently faced censorship, arrest, and violent attacks.
That political and media
freedoms are similarly crushed under al-Sisi – just as they were under Morsi
and Mubarak -- is not disputed; but for the Post to ignore the glaring
hypocrisy of Hamed's pseudo-democratic appeals is concerning.
This is not a new problem,
either. In November, the Post gave column
inches to Mohammed Ali al-Houthi, whom the paper only described as "the
head of the Supreme Revolutionary Committee." Al-Houthi's article was
similarly designed to appeal to Western sensibilities, with repeated calls for
"peace" and "love," along with a flourishing mention of
international law.
And yet, as critics pointed out, the Houthi rebels, of
which al-Houti is a leader, have murdered thousands, including journalists.
Their slogan is: "Death to America, death to Israel, curse the Jews,
victory to Islam."
After the brutal murder of
Jamal Khashoggi by the Saudi regime, even the Washington Post's newsroom questioned the
paper's opinion editors. One news piece revealed that Khashoggi's columns for
the Post were "shaped" by the head of the Qatar Foundation
International, the Qatari regime's most important and influential overseas arm,
which propagandizes for Doha and promotes extremist material in
U.S. schools.
In addition, the Post has
repeatedly insisted on downplaying or denying Khashoggi's Muslim
Brotherhood connections, despite Khashoggi's own overt support for the Brotherhood
and Islamism, all summarized neatly in his own Washington Post pieces.
There is a recurring theme here.
In spite of objections from prominent Egyptian and Yemeniliberal activists, media
such as the Post continue to afford extremists the opportunity to proclaim themselves
as representatives of a broad, liberal, democratic ideal. This deception
legitimizes extremists as leaders and opinion-makers, and it sidelines genuine
moderates.
Even in its coverage of
American Islam, the Post has encouraged readers to see the terror-linked Council
on American-Islamic Relations, or the
Farrakhan-friendly Linda
Sarsour, as credible voices of American Muslims. And yet these Islamists
have no mandate from ordinary Muslims; instead, these extremists derive most of
their legitimacy from media outlets blindly willing to homogenize minorities
and declare their loudest voices to be representative leaders.
As the Washington
Post tells us, democracy dies in darkness. But Islamism also
flourishes there. It is not completely objectionable that a newspaper would
give space to an extremist (in fact, it can be useful); but it remains deeply
problematic when a newspaper repeatedly offers this platform without shining a
light on such a dangerous underlying agenda.
Sam Westrop is Director
of Islamist Watch, a
project of the Middle
East Forum.