LE PIÈGE DE LA FEMME MUSULMANE EN EUROPE

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Par Bruce Bawer, auteur de "Voler Jésus", livre sur le fondamentalisme chrétien

Article paru dans International Herald Tribune du 1^er juillet 2003, page opinion

Traduit par Bertus.

L'Europe Occidentale est de plus en plus une maison divisée contre elle-même. Alors que les Occidentaux non Musulmans vivent en démocratie, la plupart des Musulmans de nos pays résident dans des enclaves théocratiques où on les prépare à cheminer dans une voie étroite prédéfinie, ou dans le cas contraire, à en subir les conséquences.

Les femmes Musulmanes sont les moins favorisées. Non seulement elles subissent la tyrannie de l'époux, du père et des chefs communautaires, mais si elles essayent de s'en sortir, elles ne peuvent trouver la protection de la police; car celle-ci estime que se mêler de ces problèmes "intimes", c'est manquer de respect à la culture de l'immigrant!

Beaucoup d'officiels Européens ont longtemps cru que ces problèmes "intimes" seraient résolus à la longue par les mariages interconfessionnels, par l'assimilation et par l'intégration des "ghettos" musulmans. Mais cela ne s'est pas passé comme espéré et les conséquences de l'échec sont cruelles.

C'est en effet la conclusion tirée par "Intégration de la femme", le nouveau livre de l'Organisation Internationale Human Rights Service, basée à Oslo. Son livre s'appuie sur un rapport du Parlement Norvégien, la recherche et la traduction en anglais ayant été faites par moi-même. Bien qu'il s'agisse de la Norvège, il n'y a aucune raison de penser que la situation soit meilleure dans les autres pays d'Europe, bien au contraire.

Le livre présente les résultats d'un étude sur les habitudes de mariage des immigrants, étude la plus complète sur ce sujet en Europe. Elle montre que non seulement ces immigrants d'Orient se marient massivement dans leur groupe ethnique, mais que la plupart des mariages ont lieu dans le clan, dans la famille, entre cousins…(1)

Invariablement arrangés et imposés, ces mariages ont deux motivations principales: procurer les droits de résidence Norvégienne à l'époux importé (selon la loi d'immigration du pays), empêcher l'assimilation en injectant une dose fraîche de "valeurs traditionnelles", vu l'hostilité marquée à l'égard du pluralisme ambiant, et de la tolérance, de la démocratie et de l'égalité sexuelle dans le pays d'accueil.

L'usage abusif du droit norvégien à la "réunification des familles" (2) a transformé d'une manière radicale la manière de choisir le conjoint au sein de la communauté Musulmane. L'intégration est devenue quasi-impossible et un nouveau schéma d'exploitation des jeunes femmes s'est installé en Norvège, comme le décrit l'auteur du livre Hege Storhaug, parlant de "la plus grande honte contemporaine dans l'histoire de la Norvège".

Alors qu'on impose une forme de mariage aux Musulmans Norvégiens des deux sexes, la situation est extrêmement brutale pour les filles. Déjà, en tant que femmes elles n'ont aucun droit. Ajoutez à cela qu'on les marie très jeunes, à des hommes importés, qui ne peuvent concevoir l'idée d'égalité sexuelle, alors vous pouvez imaginer le sort et le traitement de ces jeunes "femmes-visas", dans une nouvelle forme de trafic humain, selon l'auteur. Ayant vécu en Norvège, elles ont goûté dans leur enfance à la liberté; puis on leur impose une union où la servitude de la femme est une norme.

Les chiffres avancés par Human Rights Service sont bouleversants: de 1996 à 2001, 82% des hommes ayant épousé les petites filles d'anciens immigrés marocains sont eux-mêmes Marocains et 14% sont d'origine marocaine; pour les Pakistanais les pourcentages sont 76% et 22%! De plus la tendance est à l'augmentation de ces pourcentages, sur la période de cinq ans étudiée. La tendance est donc à la ségrégation et non à l'intégration.

Parmi les réformes proposées, on peut déjà interdire le mariage entre cousins et la période d'attente entre deux demandes d'immigration pour trouver un "conjoint dans la famille" (3)

D'après Hege Storhaug, les mariages imposés sont des mariages abusifs. En Norvège il y a une égalité des droits entre époux, notamment pour le divorce. Que se passe-t-il si une femme musulmane veut rompre son mariage? Seul le droit Musulman s'applique; et alors que l'époux demande le divorce en jurant devant témoins, la femme Musulmane a des droits limités, même si elle subit une violence domestique quotidienne. Il faut que le divorce ait été prévu par contrat écrit. Le Parlement Norvégien est le seul en Europe à avoir adopté une loi interdisant toute réunification de familles par immigration, si le divorce n'est pas prévu dans un contrat.

Ceci est un bon début et le Parlement Norvégien semble décidé à aller dans la voie de la normalisation des coutumes Musulmanes, malgré que certains officiels soient réticents à intervenir dans l"'intimité familiale musulmane". Mais ils reconnaissent cependant qu'il ne peut y avoir deux systèmes légaux dans un même pays: démocratie pour les Occidentaux et autocratie misogyne et oppressive pour les Musulmans. Les pays d'Europe qui acceptent le double système vont au désastre. Nos voisins devraient en tenir compte!…

Notes du traducteur:

1- ayant vécu en pays musulman, le traducteur est étonné devant la naïveté de l'auteur

2- on constate cet abus dans de nombreux pays occidentaux

3- la priorité est au conjoint au sein de la famille, notamment le cousin; si on interdit au sein d'une même famille, l'attente de ce prétendant miracle, il y a des chances qu'il devienne introuvable. En décourageant les mariages consanguins, l'auteur se préoccupe de la santé du futur citoyen norvégien.