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L'ENJEU EST LA SECURITE MONDIALE,
PAS SEULEMENT CELLE D'ISRAËL
Interview du 1er
ministre Benjamin Netanyahou par
Lally Weymouth pour Newsweek daté
du 2 nov 2009.
Traduction par Artus pour www.nuidorient.com
Selon un intime du 1er
ministre d'Israël, celui-ci considère la menace nucléaire iranienne avec
sévérité. Sa mission est de protéger le peuple Juif d'un Second holocauste.
Comme de nombreux Israéliens il est outré par le rapport Goldstone
qui accuse Israël de crimes de guerre, lors de la guerre dans la bande Gaza en
début d'année.
Weymouth (L): Que pensez-vous du rapport Goldstone?
Netanyahou (B): Je croyais qu'il y
avait des limites à l'hypocrisie, mais je me suis trompé
La soi-disant commission des
Droits de l'Homme accuse Israël de crimes de guerre, alors qu'Israël se défendait
légitimement contre les roquettes du Hamas. Or ce dernier groupe a commis 4
crimes de guerre:
- il a appelé à la destruction
d'Israël, ce qui est un crime de guerre d'après la Charte de l'Onu
puisqu'il a incité au génocide
- il a tiré des roquettes délibérément
sur des civils
- ses soldats ont utilisé la
population civile comme bouclier humain
- il garde prisonnier depuis plus
de 3 ans Gilad Shalit, en
interdisant l'accès de la Croix Rouge
En fin de compte, avec tour
cela, qui accuse-t-on de crimes de
guerre ?
L: Les gens ici semblent
considérer ce rapport comme injuste et certains ont demandé une enquête interne
B: Nous envisageons quelque chose
dans ce genre indépendamment du rapport Goldstone.
Après tout, Israël a été amené à se défendre avec des moyens justes contre des
attaques injustes.
L: Avez-vous été surpris que
des pays tels que la France ou la Grande Bretagne ne vous soutiennent pas ?
B: Tous les pays engagés dans la
lutte contre la terreur devraient se lever, car la clarté morale est la meilleure
arme contre le terrorisme.
L: Que pensez-vous de l'accord
de Genève que l'administration Obama et d'autres pays
occidentaux auraient conclu avec l'Iran?
B: C'est trop tôt pour en parler;
ce qui est important, c'est d'amener l'Iran à cesser tout enrichissement
d'uranium, qui a un seul but, le développement de la capacité nucléaire
militaire.
L: Cette semaine on m'a dit que vous pensez que c'était
votre devoir d'empêcher un 2ème holocauste au peuple Juif.
B: C'est le sentiment de tout 1er ministre en Israël.
L: Mais le sentez-vous en
particulier du fait de la menace iranienne ?
B: Je pense que la menace concerne
la sécurité du monde entier et pas seulement celle d'Israël
Les sociétés libres et ouvertes
sont menacées par un radicalisme sombre qui cherche à s'armer et à armer ses
satellites d'armes nucléaires
L: Vos voisins arabes disent qu'ils sont eux aussi
préoccupés.
B: Il n'y a pas un seul pays arabe
-- sauf une exception dont je ne suis pas sûr – qui n'est pas préoccupé par la
volonté de l'Iran d'acquérir l'arme nucléaire. De nombreux pays européens
mesurent les dangers d'une telle réalité. L'histoire changera si cela se
produisait.
L: Selon mon information,
Israël serait prêt à frapper l'Iran
B: Je ne suis pas responsable des
rumeurs. Nous pensons que le problème est global. Du moment que le problème est
international, les Etats-Unis doivent mener tous les efforts sur le plan
international pour mettre fin au danger.
L: Que pensez-vous qui devrait
arriver aux Palestiniens ?
B: Pour résumer, je dois préciser
que les négociations de paix doivent commencer sans conditions préliminaires et
on doit aboutir à un état palestinien démilitarisé qui reconnaisse l'état juif. Cette phrase brève contient
l'essentiel du problème et l'essentiel de la solution. Cela fait 62 ans que les
Palestiniens refusent de reconnaître Israël comme un état-nation pour le peuple
juif.
L. Ils disent qu'ils ont déjà
reconnu Israël, et aujourd'hui on leur demande de le reconnaître comme état
juif.
B:
Exact. Israël n'est pas un état binational.
Des non-juifs y habitent avec des droits pleins
et égaux, mais Israël a 2 caractéristiques
particulières: c'est le foyer de tout Juif. Puis il y a un large consensus dans
le pays que le problème des réfugiés palestiniens doive être résolu en dehors
des frontières d'Israël. Les Juifs viennent ici et les Palestiniens iront
là-bas. Il faut choisir, c'est le fondement de la solution.
L: Que pensez-vous d'Obama ?
B: Il y a plus de coopération et
de transparence entre l'administration Obama et mon
gouvernement que ce que les gens savent. Nous parlons ouvertement, et
j'apprécie beaucoup les mesures adoptées par l'administration Obama contre le rapport tordu de Goldstone
et leur pression contre l'Iran pour arrêter son programme militaire nucléaire.
De même les efforts en cours que nous menons pour relancer les négociations de
paix entre nous et les Palestiniens.